Chapitre 19, Aria

19

Aria


« Flash Back »


   Essoufflée, je pose mes mains sur mes genoux et me penche légèrement en avant afin de reprendre ma respiration. J'ai l'impression d'être la seule à penser que les cours sont de plus en plus intenses. Je bois une gorgée d'eau et me précipite au milieu, réalisant que c'était de nouveau mon tour.

Préparation. Glissade. Grand développé. Passé quatrième. Relevé Arabesque. Passé. Détourné. Piqué. Assemblée. Piqué. Déboulé. Coupé jeté. Pause.

Ce n'est pourtant pas compliqué bon sang !

Je me répète tous les pas mentalement encore et encore en attendant que la musique démarre, afin de n'en oublier aucun. Ce n'est vraiment pas le moment de rater mon enchaînement.

Raté.

Honteuse, je libère l'espace rapidement pour que le prochain groupe puisse s'élancer. Je presse mes paupières, tentant de rassembler mes esprits et de retrouver ma concentration qui s'est visiblement fait la malle.

Le deuxième groupe réalise l'enchaînement à la perfection, lorsque la musique cesse, Maitre Gonzalez braque ses grands yeux noirs sur moi.

Ça va être ma fête, pensais-je.

-       Mlle Rollins, venez au milieu je vous prie, lance t'il sans cesser de me fixer.

J'acquiesce sans un mot et me dirige vers le centre de la salle.

-       Vous allez recommencer l'enchaînement, seule.

Je me mets en position et prends une grande inspiration.
Les premières notes de piano s'infiltrent en moi tel un murmure, je m'élance.

Préparation. Glissade. Grand développé. Passé quatrième. Relevé Arabesque. Passé. Détourné. Piqué. Assemblée. Piqué. Déboulé. Coupé jeté. Pause.

Je n'ai pas raté. Je n'ai pas raté. Je n'ai pas raté ! Gloussais-je intérieurement.

J'expire bruyamment l'air qui était prisonnier de mes poumons et ose un regard vers mon professeur. Il semble perdu dans ses pensées. Lorsqu'enfin il me regarde à nouveau, je peux lire en lui toute sa frustration, sa déception.

-       Vous avez de la chance Mlle Rollins, vous en êtes consciente ?

-       Oui, dis-je en baissant les yeux.

-       Oui qui ?

-       Oui Maître, rectifiais-je.

-       Vous avez un énorme potentiel et vous, qu'en faites vous ? Vous le gaspillez ! Dit-il en balayant l'air d'un revers de main, exaspéré.

Aie.

-       Vous êtes arrivée ici il y a tout juste deux semaines avec votre grâce, votre charisme, votre niveau phénoménal. Vous avez bluffé tout le monde ici, moi y compris. Tout juste deux semaines plus tard, vous voilà devenue aussi banale que l'autre là, qui se planque derrière depuis le début ! Dit-il en pointant l'intéressée du doigt, méprisant.

-       Je suis désolée, dis-je bien consciente de tous les regards braqués sur moi, réprimant mon envie de lui faire ravaler sa médisance.

-       Ça ne suffit pas d'être désolée Mlle Rollins. Je ne sais pas ce qui vous met dans cet état de léthargie, mais il faut que ça cesse. Vous m'avez bien compris ?

-       Oui Maître.

La sonnerie retentit , nous délivrant ainsi des griffes de Mr Gonzalez. J'attrape mon sac et sors précipitamment dans le couloir, bouillonnante de rage. Je l'admets, de base j'ai toujours eu un énorme problème avec l'autorité. Ma langue brûle encore d'avoir dû prononcer le mot « maître » à deux reprises. Pourtant, c'est contre moi-même que je suis en colère. Il a raison, je suis ailleurs en ce moment, et j'en connais la raison, elle s'appelle Adam.

J'ai loupé des cours, mais au delà de ça, quand je suis ici je ne peux cesser de penser à lui. Je suis distraite et je suis en train de passer à côté de l'un des meilleurs stages du monde. Je me maudis intérieurement d'être aussi niaise. Il est clair que je ne me reconnais plus.

Après avoir pris une bonne douche revigorante, je m'habille précipitamment, j'attrape mon sac et me dirige vers la sortie. Bien décidée à rentrer à l'internat pour m'entraîner dans la salle de danse jusqu'à épuisement complet, je décide de ne pas perdre une minute et je n'attends pas Èphira, je la verrai ce soir me dis-je pour déculpabiliser.

Lorsque je franchis les portes vitrées de l'entrée, je fus surprise de voir Adam, adossé au mur d'en face, comme à son habitude. Il ne m'a pas encore vu et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement en l'apercevant.

Ressaisis toi Aria, bon sang !

Je traverse la rue pour aller à sa rencontre, lorsque ses yeux se posent sur moi, je n'eu même pas le temps d'ouvrir la bouche pour lui dire bonjour qu'il m'embrassait déjà comme si nous ne nous étions pas vu depuis une éternité. Je ne pu m'empêcher de rire entre ses lèvres.

-       Qu'est ce qu'il y a ? Me dit-il en reculant légèrement, le sourire aux lèvres.

-       Je n'ai même pas eu le temps de te dire bonjour !

-       Mais c'était ça, notre bonjour, Mademoiselle Rollins.

-       Ah d'accord, dis-je en souriant.

-       Je t'embarque ? Dit-il en m'attrapant la main.

-       Euh, commençais-je gênée, on n'était pas censés se voir aujourd'hui, si ?

-       Non, mais je ne voulais déjà plus être loin de toi ! Puis j'ai quelque chose à te montrer.

-       Je suis désolée Adam, mais je dois rentrer pour m'entraîner.

-       Mais tu sors à peine d'une journée entière d'entraînements ! Ça ne peut pas attendre ?

-       Non, dis-je fermement, tentant de résister à mon irrépressible envie de dire oui.

-       Tout va bien ? Me demande t'il, surprit.

-       Pas vraiment. Ecoutes, ça ne se passe pas très bien à l'école ces derniers jours. Je suis distraite et mal entraînée. Tout le monde commence à le remarquer et je me suis pris un sacré savon tout à l'heure. Ce n'est pas contre toi, mais je suis venue ici avant tout pour ce stage, c'est une grande opportunité que je ne dois pas foutre en l'air. Je dois aller m'entraîner.

-       Mais...

-       Adam, s'il te plaît, le coupais-je. Ne tentes pas de me convaincre de venir avec toi parce que j'aurai vraiment du mal à résister, je dois vraiment rentrer. A bientôt, dis-je en commençant à partir.

-       C'est quand « bientôt » ? Me lance t-il.

-       Je ne sais pas, dis-je dans un murmure qu'il n'a surement pas entendu.

Je m'engouffre dans le métro et prends place sur un siège. Je dois me reprendre, pourtant une partie de moi n'en a pas la moindre envie. Je peine à rester assise ici et à ne pas faire demi tour pour le rejoindre. Pourtant, je me dois de reprendre les choses en main, pour moi, pour Elisabeth et tout le mal qu'elle s'est donnée pour m'avoir une place à ce stage, pour tous mes professeurs qui avaient placé de grands espoirs en moi. Je ne peux pas les décevoir.


« Fin du Flash-back »


Ça y est, tout est dit.

Nous connaissons enfin toute la vérité, chacun de nous à pu s'exprimer librement et je dois dire que ça fait un bien fou. Pas de cris, pas d'incompréhensions, pas de rancœurs, juste deux personnes qui s'écoutent vraiment. Je crois qu'Adam et moi venons de franchir un cap que nous convoitions depuis longtemps déjà, sans ne jamais réussir à l'atteindre.

Ça fait mal aussi, de prendre conscience de tout ce que l'autre à enduré durant ces deux dernières années, mal de constater que si Élisabeth ne s'était pas mise entre nous, nous n'aurions peut-être pas autant souffert. Ces deux dernières années, j'ai blâmé Adam et lui m'a blâmé moi, nous rejetions la faute sur l'autre sans se douter une seule seconde que tout était la faute d'une terse personne. Il est difficile de réaliser que ce que nous avons cru dur comme fer pendant deux ans n'était en fait qu'un tissu de mensonges, il est bien plus dur qu'on ne le pense de revenir sur tout ce que nous pensions. C'est comme devoir réécrire deux ans de sa vie, rembobiner et remplacer les éléments biaisés par les bons. Il est évident que tout cela ne se fait pas en une soirée, avec une discussion.

A présent, je sais pertinemment que tout cela n'était pas sa faute, je sais également qu'il a souffert autant que moi j'ai souffert, si ce n'est plus. Je sais qu'il ne m'a pas abandonné et qu'il a toujours cherché à me retrouver, que ça soit aux travers de ses lettres ou de ses chansons. Il va me falloir du temps pour digérer tout cela mais je sais que maintenant, nous pourrons avancer et ça, c'est le plus important, peu importe le temps que ça prendra.

Lorsque je me suis enfin décidée à regarder l'heure, il était déjà plus de trois heure du matin. Nous nous sommes levés, il a saisi ma main et nous nous sommes mis à marcher.

-       Tu rentres avec moi ? Me demande t'il.

-       Je vais rentrer chez moi, j'ai besoin de digérer tout ça et de me reposer, puis je dois aussi déballer mes affaires et commencer à chercher un appartement, dis-je en espérant qu'il comprendra.

-       D'accord, me repond-t'il, triste.

-       Mais si tu veux, on peut se voir demain, faire quelque chose ensemble. Enfin, si tu en as envi bien-sûr.

-       Evidemment que j'en ai envi ! Demain on à pas mal d'interviews et de rendez-vous, mais le soir je n'ai rien. Je passe te chercher à 19h ! Lance t'il soudainement enjoué, comme si une idée venait d'illuminer son esprit.

-       Parfait. Où allons nous ?

-       Surprise ! Répond-il toujours aussi enjoué.

Je n'ai pu m'empêcher de rire, le voir soudainement si heureux me donne du baume au cœur, surtout après cette soirée qui fut lourde de révélations et d'émotions.

-       Je te raccompagne alors.

-       Tu n'es pas obligé, je peux rentrer toute seule, ne t'inquiètes pas.

-       Hors de question que je te laisse rentrer seule à presque quatre heure du matin ! C'est non négociable !

-       Toujours aussi autoritaire à ce que je vois ! Lui dis-je en souriant.

-       Et toi toujours aussi têtue hein ! Me répond t'il accompagné d'un petit clin d'œil.

-       Effectivement ! Dis-je fièrement en redressant les épaules, le faisant rire à gorge déployée.

Nous avons marché ainsi, main dans la main en direction de l'appartement d'Éphira. Tantôt nous rions, tantôt nous nous observons l'un l'autre discrètement, presque timide.

J'eu immédiatement l'impression d'être revenue deux ans en arrière, lors de nos premiers moments passés ensemble. Son visage avait toujours eu le don de m'attendrir, ce soir plus encore.

Je réalisais soudain que je commençais à me sentir mieux. Enfin, le poids qui pesait sur ma poitrine semblait s'alléger peu à peu. Ma respiration redevenait fluide, me faisant prendre conscience que durant tout ce temps, je ne respirais presque plus. Enfin, mon monde commençait à s'éclaircir à nouveau, me laissant entrevoir un avenir plus coloré.

Lorsque nous sommes arrivés devant la porte d'entrée de l'immeuble, nous sommes restés ainsi quelques minutes, silencieux et main dans la main. Nous ne voulions pas nous séparer, c'est évident. Je me décide à le prendre dans mes bras, ressentant le besoin de le sentir prés de moi encore une fois. Il me caresse tendrement la nuque tout en déposant quelques baisers au dessus de ma tête.

-       Je vais monter, dis-je au bout de quelques minutes tout en me détachant difficilement de son étreinte.

-       Oui, il faut que tu te reposes maintenant, et moi aussi.

-       Bon courage pour ta journée de demain, lui dis-je en déposant un chaste baiser sur sa joue.

-       Attends, me dit-il en saisissant mon poignet pour que je lui accorde toute mon attention. Merci pour cette journée Aria, merci d'avoir proposé ce « marché » , merci de m'avoir écouté jusqu'au bout, de m'avoir fait confiance et surtout, merci d'avoir compris.

-       Tu sais Adam, je crois qu'aujourd'hui, on a enfin grandi. Ce n'est pas grâce à moi, c'est grâce à nous.

Il m'a souri, si sincèrement que mon cœur en est tombé à la renverse. Il semblait apaisé, heureux, libéré. Moi aussi je le suis.

Je lui ai souris à mon tour avant de tourner le dos pour ouvrir la porte du hall d'entrée. Après avoir monté les trois premières marches, je me suis retournée. Il était toujours là, il me regardait si tendrement, que j'aurai aimé capturer ce moment pour le garder à jamais au creux de mon cœur. Je lui ai souri à nouveau. Ses lèvres ont légèrement bougé, me laissant entrevoir un « Je t'aime » s'y échapper. « Moi aussi » lui répondis-je. A son regard, j'ai vu qu'il avait comprit. Il me souriait à nouveau et se mit à marcher, je suis restée ainsi sur les premières marches de l'escalier jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision, un sourire niais pendu au bout de mes lèvres.

A peine ai-je franchis la porte d'entrée qu'Ephira apparue devant moi, la mine inquiète. Je me suis immédiatement maudis pour ne pas avoir regardé mon téléphone et pour ne pas avoir pris la peine de lui envoyer un message.

-       Bon sang mais où est ce que tu étais ? Je me suis inquiétée comme une malade ! Me dit-elle en m'étreignant.

-       Je suis désolée, j'étais avec Adam et je n'ai pas regardé mon téléphone, j'aurai dû te prévenir, je suis désolée que tu te sois inquiétée.

-       Bon, si tu étais avec lui tu es pardonnée. Mais ne me refais plus jamais le coup de la disparition ! Surtout pas quand tu viens de retrouver un amour perdu et de découvrir que ta folle de pseudo-mère t'a mené en bateau tout ce temps ! Je me suis fais des tonnes de films moi !

-       Promis ! Lui dis-je accompagné d'un petit sourire coupable.

-       T'as intérêt ! Bon, je nous prépare un thé et tu vas me raconter tout ce qu'il s'est passé !

Je souriais gaiement à l'enthousiasme de mon amie. Nous nous dirigeâmes vers la cuisine et je pris place sur l'un des tabourets du comptoir de la cuisine pendant qu'elle faisait chauffer l'eau dans la bouilloire.

Une fois nos deux tasses servies et Ephira installée, elle me regarde fixement.

-       Bon, tu me racontes ou pas ?

-       Oui oui, je vais tout te raconter ! Dis-je en rigolant.

-       Déjà, expliques moi pourquoi tu as disparue en pleine nuit ?

-       Adam m'a appelé, il avait bu, je me suis inquiétée alors j'y suis allée.

-       Tiens dont ! Vous comptez boire à tour de rôle un soir sur deux ou quoi ?

-       Très drôle ! Lui dis-je en grimaçant.

Je lui ai tout raconté, notre courte discussion au téléphone, mon arrivée à l'hôtel, notre nuit ensemble. Je lui ai aussi raconté ma fuite du lendemain matin, honteuse une nouvelle fois. Puis je lui ai parlé de notre discussion, de ce « marché » que je lui avais proposé et qui avait étonnamment plus que bien fonctionné.

Je ne lui ai rien caché, Éphira est bien la seule à qui je peux confier tout ça, elle est la seule en qui je fasse suffisamment confiance pour dévoiler des parties aussi intimes et douloureuses de ma vie. Elle ne me juge jamais, peu importe la moralité de mes actes, elle est toujours là pour me soutenir, me conseiller et m'aider à réparer mes erreurs. Je suis peut-être repartie de New-York sans Adam, mais au moins je suis revenue avec Èphira.

Depuis ce jour, son amitié m'est précieuse à un point démesurable, plus particulièrement aujourd'hui où elle est la seule personne en qui j'ai encore une totale confiance.

-       Vous avez vraiment passé une étape Aria, tu te rends compte tout ce par quoi vous êtes passés ? Pourtant vous êtes encore là, à vous battre l'un pour l'autre.

-       Je sais, c'est à peine croyable. Il y a encore quelques jours, je pensais qu'il m'avait rayé de sa vie, de ses pensées et là je découvre que tout ça n'était qu'une manipulation malsaine d'Elisabeth. C'est dur à encaisser.

-       Je sais. Je n'ai pas d'excuses à donner à Elisabeth, elle n'en a pas. Je sais que ça doit être très difficile pour toi de t'éloigner de la personne qui t'a recueilli et élevé comme une mère, mais dis toi que tu n'as pas tout perdu, tu as retrouvé Adam.

-       Bien-sûr, mais tu vois, je ne peux même pas me réjouir pleinement de ces retrouvailles car elles m'ont couté une mère, et j'en ai déjà perdu une. J'ai l'impression qu'il y a toujours un prix à payer et que pour moi, le prix est toujours exorbitant, dis-je les larmes aux yeux.

-       Je sais ma belle, la vie n'est pas toujours juste, dit-elle en me prenant dans ses bras. Mais tu verras, la roue tourne et un jour, je suis persuadée que tu seras pleinement heureuse parce qu'il ne peut en être autrement, dit-elle d'une voix rassurante, tout en me caressant les cheveux.

-       Merci d'être là Èphi, sans toi je n'y arriverais pas. Je t'aime tu sais.

-       Moi aussi je t'aime ma belle, me répond-elle en resserrant son étreinte.

Nous avons bavardé pendant encore quelques minutes, nous avons fini par boire ce thé qui était devenu froid puis nous avons chacune regagné nos chambres, épuisées.

Je me suis déshabillée en vitesse, j'ai enfilé un pyjama que je venais de piocher dans ma valise puis je me suis glissée sous la couette. J'ai pris mon téléphone et après plusieurs minutes de réflexion, j'ai décidé de lui écrire un message.

« Tu es bien rentré ? » Ai-je simplement écrit, ne sachant pas vraiment quoi dire d'autre. Mais je sais qu'il comprendra que ce simple message représente à mes yeux un nouveau pas vers lui.

Sa réponse ne s'est pas faite attendre.

« Oui, je suis au chaud sous ma couette, mais tu me manques déjà... »

Un sourire niait s'est dessiné sur mes lèvres. Ces quatre petits mots me font me sentir comme sur un doux nuage, m'enveloppant de tendresse.

« Toi aussi, tu me manques. » Ai-je répondu.

« J'ai hâte d'être à demain, j'espère que ça te plaira. » Me répond t'il aussitôt.

« Tu éveilles ma curiosité, je suis sûre que tu le fais exprès ! Tu sais que je déteste ne pas savoir ! Qu'est ce que tu prépares ? » Lui envoyais-je, agacée d'être dans l'ignorance.

« Tu verras demain ;) Maintenant au lit ! Tu dois te reposer. Fais de beaux rêves... »

« Grrr... Dors bien toi aussi, à demain. Moi aussi j'ai hâte d'y être. »

Je repose mon téléphone sur la table de nuit et me hisse complétement sous la couette, comme j'aime tant le faire, seul ce qui se situe à partir de mon nez dépasse. Je ferme les yeux et me laisse aller à de multiples probabilités sur ce que manigance Adam.

C'est le sourire aux lèvres que je me suis endormie quelques minutes plus tard, laissant les bras de Morphée m'emporter dans les méandres de mes rêveries où cette nuit là, aucun cauchemar ne pointera le bout de son nez, laissant leurs places à des rêves plein d'espoir et à un beau chanteur aux yeux noirs.

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