⛧ 𝐓𝐞𝐫𝐫𝐞 ⛧

       

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_ Alors ? demandé-je, euphorique, tout en mangent ma glace aux parfums fruités.

_ C'est bon, dit-il, simple, en léchant la sienne.

_ Meilleur que les Udon de tout à l'heure ? demandé-je, amusé de déjà connaître la réponse.

_ Rien ne pourra dépasser les Udon de tout à l'heure, souffle-t-il, sérieux.

      

D'un rire discret, je continue de manger mon dessert, tout en marchant dans les jolies rues de la capitale nippone, aux côtés de mon chaton.

      

_ Regarde ! Juste là ! m'écris-je, en passant devant un game center.

     

Sans attendre de réponse, je le tire à l'intérieur du bâtiment, et fonce vers un siège de voiture.

       

_ Mets-toi à côté, lui suggéré-je. On va conduire une formule 1 ! dis-je, excité.

_ Il faut faire quoi ? pose-t-il, intrigué, en s'asseyant dans le grand siège.

_ Tu tiens le volant comme ça, expliqué-je, en prenant et posant ses mains sur celui-ci, et ensuite, tu dois mettre le pied sur cette pédale, juste là, continus-je à indiquer. Il y a la pédale pour freiner, et celle pour accélérer, concentre-toi sur la dernière.

_ C'est parti, place-t-il, rapidement, tentant le tout pour le tout.

     

Amusé, je place les pièces gagnées de je ne sais quelle façon dans la fente adéquate, et démarre le jeu, autant de mon côté que du sien.

      

Très vite, les heures défilent, et après avoir testé la plupart des jeux du centre, dans les rires et la bonne humeur, nous avons quitté cet endroit, pour rejoindre tout doucement la plage, alors que le soleil se faisait déjà plus discret.

     

     

     

Mammon est devenu bien plus agréable et détendu depuis le jugement que son père a rendu sur mes sorties autorisées.

       

Plus affectueux, le lendemain, et pour la dizaine d'autres jours qui ont suivi, nous avons quitté cette terre aride pour partir à la découverte du monde des humains.

Curieux et intrigué, mon chaton était obnubilé par les personnes et décors qui l'entourait.

      

Rapidement, il s'est attaché à cette nouveauté, et plus les jours s'écoulaient, et plus sa soif d'apprendre le dévorait.

     

Chaque fin d'après-midi, après avoir assisté aux séances, nous rejoignions la Terre le plus vite possible.

      

Le voir si enjoué et excité, même si physiquement il ne le montrait pas énormément, suffisait à me donner le sourire.

      

Chaque après-midi, pendant qu'il répondait à ses devoirs, je tentais, après avoir acheté d'innombrable livre sur le sujet, de trouver le meilleur endroit susceptible de plaire à mon Maître, pour le lendemain.

      

En dix jours, nous avions déjà visité tous les continents que renfermait cette terre d'eau, et aujourd'hui, entre quelques nouveaux pays, nous revenons parfois sur les précédents, pour profiter de ce qui nous avait plu, et que nous voulions réitérer.

    

    

Comme une évidence, le Japon est notre plus gros coup de coeur.

    

Je suis heureux de me dire que nous aimons les mêmes choses.

J'ai l'impression d'être plus proche de lui, et j'ai cette impression que grâce à ça, entre autres, il se permet plus de chose, et se sent plus à l'aise avec moi.

     

    

    

_ Vite chaton, dépêche-toi ! hurlé-je pratiquement, en le tirant en trottinant vers la plage.

_ Pourquoi tu es si pressé ? Ce n'est pas la dernière fois que nous venons ici, soupire-t-il, en me suivant.

_ Je veux te montrer le coucher de soleil ! On le rate à chaque fois, et ça me frustre ! marmonné-je, en courant.

      

Terminant enfin sur la plage, j'enlève mes chaussures, la main toujours agrippée à la sienne, remonte les bords de mon pantalon, et avance vers l'eau agitée.

     

Tout en levant les yeux au ciel, attendris, je me baisse et remonte les bords de son propre bas.

     

Souriant, je pose les lèvres avec tendresse sur sa joue, et reprends sa main dans la mienne avant de terminer les mètres qui nous séparent de l'océan.

      

Une fois les pieds dans l'eau, je soupire de bien-être, la poitrine gonflée de joie, et observe le soleil se coucher derrière les vagues, apaisé.

     

Alors qu'il fait pratiquement nuit à présent, je sens les doigts de mon compagnon de voyage se lier aux miens.

Nos mains sont entrelacées, et que cet élan d'amour vienne de lui, suffit à me rendre euphorique et fébrile.

     

      

Je ne m'habituerai jamais au côté tendre et enfantin de l'homme qui partage mon éternité.

    

    

Souriant jusqu'aux oreilles, j'observe son profil dessiné à la perfection, et bouge les doigts entre les siens, heureux à en pleurer.

      

_ C'était beau, pas vrai ?

_ Magnifique, avoue-t-il, en se tournant vers moi. Mais pas autant que toi, confie-t-il, en caressant de sa main libre ma joue.

    

Les yeux humides, je le laisse s'approcher, centimètre par centimètre, pour finalement, poser ses lèvres douces et chaudes sur les miennes.

     

Sa main se glisse contre ma nuque, tandis que la mienne s'accroche à son haut, et après de longues minutes de baiser chaste, il mordille ma lèvre inférieure et demande l'accès à l'intérieur de ma bouche.

Sans plus attendre, le corps collé au sien, j'entrouvre mes lèvres, et laisse nos bouts de chair rose se découvrir, sans jamais s'en lasser.

      

Le souffle court, je gémis discrètement dans ce baiser devenu fiévreux et passionné, le corps pratiquement fusionné au sien, aidé par la forte pression que sa main offre aux creux de mes reins.

     

À court d'air, nous nous éloignons l'un de l'autre.

     

Front contre front, nos paupières closent, nous respirons calmement, apaisés.

      

Ce moment semble être bien plus long que toute mon existence passée.

C'est si enivrant, agréable, irréel.

     

     

_ Wonho, susurre-t-il, d'une voix chargée de sensualité et tendresse.

     

La main, tantôt dans la mienne, tantôt remontée sur ma nuque, le visage niché dans mon cou, pour y frotter son nez, humant mon odeur que j'imagine être agréable à ses yeux, il continue sur sa lancée.

       

_ Je veux te faire l'amour.

     

La poitrine sans dessus dessous, la tête bourdonnant horriblement, je respire comme je peux.

      

_ Tu es sûr de toi ? marmonné-je, au bord des larmes.

_ Ça fait un moment maintenant que j'en meurs d'envie, confie-t-il, en léchant la peau sensible de mon cou, me laissant soupirer d'aise, la tête légèrement basculée.

_ Est-ce que je vais devoir être de dos ? osé-je, nerveux.

_ Bien sûr que non, place-t-il, doux et sincère.

     

Le regard planté dans le mien, il me sourit, timide, et me caresse à nouveau la joue.

     

Son sourire est vraiment la chose la plus éblouissante qu'il m'a été donné de voir.

        

_ Je veux te voir lorsque tu jouis, je veux pouvoir t'observer lorsque je serai en toi, et que je t'apporterai le plaisir que tu rêves depuis longtemps de ressentir, susurre-t-il, tantôt malicieux, tantôt tendre.

_ N'est-ce pas plutôt toi qui rêves depuis si longtemps de ce moment ? tenté-je, euphorique, ému, et stressé.

_ Oh que oui, tu as totalement raison, souffle-t-il, d'un sourire en coin narquois.

_ Merci de ne jamais m'avoir forcé à faire ce genre de chose, souris-je, les doigts jouant avec l'une de ses mèches de cheveux.

_ Tu me connais, je suis le plus attentionné des démons, sourit-il, en embrassant le dos de ma main, celle qui est liée à la sienne.

     

Les larmes aux yeux, je pouffe, heureux, et l'embrasse furtivement, avant de me reculer quelque peu.

       

_ Ça te dit de ne pas rentrer cette nuit ? proposé-je, le coeur battant irrégulièrement.

_ Tu deviens un très vilain garçon, ange, me nargue-t-il.

_ Oh, je sais ça, je le sais mieux que quiconque, souris-je, malicieux. Tu viens ? dis-je alors, en le tirant vers le début de la plage. On va se trouver un endroit où dormir.

_ Tu as un endroit particulier en tête ?

_ Non, aucun, avoué-je, en me tournant, pour maintenir ses deux mains des miennes. Mais je veux un grand lit, et un jacuzzi, confié-je, timide et nerveux. Tu comprends, je veux profiter le plus possible de cette nuit passée à tes côtés, souris-je, amoureux.

      

D'un regard empli des mêmes sentiments, il me sourit, tendre, et finit par avancer.

       

_ Allons-y, mon ange, murmure-t-il, ses doigts entrelacés aux miens, ne traînons plus, je ne peux plus attendre. Cette nuit, je t'ordonne d'être mien.

_ Tout ce qui vous fera plaisir, Maître.

       

        

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