Les jours passèrent et la routine de Katsuki continua sans heurts. Cependant, des signes étranges commencèrent à apparaître, ébranlant le calme de son quotidien. Tout commença par de petits incidents, si discrets qu'ils auraient pu passer inaperçus.

Un matin, alors qu'il se rendait à l'école, Katsuki remarqua que les lampadaires de la rue clignotaient lorsqu'il passait à proximité. Il pensa d'abord à un problème électrique, mais le phénomène se répétait chaque jour. À l'école, les appareils électroniques semblaient se comporter de manière erratique en sa présence. Les téléphones se déchargeaient subitement, les ordinateurs redémarraient sans raison, et les lumières des salles de classe clignotaient étrangement.

« C'est bizarre, » murmura-t-il à Eijiro pendant un cours de biologie. « Tu as remarqué ces trucs étranges avec les appareils électroniques ? »

Eijiro hocha la tête. « Ouais, c'est vraiment bizarre. Peut-être qu'ils font des travaux sur le réseau électrique de la ville. »

Katsuki haussa les épaules, mais une inquiétude sourde s'installa en lui. Ces incidents semblaient le suivre, comme s'il était la source de ces perturbations. Et cette situation prit une tournure plus sérieuse un après-midi, alors qu'il rentrait chez lui.

Il passait devant une vieille boutique d'antiquités lorsque la vitrine éclata soudainement en une myriade de morceaux de verre, projetant des éclats dans toutes les directions, et de l'électricité statique se faisant sentir dans l'air. Le propriétaire sortit en courant, alarmé, et regarda Katsuki avec des yeux écarquillés. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demanda-t-il, la voix tremblante.

Katsuki, tout aussi surpris, ne trouva rien à dire. Il se contenta de baisser la tête et de continuer son chemin, le cœur battant la chamade. Ce soir-là, il avait du mal à s'endormir, ses pensées tourbillonnant autour des événements de la journée. Pourquoi ces choses se produisaient-elles autour de lui ?

Le lendemain, à l'école, les rumeurs commençaient à se répandre. Les élèves murmuraient dans les couloirs, et Katsuki sentait leurs regards furtifs. « C'est lui, celui qui cause tous ces problèmes, » chuchotaient-ils. « Il doit être maudit ou quelque chose comme ça. »

Pendant le déjeuner, il s'assit seul, ses amis habituels ayant pris leurs distances. Même Eijiro semblait hésitant. « Tu sais que je suis ton ami, » dit Eijiro prudemment, « mais tout ça commence à devenir effrayant. »

Katsuki sentit une boule se former dans sa gorge. « Je ne sais pas ce qui se passe, » murmura-t-il, son tempérament explosif ayant disparu ces derniers jours. « Je ne fais rien de tout ça exprès. »

Les jours suivants furent de plus en plus difficiles. Les incidents se multipliaient, et la peur des autres élèves grandissait. Katsuki devenait un paria, évité et murmuré dans son dos. Il sentait la colère monter en lui, une colère alimentée par l'incompréhension et la solitude.

Un soir, après une journée particulièrement éprouvante, il rentre chez lui pour trouver ses parents adoptifs, l'air inquiets. « Katsuki, il faut qu'on parle, » dit Mikumo doucement. « Ton père et moi, nous avons remarqué ce qui se passe. Les voisins parlent aussi... »

Katsuki s'effondra sur une chaise, ne remarquant même pas l'usage du mot "père", et soupira, les mains tremblantes. « Je ne sais pas ce qui m'arrive, » avoua-t-il. « Tout ce que je sais, c'est que ça devient de plus en plus incontrôlable. »

Son oncle, pour la première fois, posa une main réconfortante sur son épaule. « Nous allons trouver une solution, » dit-il. « Il doit y avoir une explication. »

Mais cette promesse semblait creuse à Katsuki, surtout venant de la part de Haru. Une explication ? Peut-être. Mais ce qu'il désirait vraiment, c'était que tout redevienne normal. Pourtant, il savait, au fond de lui, que rien ne serait plus jamais comme avant. Les changements ne faisaient que commencer, et le pire était encore à venir.

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rip Katsuki, a-t-il perdu son dernier ami ?