Chapitre 51

Elle est sûrement déjà là... où est-elle ?!

Je fais les cents pas dans mon bureau. Elle vient toujours tôt, elle est sûrement déjà arrivée... mais elle m'a dit qu'on doit parler demain.

Le téléphone fixe de mon bureau sonne, et je saute littéralement dessus pour répondre.

- Allô ??

- John, dit Vanessa, je dois m'absenter un instant, une certaine Mme. Lauvergeon me demande dans son bureau.

- Qu'est ce qu'elle te veux ? Demandais-je nonchalamment et quelque peu déçu que ce ne soit pas l'appel que j'attendais.

- J'en sais trop rien, je vais y aller ok ?

- Oui, vas-y.

Je raccroche et recommence mon marathon dans le bureau.

Enfin, des pas de talons résonnent le long du couloir. Je tens l'oreille et approche légèrement de la porte de mon bureau.

J'ouvre la porte de quelques millimètres, pour voir une longue silhouette se déplacer fièrement dans le couloir.
À peine est-elle passée devant ma porte que j'attrape sa main et l'attire rapidement à mon bureau, la plaquant sur ma porte désormais fermée.

Samar pousse un hoquet de surprise alors qu'elle se retrouve à même pas quelques millimètres de moi.
Je prends le temps d'analyser chaque milliseconde, chaque battement de cil, chaque lueur dégagée de ses yeux, pour enfin reculer d'un pas.

- Qu'est ce que tu...

- Tu m'avais dit que tu allais me parler demain non ? Demandais-je malicieusement. On est demain.

Elle sourit et se redresse de la porte.

- Je t'avais dit "demain", sourit-elle. Pas demain au premier instant où je pose le pied dans l'entreprise.

Je souris et la regarde un instant. On est si proches l'un de l'autre, mais pourtant si loins...
Elle est la meilleure chose qui me soit arrivée de toute ma vie, et son père est la raison de ma destruction.

- On peut parler ? Demandais-je calmement.

Elle hoche la tête et nous nous asseyons dans le mini-salon de mon bureau.

Je prend mon souffle en m'asseyant sur un des fauteuils. Je met mes coudes sur mes cuisses alors qu'elle s'assoit sur le divan juste à côté de mon fauteuil, et croise les jambes.

- Ok, commençais-je en cherchant mes mots. Tout à commencé quand je t'ai vu à la soirée des employés, tu te souviens ?

Elle sourit doucement et hoche légèrement la tête en croisant ses doigts ensemble.

- Quand je t'ai vu je, continuais-je toujours en ayant du mal à trouver les mots. Je... j'ai ressenti quelque chose de bizarre. Comme si je voulais attirer ton attention à tout prix, comme si je ne pouvais plus retirer mon regard de toi... et je pense que c'était le cas bien avant la soirée, tout à commencé à la premiere seconde où je vous ai... où je t'ai vu.

Elle rougit maintenant en me regardant passionnément.

- Et toi ? Demandais-je.

- Ummm, sourit-elle en me regardant tout en fesant semblant de réfléchir. Je pense que c'était durant le voyage, commence-t-elle. Vous aviez montré un talent fou durant ce voyage, et ça m'a impressionné je doit dire.

Je hoche la tete et elle continue.

- Mais c'était quand on discutais des Rollers que j'ai vraiment ressenti... quelque chose. Quand vous m'aviez offert un cheescake pour me soit-disant calmer, dit-elle en riant. C'était vraiment gentil et ça m'a plu voilà.

Je ris avec elle.

- Je vois aussi que tu me vouvoie de nouveau, lançais-je.

Elle relève son regard vers moi un instant.

- Eumm, oui désolé c'est l'habitude, dit-elle mal à l'aise.

- Ça va, souriais-je. On a tout notre temps pour changer ça. On prend notre temps.

Ma phrase pleine de sous-entendus la firent rougir de plus belle, ce qui me fit sourire encore plus.

- Jonathan, je dois te parler de quelque chose, finis-t-elle par sortir en prenant une mine plus sérieuse.

Je hoche la tête positivement en attendant sa déclaration.

- Je veux que ce qui se passe entre nous reste entre nous, dit-elle en mettant ses coudes sur ses genoux désormais côtes à côtes.

Mon sourire s'efface alors que je plisse les yeux.

- Pourquoi ?

Elle souffle en baissant la tête, jouant avec sa bague.

- Une relation direction employé n'est pas vraiment... disons... appréciée, commence-t-elle. Je préfère que nous apprenons à nous connaître un peu plus sans interférences de l'extérieur, dit-elle en pincant ses lèvres. Nottament sans l'interférence de mon père.

Son père... c'est vraiment la source de tout les problèmes. À chaque fois que j'entends son nom, je me souviens qu'un gros secret pèse sur mon coeur.
Je prefere ne pas m'en souvenir...

Je prend ses mains entre les miennes.

- Comme tu veux, je n'ai aucun problème là-dessus. Personne ne le sauras, pas même mes amis, dis-je en souriant.

Elle se mordit la joue en me souriant, puis se lève rapidement pour venir s'asseoir à côté de moi et m'enlacer vivement.

- C'est gentil, dit-elle en enroulant ses bras autour de ma nuque.

J'approche pour l'embrasser, et c'est à cet instant précis que le fichu téléphone de Samar n'a rien trouvé d'autre que de sonner, alors que nos lèvres étaient à quelques millimètres l'une de l'autre.

Je souffle de frustration alors que Samar sourit et recule.

Elle s'élance vers son sac à main et décroche.

- Oui ? ... oui pas de problème... bon vous faites comme ça et vous venez me parler demain... entendu... au revoir.

Elle raccroche et je m'approche un peu plus d'elle pour continuer se que nous avions commencé.

- Je dois y aller, dit-elle en posant ses doigts sur mes lèvres.

Je lève un sourcil et recule à contre-coeur alors qu'elle sourit et prend son sac.

- Tu te frustre toujours aussi facilement ? Demande-t-elle en riant.

- Si c'est pour quelque chose d'aussi important alors oui, répondis-je en mettant mes mains dans les poches de mon jean noir sombre.

Elle tourne les talons et sort du bureau.

Je la regarde partir, et une fois qu'elle eut complètement disparu de ma vue, je retourne à ma table de bureau, pour retourner à mon obligation quotidienne: surveiller les moindres faits et gestes de Stolgin.

Durant le mois où je surveille Stolgin, je me suis fait un certain programme quotidien.
Mettre le film de surveillance sur un ordinateur, et travailler sur un autre. C'est un peu plus difficile, mais au moins je suis sûr que je ferais le travail complet pour les deux côtés.
Le côté original qui est mon travail dans l'entreprise en tant que gérant de la concurrence.
Et le côté un peu moins visible qui est ma surveillance de Stolgin, le travail se madame Lauvergeon.

***

Vers 10 heures du matin, je remarque que Stolgin reçoit un coup de fil et qu'il se lève rapidement, sûrement surpris et effrayé.
Il se redresse rapidement tel un soldat et marche vers le milieu de son bureau.
J'augmente le volume au maximum mais je n'entend toujours rien.
Je suis sûr qu'il parle avec Mr. Wilkerson ! Qui d'autre pourrait lui faire autant d'effet.

Stoglin hoche la tête rapidement et prépare ses affaires à la hâte avant de sortir du bureau.

C'est maintenant ou jamais. C'est le moment de savoir une fois pour toute ce qui se trame dans cette histoire.
C'est dangereux, très dangereux et risqué. Mais je ne pourrais pas rater une telle occasion.
Je prends mes affaires et sort rapidement.

- Vanessa j'ai quelque chose d'urgent à faire je m'absente un instant, dit-je en marchant rapidememt dans le hall sans même m'arrêter.

Je dévale les escaliers pour tenter de rattraper l'ascenseur.
Une fois arrivé au premier étage, j'aperçois Stoglin qui descend encore plus, vers le parking intérieur.
Je décide de m'arrêter vers l'extérieur de l'entreprise, et m'arrête à côté de ma voiture.

Quelques minutes plus tard, la BMW noire de Stolgin dévale l'entrée de l'entreprise.
Je monte dans ma voiture, et roule derrière lui, sans pour autant oublier de laisser une bonne dizaine de mètres entre les deux voitures.

Il s'éloigne peu à peu de l'entreprise, puis il quitte l'autoroute pour s'avancer vers un chemin un peu moins fréquenté, ce qui m'oblige à rouler encore plus loin pour me pas être démasqué.
Plus le chemin est long, plus que commence à croire que ce que je fais est extrêmement risqué, et pourrait me coûter la vie si on me voit.

***

Une demi-heure plus tard, Stoglin se gare devant un vieil entrepôt.

Un grand batiment rouillé de plus de 8 mètres de hauteur. Je gare ma voiture un peu plus loin entre les arbres et continue mon chemin à pieds.
Finalement, je suis devant l'entrepôt, plusieurs vieux camions sont garés ici et là, et de grands tas de sables sont construits.
J'avance lentement vers la porte en rouille fermée de l'entrepôt.
Il y a des voix, je reconnais la voix de Stoglin entre mille, et il parle avec un homme à la voix grave.
Je recule rapidement et marche autour de l'entrepôt pour essayer de trouver une fenêtre.

... Rien ! Toutes les fenêtres sont entourées d'un tissu, ou recouvertes de bois.

Finalement, en marchant vers le coin opposé à la porte d'entrée, je trouve un petit trou dans le mur.
J'y passe un oeil, et mon visage se fige face à la scène devant moi...

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Salut ! J'ai écrit ce chapitre avant la rentrée, alors je vous le publie aujourd'hui !

J'ai commencé les cours ce matin, donc j'aurais un peu moins de temps pour écrire. Donc, les publications seront limitees à... disons... une fois par semaine ;).
Ça sera soit le vendredi, soit le samedi et soit le dimanche.

J'espère que ça va pour vous... la rentrée... beurk...

Anyway !

En multimédia: Mr. Wilkerson interprété par Pierce Brosnan.

Commentez, les profs donneront moins de devoirs.

Peace,

~M.F~

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