À onze heures pile, les toilettes sont officiellement propres. Passer sept heures pour nettoyer des toilettes, c'est vraiment atroce, et super fatiguant, mais, si mes calculs sont bons, juste pour les toilettes, je gagnerais: 250 multiplié par 7 qui est égal à.. Mmm... 1700 dollars... non 1750 dollars ! Et ça sans compter les heures que j'ai passé à nettoyer le magasin d'accessoires sportifs. JACKPOT !!! Ils ont vraiment de l'argent à jeter par la fenêtre ces gens là. Pourquoi ne pas avoir engagé des professionnels ?

Je réfléchis à cette question tout en astiquant le dernier mur des toilettes, et j'ai trouvé deux raisons.
RAISON 1 : Des nettoyeurs dignes de ce nom prendraient surement plus que cent dollars de l'heure pour nettoyer une telle porcherie, et prendraient sûrement tout leur temps, vu qu'ils gagnent en fonction du temps qu'ils travaillent. RAISON 2 : Les organiseurs veulent nous apprendre a être actifs pour nettoyer les endroits qui sont chers à nos yeux.
...
NAN ! Je suis sur que c'est la première réponse...

Antonio travaille comme un chef. Après la trouille que je lui ai filé, il n'est plus aussi sûr de lui-même. Ses muscles ne servent vraiment à rien, et en prison, pour se distraire il y a soit se promener dans la cours, soit jouer au Tawla, soit rêvasser, soit discuter avec ses "collègues", soit se muscler; et j'ai préféré cette dernière option pour m'occuper les trois-quarts du temps, et sortir de la prison en bonne santé et prêt à me défendre.

11h06

On met nos outils de nettoyage à terre et un souffle commun se fait entendre.

- Pfiou, on a enfin fini !

- Oui, c'était dégueux mais on a gagné une fortune !

- Moi j'ai totalement ruiné ma coiffure là.

Eh non, la dernière réplique n'était ni de Ali ni de Sarah... mais c'est quoi ce mec là ?! Il est fait en porcelaine ou en coton ? On fait semblant de ne pas avoir entendu la remarque du "mec" et on s'en va chacun dans sa direction.

- Contente d'avoir fait votre connaissance ! Dit Ali.

On la salut tous et on part.

"Eh John !"

Je me retourne et vois que Sarah est juste derrière moi.

- Merci d'avoir cloué le bec de ce con et de l'avoir obligé à travailler, on aurait jamais fini.

- Oh t'inquiète, en plus je le laisserai pas gagner du fric sans rien faire alors qu'on travail pour le gagner.

- Mais il n'était pas assis à rien faire attention ! Il regardait le beau corps de mademoiselle Alice ! Dit-elle en souriant.

- Ouais c'est pas faux, j'esquisse de même un sourire. Il n'a trouvé que le moment du nettoyage des toilettes pour draguer ? Pas très romantique.

- Tu sais là le moment de nettoyage est terminé.

Elle me fit un clin d'œil et je réponds par un sourire qui fait rapidement son effet vu qu'elle me donne son numéro et s'éloigne tout en se pinçant la lèvre... Oh merde, elle est super canon.

***

- Vous avez gagné combien ?

- Mille deux cent dollars, dit Alex

- Mille quatre cent, qui dit plus ?! Dit Kyle en mettant ses bras tatoués sur sa nuque.

- La chance mec j'ai eu que mille dollars, dit Matt.

- Ben logique t'es parti à huit heures ! Et toi John ?

- Attends je compte... record totalement explosé ! Mille neuf cent cinquante dollars !

- Quoi ?! Mais t'as fait comment ?! S'écrie Alex.

Kyle saute de son fauteuil et m'arrache la liasse des mains pour commencer à compter.

- Mais ouais c'est exacte, y a bien mille neuf cent cinquante dollars.

- J'ai nettoyé le resto où y avait la bataille de nourriture. C'était un cauchemar mais pour deux cent cinquante dollars de l'heure c'était un assez beau cauchemar, dis-je en souriant malicieusement.

- Bravo mon pote, dit Alex, alors tu nous dois bien cinquante billets, c'est nous qui t'avons prévenu de l'évènement nan ?

Je rigole.

- D'accord, je vous inviterais tous à dîner promis. Et en fait Matt, je compte m'acheter plusieurs costumes, est-ce que ton cousin peut me faire une petite remise ?

- Ouais, en fait ça va être dur vu qu'il les apporte de l'extérieur et qu'ils sont sévères niveau prix, mais vu que t'en achète plusieurs ils te font une remise de dix pour cents sur chaque costume.

- D'accord.

- En chiffres dix pourcents ça paraît pas beaucoup mais vu que cette année 1 dollar s'élève a 0.9 euro donc c'est comme si un costume de deux cents euros coutait deux cents dollars, ajoute Alex.

On reste muets face à la remarque d'Alex.

- Ben quoi ?! Je suis à la caisse dans le magasin de Kyle alors je suis obligé de me renseigner pour pouvoir répondre aux imbéciles qui savent toujours pas combien vaut un dollar !

On éclate de rire, mais vu qu'Alex n'est pas du genre à se laisser faire on reçoit chacun une bonne baffe amicale.

***

Vu que je n'ai pas eu de temps d'acheter des costumes, je vais au travail avec une chemise blanche et une veste noire, ça fera l'affaire pour aujourd'hui.

Arrivé à mon étage, je sors de l'ascenseur et me retrouve nez à nez avec une femme en tailleur qui doit être dans la deuxième moitié de la quarantaine. Un chignon parfait soutient sa chevelure brune. Elle a un visage un peu ridé, qui laisse paraître des yeux extrêmement sérieux.

- Ah... Mr. Sagara, vous arrivez pile à l'heure, dit elle avec un sourire professionnelle mais loin d'être amical, veuillez me suivre.

Sans me laisser l'opportunité de répondre, elle tourne les talons et avance dans le grand hall de l'étage. Je la suis et on arrive rapidement vers une porte double qu'elle ouvre, et je me retrouve dans un vaste bureau encore plus beau que celui de Mr. Stoglin.

- Veuillez vous asseoir, me dit-elle lorsqu'elle se trouve derrière son bureau.

Je prends place. Je n'ai toujours pas ouvert la bouche depuis que je l'ai rencontrée, mais je ne sais vraiment pas quoi dire alors je me contente de l'écouter.

-Écoutez moi bien Mr. Sagara, je ne sais pas comment vous avez fait mais vous avez obtenu un poste dans la plus grande entreprise du pays. C'est peut être grâce a votre charisme, votre sens des affaires... mais je m'en fou. Vous êtes sans diplôme, ce qui est révoltant et inadmissible.

Ça commence bien... et je sens que ça va mal finir.

- Madame, je sais que je suis sans diplôme mais...

- Mais Mr. Wilkerson vous a embauché quand même, me coupe-t-elle. Et quand le président directeur général le plus renommé du pays prend une décision, je suppose qu'elle est juste.

Elle me fixe et essaye de deviner mes pensées, puis elle continue :

- Je vais bien surveiller votre travail. Et que la directrice générale surveille le travail d'un simple employé peut être soit bénéfique pour cet employé, et lui permettre une promotion plus que rapide si son travail est satisfaisant, soit extrêmement mauvais et causer l'expulsion directe de cet employé si son travail ne me plaît pas. Je crois que c'est assez clair non ?

- Plus que clair madame...

- Madame Suzanne Lauvergeon.

- Enchanté madame Lauvergeon. Et permettez moi de vous assurer que mon travail et mon talent seront plus que satisfaisant.

- Ah oui ? Elle esquisse un sourire, ce qui me montre qu'elle doute bien de mes paroles.

Je hoche la tête lentement et sûrement.

- J'en doute, vu que j'ai déjà renvoyé un employé qui avait un doctorat en business, diplômé de l'université de Stanford. Alors un jeune employé qui n'a qu'un demi diplôme d'une université pitoyable de la région ne doit pas être difficile à renvoyer. Mais je ne suis pas injuste, je ne vous renverrai qu'après un faux pas, ce qui arrivera très vite vu votre expérience. Un seul faux pas, et vous vous retrouverez à la porte. Est-ce que ça vous va ?

- Ça me va très bien madame.

J'ai confiance en mes aptitudes, elle ne trouvera aucune erreur dans mon travail.

- Mmm... de la confiance en ses capacités ? C'est digne d'un grand homme d'affaire. Mais si cette confiance est en de petites capacités inutiles elle ne fera aucun effet. Multiplier un million par zéro donne zéro.

- Peut-être oui, mais si mes capacités s'élevaient à "zéro" comme vous dites je ne serait pas assis dans le bureau de la directrice générale de "The Wilkerson Industrie".

Elle ne répond pas, et même si elle le ferait je contre-attaquerais une fois de plus. Je connais tres bien ce petit jeu : Elle essaye de m'intimider pour voir ce dont je suis capable, et me montrer son pouvoir dans l'entreprise. Eh bien on est deux à jouer ce petit jeu.

- Vous pouvez disposer, me dit-elle avec le même sourire professionnel de tout à l'heure.

Je me lève et me dirige vers la porte.

- Ah oui en fait...

Je relâche la poignée de la porte et me retourne, elle s'est levée, les mains sur son bureau.

- Mr. Will vous a donné un bureau pour vous tout seul alors que vous n'êtes qu'un nouvel employé. Vous partagerez dorénavant ce bureau avec un nouveau stagiaire. Maintenant, vous pouvez disposer.

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Je suis assez fière de ce chapitre pas vous ? J'ai une adrénaline d'inspiration pour le prochain chapitre qui paraitra bientôt !

Et si vous pensez que cette histoire mérite d'avoir des lecteurs, n'hésitez pas à la partager avec vos amis, vos followers, vos lecteurs etc... j'en serais vraiment reconnaissante ;)

Lisez, commentez, votez, partagez etc... faites ce qui vous plait XD

Salut !!

~~M.F~~

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