Chapitre 79

Plus paradoxal tu meurs...

Ils ont pourtant le même regard: mais le premier est un regard plus froid que le désert antarctique, et l'autre plus chaud qu'une braise sur un feu de camp en plein milieu de l'été. Ils ont aussi le même sourire: l'un ressortant tout ce qu'il y a de plus fourbe dans le cœur d'un homme, et l'autre traduisant la douceur d'une fleur en pleine éclosion.

Les deux Wilkersons me regardent de haut. Lui, rajustant son costume à la perfection, profitant de son moment de gloire en jouant avec sa montre en or massif, le sourire d'un guerrier satisfait sur ses lèvres minces. Elle, avec ses habits de marque, sa chemise blanche laissant trois boutons déboutonnés, sa jupe plus courte que courte, ses longues jambes aussi droites que celles d'un mannequin, son regard de braise jouant avec mes nerfs et trouvant un malin plaisir à me faire perdre patience.

Le premier mouvement fut celui de l'héritière du trône qui se pavane gracieusement vers moi, prenant soin de promener lentement son corps mince autour de moi, comme un prédateur scrutant les moindres détails de sa proie avant de lui arracher la peau par les dents. Ses yeux saillants brillent en entrant en contact avec les miens, et son sourire éclatant se forme lentement alors qu'elle arrête sa ronde pour se placer à quelques centimètres de mon visage.

Son regard n'est que haine et colère. Son père observe la scène derrière nous, se régalant de voir enfin le regard de sa fille se changer d'un regard plein d'amour à un regard rempli d'hostilité.

- Il va apprendre que personne ne joue avec les Wilkersons, n'est-ce pas ma chérie ? Sourit-il.

Ses lèvres rouge sang s'étirent en un sourire en coin alors que ses mains se baladent le long de mon corps, électrisant chaque atome sur leur passage. Mon corps répondait parfaitement à ses caresses, mais ne pouvait bouger. Ses mains remontent doucement de mon torse jusqu'à l'os de ma mâchoire, où elle accroche fermement ses ongles telle une furie.

- Mais bien sûr papa, murmure-t elle avec un sourire sadique en me scrutant des yeux.

Ses lèvres se collèrent violemment aux miennes, m'embrassant avec une fougue animale que je ne lui connaissais pas. La fougue de ce baiser augmente progressivement, pour qu'elle se détache rapidement après de longues secondes, comme si ce baiser n'était qu'un objet volé par le plus grand pickpocket de la région.

Son corps se balade encore une fois dans une démarche féline, pour qu'elle se retourne enfin, à quelques mètres de moi, et se retrouve face à face avec ma personne.

- Jonathan, tu as joué avec la mauvaise personne, siffle-t elle.

Elle relève lentement ses bras devant son visage, laissant paraître un objet noir qu'elle pointe fermement vers moi.

J'ouvre grand les yeux en voyant l'arme se dresser droit devant moi avec, derrière lui, sa propriétaire qui me regarde sans aucune lueur de sentiment dans ses yeux devenus aussi noirs que la nuit.

- Adieu Jonathan...

Le bruit strident du flingue se fait entendre...

***

- Samar !!

Ma chambre noire m'accueille silencieusement. Je regarde autour de moi pour ne voir que l'environnement qui m'est heureusement très familier. Assis sur le lit, suant comme un porc, je tâte nerveusement mon front pour ne voir qu'il n'y a qu'une sueur abondante. Aucun trou, pas de sang.

Ce n'était donc qu'un rêve malsain qui a hanté ma nuit pour me réveiller en sursaut. Comme à son habitude, elle était magnifique: ce n'était sûrement pas la Samar que je connais, mais elle reste magnifique. Je ne lui ai pas parlé pour maintenant une semaine alors que je la croise chaque jour, et que je me mords la lèvre profondément à chaque fois que j'essaie de lui parler, et qu'elle m'envoie brutalement promener.

Qu'elle n'espère surtout pas que le lever de main solennel qu'elle m'envoie à chaque fois que je tente de lancer un mot va arrêter ma course. Je sais qu'elle me veut, et qu'elle m'aime toujours. Je n'en suis pas vraiment sûr, mais la dernière fois que je lui ai parlé est une preuve vivante que ses sentiments ne se sont pas volatilisés par magie: La nuit, je la vois en train de pleurer toute seule dans sa chambre, et le lendemain, je la vois belle comme un ange en noir s'avancer fièrement dans les locaux de l'entreprise ?? Qu'elle aille faire croire ça à d'autre, je connais ma copine...

Et même si elle ne ressent que de la haine et de la colère envers moi - ce qui est tellement compréhensible vu que je ne suis qu'un imbécile -, je saurais faire sortir ce bourgeon d'amour qui ne demande qu'à éclore. Je ne l'abandonnerai pas de sitôt...

***

Je saute du lit pour traverser le couloir qui mène à la petite salle de bain, où je m'enferme pour laisser l'eau froide couler sur mon corps en sueur, espérant que les souvenirs de ce rêve surprenant coulent comme la sueur et disparaissent.

Mon rituel de grasse matinée du samedi est gâché, il est quatre heure du mat' et je suis déjà en pleine forme à cause de ce fichu cauchemar. Je sors rapidement de la pièce humide sans avoir eut le temps de m'habiller quand j'entends la sonnerie de mon portable. M'appeler à quatre heures du matin n'était pas quelque chose d'habituel. Vêtu d'une simple serviette de bain, j'attrape mon portable qui reposait sur ma table de chevet et l'amène à mon oreille.

- Oui ?

- Elle est près du lac, lance une voix de femme.

- ... pardon ?

J'entends un souffle d'exaspération de l'autre coté de l'appareil.

- C'est Mathilde Jonathan, explique-t-elle.

Je lève un sourcil et passe ma main sur ma nuque mouillée.

- Mathilde, c'est normal pour toi de téléphoner à quatre heure du matin et de commencer la conversation comme si c'était tout à fait normal ?

- Ecoute blondinet je t'ai peut-être pardonné la dernière fois mais ne pousse pas le bouchon trop loin, siffle-t elle. Samar est partie à "votre lac", c'est ce qu'elle a dit avant de partir.

- "Notre lac" ? Répétais-je. Qu'est-ce qu'elle ferait là-bas ?

- Je n'en sais rien, elle a seulement dit qu'elle voulait réfléchir et c'est le seul mot qu'elle a lancé avant de monter dans sa voiture. On a alors pensé que tu savais où c'était.

- Je- je sais où sais, m'empressais-je en tenant le téléphone par mon épaule pour ouvrir un tiroir.

- Alors va lui parler avant qu'elle ne revienne, conseille Mathilde.

- Elle est partie quand ? Demandais-je en sortant un pull gris léger et un pantalon noir du tiroir.

- Il y a une demi-heure.

- Quoi ?! Pourquoi vous m'avez pas dit plus tôt ?

- On votait, répond-elle calmement. On voulait pas te dire mais puis... on a vu que c'était ce qu'on devait faire.

Je souffle en m'habillant rapidement.

- Merci les filles, je vais aller lui parler.

- Ne nous déçois pas blondinet, lance Mathilde en raccrochant.

Peut-être qu'elle peut m'éviter dans l'entreprise, mais si j'arrive à temps au lac, on sera seuls, complètement seuls et elle ne pourra trouver aucune excuse pour ne pas me parler... je l'espère en tout cas, car Samar n'est pas du genre à se laisser faire aussi facilement.

***

Une lueur -non, plutôt un projecteur- d'espoir apparaît quand je vois sa voiture garée près du petit bois. Je descends rapidement et cours le long du chemin, gagnant la sympathie de nombreuses épines qui viennent se loger dans mon pantalon, pour atteindre finalement la petite falaise.

Elle n'est pas du tout comme je l'ai vu ce matin, ça c'est sûr. Son dos repose sur un arbre alors qu'elle est assise, les genoux pliés et rapprochés à son corps, regardant la lueur du soleil qui se lève à peine frapper les petites gouttes d'eau du lac. Elle ne pleure heureusement pas, et parait beaucoup plus calme que la dernière fois où je l'avais observé.

Je rassemble tous les atouts du James Bond qui sommeille en moi pour descendre le plus silencieusement possible de la petite falaise. Mais on dirait que le James Bond qui sommeille en moi n'est qu'un enculé vu que la feuille morte sur laquelle je marche engendre un craquement magistrale, la faisant rapidement tourner la tête.

- Q-Qu'est ce que tu fais là ? Murmure-t elle en se levant, ses joues s'empourprant à vue d'œil.

- C'est moi qui devrais te poser cette question, tu ne trouves pas ? Répliquais-je rapidement.

Elle rougit rapidement et essaye de nouveau d'éviter mon regard, puis relève la tête en me regardant, fermement cette fois-ci.

Je ne sais plus quoi penser. Ses joues rouges et son malaise me montrent que ma présence ne la laisse pas - mais alors pas du tout - indifférente. Mais de l'autre coté, le regard que je discerne dans ses yeux remplis de dégoûts me rappelle la colère dans laquelle elle sombrait lorsqu'elle a tout appris. D'un coté, je pense que l'amour qu'elle m'a donné pour de longs mois et deux longues années ne pourra pas être effacé, mais d'un autre coté, le mensonge et le choc que je lui ai fait subir ne pourra, lui non plus, pas être oublié...

- Je suis content que tu sois venue là, souriais-je.

- Ne sois pas si content de toi, répond-elle du tac au tac. Je suis venu car j'apprécie cet endroit, et pour rien d'autre...

Mon sourire ne s'efface pas après sa réponse, mais s'agrandit. Mais oui... c'est ça, et nos pères sont les pères Noel peut-être ?

Tu veux jouer à ton petit jeu Samar Nar Wilkerson ? Alors je vais jouer au mien, et je vais adorer jouer...

- Alors cet endroit ne te rappelle rien du tout ? Hasardais-je

Elle serre les poings et me lance un regard outré en fronçant ses sourcils noirs. Nous nous toisons un long moment, et son regard se détend progressivement.

- Si, sourit-elle sarcastiquement, il me rappelle un homme lâche qui n'a pas de courage.

Je souffle en fermant les yeux. J'ai oublié que nous sommes deux à jouer, et qu'elle n'est pas du genre facile. Je ne dois pas laisser mon manque de calme prendre de la puissance, je dois rester impassible et calme, tout comme elle...

Nous nous faisons face près du lac. Ses cheveux noirs sont relevés par un bout de tissus noir, comme la plupart du temps où elle n'est pas dans l'entreprise. Sa chemise blanche légèrement bouffante a deux boutons de déboutonnés, laissant voir de fins colliers en or, mais aussi un autre collier qui ne s'accorde pas avec le reste, pendant comme le vilain petit canard dans une mare de cygnes blancs. Je remarque la lune, et le cristal bleu.... Elle porte toujours le collier.

Mes lèvres s'étirent en un sourire plein d'espoir au moment où je relève la tête pour commencer une nouvelle manche.

- Alors tu vas me dire que tu ne ressens plus rien pour moi c'est ça ? Demandais-je.

- Tu as tout compris, siffle-t elle en se dirigeant vers la sortie.

- Ne fuis pas ! Gueulais-je en me retournant.

Elle arrête sa marche et se retourne de même avec la même vitesse.

- Tu ne ressens plus rien pour moi ?! Demandais-je en fronçant les sourcils. Très bien, alors je ne vois pas pourquoi tu partirais.

- Je n'aime pas la compagnie des hypocrites, attaque-t elle en me faisant complètement face.

- Je voulais tout te dire, commençais-je. Mais tu l'a su avant que je n'ai eu le temps de te le dire, me défendais-je.

Elle rit méchamment en me lançant des éclairs.

- Tu voulais me le dire quand, hein ?! Ça fait un an qu'on se voit, et deux ans qu'on sort ensemble si on compte mon voyage, tu avais tout le temps de réfléchir à la façon de tout me raconter ! Clame-t-elle.

- Tu crois que c'est facile à dire que je suis un prisonnier qui a passé sept ans en taule à cause de ton père qui n'est qu'un hors-la-loi qui tue de pauvres innocents chaque jour comme s'il s'agissait de son sport quotidien ?!

- Tait-toi !! Crie-t elle en me giflant furieusement.

L'effet de sa gifle n'est que minime, je suis beaucoup trop en rogne pour m'attarder sur ça.

- Regarde la vérité en face au lieu de te cacher derrière ton doigt ! Grognais-je en la pointant du doigt.

Des larmes apparaissent aux creux de ses yeux qu'elle essuie rapidement en serrant les dents.

- C'est toi qui devrais arrêter de te voler la face, siffle-t elle. Tu es un tueur, tu veux aussi être un voleur et un menteur en voulant emprisonner quelqu'un pour pouvoir en tirer quelques foutues liasses d'argent ?! N'essaye pas de me convaincre que tu es innocent ! Sept ans sont largement suffisant pour prouver que tu n'es qu'un tueur ! Un meurtrier et un menteur !!

- Je ne suis pas un meurtrier !! Hurlais-je, la faisant reculer de surprise.

Nous nous regardons un long moment, assez long pour calmer une petite partie de notre colère qui ne faisait que s'accroître. Une colère de douleur, de regret, de honte...

- Je n'ai jamais cessé de t'aimer, murmurais-je.

Elle ferme les yeux rapidement, refusant d'écouter, une petite larme glissant le long de ses joues rouges traduisant son émotion.

- Tu mens, se défend-elle.

- Tu sais bien que non, lançais-je.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit la vérité plus tôt, pourquoi ?! Demande-t elle dans un souffle brisé.

- Qu'est-ce qui aurait changé, tu peux me le dire ?! Lachais-je. Tu m'aurais pardonné ? Tu m'aurais cru peut-être ?!

- Non, me coupe-t elle dans un souffle. Mais au moins j'aurais su que tu étais un homme... un vrai. Et pas un lâche qui a attendu que je tombes profondément amoureuse de lui pour m'annoncer l'atroce vérité, souffle-t elle.

Ses yeux ne sont plus remplis de haine, mais de tristesse, de désespoir... et les miens aussi du coup. En regardant ma chérie aussi détruite, je reviens à ma conclusion: Je ne suis qu'un con, pas un homme. La tristesse dans ses yeux disparaît aussitôt alors qu'elle se tient droite devant moi.

- Mais je suis Samar Wilkerson, et celui qui va me briser le cœur n'est pas encore né. Je t'aimais oui, je t'aimais comme une conne, sourit-elle tristement. Mais c'était avant, maintenant je ne ressens plus rien pour toi, plus rien !

- Sam...

- Plus rien, répète-elle en haussant la voix pour me couper la parole. Plus rien, à part la haine profonde.

Je passe ma main doucement dans mes cheveux, regardant le sol et encaissant le choc. Finalement, je relève la tête et la regarde droit dans les yeux.

- Tu m'aimes toujours, déclarais-je sans un mouvement.

Elle rit méchamment.

- Bien sûr que non.

- Si ! Lançais-je de plus bel.

- Je te dis que non !

- Alors pourquoi mon collier est toujours à ton cou ?! Lui fis-je remarquer en lui montrant le collier.

Elle se tait et regarde rapidement le collier. Elle reste silencieuse un long moment, la tête basse, la mine passive. Elle finit par relever la tête lentement pour plonger ses yeux verts dans les miens. Et au moment où je pensais qu'elle allait tout dire, qu'elle allait tout avouer, qu'elle allait abandonner ce jeu malsain et se laisser tomber dans les bras du pardon:

- Je ne t'aime plus, souffle-t elle en détaillant chaque mot. Plus du tout.

C'est sous mon regard qu'elle prend son collier entre les mains et l'arrache brutalement de son cou, regardant l'eau claire du lac éclairé par les premiers rayons du soleil. Elle me regarde pour la dernière fois avant de jeter le collier de toute ses forces dans le lac, puis tourne les talons et sort rapidement.

Ma dernière chance est morte, et enterrée. Elle a jeté la seule chose qui me donnait espoir, le seul fil qui reliait nos deux mondes, et est partie sans même se retourner... Je ne pensais pas qu'elle allait l'enlever, je ne pensais pas qu'elle en avait le cran !

"Je veux que tu le portes tant que tu ressens quelque chose pour moi. Tant que tu m'aimes, ce collier restera dans ton cou..."

Je ne dois pas perdre ce collier. Je m'élance jusqu'au lac et ne perd aucune seconde pour me jeter la tête la première dans le lac, à l'endroit où elle avait lancé ce collier. Heureusement pour moi, elle était beaucoup trop faible pour le lancer plus loin que le bord du lac. Je bouge mes mains nerveusement dans l'eau à la recherche du bijoux fantaisie, et le retrouve enfin.

***

-Tu peux me dire ce que tu fais ? Se moque Alex en s'asseyant confortablement sur un des fauteuils de mon appartement.

- Comme tu le vois, j'essaie.

Je réponds rapidement, trop occupé à essayer d'enlever la rouille du collier pour pouvoir répondre par une phrase complète. Je passe, pour une bonne dizaine de minute, un vieux chiffon imbibé de vinaigre chaud sur la petite lune légèrement rouillée.

- Tu penses vraiment que ça va marcher ? Demande-t il visiblement plus intéressé par le match de foot qu'il regarde que par mon travail.

- C'est ce que m'a mère m'a dit, lançais-je en mettant le chiffon de coté pour attaquer la petite lune en argent à l'aide de ma vieille brosse à dent. On dirais que ça marche, remarquais-je sans quitter mon travail des yeux. Y a presque plus de rouille.

- Ce que tu fais est stupide, critique mon soit-disant ami.

Je relève la tête rapidement, puis continue mon travail.

- Merci pour les encouragements, lançais-je sans le regarder.

- Je parle pas de la rouille, souffle-t il en se levant pour se mettre face à moi. Au lieu de la rattraper tu t'es lancé derrière ce truc ?!

- Ce truc est la seule chose que je lui ai offerte jusque là ! M'emportais-je. C'est mon tout premier cadeau, et je veux qu'elle le reporte quand on se réconciliera !!

- Parce que tu penses qu'elle va te pardonner ? C'est une fille de riche mec, et tu lui insulte son papounet chéri à chaque occasion ! Je te conseille de laisser tomber, tu te fais du mal pour rien frangin.

- Elle va me pardonner, lançais-je presque à moi-même. J'en suis s...

Je suis interrompu par la sonnerie de la porte.

- Tu attends quelqu'un ? Demande Alex.

- Nan...

Je me lève et traverse le petit couloir pour enfin arriver à la porte d'entrée.

- Qu'est-ce que tu fiches là ?! Gueulais-je en voyant le visage du "bienveillant" père Wilkerson debout devant ma porte.

Le revoir et lui parler n'est sûrement pas ce dont j'ai besoin. Je suis déjà en rogne après ce qui s'est passé avec sa fille, alors qu'il vienne calmement à MA maison n'est sûrement pas le bienvenue.
Avant que je n'ai le temps de lancer un mot, ses trois gardes du corps s'invitent naturellement dans ma maison, ainsi que leur chef.

- Je suis venu dire trois petits mots à mon ennemi préféré, sourit-il en entrant dans mon salon.

Me dire trois mots ?!
Moi aussi j'en ai des mots à te dire...
Il continue son chemin en regardant le meublier d'un oeil dégoûté, plus semblable à un inspecteur d'hygiène qu'à un mafieux vendeur d'organes.

Alex se lève rapidement en reconnaissant le visage du PDG Wilkerson.

- Vous faites quoi là ? Demande-t il en regardant les gardes du corps qui l'encerclent.

- Sortez celui-là, je veux parler à mon ennemi préféré en privé, rit le vieillard en regardant mon ami et moi avec des yeux sinistres.

- Quoi ?! Mais ta gueule espèce de con je ne vais pas sor...

- Laisse tomber Alex, le coupais-je. Allez sort.

Comme s'il voulait m'étrangler des yeux, Alex me jette un regard assassin avant de sortir, retenu par deux gardes du corps.

Enfin seuls - sans compter le garde du corps qui reste perché à côté de son maître, m'épiant de ses yeux d'aigle-, Wilkerson efface rapidement son sourire narquois, ne laissant qu'une moue boudeuse qui lui ressemble beaucoup plus.
Il a toujours été droit, malgré son âge qui penche vers l'autre côté de la balance de la vieillesse, mais je ne l'ai toujours pas vu avec un dos tordu, peut être est-ce sa fierté de milliardaire qui joue un rôle...

- Fouille-le, crache-t il en envoyant le gros gaillard me chercher minutieusement.

Si j'étais un arabe à la longue barbe qui voyage de la Syrie à la Belgique, je serais beaucoup moins cherché que maintenant. L'homme fouille tous les recoins de mon corps ne laissant aucune place pour un quelconque microphone, ou quoi que ce soit d'autre.

On dirait que Wilkerson a retenu sa leçon depuis qu'il a vu un enregistrement plus que compromettant sur mon portable. Il prend maintenant toutes les précautions possible afin d'éviter tout faux pas.

Une fois assurés des murs sans caméra, des fenêtres sans espions, et un Jonathan sans micro, Wilkerson s'approche furtivement, s'apprêtant sûrement à dire quelque chose de très compromettant.

- Je suis très heureux monsieur Sagara, crache-t il. Vous savez pourquoi ?

Je lui répond par une grimace qui l'invite à poursuivre.

- Mon business marche comme les aiguilles d'une montre, l'argent me tombe du ciel, un des petits moustiques qui me dérangait est enfin parti, lance-t il en me visant. Et enfin, ma fille vous déteste plus que tout en ce moment. Quoi demander de plus ?

Il part en un rire hystérique qui ferait renverser les fragiles murs de mon immeuble. Je ne réponds pas, car je sais qu'il a raison.
Mais je ne vois toujours pas la raison de sa venue, il n'est sûrement pas venu pour me dire ça, si ?!

- Vous voulez quoi ? Crachais-je.

Il arrête son rire en souriant, puis relève les yeux en observant la petite pièce qui l'entoure.
Si ces murs pouvaient se rapprocher et l'écrabouiller lui et sa gueule de chien, ça serait tellement bénéfique à l'humanité...

- Charmant votre niche, siffle-t il en s'approchant davantage. Vous avez perdu petit, rit-il. J'ai entendu dire que ma fille vous a interdit de démissionner, et que vous avez accepté, déclare-t il en partant dans un nouveau rire sadique. Ma fille a toujours eut la dignité des Wilkerson dans le sang...

Il me scrute, analysant chaque mouvement de paupière, chaque resserrement de mâchoire, chaque battement de cil...

- Vous allez devoir travailler pour votre pire ennemi, sourit-il. Ça a été stupide de votre part d'accepter de garder votre poste.

Il attend une quelconque réaction de ma part, mais je reste dur comme la pierre. Mon manque de réaction me surprend moi-même, moi qui est d'habitude si coléreux.

Il regarde sa montre en or massif, puis relève son regard gris vers moi et montre ses dents blanchies.

- Il y a encore une petite chose à dire avant que je ne parte.

Je vois en son regard que cette "petite chose" est en effet la principale cause de sa venue. Il attends un long moment avant de sortir dans une voix fière et forte:

- Votre père a été un de mes meilleurs collègues...

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Badoum tsss !!!!!!!
Voilà une fin de chapitre comme je les aime !!!

C'est un super super long chapitre car les actions commencent à se rassembler.
Mais le pire reste à venir !!! Surtout après cette révélation de dernière minute :o !

Alors alors... on découvre un nouveau secret sur le père de Jonathan !!

Mais quelle sera la réaction de Jonathan ???

Ben... on le saura vendredi xD

#sadique_et_fiere

En multimédia: Une citation ( ou "a quote" pour les connaisseurs :) ) qui, je pense, colle très bien au sujet xD.

En images: - Samar en mode sexy ^^
- La Samar que nous connaissons normalement :p
- Un super Gif pour les fans de notre BG Jonatham ♥_♥
- Une image qui me brise le coeur de Jonathan :( .

Alors voila, j'espère que vous avez aimé !!!

Allez, peace !!!!

~M.F~
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