Chapitre 92
Une semaine plus tard.
Sa blessure s'est rétablie beaucoup plus rapidement que prévu. Le médecin nous avait prévenu que ça allait prendre un peu de temps, mais vu son jeune âge et son corps plein de santé et d'énergie, la blessure n'a pas trouvé sa place dans un organisme aussi bien organisé et sain et a préféré cicatriser rapidement.
Elle joue avec sa bague dorée qu'elle avait enlevé de son index et se mord légèrement la lèvre en évitant mon regard. Je souris devant sa nervosité enfantine et me contente de la regarder tripoter sa bague en silence.
Après être sortie de l'hôpital, sa mère et elle avaient été prévenues que son père avait été "contraint" de voyager en Allemagne pour régler quelques problèmes dans une des branches de l'entreprise. Salaud, il essaye de retarder le moment de vérité, sachant qu'il est bel et bien cuit. Mais je sais qu'il ne s'avouera pas vaincu aussi facilement, j'ai peur qu'il ne retourne jamais, qu'il décide de s'enfuir comme son frère de saloperie qui est mon père.
- Tu ne penses pas qu'on devait donner ces papiers à la police plus tôt ?
Samar brise enfin son silence en se retournant brusquement vers moi, ses traits fermes et déterminés contrastant avec sa voix faible et effrayée. Nous regardons tous les deux les papiers sur la table basse de mon séjour.
- Je ne pense pas, Wilkerson a voyagé bien avant que tu sois sortie de l'hôpital, sortais-je dans une voix plus grave que je ne l'aurais voulu. Il aurait su que la police est après lui et serait resté à l'étranger pour toujours. Nous ne pouvons qu'attendre son retour pour le prendre par surprise, il s'est enfui comme un lâche juste parce que maintenant tu sais qu'il essaye de se débarrasser de toi.
Elle hoche la tête puis la baisse en se mordant encore plus la lèvre. Mes propos l'ont touché assez profondément, un père qui souhaite la mort de sa fille est une nouvelle plus dure à digérer qu'une viande périmée.
- Excuse-moi, lui souriais-je en lui embrassant le dos de sa main qui jouait nerveusement avec sa bague.
Elle secoue nerveusement la tête.
- C'est pas toi qui devrait t'excuser mais mon père, souffle-t elle en regardant le sol. Pas mon père, se corrige-t elle, plutôt le fournisseur de spermatozoïdes.
- Nos mères sont allées au mauvais magasin de spermes ont dirait, riais-je ironiquement.
Elle lâche un rire puis se retourne vers moi.
- Peut-être, mais à mon avis le résultat est très plaisant, murmure-t elle en glissant ses doigts fins sur ma joue, frayant son propre chemin entre les poils de ma barbe de plusieurs jours. Je suis chez toi maintenant, commence-t elle sans arrêter ses caresses. Je ne devrais même pas le laisser se frayer un chemin entre nous et essayer de nous séparer l'un de l'autre ne serait-ce que d'un seul millimètre. Il reviendra bientôt, et nous l'arrêterons, et tout se passera bien. Mais je veux l'oublier, ne serait-ce que pour un seul jour ou une seule nuit, sourit-elle en me regardant. Aide-moi à l'oublier Jonathan...
Elle pose délicatement ses lèvres sur les miennes, entourant mon visage de ses deux mains.
/!\ Ce qui va suivre contiendra une scène légèrement sexuelle entre nos deux héros. Ça sera soft - mais alors très soft - mais je préfère prévenir les petites âmes sensibles :) Je pense que tout le monde pourra lire mais mieux vaut prévenir que guérir ;) Pour ceux/celles qui préfèrent ne pas lire ce passage peuvent directement aller à la suite qui se trouve juste après le "/!\" que je mettrais pour signaler la fin du passage :) Bonne lecture !
Le baiser devient plus passionné et se transforme rapidement en un baiser langoureux et fougueux. Samar s'installe sensuellement sur mes genoux, une lueur de désir brillant dans ses yeux alors qu'elle passe ses mains dans mes cheveux.
- Je t'aime plus que tout au monde, souffle-t elle entre mes lèvres.
- Tu n'as pas mal ? Murmurais-je sans rompre notre échange divin.
Elle secoue la tête rapidement en passant ses mains derrière mon cou. Son corps brûlant me transmet sa chaleur alors que je bouillonne de l'intérieur. Nos deux cœurs battent le même battement au moment où nos souffles saccadés chantent une même harmonie. Nos lèvres ne se quittent plus et nos langues se cherchent désespérément, pour enfin se retrouver et danser la dernière valse des plus beaux contes de fées de notre enfance.
Je la soulève sans interrompre notre élan, et - grâce à la taille minuscule de mon appartement - arrive rapidement à ma chambre sombre où je l'allonge doucement, essayant de calmer l'adrénaline qui circule dans mes veines prêtes à exploser. Nous savons tous les deux que les prochaines minutes seront gravées dans nos deux cœurs pour l'éternité, nos regards traduisant cet amour et nos langues expliquant ce désir charnel.
Les boutons de sa chemise glissent rapidement sous mes doigts, pour enfin enlever ce bout de tissu qui disparaît dans les recoins de ma chambre, suivi de mon tee-shirt qu'elle enlève avec hâte me faisant sourire.
- Je t'aime, soufflais-je en l'embrassant.
Elle se décolle doucement et me regarde de ses yeux brillants de malice.
- Prouve-le moi.
Je lève un sourcil en souriant en coin pour reprendre la danse de nos lèvres et de nos langues. Nos deux pantalons subissent le même sort que nos hauts, nos corps en chaleur séparés par de fins tissus qui ne tiendront pas longtemps devant notre ardeur.
J'embrasse sa mâchoire alors que ses mains viennent se noyer dans ma tignasse blonde. Nos souffles deviennent de plus en plus bruyants alors que je dégrafe son soutien-gorge rapidement, la débarrassant ainsi de tous les tissus qui cachaient son corps qu'on ne pourrait décrire. La beauté de cette femme ne peut se décrire, elle se devine sous la caresse de mon regard et se découvre sous mes mains qui l'effleurent. La beauté, la grâce et la sensualité concentrées en un seul point vénéré, désiré.
Je glisse mes lèvres de sa mâchoire, à son cou, embrassant chaque partie de son corps découvert. Passant du début de sa clavicule jusqu'au bas de son ventre. Les gémissement silencieux qu'elle étouffe me font sourire intérieurement alors que je remonte pour la regarder droit dans les yeux, et sceller nos lèvres une énième fois dans un baiser plein d'amour. Ses mains s'accrochent à mon dos alors que je caresse chaque recoin de son corps. Elle fait de même et passe ses mains lentement de mon dos à mon torse, me caressant pour enfin enlever à son tour le dernier tissu qui me séparait de son corps, lui dénudé complètement.
Nous reprenons notre souffle chaud en nous regardant droit dans les yeux, la lueur de nos regards se mélangeant à la sueur naissante sur nos corps prêts à ne faire plus qu'un. Je baisse mon regard pour le poser sur sa poitrine, regardant la cicatrice près de son cœur, seul indice d'ombre dans la lumière. Je relève mon regard vers Samar, puis me baisse et embrasse doucement cette cicatrice, la faisant lâcher un petit gémissement timide, son cœur battant à tout rompre sous mes lèvres.
J'embrasse la trace de sa souffrance, pour qu'enfin nos corps ne fassent plus qu'un.
Nos corps se lient dans une harmonie suprême. Nos souffles et nos gémissements amoureux se mélangent au son des battements de nos cœurs, de la sueur de nos corps luisants et de nos mouvements passionnés.
Cette nuit ne pouvait pas mieux passer.
♦♦♦/!\♦♦♦
Point de vue de Samar
Je me réveille sur un vieux lit au matelas dur, mais qui me paraît aussi confortable que le lit à baldaquin de mon appartement à Venise. A moitié réveillée, les yeux toujours fermés, je me remémore la merveilleuse nuit que j'avais passé dans les bras de Jonathan. Ses mains se baladant un peu partout sur mon corps, ses lèvres qui n'ont oublié aucun centimètre carré de peau, ses yeux qui luisaient de désir, nos corps ne faisant plus qu'un.
Je rougis à ce souvenir torride et me mords la lèvre en souriant. Un mouvement de bras vers ma gauche me montre que je suis seule. Je regarde le coté vide du lit en fronçant les sourcils, puis sort du lit en m'enveloppant de la couverture blanche de celle-ci.
Mes pieds nus glissent sur le parquet froid alors que je fouille la maison à la recherche de Jonathan. Je passe par le séjour modeste et si chaleureux, à la petite cuisine en bois, pour enfin tomber sur une silhouette athlétique alors que je dévale le couloir.
Il porte un jogging noir avec un t-shirt noir sans manches qui le rendait absolument craquant. Ses cheveux blonds sont humides et en bataille. Si je n'étais pas autant fatiguée j'aurais plongé mes mains dans sa chevelure blonde pour recommencer nos ébats d'hier soir depuis le début.
Il se retourne et un merveilleux sourire se dessine sur ses lèvres.
- Bonjour, sourit-il en m'embrassant la joue.
Nous nous regardons un instant en nous souriant mutuellement, pour qu'enfin il me prenne la main et me guide vers la salle de bain.
- Je me suis dit que tu voudrais prendre une douche.
La salle de bain était petite, et le carrelage visiblement mal entretenu. Je regarde autour de moi pour voir que la salle était étonnamment propre. Aucune trace sur le miroir, ou l'évier, tout était très propre et bien organisé, comme si on venait de nettoyer cette pièce.
Je regarde la baignoire en face de moi pour voir qu'elle vient d'être remplie et que de la mousse rose trône à la surface de celle-ci. Une serviette de bain neuve repose près de la baignoire à coté d'une éponge toujours dans son emballage. Une odeur de rose se fait sentir alors que je pose mes pieds dans la salle de bain.
Je ris légèrement puis me retourne pour faire face à John qui me regarde d'un regard fier.
- Je suis passé chez toi et la femme d'aide m'a donné des vêtements, il sourit en me montrant un sac d'un mouvement de tête.
Je ris encore plus fort en voyant son regard voulu espiègle mais qui est mignon à croquer.
- Tu es debout depuis combien de temps ? Demandais-je.
- A peu près deux heures, allez vas-y, je t'attends dehors.
Il sort de la salle de bain et ferme gentiment la porte derrière moi, me laissant seule avec la merveilleuse odeur de rose provenant de la baignoire.
Je laisse tomber la couverture au sol puis met un pied dans la baignoire, puis l'autre pour enfin me laisser doucement glisser dans le bain, détendant tous mes muscles en respirant lentement, laissant l'effet de l'eau chaude et du savon à l'odeur exquise faire le travaille pour me redonner l'énergie.
***
Je m'habille rapidement et me dirige lentement vers la cuisine, l'odeur des tartines grillées me chatouillant les narines. Je remarque Jonathan en train de placer les derniers éléments d'une table qui donne l'eau à la bouche.
Il relève la tête en m'apercevant, ses yeux bleus brillant de joie en me regardant.
- Bon bain, sourit-il en m'invitant à m'asseoir. Je suis sûr que tu as faim. J'ai voulu passer acheter quelques trucs mais je sais que tu n'aurais pas aimé que je paye de l'argent pour rien, rit-il en s'asseyant en face de moi.
- Surtout que tu entreprends de t'acheter un nouvel appartement, souriais-je en regardant la table.
Son rire cristallin et virile rempli la pièce d'une humeur divinement agréable.
- J'ai essayé de préparer un petit déjeuner avec les moyens du bord, sourit-il. Alors, on a deux croissants, des tartines grillées, de la confiture de fraise, du Nutella, des fruits, du café et du jus, explique-t il nerveusement.
Je ne réponds pas et me contente de lui sourire puis de regarder la table sans pouvoir arrêter ce sourire, qui ne semble pas contagieux vu que la mine heureuse de Jonathan s'efface instantanément.
- Je... si tu veux je passe au super marché vite fait chercher quelque...
Il est interrompu par un rire qui s'échappe sans prévenir de ma gorge. Sa nervosité et le fait qu'il tient tellement à ce que tous les aliments qui peuvent me passer par la tête soient présents sur cette table me fait très plaisir. Je me lève de ma chaise pour venir m'asseoir sur ses genoux et déposer un baiser rempli d'amour sur sa joue piquante.
- Tu veux me faire grossir ou quoi ? C'est déjà tellement bien comme ça ! Arrête de t'en faire.
Il finit par sourire et m'embrasse de nouveau.
- Et si on prenait notre petit-déjeuner comme ça ? Propose-t il.
- Intéressant... mais non.
Je souris et retourne vers ma chaise pour tremper une tartine dans mon café
- Tu as bien été gâté hier soir alors n'en demande pas trop non plus, lançai-je avec un sourire taquin.
Il rit et commence à manger sans me quitter des yeux. Nous prenons notre petit déjeuner calmement, sans se soucier d'étiquettes ou de manières ou de n'importe quel savoir vivre. Il trempe une tartine dans mon café au lait et j'en trempe une autre dans son café noir, il me fait goûter quelque chose de son assiette et je fais de même. J'y suis même allée à relever mes genoux vers ma poitrine pour m'asseoir comme moi j'en ai envie. Ce qu'il considère comme normal et habituel est pour moi complètement inédit. Etre naturel à table n'est pas quelque chose d'interdit chez nous, c'est juste qu'à force de voir mes parents toujours tirés à quatre épingle même quand nous sommes seuls a fini par m'habituer à ce rythme de vie. Mais être décontractée et prendre un petit déjeuner seule avec mon petit ami ne m'a jamais paru être aussi calmant et joyeux.
- J'ai failli oublier de te dire quelque chose, lance-t il en buvant une gorgée de son café noir, son regard lançant une pointe de malice remarquable.
- Ah oui ? Quoi ?
Il attend quelques secondes avant de poser sa tasse sur la table et de relever la tête vers moi en souriant en coin.
- Wilkerson est revenu.
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Wilkerson est revenu !!!!
Un chapitre totalement consacré à nos deux jeunes amoureux qui ont ENFIN fini par passer une soirée calme ensemble sans que Wilkerson ne vienne tout gâcher ! J'espère que ce chapitre assez concentré sur l'amour entre nos deux héros vous a plu !!
Je vais vous annoncer un petit truc...
♦•♦•♦ Le chapitre suivant sera le tout dernier chapitre de "Enfin Libre" :( ♦•♦•♦
C'est vraiment bizarre de devoir mettre une fin à une aventure qui m'a tellement plu !! Mais il y a une fin à tout, et j'espère que cette fin là vous plaira :)
Il y aura aussi un épilogue bien sûr après le dernier chapitre.
Dans le chapitre suivant et dernier, l'action aura un plus grand rôle qu'ici ! Vu que, pour la première fois, nous verrons le point de vue du GRAND WILKERSON !!
En multimédia: Samar ♥
En images: Samar Wilkerson
Jonathan Sagara
Le petit déjeuner XD
Allez, peace ! Et on se retrouve bientôt dans le tout dernier chapitre !!! JE VOUS ADORE !
~M.F~
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