Chapitre 55
- Bonjour.
Je marche devant le bureau de Vanessa en la saluant, puis entre dans mon bureau.
J'ai beaucoup de travail aujourd'hui, j'étais censé travailler deux fois plus le vendredi, mais vu que j'étais trop occupé à surveiller Stoglin, j'ai perdu une bonne journée de travail.
Mais comment travailler alors que la voix de Samar résonne dans ma tête ? Comment ne pas penser à elle alors qu'elle n'est qu'à quelques mètres de moi ?
Surtout que ces temps-ci le travail se fait de moins en moins passionnant. Ista est bien silencieuse ces jours-ci, et sans concurrence, un gérant de la concurrence n'a pas vraiment de travail passionnant.
Je me met à réviser des papiers, relire des statistiques, corriger des erreurs mineurs de stagiaires, écrire des comptes-rendus sur l'état de la compétition.
***
Une fois l'heure de ma pause, je me lève pour me diriger vers le bureau de la directrice de marketing.
- Entrez, lance-t-elle alors que j'ouvre la porte.
- Votre secrétaire n'est pas là aujourd'hui,ce n'est pas très professionnel, lançais-je en souriant.
Son sourire s'élargit quand elle lève son regard des papiers.
Elle se lève et contourne le bureau pour me rejoindre près du mini-salon de son bureau.
- Tu viens déjeuner avec moi ? Demandais-je.
- J'aimerais bien mais le travail est surchargé en ce moment, explique-t-elle en me caressant le bras.
- Parles pour toi, me moquais-je. Je ne fais quasiment rien ces jours-ci.
- C'est bien ce qui nous inquiète, Ista est calme, trop calme. On essaye de se préparer au maximum, ils ont peut être un projet en tête. Rien n'a été tenté après qu'on ai volé leur partenaires, et ça m'inquiète.
- Je vois, lancais-je un peu déçu.
Elle sourit et descend sa main de mon bras pour attraper ma main.
- Hier était vraiment magnifique, merci beaucoup, sourit-elle.
- Tout le plaisir est pour moi.
J'approche mon front pour le coller au sien. Alors que j'approche doucement ma bouche de la sienne, la porte toque bruyamment, me fesant lâcher un souffle de frustration, ce qui amuse Samar.
- Entrez, dit-elle en reculant pour aller s'asseoir à son bureau.
Une femme de la cinquantaine entre dans le bureau.
Son sourire ne quitte pas son visage, et ses yeux verts la rendent encore plus aimable.
- Bonjour mademoiselle, dit-elle en souriant gentiment.
Elle se tourne pour me faire face.
- Oh ! Bonjour monsieur, je ne vous ai pas vu excusez moi !
- Ce n'est pas grave madame Klink, comment allez-vous ? Demandais-je en souriant.
- Ca va merci, lance-t-elle d'une voix aiguë. Mademoiselle Wilkerson, dit-elle en se retournant vers la jeune femme. Les envoyés d'Italie sont là.
- C'est parfait, s'enthousiaste Samar. Eumm Mr. Sagara, dit-elle en se retournant vers moi. Nous parlerons de ce sujet plus tard ? Me demande-t-elle en me regardant comme pour dire "désolé"
- Bien sûr, souriais-je.
Je salue les deux femmes et sort de l'entreprise pour aller déjeuner à l'extérieur.
- Monsieur Sagara ! Lance une voix plus que familière.
Je me retourne pour voir Mr. Wilkerson qui s'avance vers moi, bras ouverts.
- Comment vas-tu mon garçon ? Demande-t-il en me tenant par les épaules.
- Eum... oui, oui ça va bien et vous ? Demandais-je en essayant de cacher mon regard de meurtrier.
Je ne sais pas laquelle des deux peurs me déplaîe le plus: Qu'il sache pour ma relation avec sa fille, ou qu'il sache que je suis le prisonnier qu'il a emprisonné à tord, ou bien qu'il sache que je connais tout sur ses plans machiavéliques.
- Bien ! Bien..., répond-t-il en me regardant gentiment. Je vous invite à déjeuner avec moi aujourd'hui, j'ai quelque chose d'important à vous dire.
Oh putain non.
- D'accord, souriais-je.
Il me sourit en retour et nous empruntons l'ascenseur.
Qu'est ce qui peut être important au point que le PDG de l'entreprise veuille me parler ?
À moins que ce qu'il a à me dire n'est pas de rapport avec le travail.
Quelques minutes plus tard, nous voilà dans un restaurant réputé. Je tape du pied nerveusement alors qu'il s'installe tranquillement et arrange son costume.
- Monsieur Jonathan...
°•○°•○Point de vue extérieur°•○°•○
Quelques heures plus tôt...
- Ce Jonathan ne m'inspire pas confiance ! Je ne sais pas où je l'ai vu avant mais je dois le savoir.
Mr. Wilkerson fait les cent pas dans son bureau aux allures classiques, surveillé par Stolgin, qui gratte sa nuque nerveusement.
- Vous m'aviez dit qu'il était emprisonné il y a quelques mois non ? Demande-t-il en regardant son maître.
Soudain, les traits de Mr. Wilkerson se raidirent. Il tourna furtivement pour faire face à Stolgin, et ouvre les yeux si grandement que ses globes oculaires pourraient bien se détacher.
- Qu'est ce que tu sous-entends par là ?! Lance-t-il en s'approchant doucement de Stolgin, tel un lion de sa proie.
- Rien, ce n'est qu'une simple affirmation je...
- Stoglin ! Tu sais quoi ? Demande-t-il en souriant bizarrement. Les loups peuvent attendre leur proie des jours... ils l'encercle pendant des jours et des nuits, sans bouger d'un centimètre. Puis, une fois la bête, épuisée de fatigue et de peur, s'écroule, les loups sautent sur leur proie et lui déchire la peau sauvagement, pour n'en laisser que des os...
Mais je ne suis pas si patient que ça tu le sais ? Si tu ne me dis pas immédiatement ce que tu pense tu finiras sûrement sur mon lit d'opération.
Stolgin ne bouge plus, et lance d'une voix peu assurée:
- Il se peut qu'il soit un des témoins qur vous avez emprisonné durant quelques unes de nos opérations.
°•○Fin du flashback°•○
°•○Retour au point de vue de Jonathan°•○
- Mr. Jonathan, lance-t-il en me regardant. Racontez-moi un peu plus sur vous. Vos occupations, vos sentiments vis à vis de notre entreprise, êtes vous contents ?
- Oui, je suis très à l'aise dans ce poste merci beaucoup, répondis-je sèchement.
Il cache quelque chose. Où veut-il en venir ?
Mr. Wilkerson hoche la tête lentement, puis prend une bouchée de son poisson.
- Et avant de venir chez nous ? Vous faisiez quelque chose ?
- Pardon ?
- Oui, un ancien travail, vous voyez ? Demande-t-il.
Je ne répond pas et le regarde un instant.
- Eum, non, c'est mon premier travail.
- Vous avez 26 ans monsieur, je ne pense pas que vous avez passé toutes ses années sans travail, si ? Ou bien quelque chose vous a empêché de travailler ?
Je souffle intérieurement après avoir vu où la discussion menait.
Je ravale ma salive et serre la mâchoire.
- Ma famille et moi sommes passés dans de dur moments et...
- Vous savez qu'on peut facilement recevoir le casier judiciaire de quelqu'un si ce quelqu'un postule dans votre entreprise ? Demande-t-il en souriant.
Il se moque de moi...
Mes traits se fixent soudainement alors que Mr. Wilkerson et moi nous toisons silencieusement.
Il me regardait comme si ce qu'il avait dit était tout à fait banale alors qu'il continue de manger normalement.
Je baisse légèrement les yeux et réfléchit à la façon de répondre à ses propos.
- Je... je ne sais pas quoi dire...
- Tu es le jeune homme qui a vu le cadavre du jeune garçon il y a 7 ans n'est ce pas ? Me coupe-t-il en arrêtant de manger.
Ma gorge se serre douloureusement.
Je suis mal, attrocement mal.
Je lâche les couverts et me redresse mal à l'aise.
Il me fixe alors que j'essaye tant bien que mal d'éviter son regard.
Je ne pourrais nier, il le sait déjà et il pourra facilement en être sûr. Les preuves sont présentés partout.
- Oui, répondis-je en le fusionnant du regard.
Il ne répond pas et hausse la tête, me regardant de haut.
Après quelques secondes de silence violent, le vieil homme hoche la tête.
- Et tu sais pourquoi ce cadavre était là ? Demande-t-il en souriant.
- Non, et je ne veux pas le savoir, niais-je sérieusement.
- Je vais te le dire quand même, se moque-t-il en reculant pour reposer son dos sur la chaise sur restaurant. Il y a sept ans, mon neveu souffrait de cancer, et hélas son cas était désespéré. Ma soeur souffrait beaucoup de voir son fils mourir à feu doux, et elle ne pouvait plus supporter cela.
Finalement, et vu que j'avais une multitude d'hôpitaux, celle-ci me demanda de procéder à l'euthanasie. Elle ne voulait plus voir son enfant souffrir. Et je du accepter !
Mais une fois que je voulais injecter le sérum, l'enfant eu une soudaine crise de maux de tête. Il se leva, et criait de douleur.
Un de mes hommes, qui était attrocement stupide, empoigna le garçon par le bras et le mis de force sur le lit...
Le garcon, qui criait toujours, empoigna la ceinture de l'homme pour se redresser, et sortit malencontreusement l'arme de celui-ci, qui se déclencha... et vous connaissez la suite.
Je reste bouche bée face à cet attroce récit. Je ne pouvais parler...
Cet homme se moque de moi ?! Il croit qu'il peut me faire croire quelque chose d'aussi stupide ?!
Je ne répond pas et ne montre aucune reaction alors que l'homme me regarde, attendant une réponse.
- Vous avez été emprisonné, ajoute-t-il, et j'en suis profondément déçu. Mais si vous le voulez, je suis prêt à vous rembourser chaque jour passer en prison, et l'homme qui a réellement tué le garçon sera emprisonné.
Je serre encore plus la mâchoire et mes mouvements de pieds deviennent de plus en plus rapides.
Il veut me faire taire en plus... bien, on sera deux à jouer à ce jeu là.
- Monsieur Wilkerson, dis-je. Je ne veux pas d'argent, et que l'homme soit emprisonné ne me fera rien... cette histoire est terminée, et si je suis venu postuler chez vous c'est parce que aucune autre entreprise n'acceptera un accusé de meurtre.
Il sourit.
Ça a marché, parfait.
Il ne dit plus un mot et continue de manger.
Tant mieux, son venin commence à me deranger.
Mais j'espère qu'il croit ce que j'ai dis. Si il pense que j'ai une rancune envers lui je n'aurais jamais ma revanche.
***
Je suis dans mon bureau.
Je travail ? Sûrement pas. Je ne pourrais pas écrire un seul mot alors que mon projet de vengeance devient de plus en plus dur à accomplir.
Je réfléchis. Si il savait que je ne le croirais pas il n'aurait pas menti. Il croit toujours que je ne sais pas qui il est vraiment. C'est jouable...
Le bruit de la porte me tire de mes pensées.
- Entrez.
Vanessa entre dans le bureau, des papiers à la main.
- Salut, sourit-elle en fermant la porte derrière elle.
- Salut, répondis-je en souriant.
- Mademoiselle Wilkerson attends dehors, elle voudrait te voir, dit-elle.
- Mais oui bien sûr fait la entrer ! Lançais-je en me levant.
Elle sort du bureau, et quelques secondes après, Samar entre à son tour.
Elle sourit et ferme la porte derrière elle.
- Desolé pour l'interruption de ce matin, lance-t-elle.
Je m'efforce de sourire et hoche la tête.
- Jonathan, qu'est ce qui ne va pas ? Me demande-t-elle en s'asseyant sur un des fauteuils.
- Rien, rien, lançais-je en passant ma main dans mes cheveux.
- Vraiment ? Se moque-t-elle en me dévisageant.
On se regarde un instant puis je souffle.
- Il n'y a vraiment rien Samar je t'assure, lançais je.
Lui mentir me fait vraiment mal, mais je ne peux rien lui dire.
Elle ne répond pas, puis finit pas sourire en coin et inspire lentement.
- Ok, dit-elle en expirant.
Elle sourit puis reprend sa posture de directrice.
- J'ai quelque chose à te dire, lance-t-elle en souriant.
- Tu parles à Jonathan ou à monsieur Sagara ? Demandais-je.
- Maintenant ? À Monsieur Sagara, mais je te promet que Jonathan aura sa part aussi, dit-elle en souriant malicieusement.
- Bien, alors vas-y dit moi.
- Une entreprise italienne renommée est aux bords de la faillite. Ils demandent notre aide, et acceptent de vendre des grandes parties de leur entreprise, 51% pour être plus précise, à un prix incroyablement tentant. Et on entreprant de l'acheter, en laissant les 49% qui restent à la famille qui a ouvert l'entreprise.
Mais avant, je voudrais demander l'avis de mon gérant, qu'est ce que tu en dis ?
- Oui, pourquoi pas, ça paraît être une excellente proposition.
- En effet oui, dit-elle en souriant de toutes ses dents. Mais en fait, ils voudraient vendre leur bâtiment en Italie, et que la direction vienne fusionner avec la notre.
Je lève un sourcil.
- Comment ça ? Lui demandais-je.
- L'entreprise s'agrandira, et leurs clients les plus fidèles viendront vers nous, puisque leur PDG, leur directeur de marketing et celui des finances viendront chez nous. Notre bâtiment est un des plus grands dans le pays, et il y a des dizaines de bureaux vides alors pourquoi pas ?
- Ce n'est pas un peu bizarre ? Lançais-je.
- Pas vraiment, ils sont en piteux état. La vente de leur bâtiment reviendra entièrement à la famille, et tout les employés qui travaillent chez eux seront renvoyés, à moins qu'on demande quelques-uns.
Je pèse le pour et le contre de cette opportunité.
- Je suis d'accord, souriais-je. Ça paraît bien.
- Alors on commence ? Lance-t-elle en se levant.
Je me lève aussi alors qu'elle vient vers moi. Je la serre dans mes bras alors qu'elle sourit vivement.
- Depuis que je suis directrice de marketing c'est la première fois que je fais ce genre de projet, tout doit être par-fait, lance-t-elle en tenant mon col de chemise entre les mains.
- Tes désirs sont des ordres mademoiselle Wilkerson.
Elle sourit et me relâche en marchant rapidement dans tout le bureau.
- Je vais en parler avec la famille alors ? Lance-t-elle, plus calme.
- En fait, lançais je en contournant mon bureau. Tu me donnes le nom de l'entreprise s'il te plaît ?
- C'est l'entreprise Mirgo, de la famille Auciello, répond-t-elle.
- Tu connais quelque chose à propos de cette famille ?
- Il sont riches. Monsieur Valentino à ouvert cette entreprise il y a une ou deux dizaines d'années. Et depuis il la dirige.
- D'accord.
Je marque une pause puis reprend.
- Tu as finis avec Mr. Sagara ? Lui demandais-je en souriant. Parce que Jonathan commence à s'impatienter, souriais-je en lui caressant ses cheveux lissés.
Elle me sourit et s'approche un peu plus.
- Nous avions commencé quelque chose avant qu'on ne soit interrompus n'est ce pas ? Chuchotais-je.
Elle rit doucement, et me caresse la joue avant d'y laisser un rapide baiser.
- Tu auras le reste plus tard, dit-elle en souriant en coin.
Elle ferme la porte derrière elle, me laissant seul.
J'adore cette fille.
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Hello ! Je sais pas pourquoi mais j'ai une de ces inspiration ces temps-ci !!!!!
Peut être c'est car je suis sauté dans le classement !
#5 ! On avance !!!
5e aujourd'hui, 1e demain !!
Les chapitres prochains seront superbes j'espère !!!
En multimédia: Samar Wilkerson ★_★
Vous inquiétez pas vous aurez des images de Jonathan aussi :p.
Allez, peace !!
~M.F~
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