Chapitre 8 - Partie 2


Hello ! Enfin ! Enfin je peux poster ! J'ai eu un gros problème d'ordi, ce qui a retardé la publications !! Maintenant, je reprends le rythme d'au minimum deux textes par semaine ! (J'ai au moins une dizaine de chapitres d'avance donc tout est bon ^^) En espérant que la suite vous plaise toujours <3

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— Madame s'il vous plait !

— J'exige une entrevue avec monsieur !

— Attendez que je vous annonce au moins !

Lia répondit par un grognement mais obéit. Le garde entra quelques instants puis ressortit pour la laisser entrer dans la pièce. Jason était à son bureau, en train d'écrire. La porte se referma, ils étaient seuls à présent. 

Malgré les quelques minutes qui s'étaient écoulées, il ne daigna toujours pas lever ses yeux . Et c'était elle qu'on traitait de malpolie parce qu'elle ne se rendait aux petits déjeuner de monsieur ?

— Vous me faites suivre maintenant ? 

Il posa délicatement sa plume et souffla sur sa feuille pour faire sécher l'encre. Chacun de ses geste était méticuleux et choisis avec précision. Il prenait son temps et cela la faisait encore plus enrager. La jeune femme était au bord de l'explosion lorsqu'il leva enfin un œil vers elle. Sa rage s'évanouit d'un seul coup lorsque sa pupille marron la toisa.

— Je ne vous fais pas suivre, je vous protège.

Il avait dit cela d'un ton monotone. Son regard n'avait pas bougé, ses bi-yeux étaient toujours plantés dans ceux de Lia. Elle ne trouvait pas les mots tant elle fut déstabilisée.

Il savait surement que son regard était perturbant et il tentait de la faire taire. La jeune Iclite reprit cependant ses esprits après quelques inspirations.

— Me protéger ? Mon ami lui a mis un poignard sous la gorge en moins de temps qu'il ne me faut pour terminer cette phrase ! s'énerva-t-elle.

— Et je crois que votre ami a presque eu le cerveau grillé alors que Jerah est rentré sans une égratignure.

Jerah donc.

— Je croyais vous avoir demandé hospitalité pour mon ami.

— Et il l'a eu, répondit-il, las, par contre je ne peux garantir sa sécurité s'il défie mes hommes avec ses armes barbares.

Lia allait sortir de ses gongs mais il la devança.

— Avez-vous terminé ? J'ai beaucoup de travail, si vous me le permettez.

Il n'attendit même pas sa réponse et se replongea dans ses lettres. Elle resta quelques instants, les yeux grands ouverts de stupéfaction. Avant d'exploser elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit et la referma dans un grand fracas. Le garde la regarda, ahuris, monter les escaliers pour retourner dans sa chambre en bougonnant et en insultant le maitre de maison. Lia entra dans sa chambre et, voyant Jerah au loin, lui vociféra « Tu veux venir dans ma chambre voir si les meubles n'essaient pas de m'attaquer ? » puis referma la porte violemment avant de se jeter sur son lit pour hurler dans un des oreillers.

***

Lia décida de s'aventurer un peu plus dans la ville.  Elle passa la porte d'entrée sans un regard pour les gardes, Jerah toujours quelques mètres plus loin. Elle continua à marcher puis bifurqua sur la gauche au lieu de prendre le chemin vers la droite, pour aller chez le Borloc. Plusieurs échoppes se trouvaient de part et d'autre de la rue. Il devait être presque midi pourtant cette rue n'était pas bondée comme l'autre partie du village. La jeune femme entendit les bruits de sabots sur les pavés et une calèche ne tarda pas à la dépasser. Elle ne put voir l'intérieur mais elle semblait appartenir à une personne riche, au vu des ornements et de l'accoutrement du cocher.

Tristan était allé s'occuper de sa jument qui souffrait au niveau des sabots, lui avait-il dit. Elle se retrouvait donc seule pour la journée. Elle n'avait pas revu Jason car elle n'avait pas pris la peine de descendre petit déjeuner après leur entrevue de la veille. S'il le vivait comme un affront alors tant mieux.

Lia continua à marcher sur les pavés lorsqu'elle  vit au loin une tête dépasser à l'un des croisements. Lorsque son regard atteignit son niveau, la tête, enfantine, disparut derrière le mur. Elle pressa le pas pour voir s'il s'agissait d'un plaisantin ou d'un énième espion. Quand elle arriva au croisement, elle ne vit vois personne. Alors elle  s'inséra dans la petite ruelle en prenant soin de regarder autour d'elle. Jerah est toujours là, l'air un peu tendu.

La tête réapparut à l'autre croisement, elle pressa de nouveau le pas. Elle pouvait entendre au loin Jerah pester des injures religieuses mais n'y prêta pas attention. Lia était comme prise d'une folle envie de suivre cet enfant. Au détour du croisement, l'enfant avait, bien évidemment, encore disparu. Mais elle put discerner l'entrée d'une petite boutique. Sans savoir pourquoi, elle avança dans sa direction. Soudain elle sentit quelque chose lui agripper le bras violemment. Elle se retourna, surprise.

— N'allez pas dedans miss, c'est une charlatane, lui ordonna Jerah.

— Je n'ai que faire de vos précautions ! A vous de voir si vous me suivez, rétorqua-t-elle.

Il cracha par terre et pesta dans sa barbe.

— Jamais ! J'en ressortirai maudit !

— Bon eh bien, attendez-moi là, s'impatienta-t-elle.

— Je dois vous avoir à l'œil.

— Et bien décidez-vous, mais monsieur de Belfroid ne sera pas très content d'apprendre que vous avez failli à ses ordres, le défia-t-elle, amusée.

Il cracha à nouveau et lâcha un énième juron. Fière, elle entra dans la boutique, tout de même rassurée d'avoir quelqu'un d'armé à ses côtés. Elle s'attendait à trouver une ambiance tamisée, pleines de bougies et de livre d'incantation. Au lieu de cela, elle trouva une pièce lumineuse, quasiment vide, si ce n'est d'une table au milieu accompagnée de ses chaises, et d'une petite bibliothèque où n'étaient pas rangés des livres mais ... des dizaines de paires de chaussures. Des centaines de petites pochettes remplies de bonbons étaient posés sur la table. L'ambiance était très enfantine.

Alors qu'elle finissait d'explorer les lieux du regard, une femme débarqua en trombe. Une robe rose vif et les cheveux blond polaire. Elle portait de nombreux bracelets en or et un énorme collier en argent dont le pendentif lui descendait plus bas que la poitrine. Poitrine très généreuse d'ailleurs.

— Aslan ! Combien de fois je t'ai dit de ne pas rameuter de clients comme ça ! s'énerva la femme en pinçant l'oreille du garçon.

Puis elle lâcha l'enfant avant de lever la tête vers Lia. Elle eut l'air surprise puis un grand sourire se dessina sur son visage.

— Oh mais c'est vous ma chère ! Venez, entrez, asseyez-vous, mettez-vous à l'aise, nous avons plein de choses à nous raconter !

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