Chapitre 78

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Vous savez quoi ? Vous devez être fiers xD.
Je voulais publier le chapitre vendredi, mais on ne peut rien vous refuser !!
Mais bon, vous allez devoir attendre un jour de plus pour recevoir le prochain chapitre le mardi prochain ;)

J'espère que vous allez apprécier :)
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POINT DE VUE DE SAMAR

Il était là, devant moi. Sa longue silhouette se dressant fièrement près de l'employé avec lequel il parlait. Ses cheveux partaient légèrement en bataille mais semblaient si ordonnés qu'on en oublie les légères imperfections. Il n'avait toujours pas rasé sa barbe de quelques jours qui lui donnait un air respectueux et mature. Son costume noir lui va à ravir alors qu'il passe ses mains dans ses poches.

Il ne m'a toujours pas remarqué, ça joue en ma faveur car je dois avouer que sa présence m'a plus que déstabilisé. Il est beaucoup trop tôt... le revoir dans toute sa splendeur me rappelle à quel point il me manque, et à quel point il m'a blessé.

Il ne faut surtout pas qu'il sache que je souffre sans lui: ça ne serait que lui prouver que je suis faible, que j'ai besoin de lui.

Même pas en rêve, je suis Samar Wilkerson, il faut que je me souvienne de ça !

Je prends un long souffle, comme si c'était le dernier souffle que je prendrais avant de m'aventurer dans un terrain qui m'est inconnu, où je ne saurais pas ce qui arrivera, ou quoi devrais-je faire.

Je le vois finir sa discussion avec l'employé, j'en profite donc pour prendre mon courage à deux mains et avancer le plus fièrement possible le long du couloir menant à mon bureau, oubliant le fait que mes jambes tremblotantes et mon cœur battant à toute vitesse vont bien finir par me lâcher. Je dois passer devant lui pour enfin arriver à mon bureau.

Soit forte Samar, soit forte !

Alors qu'une distance de deux mètres nous séparent, il tourne les talons et marche dans le sens inverse. Nos regards se croisent alors...

Bon sang, comment rester forte alors que ses yeux bleus me transpercent à la seconde où il les pose sur moi ?!

Il me regarde surpris, arrêtant sa marche soudainement. Les mains dans ses poches, tout le monde pourrait croire qu'il est calme. Mais je le connais trop bien pour savoir que derrière ce masque de calme se cache une vraie tempête. Ses doigts bougent rapidement dans ses poches, et sa bouche est très légèrement entrouverte, laissant paraître une expression choqué, mais aussi une lueur d'espoir dans ses yeux.

Je suis dominante avec lui dans cet état. Je ne devrais faire aucun signe de faiblesse. Je garde la tête haute, mes mains sagement accrochées à mon sac, et continue mon avancée vers le bureau.

- Monsieur Sagara, lançais-je en passant à coté de lui un peu trop rapidement.

Il a toujours la même odeur... Je devrais peut-être lui laisser une chance de parler. Certes, ça ne changera rien, mais au moins il pourra me laisser tranquille...

Non ! Ressaisis-toi !! Tu as passé l'étape la plus difficile. Tu l'as regardé droit dans les yeux sans flancher ! Je suis sur le point de gagner le round, il n'y a que quelques mètre entre moi et le bureau, je vais y arriver tout en gardant mon bouclier anti-sentiments, et ne pas succomber à l'appel irrésistible que me lance la bombe à retardement juste derrière moi.

- Samar, attends, souffle-t il dans une voix douce et calme.

Oh non, tout sauf ça... j'étais à deux doigts d'y arriver. Ma main se trouve sur la poignée de la porte ! Et il a suffit d'un seul appel pour qu'il me paralyse complètement, réduisant à néant les chances de pouvoir passer la journée sans lui parler.

Si je flanche, je perdrais... et je ne dois pas perdre. S'il voit ma faiblesse il croira qu'il a toujours une chance de me récupérer, et devoir supporter ses avances tous les jours ne me fera pas du tout de bien.

Ne pas montrer ses faiblesses.

Cacher sa tristesse.

Garder la tête haute.

Ne surtout pas flancher.

Je reprends un autre souffle et lâche doucement la poignée de la porte, pour me retourner et le voir debout bien droit en plein milieu du couloir, les mains toujours dans les poches

- Tu vas m'éviter alors ? Demande-t-il dans un souffle à peine audible.

Nous sommes entourés de plusieurs employés, ce qui le stresse à mort. Si nous étions seuls, je mettrai ma main à couper qu'il serait totalement différent. Ses yeux ne font que scruter les miens, fouillant mon âme et recherchant ne serait-ce qu'une once de compassion.

Mais il ne trouvera rien. Rien du tout.

- Pourquoi ferais-je cela monsieur ? Lançais-je dans un ton professionnel.

Il souffle et passe sa main dans sa tignasse blonde avant de relever la tête et de répondre, d'un ton légèrement plus haut que l'ancien:

- Ne joue pas à ce jeu Samar, supplie-t-il en s'approchant de deux pas.

- Vous n'êtes qu'un employé comme tous les autres ici, alors je ne vois pas pourquoi je jouerai avec mes employés. Maintenant, si vous pouvez m'excuser, j'ai du travail.

Je tourne les talons et marche à une allure fulgurante vers mon bureau, et claque la porte plus fort que je ne l'aurais souhaité. Mon dos et l'arrière de ma tête reposent sur la porte de mon bureau alors que je me laisse tomber le long de celle-ci, ma poitrine se soulevant rapidement alors que je reprend mon souffle, pour me recroqueviller, sentant la tristesse et la trahison reprendre des forces et conquérir mes pensées de nouveau, laissant la place à de longs sanglots, suivis de près par les larmes qui coulent le long de mes joues en silence, ruinant le maquillage que j'ai passé des heures à mettre en place.

Je ne suis pas forte, pas forte du tout. Je ne devais pas venir, je ne devais pas le voir. Si deux minuscules phrases sorties de sa bouche me font un effet pareil, comment j'ai pu imaginer pouvoir lui tenir tête ?! C'est impossible. Il s'est beaucoup trop infiltré en moi pour pouvoir le faire sortir aussi facilement. Je me suis droguée, et faire sortir la substance qui s'est infiltrée dans mes veines ne se fera surement pas en un jour !

Pourquoi il est toujours là ? Pourquoi il n'est pas sorti de ma vie le jour où j'ai tout su ? Pourquoi il est entré dans ma vie depuis le début ?! Pourquoi son regard me déstabilise encore alors qu'il m'a brisé le cœur ?

Non, je ne l'aime sûrement pas encore. Je le haï, je le déteste, il m'a utilisé pour atteindre mon père et lui faire du mal. L'aimer après tout cela serait stupide ! Et je suis loin d'être stupide.

Je me relève rapidement, essuyant mes larmes au passage, et essayant tant que possible de refaire mon maquillage gâché.

Je ne suis toujours pas tombée... je suis peut-être faible, mais il ne le sait pas. J'ai toujours mes avantages et je ne compte pas lui montrer mes faiblesses, sûrement pas...

Après un long moment, je rouvre la porte de mon bureau, et le retrouve toujours là, adossé au mur du couloir.

Ses yeux se retrouvent dans les miens à l'instant où j'ouvre la porte. Il se redresse rapidement et se remet en plein milieu du couloir, me bloquant le passage, me regardant avec un regard qui ferait tomber n'importe qui.

N'importe qui... mais pas moi. Que la guerre froide commence...

Je m'avance fièrement, soutenant son regard au moment où je m'approche toujours plus, pour enfin arriver à sa hauteur et continue rapidement ma marche, en espérant qu'il n'ait pas le culot de rester dans mon chemin. Mais je vois que je me suis trompée: il ne bouge pas d'un pouce, me regardant tristement, refusant de me céder le passage.

Je relève la tête pour plonger mes yeux dans les siens, et fronce les sourcils tout en essayant de passer devant lui.

- On doit parler, lance-t il alors que j'essaye en vain d'atteindre les ascenseurs.

- Je vous ai dit que j'avais du travail, sifflais-je en le regardant fermement.

J'évite tout contact avec ses iris bleu ciel, c'est le seul moyen pour ne pas que je succombe à son piège. Bizarrement, il se décale vers la gauche, me laissant passer.

- Je connais les tribunaux, et ils ne condamnent jamais sans avoir entendu les derniers mots du criminel, lance-t il alors que je continuais ma marche.

- Je ne suis pas juge, lui répondis-je sans me retourner.

J'entends son soufflement de frustration alors qu'il me suit en utilisant de longues enjambées, beaucoup plus longues que les miennes. Si je n'accélère pas la marche il va bientôt finir par m'atteindre.

Grâce à Dieu, j'atteins les ascenseurs, y entre et referme les portes le plus rapidement possible comme si je fuyais la peste. Un soupir de soulagement s'échappe de ma gorge alors que je me retrouve seule dans la petite pièce...

Il est doué pour faire battre mon cœur à cent à l'heure...

Les étages défilent sous mes yeux alors que je commence à sentir de la peine pour le jeune homme qui met sa dignité qu'il chérit tant de côté pour me suivre comme un chien à travers l'entreprise... je ressens peut-être de la peine pour lui, mais ça ne veut pas dire qu'il n'est plus un menteur sans scrupules pour autant, je ne dois pas oublier ça.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent rapidement sur l'entrée de l'entreprise. À peine avais-je eut le temps de marcher quelques pas que Jonathan apparaît dans les escaliers, les dévalant quatre à quatre.

- Je t'en supplie laisse-moi te parler, souffle-t il en s'approchant.

Je ne peux pas lui parler maintenant, c'est trop tôt... je ne suis pas en état de pouvoir entendre ses mensonges alors qu'il y a quelques jours il était tout pour moi. Je l'ignore et sors rapidement de l'entreprise, retrouvant ma voiture qui m'attend sagement dans le parking extérieur, et roule vers une destination qui m'est inconnue.

Il faut que je reprenne mon souffle. Il me déstabilise au plus haut point mais c'est pas croyable qu'il ait cet effet sur moi après tout ce que j'ai pu découvrir à son sujet !

Ma voiture roule rapidement sur la route en face de l'entreprise. Un coup d'œil sur le rétroviseur me montre qu'il ne va pas abandonner facilement. Sa voiture suit la mienne de près. Il est en colère...

Ma voiture file à toute allure alors que je ne quitte pas les yeux du rétroviseur. Il ne compte pas abandonner ?!

J'accélère mais, même pour une vieille voiture, le véhicule de Jonathan tiens le rythme alors qu'il accélère dangereusement.

J'accélère de plus bel, mais en une fraction de seconde, sa voiture se trouve au même niveau que la mienne alors qu'il baisse les vitres pour me regarder.

- Gare-toi sinon je serais ravi de mettre ma voiture en plein milieu de la route ! Crie-t- il alors qu'il perd rapidement son sang froid.

Son regard m'effraie, et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, je me gare rapidement, et il fait de même alors que nous descendons tous les deux de nos voitures respectives.

- Merci, souffle-t il en arrivant près de ma voiture.

- Je t'ai dit que j'avais du travail, non ? Lui rappelais-je alors que je claque violemment la porte de ma voiture.

- Avec qui ? Quel travail ? Demande-t il intéressé.

Zut, je n'y avais pas pensé. Il me regarde, les mains derrière le dos, attendant une réponse.

- Je devais retrouver monsieur Pablo Auciello pour discuter au sujet de la direction, lui répondis-je alors que le nom du sous-directeur de marketing italien est le premier nom qui me passe par la tête.

Il relève un sourcil et hoche la tête lentement.

- Bon, alors ça peut attendre, sourit-il ironiquement. On doit parler, reprend-il en renfilant son masque de calme.

Je le fixe des yeux alors qu'il fait de même. Je suis assez longue et, grâce à mes talons de douze centimètre, j'arrive à peu près à sa taille. Mais sa taille imposante et son regard de braise ne me mettent pas en bonne position, pas du tout.

- Alors, vas-y, lançais-je en m'adossant à ma voiture.

Je croise les bras en le toisant durement, essayant de cacher toute sorte de sentiments. Ses lèvres s'étirent en un sourire triste alors qu'il s'approche dangereusement de moi. Il s'arrête alors qu'un seul minuscule mètre nous sépare, et remet ses mais derrière son dos.

- Tu vas me dire que tout ce que j'ai entendu est faux ? Me moquais-je en souriant méchamment. Que ce que j'ai vu est fait de toutes pièces, que tu es innocent et que tu m'aimes à la folie ? Suivi bien sûr de tout le blabla romantique inutile...

- Non, me coupe-t il en serrant la mâchoire. Ce que tu as entendu est vrai. J'ai bien dit cela, l'enregistrement n'est pas fabriqué.

Ses paroles me transpercent en plein cœur. Au plus profond de moi, j'espérais qu'il essaye de me prouver que ce que j'avais vu est faux, qu'il n'est pas comme ça. Mais au contraire, il plaide coupable comme ça, sans même essayer de se défendre. Je sens ma lèvre inférieure trembler, et je la mord violemment. Je ne pleurerais plus pour lui, surtout pas devant lui.

- Et je n'es aucun regret après l'avoir dit, continue-t il en me fixant.

Je ferme les yeux, soufflant doucement pour garder mon calme et mes esprits. Quant à lui, il n'a toujours pas bougé d'un pouce: Les mains derrière le dos, la mâchoire droite et fixe, les yeux transperçants... tout son langage corporel ne traduit que la dominance et la supériorité.

- C'est tout ce que tu es venu dire ? Demandais-je en fronçant les sourcils, me redressant et me retournant pour ouvrir ma portière et rouler rapidement loin de ce monstre.

Sa main s'agrippe doucement mais fermement à mon bras, me faisant retourner pour que je tombe face à face avec lui et avec ses yeux bouillonnants de colère mais aussi doux qu'un agneau. Ses yeux détaillent mon visage rapidement. La chaleur s'échappant de lui alors qu'on pourrait bien faire tenir une feuille de papier entre nos deux corps fait monter la chaleur de mon visage. Je rougis rapidement alors que mes yeux rencontrent les siens, plongeant dans la mer bleue de ses iris qui me fait perdre raison. Alors que mes yeux descendent lentement vers ses lèvres entrouvertes, et que ma poitrine se soulève rapidement en rythme avec mon cœur battant la chamade, je me rends compte que je suis sur le point de flancher royalement... Si mon corps était un avion de voyage, il y aurait déjà panique à bord et tous les indicateurs auraient sûrement viré au rouge.

- Lâche-moi je t'en supplie, murmurais-je avec toute la force qui me restait.

Ce n'était pas un ordre, ni un supplice, mais plutôt un soupir terrifié. Il lâche ma main rapidement comme si celle-ci était en feu, et me regarde avec un air inquiet.

- Tu m'as donné la chance de parler alors laisse-moi le faire jusqu'au bout, ordonne-t il en s'éloignant légèrement, redonnant à l'air entre nous une certaine froideur.

Je reprends peu à peu mes esprits, et le regarde de nouveau, et fixe bien ses iris d'un air calme et sérieux.

- Vas-y, sifflais-je.

- Avant tout, je voulais juste te dire que je vais vous envoyer ma démission le plus tôt possible et...

- Ça ne sera pas nécessaire, le coupais-je rudement.

- Pourquoi ça ? Demande-t il surpris.

- Ce qui s'est passé entre nous est déjà oublié, si tu démissionnes ça voudrait dire que ta présence me dérange. Mais tu n'es plus rien pour moi, alors c'est pas la peine, sifflais-je en jouant l'insensible.

Il ravale sa salive et serre la mâchoire.

- En ce qui concerne mon père, continuais-je sur le même ton. Tu ne pourras rien faire contre quelqu'un d'innocent, alors essaye toujours, tu ne feras que te fatiguer pour rien, et tu n'obtiendras rien du tout.

- Tu ne sais vraiment pas qui est ton père...

- Je ne sais vraiment pas qui était mon petit ami non plus ! Répliquais-je.

Il se tait rapidement, son pied tapant le sol rapidement. Voilà un missile qui a bien atteint sa destination. Je redeviens dominante et le regarde durement.

- On dirait qu'à force de voir ton père chaque jour tu commences à croire que tous les pères sont comme lui, envoyais-je en serrant les dents.

Son regard se relève furieusement vers le mien. Je suis surprise à quel point tellement de colère peuvent se cacher dans un seul regard. Sa bouche s'ouvre lentement alors qu'il sert les poings.

- Quoi ? siffle-t il. Mon père n'a rien à voir avec ça !

- Mon père n'est pas un criminel, alors arrête d'essayer de me faire croire le contraire ! Répondis-je en faisant de grands mouvement avec mes bras.

- Qu'est-ce qui te rends si sûre de toi ? Demande-t il furieux.

- Tu as des preuves peut-être ? Lui renvoyais-je rapidement.

Cette réplique lui fait perdre les moyens rapidement alors qu'il cherche ses mots.

- Non, mais...

- Mais rien du tout. Tu n'as aucune preuve, et je connais mon père. La discussion est close.

Je m'apprête à rouvrir la porte de ma voiture au même instant où il lance:

- Je ne voulais pas que tu le saches, souffle-t il.

Une nouvelle fois, je suis paralysée et n'a plus la force d'ouvrir la portière. Je tourne les talons de nouveau et lui refait face.

- Tu voulais alors garder le jeu plus longtemps, souriais-je moqueuse. Mais oui, ton plan serait compromi si un jour je savais que tu ne faisais que jouer avec moi !

- Ce n'est pas vrai !!

- Bien sûr que si ! Criais-je en jetant violemment mon sac à terre.

- Je n'ai pas joué avec toi, explique-t il en détaillant chaque mot. Tout ce que tu as entendu est juste, sauf cette partie... tout sauf ça Samar, je te le jure.

- Ne dit plus mon prénom, sifflais-je en fronçant les sourcils. Tu ne veux qu'atteindre mon père, et c'est bien clair alors ravale le peu de dignité qu'il te reste et retourne chez toi !

- Je m'en bat les couilles de ma dignité, murmure-t il. Je te jure sur la tête de tout ce qui est cher à mes yeux que je n'ai jamais voulu te faire du mal... Je voulais juste que tu apprennes la vérité une fois que j'aurais des preuves, pas comme ça... pas maintenant, siffle-t il la voix brisée. Je voulais juste te protéger de lui...

- La seule personne contre laquelle j'ai besoin de protection c'est toi, répliquais-je. Qui est-tu pour me protéger de mon père ?! Sans preuves n'espères même pas que je t'écouterais dire du mal de lui !

- Tu ne fais qu'aggraver la situation !

- Alors tu devrais peut-être laisser tomber ! Sors de ma vie Jonathan... c'est fini ! Tu m'as menti sans aucun scrupule, et tu planifiais de faire du mal à mon père...

Il recule rapidement en soufflant, passant sa main nerveusement dans ses cheveux. Il reprend son souffle loin pour quelques secondes, avant de revenir vers moi.

- Je veux juste que tu saches que je n'ai jamais voulu t'utiliser, murmure-t il en s'approchant de nouveau.

Il s'approche encore, passant ses mains de part et d'autre de mon corps adossé à ma voiture. Je suis coincée, et obligée de le regarder droit dans les yeux.

- Je t'assures que je t'aime plus que tout au monde, sort-il tristement. Tu sauras tôt ou tard que ton père n'est pas net... et je serais là pour toi, je te le promets.

Mon souffle s'accélère. Nos lèvres sont à une distance minime les unes des autres.

- Jonathan, arrête, soufflais-je en ravalant ma salive.

Il me regarde encore quelques secondes, son souffle chaud sur mon visage me rendant vulnérable.

- Fait attention à toi, demande-t il. Ne lui fait pas confiance.

- Laisse-moi partir, chuchotais-je en fermant les yeux.

Après un moment de silence, je sens son corps s'éloigner du mien, j'ouvre les yeux et le retrouve à mi-chemin entre ma voiture et la sienne, me regardant tristement. Un demi-sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'il monte dans sa voiture, et roule loin de moi, me laissant seule sur la route déserte.

Je ramasse son sac puis regagne ma voiture, et m'y enferme rapidement, laissant ma tête reposer sur le volant, mes larmes coulant abondamment pour la énième fois, pleurant comme je ne l'avais jamais fait.

J'ai flanché... Mais, malheureusement, j'ai gagné la bataille...

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J'ai essayé tant que possible de ne pas terminer en suspens ;).
Voilà, ils discutent pour la première fois mais c'est pas une réussite, il faudra beaucoup plus que ça pour que Jonathan la récupère.

Mais ne vous inquiétez pas, Jonathan ne va pas lâcher pour autant, et le fantôme de Wilkerson rôde toujours autour de lui même si il ne veut plus s'en mêler :).

En multimédia: Jonathan et Samar

En images: - Jonathan
- La route sur laquelle ils se sont arrêtés.
- Samar

Allez, peace, je vous adore ^^

~M.F~
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