Les deux prochains suspects à entrer dans le bureaux furent Martin Barth et Jean Tilleul, deux cousins proches de Sylvie.

Jean fut le premier à être interrogé. Installé confortablement sur la chaise en face du bureau de Gaspacho, il attendait les questions.

- Vous ne semblez pas très affecté, Monsieur Tilleul.

- J'ai perdu ma mère la semaine dernière, commissaire. Je n'avais pas vu Sylvie depuis plusieurs années. Comprenez que j'aie la tête prise par d'autres problèmes...

- Je le conçois. Vous la connaissiez bien ?

- Pas plus qu'on ne connait une cousine, commissaire. Ni une sœur, ni une étrangère, mais une affection sincère.

- Vous appréciait-elle ?

- Je pense... Je ne sais pas. Elle m'a toujours donné des nouvelles, sans plus.

- Vous aimez la chasse, Monsieur Tilleul ?

- Que... Je ne vois pas le rapport... répondit l'autre, surpris.

Après une heure d'entretien, il apparut que Tilleul fréquentait régulièrement un club de tir. De quoi faire de lui un bon tireur, en somme. Gaspacho réfléchit. Cet homme pouvait-il tuer une cousine pour un héritage incertain ? Il ordonna de faire vérifier la date de décès de Madame Tilleul, ainsi que les possibles communications entre l'homme et sa défunte cousine.

Martin Barth, quant à lui, avoua qu'il connaissait très bien Sylvie, et qu'ils étaient très proches.

- Oui, en effet, j'appartiens à un club de tir. Le même que mon cousin, que vous venez de voir, répondit Martin à la question qu'on venait de lui poser. Il ne vous l'a pas dit ?

- Non... Depuis combien de temps en faites-vous partie ?

- Oh, quelques mois, c'est justement lui qui a insisté pour que je m'y inscrive. Je dois avouer que je suis plutôt bon.

Une fois les suspects partis, Gaspacho donna d'autres ordres du jour, et exigea les vidéos de surveillance du club. L'un des suspects était plus suspect que les autres.

A vous de savoir lequel... La dernière partie donnera la réponse !