ENGAGÉE - CHAPITRE 21

Cela fait trois jours que nous sommes arrivés à Cannes, en France. Nous avons réussi a échapper à la douane et nous voilà dans le sud de la France. La villa est immense, mais paraît dérisoire a côté des autres. Nous avons une piscine, trois étages et un terrain immense rendu invisible aux avions grâce à de gros arbres.  J'ai ma chambre à moi, dix mille fois mieux que celle de Catane, mais je dors pour l'instant en bas. Bastian a insisté pour que je n'ai pas a monter les escaliers jusqu'à ce que je sois remise.

En parlant de lui, il est de plus en plus étrange. A vrai dire depuis que nous sommes arrivés nous n'avons pas vraiment discuté... Il dit quelque chose, je l'exécute, c'est tout. Je n'ai aucunement la force ni l'envie de me battre avec lui. Il n'empêche que malgré son air supérieur, il s'occupe de moi tout le temps. Je crois qu'il s'en veut pour ce qui est arrivé. C'est lui qui soigne mes blessures, qui reste à mes côtés la nuit sans dormir, etc. Il a fait tellement pour moi que j'ai de plus en plus de mal à le détester...

Depuis que Serguei Bolchoï a tenté de me tuer, je suis plus résignée que jamais à mettre fin à ses jours. Ça fait trois jours que je m'acharne à protéger notre identité et notre position. J'ai passé des heures assise à mon bureau, un café dans une main, l'autre occupée à saisir des lignes de code sur mon ordinateur. Pour être tout à fait honnête je ne suis pas sortie une seule fois depuis que nous sommes arrivés à Cannes; Bastian a bien essayé de m'en convaincre au début mais il s'est bien vite lassé et se contente à présent seulement de me soigner. Nous devons impérativement protéger notre position; puisque les garçons ont brûlé la maison Serguei sait que nous avons quitté la Sicile, et je suis prête à parier n'importe quoi qu'il cherche à nous mettre le grappin dessus. 

– Marina ? M'interroge la voix d'Alfonso. 

Je tourne la tête vers lui en haussant un sourcil, agacée d'avoir du interrompre mon travail. 

– Bastian me demande de te convaincre à sortir de cette pièce... 

– Tu n'as aucun compte à rendre à Bastian et tu n'as pas à agir selon ses souhaits, retorqué-je d'une voix glaciale. 

Il n'était pas rare de j'emploie ce ton sec et dur depuis quelques temps; je détestais de toute mes forces la mafia et plus particulièrement Serguei Bolchoï, surtout depuis les événements derniers. Bastian et Alfonso se rapportent, malgré tout ce qu'ils peuvent me dire, à ce monde là; ce monde qui m'a éloignée de mon père et de la Sicile, qui m'a forcée à tuer. 

– Retourne plutôt te faire de l'argent sur le dos des autres avec le proxénète qui te sert de meilleur ami, poursuis-je en me reconcentrant sur mon écran.

– Marina... C'est bien plus compliqué que ça ! Tente-t-il de me raisonner. 

– Explique-le aux putes que tu exploites, reprends-je en réprimant les sanglots qui me nouent la gorge malgré la volonté que j'ai de paraître impassible à mes paroles. 

La raison première de mon agacement remonte au jour notre arrivée ici, j'avais connecté à mon ordinateur la boîte mail de Bastian. Je me suis rendue compte qu'encore plus d'argent que je ne le pensais était brassé grâce au proxénétisme, les bénéfices que se fait Bastian sont ahurissants... Quand je pense à ces hommes et ces femmes qui ploient sous les charges sociales et les impôts tout en se faisant exploiter par des gars pleins aux as j'ai des envies de meurtres. Je ne pensais pas qu'ils faisaient partie de ça, de ces réseaux; Alfonso me l'avait bien dit, mais j'avais réussi à me convaincre que j'avais mal interprété ses propos et qu'ils ne participaient pas à ça. Maintenant que je sais que c'est leur principale source de revenu, je ne peux rien faire d'autre que les convaincre d'arrêter en leur crachant à longueur de journée à quel point ce qu'ils font est ignoble. 

- Ce sont des femmes dans le besoins dit-il en me regardant 

- Dans le besoins,au lieu de les exploiter tu pourrais tout simplement leur donner de l'argent

- Mais ce n'est pas moi qui décide Marina 

- Ah bah oui c'est jamais personne qui décide de quoi que ce soit 

- Tu veux vraiment pas sortir au moins pour manger un bout dit il en changeant de sujet 

- Non merci j'ai pas faim 

- Bon okay 

Je le vois se retourner et partir en fermant la porte de la salle. Je me remet au travail en essayant de trouver Serguei avant que lui ne nous retrouve. Ça même si je m'en sens plus en sécurité ici que à Catane je sais très bien que Serguei ne métra pas longtemps avant nous retrouver il a plein de taupes dans la police et tout autres organisations. Je fais une pause quelque minute et me permet d'aller un peu sur interne. Les premiers gros titre que je vois son mon nom écrit sur des pages internet je clique par curiosité dessus et découvre un monde paragraphe donnant ma description physique et les dernier vêtement que l'on m'a vu porter. Je vois un vidéo où la tête de mn père apparaît je ne sais pas si j'ai bien fait de cliquer dessu. Je vois le regarde triste de mon père apparaître sur l'écran il dit des mots réconfortant surtout dans c'est période. Il dit que je suis forte et que je ne peux pas être morte. Dans ma tête je lui répond je sais bien qu'il ne l'entendra pas mais j'espère que tous c'est mots il les sais déjà que je l'aime que je veux le revoir que lui aussi est fort et que je promet de lui envoyer de l'argent. 

Je me lève en furie de ma chaise de bureau et monte à l'étage je hurle le nom de Bastian il descend quelque seconde plus tard 

- Qu'Est ce que tu veux ?

- Passé moi de l'argent s'il te plaît 

- Pourquoi faire ?

- L'envoyer à mon père tu m'avais promis 

- Combien tu veux ? dit il étrangement coopératif 

- Deux milles 

- Mais t'es malade c'est énorme dit il en fronçant les sourcil

- Cest  très peu par rapport  à ce que tu gagne 

- Ta toujours la haine pour ca 

- Oui dis Je sèchement 

Il me regarde mais ne répond rien il réfléchi 

- Okay mais attend il faudrait que j'aille retirer mais c'est impossible de retirer deux milles euros d'un coup donc tu m'accompagne à la banque 

- Non tu doit bien avoir du liquide 

- Oui mais pas deux milles euros donc tu m'accompagne

– Retirer ? A la banque ? 

– Tu crois quoi, je blanchis mon argent, je ne suis pas prêt de me faire choper ! 

– Pourquoi je dois t'accompagner ? Demandé-je inquiète. 

– Il faut que tu sortes un peu de cette maison... tu es aussi pâle qu'un mort ! 

Je lache echapper un petit rire nerveux avant de répondre : 

– T'exagère ! J'ai la peau mate de base ! 

– On y va ? 

Il ajoute un petit sourire à ses paroles, j'acquiesce et le suis jusqu'à la porte d'entrée. 

****

Retirer de l'argent fut un jeu d'enfant, je rangea soigneusement la liasse de billets dans une enveloppe de papier kraft sur laquelle j'indiqua l'adresse de l'hôpital de Catane. Je contresigna à l'adresse d'une association de recherche sur le cancer, et Bastian chargea quelqu'un de la poster. Je le remercia chaleureusement avant de repartir dans ma chambre, Serguei est devenu mon obsession, je mettrais la main sur lui, et là, de mes mains, je lui ôterais la vie. J'ai fait ce rêve bien trop de fois... Je veux tout savoir de lui, son passé, ses tactiques, ses Quartiers Généraux. Et je dois à tout prix comprendre sa fille, qui est-elle ? C'est un mystère inéluctable... Le plus simple serait que j'arrive à pirater son numéro de téléphone de manière à avoir accès à ses conversations, mais il est paré pour contrer chaque éventualité, et je désespère petit à petit de percer un jour son mystère. 

– Marina ? Demanda la voix grave de Bastian. 

Je sursauta, prise dans mes recherches, et ma main vient attraper l'arme posée sur mon bureau « au cas où ». Je me retourna vers lui, reposant mon arme et lui demanda la raison de sa venue. 

– J'aimerais bien t'aider dans tes recherches... répondit-il en s'asseyant à mes côtés. 

J'en conclut que ma réponse ne l'intéressait pas, me retourna sur mon ordinateur sur lequel des lignes de codes s'enchaînent. 

– J'essaie de faire craquer la clé de sécurité de son téléphone pour avoir accès à ses conversations. J'ai besoin d'en savoir plus sur sa fille... 

Il fronça les sourcils devant les lignes qui devaient lui marteler le cerveau avant de retourner son regard vers moi, acquiesçant. 

– Puisque tu n'as rien d'autre à faire, tu n'as qu'à me raconter la raison qui t'a poussée à m'engager... Je t'avoue que je n'arrive pas à savoir comment tu as pu me trouver... 

– Je t'ai trouvé dans une annonce dans le journal... commença-t-il d'une voix assurée. Comme tu avais laissé ton numéro de téléphone j'ai facilement pu te localiser, et tu connais le reste. 

– Pourquoi tu étais essoufflé, j'aurais juré que tu étais menacé de mort ? 

– J'ai... eu un petit différend avec des gens qui ne m'aiment pas... 

– Tiens donc, des gens qui ne t'aiment pas ? Ça change de d'habitude ! Rigolé-je sarcastique en rajustant mes lunettes de vue sur mon nez. 

– Tu as des lunettes maintenant ? Demanda-t-il étonné et je ne pus m'empêcher d'être ravie qu'il l'ait remarqué. 

– Uniquement pour travailler sur l'ordinateur, réponds-je légèrement perturbée par sa bienveillance.

– Ça te va bien, avoue-t-il sans quitter des yeux mon écran d'ordinateur.

– M... Merci... Balbutié-je en me sentant rougir.

Tandis que je prends des notes sur mon ordinateur afin de pouvoir les copier par la suite, Bastian se tord les mains à côté de moi. J'ai la mauvaise impression qu'il a quelque chose à m'avouer. D'autant plus quand il demande :

– Tu es plutôt du genre douée en relations sociales ?

Je me tourne vers les en levant un sourcil, il se prend pour mon psy ou quoi ?

– Ça va, au lycée je m'entendais bien avec tout le monde à vrai dire. Mais quand mon père est tombé malade et que j'ai du trouver un travail j'ai abandonné les relations sociales. J'allais en cours d'informatique le soir et je travaillais la journée pour une société de vidéo surveillance, autant dire que je n'avais pas une minute pour moi ! Puis j'ai eu une licence en informatique, et dans la semaine qui a suivie, j'ai perdu mon emploi, l'entreprise pour qui je travaillais a fait faillite.

– Ça n'a pas dû être facile... Enchaîne Bastian, et il m'a l'air sincère.

Je secoue la tete négativement, mon père n'était pas pauvre, mais il n'avait pas non plus une épargne très importante, étant donné que les soins sont extrêmement chers, cette épargne est rapidement partie en poussière.

– Des membres du gang vont nous rejoindre ce soir, il y aura une fille, Laura, j'espère qu'elle te plaira.

– J'en doute pas, pourquoi nous rejoignent-ils ?

– Simple précaution, répond Bastian en hochant la tête.

Un bruit retint mon attention alors que je bloquais sur le visage tendu de Bastian. Je tourne mon regard vers la fenêtre quand une pierre la percute de plein fouet et qu'elle explose en morceaux. Je me relève d'un bond en saisissant mon arme, Bastian en fait autant se plaçant devant moi. Deux hommes vêtus de noir des pieds à la tête, celles-ci recouvertes de cagoules ne dévoilant que leurs yeux, entrèrent dans la chambre.

– Cours ! S'écria Bastian en me poussant à l'extérieur de la pièce.

Je me rattrape in-extremis au contour de la porte et retrouve rapidement un équilibre avant de me mettre à courir dans les escaliers en marbre. Je ne remarque qu'à ce moment que je ne suis qu'en chaussettes. Les marques de la dernière fois que mon regard à croisé celui de Sergueï sont encore douloureuses et courir me provoque des décharges électriques dans tout le corps. Je crie le nom d'Alfonso dans toute la maison, sans savoir s'il est ici ou non. Derrière moi Bastian à ouvert le feu, les autres ripostent mais ils sont mal positionnés pour tirer, une chance pour nous deux ! Je ne cesse de crier alors que les balles sifflent à mes oreilles, nous arrivons dans la cuisine. Les vases sont explosés par les tires, je ne saurais dire qui de Bastian ou les autres a tiré dessus.

Alors ? Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? (désolée pour ce suspense mddrrr) 

Vous avez des remarques à faire ??? 

On espère vraiment que notre histoire vous plait encore !

Gros bisous ! 

Julie et Celya, de la readerstwins' family ! 

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