ENGAGÉE - CHAPITRE 18
Vérifiez que vous avez bien lu le chapitre 17 avant, on a l'impression que beaucoup l'ont loupé ! Surement parce qu'on vous l'a posté un samedi !
Je regarde Bastian partir, un joint glissé entre ses lèvres gercées. Je ne peux empêcher la culpabilité de m'envahir. C'est de ma faute si il a percé le secret d'Alfonso... Il faut que je trouve un moyen de me faire pardonner. Je ne devrais pas lui parler de recommencer une nouvelle vie, je sais bien que c'est impossible, on n'oublie jamais... Je dois arranger la situation, réparer le mal que j'ai commis.
- Marina ! S'écrit Alfonso en courant dans ma direction.
Je tourne la tête vers lui, prends une grande inspiration et lui adresse mon plus beau sourire.
- Il faut que tu rentres, j'ai besoin de te parler !
La panique perce dans sa voix, je fronce les sourcils en me relevant. Il attrape mon bras et me tire à l'interieur de la maison.
- Alfonso ? Je demande une fois que nous sommes rentrés.
- On a eu un problème, il faut qu'on trouve un moyen de contacter le gang... Ils sont restés à Dallas, Serguei est là-bas, on doit les prévenir !
- Tu veux que je te prête mon téléphone ?
- Non ! Les ondes sont extrêmement surveillées dans le secteur ! J'ai besoin de toi, comment pouvons-nous faire pour les contacter ?
- Euh... J'en sais rien... Je dois te rappeler depuis combien de temps je travaille dans ce domaine !
- J'suis sûr que tu vas trouver... J'ai besoin que tu suives ton instinct... J'ai confiance en ton instinct.
Je m'assois sur le canapé, mordillant mes ongles comme à chaque fois que je suis concentrée. Nous devons trouver un endroit qui n'est pas surveillé par la police.
- La poste ! Je m'écris, me redressant d'un coup.
- Tu veux leur envoyer une lettre ? Écoute... Je sais pas si je vais suivre ton instinct finalement... Raille-t-il en roulant des yeux.
- Mon poing dans ta gueule, c'est instinctif ? Je riposte hargneuse avec un regard assassin.
- Calme-toi ! Vas-y, expose moi ton plan !
- Tu vas à la poste, entreprise gérée par l'état soit dit en passant, et tu demandes à appeller je sais pas, un enfant, ou un parent. Ils te laisseront téléphoner, c'est évident ! Il y a une poste dans le coin ?
- Ouais, il y en a une en périphérie du hameau... Elle marche, il me semble, un vieux bâtiment qui sert de relai surtout...
- La SISMI ne surveille probablement pas les ondes... Ils ne connaissent même sûrement pas l'existence du local, c'est risqué mais on peut tenter le coup...
Il acquiesce, j'enfile un sweat noir à capuche afin de passer incognito puis je déclare d'une voix assurée :
- Espérons qu'elle accepte les euros.
Alfonso sourit légèrement à ma remarque. Je rabat la capuche noire de mon sweat – ayant sûrement appartenu à Bastian par le passé – sur ma tête.
- Tu es sûr que ce n'est pas trop risqué ? Me demande le mafieux en glissant dans le pan de sa veste son desert eagle.
- Nous ne pouvons pas les laisser à la merci de Serguei, cet homme est dangereux.
J'attrape un Glocks que j'avais pris soin de cacher sous le canapé après l'attaque de la police. Je ne savais pas si je voulais partir, à l'époque, et j'avais peur... L'arme est froide contre la peau nue de mon ventre. Je la bloque dans ma ceinture et nous voilà partis. Nous entrons dans le 4x4 gris d'Alfonso, j'attache ma ceinture sans un mot et ce dernier démarre.
Mon visage reste de marbre, j'ai un doute... Comment Alfonso a-t-il pu savoir que Serguei se trouvait au Texas ? D'ailleurs, est-ce Alfonso ou Jackson ? Comment dois-je l'appeler ? Je ne sais pas, mais je ne lui poserais pas la question aujourd'hui. Je dois être parfaitement concentrée. Les vitres teintées ne sont certainement pas totalement hermétiques et même si la voiture est blindée, nous ne devons en aucun cas laisser la situation dégénérer...
" Contrôler la situation, c'est gagner...", me répétait sans arrêt mon père.
Certes, il n'a jamais imaginé que je puisse me servir de cette règle dans ce cas de figure, mais je respecte les règles de mon père, je les ai toujours respectées.
- C'est grâce à une annonce dans le journal que nous t'avons trouvée... commence Alfonso sans quitter du regard la route.
- Quoi ?
- Bastian cherchait un informaticien, il t'a trouvée dans le journal.
Je m'en rappelle ! J'avais laissé cette annonce en désespoir de cause, je devais trouver un travaille pour payer des soins corrects à mon père. Ce devait être la veille de ma rencontre avec Bastian...
- Je... Merci...
Il ne répond pas et se gare derrière des arbres le long de la route. Je descends de la voiture. Alfonso prend ma main et me tire vers une petite aire de stationnement vide. Avant, il devait y avoir une station essence, mais le tout était désormais désaffecté. Je serrais plus fort la main d'Alfonso dans la mienne, cet endroit ne me rassurait pas du tout...
- La bureau est là bas, tu vois l'enseigne ? indique Alfonso en désignant l'arrière de l'ancienne station essence.
- J'te couvre, je réponds en glissant une main sous mon sweat.
Mes doigts se referment sur l'arme, je marche à reculons à la suite d'Alfonso. Il atteint le bureau et entre. Son jeu d'acteur est parfait, il est l'innocence incarnée... Si seulement il ne s'en servait pas pour me berner moi aussi... Je reste derrière lui, prête à bondir si quelqu'un tente d'ouvrir le feu. Le bruit de la conversation me parviens, lointaine, mais je n'y prête pas attention. Je n'ai pas confiance, je reste concentrée.
Je remonte au niveau de mon allié, toujours le regard rivé sur les fourrés quand je sens une sorte d'aiguille s'enfoncer dans la chair de mon épaule gauche. Je n'y prête pas attention, je n'ai pas le temps de me préoccuper d'un moustique. Pourtant ma tête se met à tourner, mes jambes sont prises de puissants spasmes. Je m'éffondre par terre, incapable de prononcer le moindre mot. Je sens des bras me soulever, ce doit être Alfonso... Il me parle, je ne sais pas ce qu'il dit, mais j'ai entendu le nom de Bastian... Je répète à mon tour ce mot, sous forme d'une question.
Je me sens flotter, légère comme une plume s'envolant au gré du vent. On m'assieds dans une voiture, je répète le nom de Bastian, une deuxième fois. Quelqu'un m'attache, je sens son souffle chaud empestant le tabac et l'alcool frémir contre mon visage. Je ne vois rien, tout est flou autour de moi. Mon cerveau fonctionne au ralenti, j'ai pourtant l'impression que tout se passe vite.
- Tu sais, chérie, quand ton cher Bastian m'a demandé à quel gang j'appartenais, je lui ai simplement répondu en fixant une balle entre les deux yeux de sa mère. Toi, je vais te donner une réponse, je suis le chef du gang de la mafia. Personne n'est au dessus de moi, et personne n'a le droit de me défier comme tu l'as fais !
L'homme a un accent russe si prononcé qu'on se croirait à Moscou. Mon cœur rate un battement quand mon cerveau endormi parvient à faire le lien. Je ne suis pas dans la voiture d'Alfonso, je suis présentement en compagnie de Serguei Bolchoï, parrain de la mafia.
Des insultes me brûlent la gorge mais la seule que j'arrive à prononcer sort dans un souffle de désespoir :
- Bastian... Ne viens pas...
COUCOU VOUS TOUS ! Voilà le nouveau chapitre d'Engagée !
On attend impatiemment vos avis dessus !
Aussi, on aurait une question pour vous ! Voilà on hésite à enlever le mercredi comme jour de prédilection d'Engagée pour publié plus quand on veut, pouvoir publier parfois plusieurs fois dans la semaine, mais si on est débordée pendant une semaine on vous publie qu'un chapitre, etc. Dites-nous ce que vous en pensez c'est super important pour nous de connaitre votre avis !
Si on change n'oubliez pas que nous vous préviendrons sur Instagram et Wattpad, donc si vous ne nous suivez pas encore et que vous ne voulez rien louper on vous conseil de nous suivre au moins sur l'un des deux :)
Voilà, c'est tout pour nous, on vous laisse et on vous souhaite une bonne journée !
Bisous <3
Julie et Celya, des READERSTWINS
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