Chapitre 8

                           

Quelle heure est-il ? Pourquoi ai-je si chaud ? Il est toujours là... Je le sens sous moi.

Sous moi ? Mais... Pourquoi est-il assis contre la tête de lit et pourquoi suis-je à plat ventre sur ses cuisses ?

— Chaton ? marmonné-je, l'esprit encore dans le brouillard, les yeux mi-clos.

— Alors c'est ça, le surnom que tu m'as trouvé ?

Sa voix rauque du matin est absolument divine. Je pourrais avoir une érection par ce simple son. Comment peut-il réussir à faire pire qu'en temps normal ? Il est déjà très difficile pour moi d'empêcher mon sexe de durcir, quand je sens la paume de sa main caresser mes fesses, par-dessous mon pantalon.

— Je suis désolé, je trouve que ça te va bien. Tu aurais sans doute voulu que je sois plus original, soupiré-je d'aise, tandis que sa poigne se resserre contre l'une de mes fesses.

— Ça me va bien ? Ai-je l'air d'un chaton innocent et fragile ?

Surpris, je hurle indécemment lorsque je sens l'un de ses doigts glisser dans mon orifice. Mes bouffées de chaleur augmentent, de même que les battements de mon cœur. Ma respiration se coupe, mon corps se crispe, et je grogne bruyamment, les sourcils froncés, lorsqu'il fait bouger ce doigt à l'intérieur de moi.

— Qu'est-ce que tu fais ? gémis-je, la tête tournant bien trop vite. Je n'ai jamais...

— Je te détends pour que tu puisses accueillir sans problème le beau plug que j'ai sélectionné pour toi. Je sais combien tu es fragile.

Et après, il osera dire qu'il est un monstre... Non, je ne peux croire ça. Avec moi, du moins, il n'est pas celui qu'il pense être. Il suffit de voir ce qui est en train de se dérouler. Ce geste attentionné suffit à me coller la boule au ventre. Je suis tellement heureux pour une si petite chose que c'en est ridicule. Son doigt continue de voyager contre mes parois annales, je geins de plus en plus fort, tandis qu'il commence à présent de léger va-et-vient.

— Un petit chaton qui feule plus qu'il ne griffe, marmonné-je, les yeux toujours clos et le visage coincé entre mes bras croisés. Tu ressembles à un chaton parce que tu es t–toujours boudeur et farceur. Tu n'en fais qu'à ta tête, comme les chats. Cette s–sensation est très agréable...

— Amusant comme définition, l'entends-je susurrer. C'est donc comme ça que tu me vois ? Tu dois bien être le seul. Dois-je te rappeler que si tu ne m'avais pas supplié, je t'aurais tué ?

Je n'ai pas l'occasion de réfléchir ou répondre à ce qu'il vient de dire, mon esprit est bien trop embrouillé par le plaisir qui me consume. Il rajoute un deuxième doigt et commence sans attendre de nouveaux va-et-vient, sous mes timides gémissements. Le tiraillement n'est pas des plus agréables, mais je suis tellement perdu dans ce moment, dans cette attention qu'il m'offre, que l'excitation dépasse tout le reste. Je sens mon bassin onduler sans mon accord. Je devrais être gêné de me sentir ainsi avide, de bouger autant les hanches en quête de plus de frottements, de plus de pression, mais ce n'est pas le cas. J'aime cette sensation et je veux qu'elle continue, je veux même qu'elle augmente.

— P–plus.

Son petit ricanement satisfait se noie dans mon cri lorsqu'il enfonce un dernier doigt. Je gémis encore et encore, en sentant mon orifice avaler ses phalanges une par une, avant qu'il ne les sorte, pour les introduire à nouveau. La boule dans mon ventre ne cesse de grandir, j'ai besoin de plus, bien plus.

— Je crois que tu es prêt.

Il arrête net tout mouvement, retire sa main et me laisse grogner de frustration sous ses gestes.

— Va enfiler ta tenue, petit lapin. Je t'attends.

Il ne m'en faut pas plus pour me redresser et rejoindre la salle de bain, les jambes faibles.

— Laisse la porte ouverte, je veux t'entendre gémir lorsque tu l'enfonceras à l'intérieur de ton antre chaud et humide.

Je pourrais jouir sans même m'être touché. Pourquoi je me sens si faible, ce matin ? On ne m'a jamais touché comme ça, ce doit être pour cette raison. Le sac est sur le lavabo, il l'a déposé là, hier. Je déballe le contenu de ce dernier à la va-vite et ne tarde pas à me préparer. Les oreilles enfilées, le choker ressemblant à une laisse pour chien autour du cou, j'inspire profondément puis place le plug contre mon anus, une fois totalement déshabillé. Une nouvelle goulée d'air plus tard et je grogne de plaisir en laissant mes chairs l'avaler.

— Si outrageant, entends-je, depuis la chambre. Reviens vite, avant que je ne perde patience.

Ce petit chaton à l'air bien trop excité et j'aime ce constat. Savoir que mon corps lui plaît au point de devenir fou, me rend dingue. C'est ce qui m'excite sans doute le plus. Je rejoins la chambre d'une démarche assurée et souris timidement en le voyant presque baver en me regardant. Sa main est agrippée à son sexe, il semble bien plus affamé encore qu'hier.

Alors qu'il ne me reste plus beaucoup de centimètres avant de rejoindre le lit, je suis surpris lorsqu'il attrape le bord de la laisse et tire violemment dessus. Je tombe ainsi contre le matelas et le laisse me tirer à nouveau par la chaîne du collier, jusqu'à ce que je sois assis sur ses jambes. Il me dévore du regard, sans jamais me toucher. Comme s'il prenait le temps d'observer une œuvre d'art, il ne fait aucun geste, et profite du spectacle. Je me sens si bien en cet instant. Si seulement ma frustration ne venait pas tout gâcher.

— Touche-moi, chaton, geins-je, d'un ton pitoyable.

En réponse, ledit chaton grogne de façon bestiale, plaque sa main contre ma nuque, et fonce sur mes lèvres, pour les déguster avec passion et acharnement. Nos salives se mélangent, nos dents s'entrechoquent, nos langues s'enlacent... Je ne l'avais jamais vu si excité et je dois dire que moi non plus, je ne me suis jamais vu dans cet état. Mes hanches ondulent à nouveau de façon extrêmement outrageante, ce qui finit par me gêner. Je n'ai jamais été le passif et le fait de me voir réagir aussi facilement me perturbe beaucoup. Même si finalement, quand on y réfléchit, ce n'est pas vraiment choquant... Avec un partenaire comme le mien, il est normal de se laisser aller à n'importe quel péché, sans aucune honte.

— Petit ange impur... gronde-t-il, tirant sur mes cheveux pour faire basculer ma tête vers l'arrière. Cela faisait si longtemps que je n'avais plus eu envie de baiser quelqu'un. Ma queue va se sentir tellement bien au creux de ton beau cul serré, qu'elle ne voudra plus jamais en sortir.

— Et ça ne me dérangerait pas.

Son sourire satisfait me remplit de fierté. Mes paroles semblent l'exciter et le satisfaire bien plus encore que les secondes précédentes. Par pitié, l'attente a assez duré. Je n'en peux plus.

— Petit démon.

Je souris à mon tour face à ce surnom puis crie de surprise et de plaisir, lorsqu'il retire d'un coup sec le plug de mes parois annales. Son sexe ne tarde pas à se placer contre moi et c'est soulagé de cette tension qui me rongeait, que je le laisse me faire l'amour.

— Au fait... J'étais supposé être le seul à acheter quelque chose, dans ce magasin, non ?

Je n'aurais jamais cru que cette sensation soit pratiquement aussi agréable que lorsque c'est moi qui suis à l'intérieur de lui. Cette expérience était de loin l'une des meilleures et je pense qu'on la renouvellera. Je n'arrive pas à me remettre correctement de mon orgasme... Ma respiration et mon cœur refusent de se calmer.

— On n'a jamais dit ça, soufflé-je, les paupières closes.

— Pardon ?

— Moi aussi, je t'ai acheté une petite tenue, confié-je, amusé. J'ai pensé qu'un jour, peut-être, tu aurais envie de me faire plaisir, toi aussi.

— Tu peux toujours rêver.

— C'est ce que je compte faire.

— J'y vais, claque-t-il ensuite, tout en enfilant son costume de la veille. Nettoie bien la semence qui inonde les parois internes de ton merveilleux cul. C'est dommage, je n'ai vraiment pas le temps, sinon je l'aurais fait avec ma langue. Et ton cher Dieu sait combien tu l'aimes, cette langue.

Mon bassin fourmille agréablement à ces paroles, tandis que mon cœur se serre quelque peu lorsqu'il quitte la chambre, après un dernier regard et un petit sourire en coin à mon égard.

Peut-être qu'il aimerait également que je lui fasse ce genre de choses... Je n'ose jamais rien en matière de préliminaire, parce que non seulement, j'ai peur d'être incompétent, mais en plus de ça, il est toujours bien trop impatient. Il prend toujours tout en main et ne tarde pas à aller droit au but. Il m'offre parfois une fellation, mais moi, je n'ai jamais l'occasion de lui faire quoi que ce soit. Il doit sans doute aimer ce genre d'attention. Il faudrait être insensible pour ne pas aimer. Oui... La prochaine fois, il faudra que je tente.

J'ai tellement hâte de le voir, un jour, capable de me faire plaisir. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour, à mon tour, le voir avec de petites oreilles de chat et un plug en forme de queue touffue. J'ai vraiment hâte de voir cette situation se dérouler un jour, parce que non seulement, il serait tout simplement magnifique avec cette tenue, mais en plus de ça, cela voudrait dire qu'il se serait décidé à penser à mes envies, à ce que je ressens, et ça, ce serait encore plus excitant. Oui... C'est beau de rêver.

              

             

***

             

                    

— Tu as passé un bon week-end ? questionné-je Hyunwoo, par téléphone.

— Oui, même s'il est passé beaucoup trop vite, pouffe-t-il. Et le tien ?

— Chargé et éprouvant, mais oui, il était bon.

— Alors comme ça, tu as un petit ami ? lance-t-il ensuite.

— Les faits sont un peu exagérés, mais oui, on peut dire ça.

— Je ne vais pas te demander plus de détails, parce que je sens que c'est un sujet complexe et sensible, confie-t-il, d'un ton calme et bienveillant. Mais je veux simplement savoir une chose... Il ne te fait aucun mal, pas vrai ? Aucune violence physique ou morale ?

— Non, non, réponds-je, sans réfléchir. Ne t'inquiète pas. Tout va bien.

— Certain ? Je peux te faire confiance ? Il ne te met pas en danger, de n'importe quelle façon que ce soit ?

— Non, ne t'inquiète pas. Il est même plutôt du genre protecteur, soufflé-je du nez.

— Ok, parfait. C'est tout ce que je voulais savoir. Ah et, Seok... Est-ce qu'il te rend heureux ?

— Plus les jours passent et plus le oui l'emporte.

— Ok, ok, ça me va. Si tu as le moindre souci, surtout, n'hésites pas à me prévenir, d'accord ?

— C'est promis, souris-je, touché. Merci Hyunnie.

— C'est normal. Au fait, Seokkie hyung manque beaucoup à Janggun. Il veut vraiment te voir.

— J'essayerai de passer samedi ou dimanche prochain, proposé-je. Janggunnie manque aussi énormément à Hoseok.

— Tiens-moi au courant, dans ce cas. Je te laisse, ma pause est finie. Passe une bonne semaine, Seok. À bientôt.

— Passe une belle semaine aussi, Hyun, et merci encore pour tout. À bientôt.

                 

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