Chapitre 52
- Tout est prêt boss.
Mr. Wilkerson se tient fièrement devant Stolgin, qui regagne un peu de sa fierté en voyant le visage de Mr. Wilkerson sourire.
L'homme de la trentaine avance lentement pour faire face au vieillard qui ne le regarde toujours pas.
Un lit d'opération était placé près de Wilkerson, qui lui avait enfilé une chemise blanche de chirurgien.
Plusieurs couteaux étaient placés à côté du lit, qui visiblement n'était pas très hygiénique et pourrait difficilement accueillir une opération chirurgicale sans faire attraper un quelconque virus ou une inflammation.
- Qu'est ce que tu as trouvé ? Demande Wilkerson en enfilant une paire de gants.
- Nos hommes qui travaillent dans un des hôpitaux de la région nous ont informé qu'un grand accident avait eu lieu il y a deux jours. 11 blessés.
- C'est parfait tout ça, répond nonchalamment Wilkerson. Le pourcentage de survie ?
- Deux d'entre eux survivront sûrement. Mais le reste à un taux de survie entre 70 et 20 %.
- Magnifique, magnifique. Tuez ceux là, et soignez ceux qui vont survivre. Mais n'oubliez pas de bien jouer le jeu... ils sont morts dans l'opération, dit-il fermement.
- C'est comme si c'était fait, répond Stolgin.
- Et quoi d'autre ? Lance Wilkerson en s'avançant vers le lit d'opération.
- Nous avons reçu le stock venu d'Afghanistan. Il seront là dans deux jours, explique Stolgin. 20 reins, 14 coeurs, 5 poumons, 9 fois et 3 intestins. Il y a aussi 6 personnes vivantes qui sont venus.
- Enfin des bonnes nouvelles de ta part, dit-il en le regardant pour la première fois aujourd'hui. Tu sais que depuis quelques temps ton travail laisse à désirer... Je m'occuperai des personnes vivantes moi même.
Je recule doucement, les yeux grands ouverts.
Mes jambes arrivent difficilement à me porter.
Je reste un moment figé, puis redouble mes forces pour essayer d'avancer, de fuir cet endroit flippant.
Je contourne rapidement l'entrepôt pour enfin arriver à ma voiture.
Je m'assois rudement sur le siège avant et recule ma tête en arrière.
De la vente illégale d'organe ! Ils tuent des personnes innocentes et personne ne le sait ! Tout simplement car on pourra facilement camoufler ça en disant "l'opération n'a pas marché, il est mort suite à l'accident" et tout le monde n'y verra que du feu !
Je serre la mâchoire en mettant ma ceinture et démarre ma voiture.
***
- T'es sur de ça ?
Matt joue avec les post-it de mon bureau.
- Je suis sûr de ce que j'ai vu les gars, lançais-je. Ce vieux fait du trafic d'organes international ! Et j'en suis sûr.
Kyle, qui regardait nonchalamment les livres de mon étagère se retourne pour s'asseoir face à Matt.
- Ils parlaient de ça comme si ils achetaient des pommes de terres du marché du coin, dis-je. Et pire que ça, ils ne prennent pas les organes des morts uniquement, non ! Ils emmènent des pauvres gens qui savent même pas écrire leur nom et leurs volent leur organes ! Pour enfin les jeter je ne sais où !
Je passe mes doigts nerveusement dans mes cheveux.
- Tu n'as pas de preuves, lance Alex qui était resté debout en face de moi. Et lui il a sûrement des centaines d'hommes et des relations avec tout le monde. Donc n'essaye même pas de prévenir les flics, sauf si tu souhaite finir dans un des vieux lacs de la région, dépourvue d'organes.
Alex passe sa main sur son crâne presque chauve pour enfin caresser sa barbe de 3 jours en réfléchissant.
- Je vois vraiment pas qu'est ce que tu pourrais faire, ajoute-t-il.
- Il peut rien faire sans preuves, tranche Kyle. Et même si tu avais des preuves, ces hommes là ça entre pas en prison, ceux là en sortent comme un cheveux de la pâte. Facilement, rapidement. Mais ils n'oublieront pas de t'apprendre à ne plus te mêler de ce qui te regarde pas, si tu vois ce que je veux dire.
Je ne répond pas et me contente de regarder le vide en réfléchissant.
- Bon, lance Matt en se levant. Desolé mec mais on doit y aller, j'ai laissé le café fermé et si mes parents l'apprenent je suis mort.
- Ouais moi aussi je dois ouvrir le magasin, dit Kyle en se levant.
Je me lève, les salue, et les regarde s'en aller.
***
Une heure plus tard, je travaille tranquillement quand la porte de mon bureau s'ouvre rapidement.
-Bonjour Sagara.
Mme. Lauvergeon s'asseoit sur un des fauteuils en face de moi alors que je suis toujours debout, surpris de son entrée surprise.
- Bonjour, répondis-je en m'asseyant.
- Je n'ai pas beaucoup de temps, et vous savez bien pourquoi je suis venue. Cela fait plus d'un mois, vous avez trouvé quelque chose oui ou non ??
Je reprend mon souffle et pèse le pour et le contre de ce que je m'apprête à dire.
Après quelques secondes de réflexion je dis:
- Je n'ai rien trouvé de très suspect à propos de Will Stolgin madame. À part qu'il passe un peu trop de temps au téléphone pour des raisons non professionnels sont travail m'a l'air correcte.
Mme. Lauvergeon semble déçue de ma réponse, mais elle me croit.
- Peut être qu'il ne prend pas son poste au sérieux, mais autre que ça il n'y a pas autre chose, conclus-je.
Je ne suis vraiment pas d'humeur à parler avec cette femme.
- Vous savez que si vous trouvez quelque chose de suspect chez lui je pourrais facilement le renvoyer. Et son poste sera libre, lance-t-elle en souriant, la tête haute.
Je la toise un instant puis répond.
- Je n'ai pas besoin de son poste si c'est ce que vous essayez de faire passer, répondis-je froidement. Et même si je le voulais, j'obtiens un poste à la hauteur de mon travail, et pas parce que l'ancien employé à été viré.
Elle sourit froidement, se lève et part sans se retourner.
***
Je ne sais pas du tout quoi faire. C'est vraiment quelque chose de fou. C'est comme si je savais que quelque chose se tramait, mais je ne savais pas quoi faire une fois le secret dévoilé.
Un trafic d'organes ! Ils tuent des pauvres gens pour satisfaire leurs besoins.
Des centaines de milliardaires seraient prêts à payer une fortune pour obtenir un organe, que ce soit légal ou non.
... comment une perle comme Samar peut être la fille d'un être aussi tordu et fourbe ?!
Tout à coup, des vibrations se font ressentir dans ma poche.
Le boitier... une réunion...
Ce petit objet qui vibre m'enlève aussitôt un poids lourd du coeur.
Évidemment on ne sera pas seuls, je ne pourrais pas lui parler, la toucher, même la regarder plus que d'habitude serait considéré comme suspect.
Mais la voir me suffit amplement pour m'apaiser.
Machinalement je range le boîtier dans ma poche pour sortir du bureau. Les longs couloirs vitrés et blancs de l'étage me mènent rapidement vers la porte en verre de la salle de réunion N°3, où je retrouve bientôt une dizaine d'employés fièrement assis sur leurs chaises et prêts à participer activement au bon développement de l'entreprise.
Je m'assois sur ma chaise et commence à préparer mes papiers.
Quelques minutes plus tard, Samar entre dans la salle.
Elle a lissé sa longue chevelure et l'avait laissé libre sans l'attacher.
Elle porte une robe cintrée rose pâle, et des talons chairs.
Ses yeux pétillent à l'instant où elle les posent sur moi. Je dois faire un effort surnaturel pour ne pas montrer mes sentiments envers cette femme.
Alors qu'il y a quelques heures je venais de découvrir la véritable identité de Wilkerson, Samar me fait tout oublier en un instant.
Elle ne m'inspire que le bien.
Les employés se lèvent pour accueillir leur boss.
Les hommes lançent quelques regards pas très professionnels à Samar, qui ne le remarque même pas.
Je les conprends, leur directice est une jeune femme de 24 ans belle à couper le souffle... mais si ces regards vont un peu plus loin je doute de pouvoir me contenir plus longtemps.
Samar s'asseoit sur la chaise principale de la table longue, et commence la réunion.
***
Des nombres, des statistiques, des stratégies, des graphiques, et encore des nombres...
La réunion passe sans que je n'intervienne dans aucun sujet. C'est une des rares fois où je ne donne pas mon avis, mais je dois avouer que le sujet de conversation n'était pas un des plus importants à mes yeux.
Je dois avouer aussi que j'étais fasciné par tout autre chose de même.
Soulagement pour moi, la réunion se termine rapidement. Chaque personne range ses documents et salue la directrice avant de partir.
Inconsciemment, je range mes affaires le plus lentement possible, et je vois que Samar n'est pas très rapide non plus.
Une fois que la dernière employé quitte le bureau, Samar me lance un sourire angélique pour enfin ranger le dernier papier et se diriger vers la porte.
- Attends, murmurais-je.
Elle se retourne, et son sourire s'efface soudainement une fois qu'elle voit que je ne souris pas du tout.
- Il y a un problème ? Demande-t-elle en posant son classeur sur la table longue.
- Oui, ton père est un trafiqueur d'organes et un tueur sans coeur...
Non, je ne lui ai pas dit ça, mais je le souhaitais.
Lui dire toute la vérité est si tentant, mais ça la détruirait et me détruirais avec elle. Je ne veux pas la blesser.
Vu que je ne lui ai pas répondu, elle me regarde sincèrement en attendant na réponse.
- Jonathan, insiste-t-elle.
Je hoche négativement la tête et avance vers elle pour la serrer fort dans mes bras.
J'inspire longtemps pour attraper la moindre parcelle du parfum qui se dégage de son cou blanc.
Elle entoure ses bras autour de ma nuque.
- Je peux te voir demain ? Demandais-je rapidement.
- Eum... samedi ? Demande-t-elle surprise.
- Oui, un premier rendez-vous, répondis-je. Qu'est ce que tu en dis ?
Elle rit en me regardant.
- D'accord pourquoi pas.
- Je passerai te prendre à 16 heures.
- Oui, mais n'oublie pas que je ne serais pas chez moi, dit-elle en me prenant les mains. Passe me prendre à cette adresse.
Elle sort un bloc note de son sac et note une adresse.
- D'accord, répondis-je en prenant la feuille de papier.
Elle sourit et s'approche pour m'embrasser sur la joue et sort rapidement.
Je reste debout, la feuille de papier à la main.
Il y a quelques minutes j'étais au bout du rouleau. Et maintenant je souris tout seul. Cette fille est douée pour me remonter le morale sans même savoir que je vais mal.
°•○°•Point de vue extérieur°•○°•
Un entrepôt vide acceuille un lit d'opération avec tout les outils nécessaires.
Soudain, les portes s'ouvrent violemment pour accueillir Mr. Stolgin, accompagné d'un homme frêle à la peau sale, les cheveux ébouriffés, et les vêtements en lambeaux.
Ils traversent le vaste entrepôt pour enfin arriver au lit d'opération.
- L'opération est sûre ? Murmure l'homme en enfilant une robe de patient.
- Mais oui mais oui, répond nonchalamment Stolgin en fesant un signe de la tête à cinq hommes baraqués.
Deux d'entre deux approchent et vident une seringue dans le bras de l'homme qui se retrouve après quelques secondes allongé sur le lit.
Les trois autres hommes ouvrent la porte de l'entrepôt et accueillent Mr. Wilkerson, qui avance fièrement accompagné de six autres hommes. Il enfile une veste de chirurgien et se place devant le lit.
- Il est endormi ? Demande-t-il en ouvrant les yeux de l'homme anesthésié.
- Oui monsieur vous pouvez commencer.
Deux autres hommes offrent des gants neufs au directeur qui les prends.
- On y va, dit-il en soufflant.
Il prend le premier couteau qu'il voit et commence à soigneusement couper le torse de l'homme, enlevant soigneusement tout ses organes.
----------------------------------------------------------
Une fin de chapitre un peu flippante je vous l'accorde xD.
J'espère qu'il vous a plu ;)
En multimédia: Jonathan ( ce média est rien que pour toi chère @pimouse je suis sûre que tu aimeras ;) )
Allez, bonne chance dans vos cours, j'essayerais de poster une fois par semaine :)
Merci encore pour les 10K de vues ! Les 2K de commentaires et les 1K de votes !!!
Commentez et Mr. Wilkerson se trouvera attaché devant vous. Défoulez-vous sur lui !
Peace,
~M.F~
---------------------------------------------------------
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top