Chapitre 12, Adam

12

Adam

Cela fait maintenant plus de cinq heures que j'arpentes les rues de la capitale Française à sa recherche. Complétement perdu, je ne sais même pas où je suis. Mon regard scrute chaque rue, chaque recoin dans l'espoir de l'apercevoir.

Perdant peu à peu espoir, j'avance lentement tentant de me rendre à l'évidence, je ne la trouverais pas. Pourtant, je ne peux abandonner, je ne peux arrêter de chercher et rentrer à l'hôtel comme si je ne la savais pas là, quelque part, seule. Je ne peux empêcher la culpabilité de m'envahir, comment ai-je pu croire à tout ça, comment ai-je pu penser une seule seconde qu'elle était capable de faire ça, comment ai-je pu être si aveugle et ne rien voir aux manigances d'Élisabeth ? Je n'ai pas eu foi en elle et dans un sens je l'ai trahie, elle et notre amour. Je ne peux dire si je serai capable de me regarder à nouveau dans un miroir un jour. Je me dégoute.

Je continuais à avancer, à errer, à scruter, lorsque soudain, je l'ai aperçu.

Allongée sur un banc, recroquevillée sur elle-même, les yeux clos, elle ne bouge pas.

Paniqué, je cours vers elle, je m'agenouille à sa hauteur et la secoue frénétiquement. Son corps est gelé, je retire ma veste et la pose sur ses épaules.
Petit à petit, je la vois ouvrir les yeux, elle les cligne plusieurs fois et pose sur moi ce regard que j'aurai aimer ne jamais voir. La douleur que j'y perçois est si forte qu'elle me percute violemment la poitrine, me faisant presque chuter en arrière.

- Comment m'as tu trouvé... Me dit-elle d'une voix à peine perceptible, affaiblie.

- Je te trouverai toujours, lui dis-je en la soulevant dans mes bras.

En passant les portes d'entrées de l'hôtel, j'ignore les regards interrogateurs qui se posent sur moi. Je me dirige vers les ascenseurs, entre dans l'un d'eux et appui sur le numéro 4.

Lorsque les portes se referment enfin, je la regarde. Les yeux perdus dans le vide, elle ne dit rien. Elle n'a pas dit un mot du trajet, ni lors de ma détresse à trouver un taxi libre, ni dans la voiture et toujours pas à présent. Une fois arrivé à mon étage, je parcours le long couloir orné de multiples œuvres d'arts, j'étais presque arrivé à ma porte lorsque louka passa la tête dans l'entrebâillement de la sienne. Lorsqu'il nous voit, il sort précipitamment et franchit les quelques pas qui nous séparaient.

- Tu l'as retrouvé ! Où était-elle ? Elle va bien ? Me dit-il, paniqué.

- Elle était sur un banc, répondis-je tout en me remettant à marcher vers ma chambre.

- Aria ? Ça va ? Lui demande t'il en nous suivant. Elle ne répond pas, mais je sens ses bras se serrer un petit plus autour de mon cou.

- Laisses lui un peu de temps Louka. Lui dis-je fermement.

- Mais tu es sûr que personne ne lui a fait de mal ? Toute seule la nuit comme ça, tu es sur qu'elle va bien ?

- Putain Louka ! Je ne sais pas ! La nuit à été longue, je viendrai te voir plus tard ! Maintenant laisses moi m'occuper d'elle tu veux.

- Mais je peux t'aider ! Dit-il en m'aidant à ouvrir la porte de ma chambre.

- Non ! Laisses la respirer Louka. Dis-je plus méchamment que je ne l'aurai voulu.

- Et toi alors ? Il faudrait peut-être la ramener chez elle ? Me dit-il d'un ton arrogant.

- Tu sais pertinemment que c'est de moi dont elle a besoin, pas d'Élisabeth, pas de toi, mais de moi. Tu veux vraiment que je la ramène chez cette folle ?

- Arrêtez... La voix à peine audible d'Aria nous fit cesser immédiatement nos chamailleries puériles.

- Tu vois ce que tu fais Louka ? A plus tard ! Dis-je en refermant la porte derrière moi, le laissant de l'autre côté.

Je me dirige vers le lit, rabats la couette et dépose Aria délicatement, je la couvre jusqu'au haut de son cou, pour qu'elle n'ai plus froid. Je m'assois au bord du lit, à ses côtés, replaçant une mèche de cheveux qui s'était glissé sur son visage.

Les yeux à présent clos, je sais qu'elle ne me parlera pas, pas maintenant. Je dépose un baiser sur son front, malgré son ignorance, je sens son corps réagir à ce contact. Un soulagement profond m'envahi, malgré la situation, malgré la soirée que nous venons de passer et malgré tout ce qu'il reste à affronter, je sais que rien a changé, ni pour elle, ni pour moi.

Je décide de la laisser se reposer et me dirige vers la salle de bain. En entrant dans la douche, l'eau brulante fait naître des petits picotements qui me parcours le corps, résultat d'une nuit passée dans le froid. Je profite de l'eau coulant sur ma peau pendant ce qui me paru une éternité, laissant mes innombrables pensées m'envahir. Je n'arrive pas à réaliser qu'Aria est là, à quelques mètres de moi. J'avais intégré l'idée que peut-être, jamais je n'aurai la chance de revoir son visage autrement que dans mes rêves et mes pensées. Je remercie silencieusement le destin de nous avoir conduit tous deux à cette soirée. Elle est là et pourtant je ne peux m'empêcher de me demander si elle le restera. Que va t'il se passer ensuite ? La peur s'empare de moi et saisie mon estomac, je sors précipitamment de la douche et me rue vers les toilettes, j'y déverse cette peur qui foudroie chaque partie de mon corps.

Adossé au mur froid, je reprends ma respiration peu à peu. Je me redresse difficilement, enroule une serviette autour de ma taille et retourne dans la chambre. Mes yeux se posent immédiatement sur elle, les yeux clos, la respiration à présent paisible, elle s'est endormie. Je ne peux m'empêcher de rester ainsi quelques instants à la regarder, j'ai toujours trouvé qu'endormie, elle ressemblait à un ange, un ange fragile qu'il fallait protéger du monde. Éveillée, elle ressemble pourtant à une petite diablesse prête à affronter le monde et qui n'a besoin de personne. Ce sont précisément ces deux facettes qui m'ont toujours fascinées chez elle.

Je me dirige vers ma valise et en sors un jean noir, un tee-shirt noir et une chemise en jean. Sans la quitter des yeux, je retourne vers la salle de bain pour m'habiller.

Lorsque je regagne la chambre, je tourne en rond. Pourtant épuisé, j'ai bien trop peur de m'endormir, et si elle n'était plus là à mon réveil ? Je ne peux prendre ce risque.

J'attrape mon téléphone et compose le numéro de James, mon garde du corps.

- Monsieur Starling ! J'attendais votre appel ! J'ai appris par vos amis que vous étiez retourné à votre hôtel ! Ne me faites plus jamais un coup pareil ! Je vous ai cherché toute la nuit !

- Désolé James mais je ne pouvais pas faire autrement.

- Vous l'avez retrouvé et il ne vous est rien arrivé à tous les deux, c'est l'essentiel ! Comment va t'elle ?

- Je ne sais pas James... Elle s'est endormie.

- Laisser la se reposer, elle en a besoin. Que puis-je faire pour vous ?

- Il lui faudrait des vêtements pour qu'elle ai de quoi se changer à son réveil, une brosse à dent et quelques produits.

- Envoyer moi la liste et je vous apporte tout ça d'ici une heure.

- Merci James, vraiment.

- C'est bien normal Monsieur Starling.

Je raccroche et m'approche à nouveau d'elle. Je m'assois sur le fauteuil à coté du lit et reste ainsi, sans la quitter des yeux, avec cette peur au ventre qui ne me quitte pas.

Lorsqu'on frappe à la porte, quelques temps plus tard, je me redresse subitement, me demandant si je suis resté ainsi tout ce temps sans bouger, perdu dans mes pensées ou si je me suis endormi. Je me dirige vers la porte après avoir vérifier qu'Aria dormait toujours.

J'entrouvre celle-ci et y découvre Louka, je sors dans le couloir et la referme délicatement derrière moi. Il me tend deux sacs plastiques.

- J'ai croisé James dans le hall, je lui ai dis que je te les apportais.

- Merci, dis-je en m'emparant des sacs.

- Elle dort ?

- Oui.

- Elle ne t'a rien dit ?

- Pas un mot, dis-je abattu.

- Ça va venir, ne t'inquiètes pas, me dit-il en posant sa main sur mon avant bras.

- Justement, je suis mort de trouille.

- Elle t'a laissé l'amener ici, tu l'as connais, si elle n'avait pas voulu, tu l'aurais bien compris.

- Ce n'est pas faux. Elle était si déboussolée, quand je l'ai trouvé sur ce banc, tu aurais vu son regard, c'était à glacer le sang. Dis-je, tremblant. Je ne peux m'empêcher de me dire que tout ça c'est ma faute.

- Adam ! C'est la faute d'Élisabeth !

- Je sais mais j'aurai dû aller plus loin, je n'aurai jamais du croire qu'elle avait signé ce foutu papier, quand j'y repense c'est ridicule ! Comment ais-je pu croire une chose pareille ? En faisant ça j'ai trahi sa confiance !

- Vous aviez 17 ans Adam ! Tu avais le papier sous tes yeux, n'importe qui à ta place aurait pensé la même chose. Ne te jette pas la pierre, tout ça, c'est Élisabeth qui l'a manigancé, et elle a bien réussi son coup cette garce !

- Peu importe, j'aurai dû avoir foi en elle, en nous, et ne rien croire tant qu'elle ne me le disait pas les yeux dans les yeux.

- Adam, ça ne sert à rien de ruminer le passé, concentres toi plutôt sur ce que tu vas lui dire à son réveil.

- Je ne sais pas, j'en sais rien, j'ai peur de dire une connerie. J'ai peur qu'elle reparte Louka...

- Dis simplement la vérité, ce que tu as sur le cœur. C'est la meilleure chose à faire.

- Je vais essayer... Pas trop de problèmes suite à hier soir ?

- Tous les journaux en parlent, ils se demandent pourquoi nous étions à la soirée hier soir alors que nous n'avons pas joué. Tout un tas de rumeurs commencent à circuler sur l'un de nous qui serait malade ou aurait des problèmes familiaux, mais rien qui concerne Aria, ne t'inquiètes pas j'épluche tout.

- Merci...

- Élisabeth s'est pointé à la réception tout à l'heure, quand elle m'a vu elle m'a pratiquement sauté dessus. Elle voulait voir Aria, je lui ai dis qu'il en était hors de question mais qu'elle était bien là et que pour le moment elle dormait. J'ai préféré la rassurer plutôt qu'elle ne se mette à appeler les flics et à foutre le bordel.

- Tu as bien fait. Merci pour tout ça Louka. Je vais retourner la voir.

- Vas y, si tu as besoin tu sais que je suis là, désolé pour tout à l'heure, c'est juste que j'ai eu peur pour elle...

- Je sais Louka... Ne t'inquiètes pas.

J'ouvre la porte et pénètre délicatement dans la chambre. Je pose les sacs au sol et me dirige doucement vers le lit. Aria n'a pas bougé d'un pouce, pourtant, quand j'arrive à son niveau, je constate que ses yeux sont ouverts.

- Aria... Dis-je fébrilement.

Ses yeux se posent sur moi et comme chaque fois, ils s'emparent immédiatement de mon âme. Le souffle court, je m'assois auprès d'elle, replaçant délicatement ses cheveux vers l'arrière.

- Tu as faim ?

Sans me quitter des yeux elle se redresse et s'appuie contre la tête de lit, mettant ainsi un peu plus de distance entre nous.

- Non, dit-elle en détournant le regard vers la fenêtre.

- Il faut que tu manges Aria... On peut aller au restaurant de l'hôtel ou je peux faire monter quelque chose ici, comme tu préfères.

Après quelques secondes de silence, elle repose enfin ses yeux sur moi. Ils sont durs et froids, comme je les ai si bien connus. Je sais exactement ce qu'elle est entrain de faire, elle s'enferme dans sa bulle, se glisse derrière cette armure glacée qui m'a autre fois donné du fil à retordre. Mais tout ça ne marche plus avec moi, je sais qui se cache derrière, je sais qui elle est derrière tout ça et je peux lire en elle, ça n'a pas changé.

- Aria, ne fais pas ça avec moi. Ça ne marche pas alors inutile de te fatiguer.

Tournant à nouveau les yeux vers la fenêtre, je vois son corps se détendre petit à petit.

- Est ce que je peux prendre une douche ? demande t'elle la voix plus douce.

- Bien-sûr, il y a des sacs à côté de la porte, tu y trouveras des vêtements propres, une brosse à dent et ton gel douche préféré, enfin si c'est toujours le même...

Elle plonge à nouveau son regard dans le miens.

- C'est toi qui a acheté tout ça ?

- Non c'est James.

- Qui est James ? Me demande t'elle surprise.

- Mon garde du corps.

Un petit sourire ironique se dessine sur ses lèvres.

- Je n'ai pas changé Aria...

- Tu crois ? Me dit-elle, défiante.

- Oui, j'en suis sûr, je suis toujours celui que tu as connu, peu importe les gardes du corps, les fans et l'argent, peu importe tout ça.

- Moi j'ai changée, dit-elle en se levant. Elle prend les sacs et disparaît dans la salle de bain. Quelques secondes plus tard, j'entends l'eau couler.

Je me lève puis me rassois, tentant de saisir la signification de ses dernières paroles. Je déteste être comme ça, ne sachant quoi dire, quoi faire. J'arpente la chambre de long en large, attendant qu'elle sorte de cette fichue salle de bain. Lorsque la porte s'ouvre et qu'elle apparaît enfin, je ne peux m'empêcher de la dévisager. Les cheveux encore humides tombant en cascade le long de ses bras, vêtue d'une robe blanche ornée d'une ceinture dorée marquant parfaitement sa taille, elle est tout simplement sublime. Je vois un petit sourire se dessiner sur ses lèvres, petit sourire qui me fait un bien fou.

- James a bon goût, me dit-elle.

- Un peu trop, dis-je en lui rendant son sourire.

- Merci, pour être venu me chercher, pour tout ça, me dit-elle gênée.

- Tu n'as pas à me remercier Aria.

- Si.

- Bon et bien remercie moi en m'accompagnant manger, lui dis-je en la défiant à mon tour.

- Je n'ai pas très faim... Dit-elle doucement.

- Et moi je meurs de faim ! Et toi tu dois manger ! ils font d'excellents plats ici, tu vas te régaler ! Ils ont une mousse au chocolat à couper le souffle... C'est toujours ton désert préféré ?

- Oui...

- Alors tu vas l'adorer ! Dis-je en me dirigeant vers la porte, ne lui laissant guère le choix.

Sans dire un mot, elle se résigne à me suivre. Nous prenons l'ascenseur et nous arrêtons à l'étage du restaurant, la salle du Georges V est tout simplement divine, à l'image de la somptueuse architecture Française. J'observe Aria qui d'un regard fasciné, parcours la salle des yeux, ce qui me fait sourire.

- Monsieur Starling ! J'ai pris soin de faire votre réservation, votre table est par ici, suivez-moi, me dit James en nous guidant vers une table à l'arrière de la salle principale, dans un coin plus isolé, sourire aux lèvres.

- Aria, je te présente James dont je t'ai parlé tout à l'heure. James, voici Aria.

- Enchanté Mlle Rollins, j'ai beaucoup entendu parlé de vous.

- Enchantée James, je dois dire que vous avez très bon goût, dit-elle en désignant sa robe.

- J'ai trois filles à la maison, il faut croire que ça apporte certaines connaissances, lui répond t'il avec un clin d'œil. Aria lui répond d'un grand sourire qui fait plaisir à voir.

Nous nous installons et James tourne les talons, je sais pertinemment qu'il restera non loin de nous mais sa discrétion lui donne le pouvoir de se faire oublier, c'est l'un de ses nombreux talents. Un serveur nous apporte la carte et nous nous plongeons tous deux dedans. Lorsqu'il revient, je commande une assiette de poulet fumé accompagné de petites pommes de terre sautées. Lorsque le serveur tourne les yeux vers Aria, il reste un instant sans voix, ce qui a le don de m'agacer. J'avais presque oublié à quel point les hommes tombaient toujours comme des mouches devant elle.

- Une mousse au chocolat ! Dit-elle en me regardant.

- Tu ne vas pas prendre que ça quand même ?

- Bah si ! C'est ta faute, tu m'as vanté ses mérites, maintenant je ne pense plus qu'a ça ! Comment veux-tu que j'ai envie de quelque chose d'autre maintenant ?

J'éclate de rire, elle aussi rit, ce rire que je n'avais pas entendu depuis deux ans maintenant, ce rire qui m'a tant manqué. La gêne présente jusqu'alors entre nous se dissipe peu à peu et j'ai l'impression de la retrouver. Elle prêtant avoir changer, mais je sais qu'il n'en est rien. La femme que j'ai en face de moi est toujours la même, douce et sauvage à la fois, joueuse et défiante, fragile et forte mais surtout, divinement belle.

Je mange sans même m'en rendre compte, je suis trop occupé à regarder Aria déguster sa mousse au chocolat, avec sa petite moue attendrissante comme si elle découvrait la mousse au chocolat pour la première fois de sa vie. Lorsqu'elle a portée la première bouchée à ses lévres et qu'elle a fermé les yeux pour la savourer, j'ai eu envie de poser mes mains aux creux de ses joues et de poser mes lèvres sur les siennes. J'aime la voir si douce, si innocente, j'ai toujours chéris ces moments privilégier et les retrouver aujourd'hui me donne du baume au cœur. Pour la première fois depuis longtemps, je peux dire sincèrement que je suis heureux, heureux d'être prêt d'elle, tout simplement.

Le repas terminé, nous remontons silencieusement à la chambre. A peine avions-nous quitter le restaurant que son visage s'était à nouveau fermé. L'air perdue au fond de ses pensées, elle semblait à nouveau désorientée. Une fois la porte de la chambre refermée, je m'approche d'elle et saisis ses deux mains.

- Aria, qu'est-ce qui ne va pas ? Parles moi... Lui dis-je, presque suppliant.

- Tout Adam, rien ne va ! Tu trouves ça normal toi ? Tout ça, la soirée d'hier, Élisabeth, toi et moi ici ?

- Je sais que ça fait beaucoup Aria, mais tu es là et c'est tout ce qui compte pour moi.

- Adam...

- Quoi ? Ça fait deux ans que j'attends ce moment, ce n'est pas maintenant que je vais me démonter !

- Je dois y aller... Me dit-elle, perdue.

- Aller où ? Lui répondis-je soudain paniqué.

- Je ne sais pas, dit-elle en détournant les yeux.

- Alors restes ici ! C'est ici qu'est ta place, avec moi !

- Je ne sais pas où est ma place, dit-elle fébrilement.

- Si tu le sais !

- J'ai besoin d'y voir plus clair Adam, J'arrive à peine à réaliser tout ce qu'il vient de se passer, c'est trop pour moi là, il faut que je parte.

- Non ! S'il te plaît ne me laisses pas ! Dis-je en la suppliant.

- Je suis désolée mais il le faut, dit-elle en se dirigeant vers la porte.

- Attends ! Lui dis-je en m'emparant de sa main.

- Tiens, prends ça... Lui dis-je en posant dans sa main le téléphone que j'ai demandé à James d'acheter. Elle le regarde et pose à nouveaux les yeux sur moi.

- C'est un téléphone, le tiens est surement resté à la soirée où je ne sais où mais tu n'en avais pas sur toi quand je t'ai retrouvé. Prends-le, s'il te plaît. Il y a mon numéro dans le répertoire, celui des garçons aussi et celui de James. S'il te plaît appelle moi, je ne bouge pas d'ici.

- Je...Merci, répond- t'elle en refermant sa main sur le portable.

- Je t'attends Aria, s'il te plaît au moindre problème appelle moi, ou James si tu préfères ! Même sans problèmes tu peux nous appeler. S'il te plaît Aria...

- D'accord, me dit-elle avant de refermer la porte.

Impuissant, je l'ai regardé franchir cette porte, me maudissant d'être incapable de la retenir.
M'effondrant sur le lit, je ne peux m'empêcher de me demander, va t'elle revenir ?

Soudain terrifié à l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose, qu'Élisabeth puisse encore lui faire du mal. Terrifié à l'idée de tout simplement être incapable de la retrouver, je saisis mon téléphone et appelle James.

- James, Aria vient de partir.

- Je sais Monsieur Starling, je viens de la voir passer dans le Hall.

- S'il vous plaît, je veux que vous...

- Je suis déjà entrain de la suivre Monsieur Starling, dit-il en me coupant la parole.

- Vous êtes le meilleur James, je ne vous remercierai jamais assez. Faites bien attention à elle s'il vous plaît. Quand elle est déboussolée, elle est imprévisible.

- Je vais veiller sur elle comme sur ma propre fille, ne vous inquiétez pas.

- Merci James, dis-je en raccrochant.

Quelque peu soulagé, je me dis que même si elle ne veut pas être auprès de moi, dans un sens, je suis auprès d'elle, je veille sur elle.

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Hello tout le monde !

Un chapitre sans flash-back cette fois, totalement centré sur les retrouvailles d'Aria et Adam.

Il est un peu long c'est vrai, mais c'est un choix que je vous explique: Je sais que grand nombre d'auteur fragmentent leurs chapitres parce que, apparement le principe de wattpad ( lire partout, notamment dans les transports) fait que les utilisateurs préfèrent les petits chapitres. Personnellement je ne peux m'y résoudre car couper un chapitre est vraiment mauvais, selon moi, pour la dynamique de lecture. Quand j'écris je fais tout mon possible pour que vous entriez vraiment dans mon histoire, dans l'humeur du moment de mes personnages, leurs ressentis, leurs émotions. Si je coupe en plein milieu d'un chapitre ça devient beaucoup plus difficile .

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira :)

N'hésitez pas à commenter et à voter ;)

Des bisous !

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