Chapitre 43

Je regarde ma montre.

5:54 p.m

J'ai encore le temps. Après avoir rangé le sac de frappe sur les sièges arrières de ma voiture, je démarre de nouveau et conduis dans les petites ruelles de mon quartier.
L'entreprise Wilkerson se trouve juste à côté de la petite région dans laquelle je vis, donc trouver un appartement pas cher là-bas serait parfait.
Je passe devant plusieurs appartement, mais je ne trouve pas mon bonheur: trop loin, trop cher... et mon budget laisse à désirer vu que je ne dois jamais oublier que je paye le double des factures.

***

Il est maintenant près de neuf heures du soir, et je doute pouvoir trouver un appartement à cette heure. Je décide de retourner au magasin, mais une petite pancarte sale attire mon attention alors que je passais devant un vieil immeuble:

"Appartement pas cher à louer.
Pour plus d'informations contactez nous au XXX-XXX XXX ou bien passez chez le concierge. "

L'immeuble était fait de briques rouges foncées et les fenêtres de bois marron sombre.
Je gare ma voiture et presse le bouton de l'interphone, pas de réponse.
Je patiente un peu plus puis clique de nouveau sur le bouton, encore rien.

Alors que je m'apprête à partir, la porte d'entrée de l'immeuble s'ouvre pour laisser paraître un homme court et presque chauve qui devait bien avoir plus de soixante-ans. Un grand sourire se dessine sur son visage légèrement ridé alors qu'il me tend les bras.

- Excusez-moi jeune homme l'interphone est en panne et je ne vous ai pas vu venir.

- Ce n'est pas grave, répondis-je nerveusement. Je suis venu pour l'appartement à louer.

- Je ne reçois plus de visites à cette heure-ci mais vous m'avez l'air sympathique je veux bien vous faire une exeption. Suivez-moi.

Je lui souris et je m'avance dans le couloir aux murs marrons et au plancher en bois.
Je passe devant deux ou trois portes en bois pour enfin arriver à des escaliers visiblement fragiles à côté d'un ascenseur qui m'a l'air en panne.

Nous empruntons les escaliers grinçants, et après deux étages qui me semblent similaires au premier le concierge s'arrête enfin devant une porte.
Il sort son gigantesque trousseau de clés de son tablier délavé et ouvre la porte.

- Nous voilà ! Dit-il en me regardant.

J'entre dans l'appartement.
Il est composé d'un séjour, une cuisine, une salle de bain et une chambre.

- C'est un petit appartement, commence le concierge alors que j'entre dans l'appartement, mais vu que vous êtes seuls il devrait vous convenir.

Je fais deux pas dans l'appartement et pousse la porte qui grince à ma droite pour me retrouver dans un petit salon: Deux vieux divans de deux places beiges prennent la plus grande partie de cette petite pièce, plus une table basse en bois, une ancienne télé, un buffet en bois et un tapis gris poussiéreux.
Je sors du salon suivi du concierge, je me retrouve de nouveau dans l'entrée, et cette fois-ci j'entre dans la pièce à ma gauche, la cuisine.
Un carrelage marron clair m'accueille. La cuisine est petite: Un ancien frigo, des plans de travail et leurs placards à ma droite, et une petite table en bois avec quelques chaises à ma gauche.

- La chambre à coucher se trouve en face de l'entrée, et à côté c'est la salle de bain, m'explique le souriant concierge alors que j'entre dans la chambre à coucher.
Un lit simple sans couverture est collé au mur gauche, une table basse en bois gris à sa droite, et une armoire du même bois collée au mur droit. Rien de plus, rien de moins.

Quant à la salle de bain, le jaune pâle qui vire au blanc sale domine dans la mini pièce. Seul le rideau fleuri de la douche italienne n'appartient pas à cette palette de couleurs.

Tout les murs de l'appartement, à part ceux de la salle de bain, sont de la même couleur de l'intérieur de l'immeuble: marron.

- Alors ? Me demande le concierge alors que je sors de l'appartement.

Malgré les nombreux grincements du plancher, la poussière dans tout les coins, et les courants d'airs, cet appartement à un prix tout à fait abordable, et je ne trouverais pas moins cher.

- Je suis intéressé, sortais-je en souriant.

Le concierge fut visiblement enchanté par ma réponse. Il sourit en passant ses mains sur son tablier et dévale les escaliers rapidement après m'avoir demandé de le suivre.

Nous entrons dans un appartement différent, plus petit et plus propre, qui semble être le sien.
Il sort un gros dossier du tiroir et met ses lunettes.

- Nom complet ?

- Jonathan Sagara.

- Âge ?

- 26 ans.

- Nom du père ?

- ... Alain

- Vous avez un travail ?

- Oui je travail dans l'entreprise The Wilkerson Industry

Le concierge hoche lentement la tête et note tout sur son cahier.

- Numéro de portable.

- XXX- XXX XXX XX

- Vous avez un casier judiciare ?

Il pose cette question comme si ce n'était qu'une simple routine et qu'il connaît déjà la réponse. Il ne me regarde pas et continue à noter les infos que j'avais déjà donné.
Je passe ma main dans mes cheveux.

- Oui.

Il arrête de noter et me regarde sans expression.

- Vraiment ?

Je ne répond pas. Je met mes coudes sur mes cuisses et baisse légèrement la tête.

- Mais je suis sorti pour bonne conduite.

Il me regarde toujours bizarrement.

- Et je peux vous assurer que je ne suis pas un voyou, si je fais quoique ce soit qui n'est pas acceptable chassez-moi, murmurais-je.

Il hoche la tête et sourit.

- Ne vous inquiétez pas. Les hommes bien élevés ont les reconnaît vite.

..."Vous m'avez l'air d'un gentil homme Jonathan". Je souris après m'être souvenu de l'incident de ce matin.

- Merci monsieur.

- Vous savez ? Il n'y a pas beaucoup de personnes qui étaient intéressés par ce vieil appartement minuscule. Et je pense que vous aurez une grande chance d'être accepté.

- J'espère bien.

Il se lève pour me raccompagner à la sortie.

- Le propriétaire vous contactera dans deux jours au maximum. Je vais lui parler personellement et lui donner mon avis.

Il me fait un clin d'oeil.

- Merci, je lui souris.

Il me tape l'épaule amicalement et je regagne ma voiture. J'espère que le propriétaire acceptera de me donner l'appartement malgré mon casier judiciaire.

***

Le bruit de l'alarme du téléphone d'Alex me réveille en sursaut.

- Putain Alex ! Criais-je en me frottant les yeux. C'est quoi ça ?!

- John...

Alex se redresse et semble super surpris.

- Quoi ?!

Oui, quand je me réveille en sursaut je je suis pas très amical.

- ... Qu'est ce que tu fais là ?! Tes sensé être au boulot à 8 heures non ?

Je le fixe un instant puis jette un coup d'oeil à ma montre.

7:49 a.m

Merde ! Nan nan nan !!

Je saute du lit et commence à fouiller dans tous les coins pour trouver des vêtements.

Ne pas avoir d'armoire n'est pas pratique du tout.

Finalement je trouve une vieille chemise noire que j'enfile avec un pantalon noir et sors en toute vitesse.

C'est la deuxième fois en une semaine que je salomme entre les voitures à toute vitesse.

Enfin arrivé, je me gare dans le parking extérieur.

8:10 a.m

- Salut beau gosse ! Super le all black !

J'avance dans le couloir essoufflé alors que Vanessa me regarde en pouffant.

- Tu fais le rebel ? Se moque-t-elle. Tu t'habille en noir, tu arrives en retard, t'as les cheveux en bataille... j'adore ! Mais pour le boulot ça va pas être super.

Je souffle alors qu'elle éclate de rire.

- Je ne me suis pas réveillé ce matin.

- Ça se voit, dit-elle en souriant. Ça va ?

- Je pense que j'ai perdu un poumon en route mais ça va.

Je me retourne pour aller à mon bureau, puis je me souviens.

- En fait...

- Ouais ?

- Si j'ai une vidéo et que le son est à peine remarquable, y a un moyen de l'augmenter ?

- Umm... j'en sais rien. Tu devrais demander à ton pote hacker...

- Ça fait quelques temps qu'on ne le vois plus.

- ... et ça ne vous préoccupe pas ?

- Pas vraiment, sa mère est malade alors il passe la voir, parfois ça dure.

- Dac.

- Bon merci quand même.

Elle me sourit et j'entre dans mon bureau.

Je n'ai pas de travail, donc je profite des quelques minutes de repos pour aller chercher sur internet "video à son trop bas comment augmenter"

Après des dizaines de sites, et beaucoup de téléchargements de programmes inutiles, j'éteins mon ordinateur et balance ma tête en arrière.
Cette vidéo me hante. Je dois savoir ce qu'il se passe ! Mais comment ? Je n'en sais vraiment rien...
Je n'ai qu'une seule piste, le coffre. Ce coffre inconnu que je ne peux ouvrir et que je ne sais même pas si il contient quelque chose d'intéressant.

Tout à coup, le téléphone fixe de mon bureau sonne.

- John, j'ai des infos importantes à te donner.

- Quel genre d'infos ?

- Des infos sur Rollers je pense que ça pourra t'être util.

- D'accord viens.

Une minute après, Vanessa débarque dans mon bureau. Elle contourne le bureau pour venir à côté de moi et pose les papiers devant moi.

- Regarde.

Sa main gauche repose sur le bureau tandis que la droite repose sur mon épaule. Elle est penchée et sa tête se retrouve presque collée à la mienne.
Je me ressasit et jette un oeil aux papiers qu'elle m'apporte.

- Durant une interview, explique Vanessa, le directeur de Rollers explique que son entreprise a beaucoup perdu à cause d'un projet qui leur importait beaucoup, mais qui n'a pas marché.

- Et c'est pour ça qu'ils pensent fusionner avec Ista, continuais-je, pour ne pas perdre leur entreprise.

- Exacte champion.

Sa main droite caresse légèrement mon épaule.
Je tourne ma tête pour lui faire face et je vois dans ses yeux une étrange lueur.
Nous restons comme ça un moment, puis je tousse nerveusement et retourne mon regard vers mes papiers.

- Tu sais quel est le projet sur lequel ils travaillaient ?

- Une télécommande qui change elle même les chaînes selon ton humeur du jour, ou selon ton choix. Tu pense à une chaîne, elle apparaît. Mais ça a demandé beaucoup de frais et de recherches, ils pensaient gros, mais ils n'ont pas eu le résultat demandé. La télécommande n'était pas aussi performante qu'ils le demandaient alors le PDG a refusé de la mettre sur le marché.

- C'est une information en or.

Vanessa se redresse fière, et j'en profite pour me lever.

- Tu pourrais passer cette information à Mlle. Wilkerson ?

- ... pourquoi pas toi ?

Je passe mes mains dans mes cheveux ébouriffés à cause de mon réveil en retard.

- Car... car c'est tes recherches! Moi je n'ai rien fait, et tu penses que ma tête est présentable ? Plaisantais-je en montrant mes cheveux et ma vieille chemise.

Elle me regarde et sourit.

- D'accord.

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Hello ! J'espère que ce chapitre vous a plu, et je prépare un GROS truc dans les prohains chapitres alors tenez vous bien !

En multimédia: Jonathan Sagara (interprété par Kivanc Tatlitug )

Commentez, ça fait la paix dans le monde !

~M.F~

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