PROLOGUE (Tiktès)
Je vais en cours. Encore une fois. Je vais me faire harceler, comme d'habitude. Mon frère aussi. Diaptès. Ils disent que c'est nos prénoms qui les motivent 'des prénoms de merde'. Alors que c'est des contractions. Mais je vois bien qu'ils ont besoin de s'en prendre aux faibles pour se sentir forts.
Ma sœur, Scylla, ne se fait pas harceler, bien que certains rient derrière son dos à cause de son prénom également 'hey, t'as vu ? C'est le monstre.... Tu sais, comme dans la mythologie grecque'.
J'ai presque envie de rire. On est pas faible, loin de là. S'ils savaient notre puissance, à tout les deux. Même mon frère, censé être plus puissant que moi, n'est même pas au courant, nos parents non plus. Enfin parents adoptifs. Mais peu nombreux sont ceux qui le savent. Ma mère, mon père, et moi. Même mes tuteurs ne connaissent pas la vérité, qu'ils nous ont adoptés. Ils ont oubliés.
On rentre au collège. Ces gens, si jeunes, trop jeunes. Qui mourront dans seulement quelques décennies, et on fera semblant de mourir aussi. Puis on se refera adopter, et on ira en classe. En maternelle. En élémentaire. En collège. En lycée. En étude supérieure. On fera un métier, proche ou non de l'ancien, on prendra une retraite, puis on fera semblant, encore une fois, de mourir. Et ça recommence. Ça fait quinze fois qu'on fait ça. La dernière fois, mon frère a refusé de laisser les amis qu'on s'était fait. Et il a du oublier.
Il fait noir, il fait nuit. Il est 7h30, on est en été. Ce n'est pas normal. Notre grand-mère – notre véritable grand-mère – doit avoir quelque chose d'important à faire. De très important, si elle reste éveillée en journée. Mais ça me regarde pas. Mes frères et sœurs et moi n'avons plus le droit de nous mêler des affaires de notre famille, depuis quelques siècles. Puis je repense à une autre grand-mère. Elle n'est pas notre grand mère, en réalité c'est notre arrière-arrière-grand-mère. Pourquoi n'a-t-elle pas pris sa place, ce matin ? Ce n'est pas important. Puis j'entends mon nom. Je me retourne. Alexis et sa bande. Ils m'attrapent. Ils trouvent un coin ou personne ne regarde, et commencent à me frapper. Encore, et encore. Ils se moquent. Encore et encore. Puis le sol s'ouvre sous eux. Ils tombent dans un gouffre. Ce gouffre ne s'arrête qu'à quelques centimètres de moi. Je me relève, adresse mentalement un remerciement à ma grand-mère – ma véritable grand-mère, du côté paternel. Je sais, j'ai un arbre généalogique compliqué. – et vais rejoindre mon frère. Celui-ci n'a rien remarqué, mais lorsque l'on rentrera en classe, les absents se verront. Bien sûr, ma grand-mère fera disparaître le gouffre. Qu'est-ce qui l'a poussé à m'aider ? Elle n'a pas le droit de se mêler de nos affaires, nous, les 'petits'.
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Maths. Le professeur, un petit homme avec des cheveux bruns et des lunettes, ne remarqua rien de l'absence. Comme s'il les avait oublié. Encore ma famille qui se mêle de moi ? Ça les attirera. Et les problèmes avec.
Un quart d'heure plus tard, Alexis et tout les autres revinrent, terrorisés. Ça me fait rire.
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Histoire. Aujourd'hui, la prof est absente. C'est étrange qu'il y ait un remplacent, alors qu'elle n'est absente qu'un jour. Il nous dit s'appeler Monsieur Crion. Dès lors, je suis sur mes gardes. Crion, Crios. Un de nos ennemis, sans doute. J'aurai du m'éloigner encore plus.
Il fait son cours. Il ne connaît pas le sujet, il hésite ; il n'est pas professeur d'histoire. C'est marrant, il parle de ma famille, alors qu'il devrait parler de la Seconde Guerre Mondiale. La Titanomachie. Il commence à me faire peur. Il dit que si les Titans existaient, ils seraient probablement en train de préparer leur vengeance, au fond du Tartare.
C'est un avertissement ? Merci, on sait. D'ailleurs, ils sont sortis, t'en es la preuve vivante. Je prend, dans mon sac, une torche, en bronze, et une dague. J'aperçois Scylla, au fond de la classe, commence à se remémorer son ancienne vie. Sa première. Diaptès, lui reste tranquille, sans comprendre.
Le cours dure, Scylla réussit discrètement à venir prendre la dague, je la sens près à se battre. Moi aussi, avec la torche de Maman.
Soudain, le professeur se métamorphose. Il va attaquer. Il sort un sabre.
On attaque avant lui. Scylla avec ma dague. Moi avec la torche. Mais il est trop puissant.
Les élèves sont terrifiés, mais, ils ne semblent pas voir ce que l'on voit. Un tremblement de terre. Et un incendie au-dessus.
Puis je vois Diaptès.
Il voit ce qui se passe.
Mais il ne comprend pas.
Je porte un coup. Monsieur Crion aussi. Puis Scylla.
Mais il est plus puissant. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas battu, qu'on a pas utilisé nos pouvoirs.
Il essaye d'attaquer mon frère. J'essaye de le protéger. J'échoue. Un javelot apparaît, me frappant presque. C'est moi qui l'ai créé, mais j'ai régressé. Diaptès pare le coup de Crios, avec le javelot. Au moins, en perdant sa mémoire, mon frère n'a pas perdu ses réflexes. C'est bien.
Un combat acharné se livre entre eux deux. Mon frère a toujours été meilleur que Scylla et moi au combat. On lui prête main forte.
On a toujours du mal.
Je vois Maman – ma vraie mère – qui arrive, qui se bat. Elle est plus forte que nous. Mais... Elle est touchée. Cette lame est spéciale, je l'ai senti lorsqu'elle m'a frôlée, tout à l'heure. J'ai vu Cronos. Maman disparaît, sans doute est-elle chez Cronos. Sa torche, identique à celle que j'ai dans les mains, tombe, en clinquant.
Crios rit.
Je pleure.
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Il attaque. J'esquive. Il tente de me toucher. Je pare.
Je ne sais plus où sont Scylla et Diaptès.
Un javelot se pointe sur moi, le javelot que j'ai créé. Mon frère aurait été battu ?
J'ai peur.
Mais c'est mon frère qui tient ce javelot. Ce javelot a transpercé Crios, qui change, en lapin.
Mon frère et sa métamorphose.... Toujours dans le mignon, lorsqu'il faut transformer quelqu'un.
Il semble se souvenir. De tout.
On est des Dieux, pas des mortels.
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Ils nous ont retrouvés. Ils nous retrouveront encore. C'en est fini de se cacher et de fuir. Maintenant, nous allons nous battre.
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