Chapitre 10
Bon... Là, c'est du Green Day... Du rock et un classique pour ceux qui ont connu les années 90 et 2000! Voici donc "Oh Love" (le titre passant bien avec l'histoire, j'ai choisi celui-ci)...
Je suis désolée pour le temps que j'ai mis à écrire ce chapitre... C'était vraiment, vraiment difficile à écrire... Parce que ça ne part jamais dans le sens que je veux, je ne sais pas pourquoi... Voilà! Bonne lecture!
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Le samedi arriva assez vite. J'étais assez nerveuse, sans vraiment savoir pourquoi. Je m'étais souvent retrouvée seule avec lui, mais j'avais eu le sentiment que sa demande était spéciale.
J'avais demandé à ce qu'on invite Théodore, mais lorsque j'ai vu l'expression de Jérémy, j'avais abandonné l'idée. Ils s'étaient probablement disputés et je ne voulais pas qu'ils passent une mauvaise soirée.
Lorsque j'étais sortie de la salle-de-bains, ma mère me scanna de la tête aux pieds. Elle sourit en voyant mon pull, celui que je ne mettais qu'en de rares occasions.
- Rappelle-moi avec qui tu sors ce soir?
- Jérémy...
- Oh? En te voyant habillée ainsi et maquillée... J'étais persuadée que tu serais avec Théodore...
Je rougis.
- Pourquoi cela?
- Tu as une manière de me parler de lui différente des autres...
- Ce n'est pas vrai!
Encore plus rouge qu'auparavant, je partis me cacher dans la chambre.
Avais-je vraiment une manière de parler de lui si différente? Agissais-je seulement différemment avec lui?
La nuit commençait déjà à tomber, alors que je jouais du ukulélé. Du moins, que j'apprenais à en jouer. Cela aurait pu donner un rendu poétique, avec le paysage, si je n'avais pas fait autant de fausses notes.
On sonna à la porte, je me levai pour aller ouvrir, mais ma mère m'avait prise de court. Elle salua Jérémy et sa sœur , les invitant à entrer avec un grand sourire. Je fis exactement de même, par réflexe. Les chiens ne font pas de chats. Sauf si ces satanés scientifiques avaient trouvé un moyen pour cela... J'en doutais fortement...
Ma mère me lança un regard plein de sous-entendus lorsque je proposai aux invités à boire, mais que Jérémy, tout particulièrement, refusa et nous hâta tous les trois vers la sortie.
Nous sommes partis et avons fait la course, avec sa sœur. Courir ainsi avec d'autres personnes avait quelque chose de merveilleux. J'avais vraiment apprécié. Je fus celle qui gagna la course, Lydia était loin derrière nous. Elle faisait la tête à cause de cela, d'ailleurs.
Nous nous étions retrouvés près d'un parc, dont les grilles étaient fermées. On sauta au-dessus pour y entrer. Ce n'était pas très bien, c'était même totalement illégal, mais nous nous en moquions. Après tout, nous n'allions pas dégrader les lieux.
Je m'assis sur le banc que m'avait indiqué Jérémy. Il se posa à côté de moi tandis que sa sœur courait un peu partout. Il la rappela pour qu'elle vienne à côté de nous, afin de ne pas rater la comète.
- Je vais demander à avoir une montagne de chocolat, plus tard!
- Si tu nous le dis, ça ne se réalisera pas, Lydia.
Elle croisa les bras et bouda. Cela nous fit rire.
Lorsque la comète passa, plus personne ne disait rien. Lydia avait les yeux qui brillaient, et je pense qu'elle n'était pas la seule. Le ciel était clair, tout était magnifique. L'ambiance était parfaite. C'était vraiment un moment romantique, comme dans ces romans à l'eau-de-rose. Enfin, s'il n'y avait eu que Jérémy et moi, ç'aurait été le cas.
Lorsqu'elle repartit, je continuai de regarder les étoiles. Lydia se leva et commença à parler de je ne sais quel sujet. Je ne pouvais pas trop me concentrer, à vrai dire. J'avais une main posée sur la mienne. Si la lumière n'avait pas été si faible, ils auraient vu à quel point j'étais rouge tomate.
Je sentis quelque chose me taper la tête. Je regardai derrière moi. La petite fille me donnait des légers coups comme pour vérifier quelque chose.
- Dis, Jenna, t'as un cerveau?
J'eus un air étonné.
- Pardon? Bien sûr que j'en ai un!
- Alors est-ce que tu es idiote?
- Ce n'est pas très gentil...
- Non, je suis sérieuse.
- Je suis surdouée...
- Alors pourquoi je peux pas lire tes pensées? Parce que j'ai clairement celles de Jérémy, il veut t'embrasser! Beurk! Mais toi, j'arrive pas à deviner. Peut-être que tu penses pas?
Je rougis de plus belle et retirai ma main qui était sous celle de Jérémy, sous la surprise. Je croisai les bras.
- Je pense, crois-moi! Je réfléchis beaucoup! Et puis, je préfère que tu ne lises pas dans mes pensées... C'est trop... Intrusif.
- C'est quoi, intrusif?
- Lydia, ça suffit. Laisse la tranquille. Et arrête de dire à tout le monde ce que je pense.
- Mais ça veut dire quoi, intrusif?
Soupirant, je lui expliquai le terme. J'avais presque oublié ce qu'avait dit la petite fille, plus tôt, à cause de toutes les questions qu'elle me posait, comme le font les enfants, aussi doués soient-ils.
Jérémy décida qu'il était temps de rentrer et se leva. Il tendit sa main pour me relever. Même si je n'en avais pas besoin, je l'acceptai volontiers.
Nous marchâmes, cette fois, en direction de la maison. C'était comme si aucun de nous ne voulait vraiment rentrer.
L'air était frais, digne du début de l'automne, mais il restait agréable. Je humai l'odeur rassurante de la forêt. Jérémy me regardait discrètement, du moins essayait-il d'être discret, un léger sourire sur ses lèvres. Lui aussi avait l'air d'apprécier cette soirée. Je tournai ma tête vers lui en lui souriant. Il détourna les yeux rapidement.
- Merci beaucoup de m'avoir invitée, c'était sympa!
- Ouais, on devrait sortir plus souvent ensemble! En dehors du toit de l'usine, je veux dire...
- Je suis d'accord! Tu m'aurais demandé un jour plus tard, j'aurais probablement déjà été prise! Théodore m'a proposé la même chose le même soir!
Son regard s'assombrit. S'était-il vraiment disputé avec lui?
- Mais je suis contente d'y être allée avec toi!
Son visage s'illumina, cette fois. Je fus rassurée. Je décidai alors de ne pas parler de ma sortie le lendemain avec Théodore, sous peine de le mettre en colère.
Il m'accompagna jusqu'à la porte. Je l'ouvris et lui dit au revoir avec un grand sourire. Pour toute réponse, il prit ma tête entre ses mains, se pencha vers moi et m'embrassa. Lorsqu'il se recula, je perdis mes moyens et lui claquai la porte au nez. Je restai plantée devant celle-ci avant de reprendre mes esprits. Je me donnai une claque.
- Mais quelle idiote!
Ma mère, qui avait évidemment tout vu, assise sur le canapé, explosa de rire. Je lui jetai un regard qui se voulait menaçant, mais son amusement redoubla. Je partis me cacher sous ma couette après une bonne douche pour organiser mes pensées, et m'être mise K.O. à coup de claques mentales. Il fallait forcément que je réagisse comme cela pour mon premier baiser!
Le lendemain, je me préparai pour le camp d'entraînement. Cette fois, je pris tout juste la peine de me maquiller et m'habillai simplement. Je n'allais pas faire du sport en robe! J'attachai mes cheveux en une natte, pour que Théodore ne soit pas tenté de me retirer mon élastique. Je remis un peu de gloss et faillis me donner une nouvelle claque sur le front en repensant aux événements de la veille. Je sortis de la salle-de-bains en soupirant.
Mon oncle était assis sur le canapé. Il me regarda de haut en bas, puis me demanda de m'approcher de lui.
- Tu n'es pas un peu trop maquillée?
- J'ai juste mis du mascara et un peu de gloss...
- Ton gloss n'est pas un peu trop voyant?
- Tu trouves? J'ai changé de marque, alors c'est possible... Il faut peut-être que je le retire...
Ma mère entra dans la pièce au même moment. Je lui demandai son avis sur mon maquillage, inquiète.
- Eh bien, qu'est-ce qui t'arrive? Ce n'est pas ton genre de t'inquiéter autant de ton apparence... Et encore moins de te laisser faire par les blagues de ton oncle...
- Je suis parfaitement sérieux! Elle va à ce camp avec un garçon, non? Je ne veux pas qu'elle se fasse plus jolie qu'elle ne l'est déjà! D'ailleurs, tu aurais pu la faire moche, ça aurait été plus simple!
Ma mère leva les yeux au ciel. Kévin jouait le rôle de l'oncle protecteur, mais ce n'était pas toujours très drôle. Au moins, il arrivait à être flatteur tout en étant lourd, ce qui était sacrément fort...
Je m'assis à côté de lui en soupirant. Il continua de me parler des arrières-pensées que pouvaient avoir les garçons de mon âge. Ma mère tapa sur la tête de son frère et le poussa à se taire. Deux minutes de silence plus tard, on frappa à la porte.
Mon oncle me devança pour aller ouvrir.
- T'aurais pu être plus présentable, quand même.
Je me plaçai à côté de lui et lui écrasai le petit doigt de pied au passage. Pas très fort... Juste assez pour lui faire très, très mal. Il siffla entre ses dents.
Théodore s'efforça de continuer à sourire. On pouvait cependant sentir son malaise à des kilomètres à la ronde.
- Bonjour monsieur...
- Tonton, je te présente Théodore. Il est en jogging parce que nous allons faire du sport... Tu sais, camp d'entraînement tout ça, tout ça...
Je lui en avais déjà parlé, mais il avait juste envie d'intimider mon ami tout en faisant de l'humour... Mais il avait toujours eu un très mauvais sens de l'humour.
- Théodore, c'est mon oncle, Kévin. Je suis désolée pour son accueil aussi chaleureux qu'un congélateur. Tu veux peut-être boire quelque chose?
Je l'invitai à entrer. Je n'avais jamais pensé qu'un homme puisse être aussi attirant en survêtements. Je détestais les mecs en survêtements, habituellement... Surtout s'ils prononçaient le mot "wesh" devant moi. Mais il ne ressemblait en rien à ce genre là. Il avait l'air classe malgré tout.
Ma mère l'accueillit avec un grand sourire et s'excusa elle aussi pour le comportement de son frère. Il lui sourit puis me suivit jusque dans la cuisine.
- Ton oncle est un peu... Protecteur, envers toi, non?
- Tu peux le dire, il est lourd. Mais ne lui en veut pas de trop, il a probablement trop regardé la télé...
Je lui servis une boisson et il me remercia. Il se tourna vers la porte de la pièce et se retrouva nez à nez avec mon oncle. Enfin, menton à nez, puisqu'il était plus grand que Kévin.
- Quel jeune, de nos jours, porte les cheveux longs? Tu n'es pas un de ces punk qui écoute de la musique étrange avec des cris?
- On appelle ça du metal, Kevin, et tu le sais très bien, puisque tu en écoutes aussi.
- Je ne t'ai rien dit, Jenna! D'abord j'apprends que tu étais de sortie hier soir, et ensuite je te vois traîner avec un mec qui est plus vieux que toi et...
- Et qui est très gentil. Il n'est pas si vieux que ça, il est en première!
- Et alors? C'est peut-être un connard!
- Ecoutez, Kevin, je ne veux de mal à personne.
- C'est "monsieur", pour toi.
- Ecoutez, monsieur...Je l'emmène à un camp d'entraînement pour qu'elle puisse faire connaissance avec d'autres personnes comme elle et moi. Je ne compte pas l'emmener se droguer ou je ne sais quoi que vous pouvez penser. Alors si vous avez un problème avec moi juste parce que je suis un mec et que ça touche votre côté dominateur, je peux toujours vous dire d'aller voir ailleurs et de ne pas m'insulter gratuitement. Vous devriez faire confiance à votre nièce quant à ses choix. Je pense qu'elle est assez intelligente pour ne pas traîner avec n'importe qui. On y va, Jenna?
Je regardai Théodore avec un mélange de surprise et d'horreur. Il venait de se disputer avec mon oncle, non? Je ne le reconnaissais pas.
Mon oncle avait le même regard que moi, mais il finit par sourire.
- Oh, on sait se défendre... et défendre Jenna. Bon... Ce sera Kevin pour toi... Et tu peux me tutoyer. Allez-y.
Waouh. C'était du rapide!
Théodore, qui était aussi surpris que moi, me prit le poignet et me guida vers la sortie. Lorsqu'il ferma la porte, il souffla.
- Je ne me suis jamais senti aussi nerveux de toute ma vie.
- Et moi je n'aurais jamais cru que mon Totore puisse un jour réagir comme ça.
- Je ne suis pas d'accord. Je peux être plus violent encore, si ma fierté ou celle des gens que j'apprécie est mise en jeu.
Eh bien, il venait à peine d'arriver et je découvrais déjà des nouvelles choses venant de lui. Le côté "sauvage" d'un garçon de dix-sept ans. Intéressant.
- Bon... Es-tu prête pour ce camp d'entraînement?
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