Chapitre 59

°•○Point de vue extérieur○•°

- Ce chien sait tout, dit-il calmement.

La bouche de Stolgin s'entrouvre de stupeur.

- Q-Quoi ?? Il sait tout ?! S'exclame-t-il en fronçant les sourcils.

- Oui, tout.

- Comment est-ce possible ? On avait tout prévu.

- Peut être car il y a un incapable parmi nous ! Hurle Wilkerson.

Stolgin ne sort plus un mot. Il sait bien que Wilkerson le vise personnellement en le traitant d'incapable.

- C'est... ce n'est pas un problème monsieur, bégaie l'homme de la trentaine. Un coup de couteau et c'est fini !

Wilkerson hoche la tête lentement.

- Tu me conseille donc de le tuer, murmure-t-il.

Will Stoglin hoche la tête en tremblant.
Soudain, ce dernier est projeté violemment sur le mur, sa gorge fortement serrée.

- Mais quand est-ce que tu vas essayer de faire fonctionner tes stupides matières grises ?!

Il relâche le cou du pauvre homme qui se retrouve essoufflé, essayant de regagner son souffle.

- Ce bâtard a déjà parlé à la police, s'il meurt le lendemain, tu ne penses pas qu'on va me suspecter ?!

L'homme essoufflé regarde son maître, le visage rouge.

- Non non, murmure le PDG. Dommage, on ne pourra pas se débarrasser de celui là. Mais on pourra facilement le faire taire...

°•○Retour au point de vue de Jonathan○•°

- Bonjour.

- Salut John, super le bleu foncé !

Je regarde mon costume sans cravate bleu sombre, puis regarde Vanessa.

- Ah ouais, on est assortis aujourd'hui, souriais-je en faisant allusion à son pantalon bleu foncé et à sa chemise blanche.

Je jette un coup d'oeil au bureau de ma secrétaire et prend un document sous mon bras.

- Quelque chose de nouveau aujourd'hui ? Demandais-je.

- Au boulot non. Mais j'ai vu Guillaume en train de flirter avec Lilly de l'étage des finances. Ah la la c'était hilarant, s'exclame-t-elle. Elle lui a jeté un de ces râteaux !

- Wow wow wow, la coupais-je en riant. Épargne moi le blabla quotidien féminin, c'est pas mon truc.

Elle me sourit et je retourne à mon bureau.

***

Quoi de mieux pour interrompre ton travail qu'un numéro inconnu qui te fait perdre toute la concentration que tu avais offert à ton boulot ?

- Allô ?

- Bonjour, Monsieur Sagara ? Demande une voix féminine.

- C'est ce qu'on dit, répondis-je. Pourquoi ?

La femme marque une pause avant de reprendre.

- Je suis désolé je vous informer cela comme ça mais votre mère est à l'hôpital de l'Espoir (nom fictif), elle a été amenée chez nous ce matin.

...

- Allô ? Monsieur Sagara ? Vous êtes toujours sur la ligne ?

- Ma m-

Ma gorge se serre empêchant tout son de sortir.
Après de longs essais, je finis par raccrocher au nez de l'infirmière et sort en courant de mon bureau.

- John ?! Mais qu'est ce qu'il y a ? Sursaute Vanessa en me voyant dévaler le couloir à toute vitesse.

Elle me suit et on se retrouve à l'ascenseur, alors que ce fichu machin n'arrive pas à arriver à mon putain d'étage !!

- John ! Qu'est ce que t'as ?! Dit-elle haletante.

- J'ai pas le temps, lançais-je en décidant d'emprunter les escaliers.

Je m'élance dans les escaliers, Vanessa derrière moi.
Décidément elle est corriace !

- Monsieur Jonathan ?

Je me retrouve au rez de chaussée devant Samar, qui me regarde bizarrement.
Je lui jette un rapide coup d'oeil avant de sortir furtivement de l'entreprise.
Alors que je dépasse la porte de l'entreprise, je peux entendre Vanessa parler avec Samar, puis j'entends ses pas résonner plus fort vers moi.

- Tu vas me dire ce qui se passe oui ou merde ?! Grogne la blonde en s'asseyant sur le siège passager de ma voiture.

Je ne répond pas et dévalle rapidement. Pas de temps à essayer de la convaincre de descendre.

-Ma mère est à l'hôpital, sortais-je.

- Quoi ?! Madame Sagara ?! Qu'est ce qu'elle a ?

- J'en sais rien ! Mais je suis sûr que mon imbécile de père y est pour quelque chose !

Vanessa ne répond pas et se tait jusqu'à l'arrivée à l'hôpital.

Mes pas résonnent sur le carrelage blanc du hall alors que j'arrive en trombe à la réception.

- Où est ma mère ? Lançais-je en m'adressant à la secrétaire.

Vanessa arrive à ma hauteur et donne le nom de ma mère à cette stupide secrétaire qui ne fait que taper des stupides mots sur ce stupide ordi.

- Oui effectivement elle est là, lance-t-elle en claquant son chewing-gum. Votre nom ?

- Satan en personne, mais il vous apporte quoi mon putain de nom ?! Dites-moi le numéro de sa chambre bordel !

La secrétaire me fait les gros yeux alors que Vanessa se masse les tempes.

- Écoutez vous voyez qu'il ne va pas bien, alors soyez gentille et donnez-nous le numéro de la chambre, murmure-t-elle en ramenant ses cheveux en arrière.

- Chambre 328 au troisième étage, siffle cette conne qui sert de secrétaire.

- Allez viens, lance-t-elle.

Elle n'a pas besoin de me le dire deux fois !
Je suis déjà arrivé au troisième étage, pas besoin d'ascenseurs, ces trucs c'est fait que pour perdre le temps et je n'ai pas de temps à perdre.

- Docteur ! Criais-je du fond du couloir en voyant un médecin sortir de la chambre 328, dossier à la main.

Le médecin se retourne.

- Comment va-t-elle ? Demandais-je apeuré.

- Vous êtes de la famille de madame Sagara, déduit-il en regardant calmement un dossier.

Pourquoi ils sont si calmes ici ?!

- Elle va bien, elle a quelques bleus qui sont assez violents, et son bras est cassé, rien de très sérieux.

- Alors on peut la voir ? demande Vanessa.

- Oui bien sûr. Elle peut même retourner avec vous.

J'ouvre lentement la porte de la chambre.

- Maman ?

Ma mère se tourne vers moi en souriant.
Souriant ? Non c'est pas le mot...
Esquissant un faux sourire pour essayer de ne pas m'inquiéter ? Oui c'est plus comme ça...

Je m'asseoie à côté d'elle et la serre en soufflant.

- Oh mon chéri, je n'ai rien ne t'inquiète pas, je suis juste tombée des escaliers, dit-elle en me caressant le dos de la tête.

Je me défais de son étreinte et la regarde tristement.

- C'est cet animal qui t'a fait ça ? Murmurais-je.

Elle me regarde, puis baisse la tête.

Je baisse la tête de même et passe ma main dans mes cheveux.

- J'en étais sûr, concluais-je.

- Madame Sagara ?

Vanessa entre sa tête dans la chambre.

- Je peux entrer ? Demande-t-elle en souriant.

- Mais bien sûr ma chérie viens, sourit ma mère en enlacant la jeune femme.

Je reprend mon souffle et frotte mes yeux pour ne montrer aucune trace de larme.

- John, je peux te parler ? Demande Vanessa après avoir pris des nouvelles de ma mère.

Je hoche la tête et nous sortons dans le couloir.

- Quand t'étais avec madame Sagara, mademoiselle Wilkerson t'a appelé, commence-t-elle. T'avais oublié ton téléphone ici alors j'ai pensé que je devais répondre. Elle t'a vu quand tu courrais vers la sortie alors je pouvais pas mentir tu vois ? Explique-t-elle en mettant ses mains dans les poches arrières de son pantalon.

- Ouais t'inquiète c'est pas un problème, lançais-je à moitié dans la lune.

Elle me regarde avec pitié.
Oh je hais ce regard !

- C'est à cause de ton père ? Demande-t-elle.

Je hoche la tête, incapable de sortir quoi que ce soit de ma bouche.

- Ne t'inquiète pas ça va aller je suis sûre qu'il y a une explication, me calme-t-elle en me caressant l'épaule.

- Ouais, je devrais m'être habitué depuis tout ce temps... mais je pensais qu'après sept ans il avait arrêté cette manie.

L'infirmière sort de la chambre et nous annonce que ma mère peut enfin rentrer.
Après avoir signé quelques papiers, je sens des gros pas claquer bruyamment contre le sol de l'hôpital.

- Qu'est ce que tu fais là ? Grognais-je.

- C'est pas tes affaires, en plus c'est clair non ? Je suis venu prendre ma femme, aboie l'homme qui me sert de père.

Je le regarde avec des gros yeux, mes sourcils si froncés qu'il formeraient bien un triangle.

- La prison ne l'a pas aidé celui là, murmure-t-il à lui même.

- Oh tu vas te taire espèce de...

- Jonathan.

Je me retourne rapidement, et me retrouve face à Samar, qui marche le long du couloir pour venir vers nous.

- Monsieur Sagara vous êtes parti en courant de l'entreprise, et mademoiselle Vanessa m'a raconté ce qui s'est passé. Est-ce que ça va ? Demande-t-elle en essayant de rester professionnelle.

- Et vous êtes ? Grogne mon père. La princesse Diana ? Se moque-t-il.

- Papa, sifflais-je en le fusionnant du regard. Ne commence pas.

Vanessa et Samar nous regardent silencieusement. L'une est habituée à ce genre de conflits, et l'autre reste légèrement choquée, et encore plus embarrassée.

- Je ne compte pas commencer j'ai pas le temps pour ça, je viens chercher ma femme et c'est tout, grogne-t-il.

- Non.

La main de mon père s'immobilise sur la poignée, et me regarde silencieusement.

- Ah oui ?

- Tu penses que je vais te laisser prendre ma mère alors qu'on sait tout les deux très bien que ce n'est pas une chute normale des escaliers ??

- Je me fou de ton avis, dit-il en tournant la poignée.

- Non tu restes là ! Hurlais-je en lui arrachant la poignée des mains.

Les filles lâchent un hoquet de surprise face à ma hausse de voix, et essayent tant bien que mal d'expliquer la cause des cris aux infirmières qui nous lançaient des éclairs.

- Qu'est ce que tu as dis ? Siffle mon père.

- Je ne vais pas laisser ma mère vivre avec une bête comme toi est-ce que tu as bien compris maintenant ?!

Mon père lâche un rire exagéré.

- C'est moi la bête sauvage ?! Regarde moi dans les yeux et souviens-toi de tes sept dernières années.

- Tais toi espèce d'animal ! Hurlais-je en m'avancant vers lui.

Quatres bras me retiennent rapidement.
Vanessa et Samar essayent de me calmer alors que mon père rit bruyamment.
Elles arrivent difficilement à me retenir alors que je n'ai qu'un seul désir c'est d'écrabouiller la tête de ce vieux débris !

- John, calme-toi ! Tu ne peux rien faire, laisse-le ! me résonne Vanessa en s'avançant devant moi et me retenant par le col de ma chemise.

Je ferme mes yeux et me calme.
Mon père sort deux minutes après, suivi de ma mère qui me regarde tristement.
Elle disparaît dans le couloir, mon père de même.

- Allez viens, lance Vanessa en me lâchant. Excusez-nous pour ce qui s'est passé Samar, dit-elle en s'adressant à la jeune femme.

- Mais non Vanessa ne vous excusez pas, nous sommes en dehors de l'entreprise, et je ne suis pas venue en tant que directrice, répond Samar en souriant.

- On doit y aller John allez, reprend Vanessa en me tenant le bras.

- Ça va, pour aujourd'hui monsieur Jonathan peut quitter pour la journée.
Je regarde Samar qui me jette un regard rempli de tristesse.

- Je vais prendre un taxi pour retourner au travail, tu vas rentrer chez toi n'est-ce-pas ? Me demande mon amie blonde.

- Oui, je pense que oui ne t'inquiète pas pour moi, je n'ai rien, lui répondais-je en reprenant peu à peu mes esprits.

Vanessa hoche la tête doucement et entre dans l'ascenseur suivie de Samar.

Une fois le couloir de l'étage vide de toute connaissance, je m'assois sur un banc, incapable de penser à quoique ce soit.

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Et comme je l'ai promis !!!

JE VIENS D'ATTEINDRE LES 15K DE VUES !!

Wow c'est super !!! C'est grace à vous merci !!!

Et pour vous remercier j'ai publier ce chapitre plus tôt, et vous aurez un autre chapitre ce Vendredi !
Donc deux chapitres cette semaine au lieu d'un seul ;).

/!\ @TheeBlueQueen m'a fait une interview spéciale dans son recueil d'interview "L'envers du décor" !
Des interviews des personnages d'Enfin Libre seront aussi présentes !
Elle est enfin publiée et vous pourrez facilement la voir.
Si vous avez une histoire je vous conseille vraiment ce recueil il est vraiment super, ça vous fera rire et vous fera une superbe pub originale :) !!!

Je tiens encore à m'excuser si vous voyez quelques fautes d'orthographe/grammaire/conjugaison/syntaxe.
J'essaie de me relire, mais il y a toujours quelques trucs qui m'échappent xD.

Anyway, Merci encore les amis !

En multimédia: Vanessa

Allez, peace !

~M.F~
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