ENGAGÉE - CHAPITRE 4
Je redescends à la suite de Bastian. Il m'en veut énormément de le forcer à ça mais je n'ai pas le choix, je ne suis pas son esclave à la fin ! Nous rejoignons Alfonso dans le salon. Il a déjà récupéré les papiers d'identité des agents que nous avons tués. Ils sont à présent ranger précieusement dans un sachet en plastique. J'aide Bastian à descendre le tapis du salon dans la cave, juste à cotée de mon bureau. Puis nous remontons et je m'occupe de passer la serpillère sur le sol carrelé pour nettoyer les taches de sang coagulé. Ces images me donne la nausée, j'ai du mal à me dire que ce sang... J'en suis entièrement responsable. Je n'ai jamais tué personne avant eux, c'est un choc.
Après avoir passé la serpillière, je descends la pochette contenant les identités de nos victimes. Je regarde rapidement le nom, puis le prénom d'un des défunts. Bordel de merde ! Je le connais... C'est... enfin plutôt, c'était l'un des meilleurs amis de mon père. Mon rythme cardiaque accélère alors que je sens la panique me gagner. Je regarde tremblante la carte d'identité, refusant de croire à ce que je vois. Ma vision se trouble, une de mes mains vient agripper par réflexe le rebord du bureau.
- Alfonso ! Je m'écris d'une voix tremblante trahissant ma peur.
- Quoi ? m'interroge Bastian en descendant.
- Tu t'appelles Alfonso maintenant ? Ne puis-je m'empêcher de railler.
- Qu'y a-t-il ? Me redemande Bastian tout en ignorant ma question précédente.
- Un truc que tu ne peux pas comprendre bordel ! M'ecrié-je en perdant mon sang froid.
- Qu'est-ce que t'en sais ? Poursuit-il sèchement.
- Pour ça il faut être « Humain », tu connais ? M'enervé-je en me retenant de lui foutre une droite.
- Euh... un peu que je connais... j'suis quand même humain...
- Alors, excuse-moi mais quelqu'un qui fait du prosélytismes en te menaçant d'un flingue, qui contrôle des trafics de putes et de drogues, qui descend tout le monde sans même réfléchir, chez moi ce n'est pas un humain ! Je m'écris, lâchant toute la haine que je retenais contre lui depuis le début.
- Qu'est-ce que...
- T'es qu'un putain de mafieux Bastian ! T'es aussi innocent que Sergueï Bolchoï ! N'essaie pas de me faire croire n'importe quoi, c'est marqué sur ton front que tu t'en mets pleins les poches grâce à des innocents !
- Arrête de me parler comme ça putain ! S'écrit-il en avançant vers moi.
Je recule jusqu'à toucher le mur. Il n'est qu'à quelques centimètres de moi, son arme contre ma cuisse. Je retiens ma respiration, je n'ose plus rien dire.
- T'as raison, j'suis qu'un putain de mafieux, mais dans ce cas fais gaffe, des fois que tu sois la prochaine sur la liste de mes victimes !
- Dois-je te rappeler que je bosse pour toi ou tu confonds définitivement employée et esclave ? Demandé-je sans l'ombre d'une faiblesse.
- Je fais ce que je veux de toi Melina ! Alors fait gaffe !
- Je viens de butter le meilleur ami de mon père, donc fais ce que tu veux, ça ne peut pas être pire que ce putain de cauchemar, lâché-je en l'écartant de moi, et moi, c'est Marina ! C'est trop dur à retenir pour quelqu'un d'aussi con que toi !
- Pour qui travaille ton père ! S'écrit-il alerté.
- Mon père il a un cancer, il ne travaille pas vraiment pour qui que ce soit ! Je répond en refoulant une profonde envie de lui coller une giffle.
- Mais il a bien travaillé avant ? Poursuit-il sans broncher.
- Je te déteste Bastian ! Tu oses me dire que t'es humain après ça ?
- Quoi encore ?! S'énerve-t-il aussi las de se battre avec moi.
- Mon père a toutes les chances de mourir bientôt, et toi tu me demandes pour qui il a travaillé ! Mais bordel pense aux autres une fois dans ta vie !
- Et qu'est-ce que j'aurais du répondre ?
- C'est à tes parents de t'apprendre ça, pas à moi... ah mais merde ! T'es parents sont sûrement morts à cause d'un de tes nombreux ennemis, Sergueï par exemple... je poursuis avec toute ma haine.
Je remonte dans le salon, le laissant en plan sur cette phrase qui ne me ressemble pas. Heureusement que j'ai pris le temps d'approfondir mes recherche sur Sergueï, je n'aurais rien pu répondre sinon...
Arrivée dans le salon je trouve Alfonso en train de vider le salon des cadavres des quatre policiers. Je l'aide à les porter en refoulant mon profond dégout. Nous les jetons à l'intérieur d'un pick-up noir garé dans le garage. Génial, je n'ai toujours pas pu voir l'extérieur de la maison...
- Tu peux venir avec moi s'il te plait ? Demandé-je a Alfonso d'une voix tremblante.
- Qu'est-ce qu'il a fait encore ce con ?
- Rien de plus que d'habitude, je répond en riant légèrement pour cacher mon malaise.
- Viens on monte. Il faut que tu te reposes, il est déjà vingt-trois heures et ta tête est équivalente à celle d'un zombie qui vient de passer cent ans sous terre !
- La description que tu donnes de ma tête est bien trop précise à mon goût... soupiré-je en éclatant de rire.
Il me rejoins et je suis obligée de m'arrêter de marcher à cause d'un puissant fou rire. je suis obligée de me tenir au bar de la cuisine mes épaules sont prises de convulsions et je n'arrive plus à respirer. Après quelques minutes durant lesquelles Alfonso me regarde rire comme une folle, je me calme et lui demande :
- D'ailleurs tu dors ici ou pas ? Parce que si non, je te promets que je le butte dans son sommeil ce pauvre psychopathe sans cœur !
- Oui, ne t'en fait pas, je dors ici. Mais en bas, tu veux qu'on aille parler dans ta chambre ou dans la mienne ?
- Dans la tienne parce que la mienne... comment dire... c'est... rudimentaire ! Il y a le strict minimum et l'autre abruti qui me sert de patron n'a même pas pris la peine de faire la poussière avant que je n'arrive.
- Bond d'accord on va dans la mienne. Mais je n'ai pas eu le temps de la ranger et... on va dire que je suis assez bordélique...
- T'inquiète pas, je le suis aussi !
Il avance dans un couloir à droite de l'escalier qui descend à mon "bureau". Le couloir n'est pas long, il se termine rapidement par une porte de chaque coté. L'une doit être la salle de bain et l'autre la chambre d'Alfonso. Il ouvre celle de droite, qui est, comme je m'en doutais, sa chambre. Elle ressemble énormément à celle de Bastian, avec un lit double, un bureau et des stores électriques.
- Elle est très jolie ta chambre ! Rigolé-je en le suivant à l'intérieur.
- Tu trouves, elle est assez basique...
- C'est vrai... mais en même temps ma chambre est tellement merdique que ça ne peut être que mieux que ce que j'ai... rigolé-je avec légèreté.
- Ah désolé, c'est Bastian qui a insisté pour te filer une chambre petite et mal décorée...
- C'est vraiment un connard ce mec, comment fais-tu pour le supporter tous les jours ?
- C'est mon meilleur ami ! Et il peut être gentil quand il veut ! Mais quand tu es là ou quand tu lui parle ça fait ressortir un très mauvais côté de sa personnalité, il est vraiment cruel avec toi. Par exemple, il n'a vraiment pas apprécié le fait que tu sois plus rapide que lui et que tu le protèges des flics...
- Oui bah ça je l'avais remarqué ! Mais je sais qu'il a besoin de moi pour retrouver Sergueï et pour pouvoirs pirater toute sorte de choses ! D'ailleurs, comment ça se fait qu'il ne sache pas pirater un ordi tout seul avec toutes les conneries qu'il fait ? Tu as l'air tellement gentil par rapport à lui ! Et dire que tu participes à son réseau de proxénétisme et à tous ces transferts de drogue...
- Il m'a engagé et je suis fidèle, j ai fait bien pire adolescent
- Tu peux me dire ce que vous faite s'il te plait pour que j'en sache un peu plus ?
Il me regarde étonné. Il semble longuement, c'est tout juste si je ne vois pas des engrenages tourner dans son cerveau. Il finit par hocher la tête, prêt à m'offrir la vérité...
Et voilà ! Le chapitre 4 est publié !
On vous réserve plein de surprises pour le suivant, comme vous vous en doutez sûrement ! On espère vraiment que vous apprécierez d'en savoir plus sur le passé de Bastian et Alfonso hihihi !!!
Bisous !
Julie et Celya
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[DEFINITIONS]
- Proxénétisme : Le fait de tirer des revenus de la prostitution d'autrui.
- Prosélitisme : Le fait de recruter des adeptes, dans une secte par exemple. Ici, Marina reproche à Bastian d'effectuer ceci en menaçant ses futurs adeptes de mort... On vous laisse en déduire le reste 😉
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