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ELYNA
— Elyna, vous êtes venue ! s'exclame Shelby sur un ton mi-surpris mi-enthousiaste.
Garde ta joie pour toi, ma belle. Je ne suis pas venue me faire les ongles.
— Vous paraissez surprise ?
— On va dire que je m'attendais à une invitation à aller me faire foutre.
Hmm, ça m'est passée par l'esprit, mais ma nature curieuse a pris le dessus. Hier soir, j'ai reçu un message de Shelby sur ma boîte mail professionnelle, me demandant de la rejoindre dans un café de Chicago, afin d'avoir une discussion avec moi. Nous ne sommes pas amies et nous ne le serons jamais, alors j'aimerais bien savoir ce qu'elle espère tirer de cette entrevue.
— Je vous écoute. Quelle était cette chose si importante que vous aviez à me dire ? demandé-je légèrement agacée.
Un sourire vient ourler ses lèvres, alors que son air de fausse gentille fille refait surface. Pas à moi, chérie.
— Oh, mais nous ne sommes pas pressées. Vous buvez bien quelque chose. C'est moi qui invite.
Un rire incontrôlable s'échappe de ma bouche à l'entente de la dernière phrase.
— Vous ou Easton ? Jusqu'à preuve du contraire, vous ne travaillez pas.
Elle serre les dents, mais n'en démord pas et continue d'afficher cet air innocent. Ai-je mentionné à quel point la voir me donne la nausée ?
— Easton est mon mari. Ce qui est à lui est à moi.
Pas pour longtemps, ma vieille. Elle a d'ailleurs bien insisté sur le mot « mari », comme pour me montrer là où elle a réussi et où j'ai échoué.
Néanmoins, je choisis de ne pas relever et puisque c'est elle qui invite, j'en profite pour commander le café le plus cher de la carte. Elle ne montre aucun signe d'irritation, ce qui me met davantage en rogne. Cette femme a la capacité de rester calme, là où son interlocuteur ne rêve que d'exploser.
— Vous êtes une femme intelligente, Elyna. Vous avez réussi là où des centaines de femmes ont échoué. Vous êtes belle, classe et vous avez de l'argent.
— Alors quoi ? Après le divorce vous allez vous rabattre sur moi ? Votre prochaine poule aux œufs d'or ? raillé-je en lui adressant mon plus beau sourire de peste.
Elle s'esclaffe en m'observant avec attention et admiration.
— Je n'ai pas encore changé de bord, ça ira, m'informe-t-elle avec le plus grand des sérieux.
— Ah, moi qui pensais qu'un compte en banque n'avait pas de sexe.
Elle sourit à nouveau. Je suis apparemment venue pour amuser la galerie.
— Vous me prenez pour une arriviste, mais je ne le suis pas. J'aimais vraiment Easton. Vous, mieux que personne, pouvez comprendre cela.
— C'est justement pour ça que je ne vous crois pas. J'aime Easton pour qui il est, au plus profond de son cœur. Vous l'aimez pour le nombre de zéros inscrits sur son compte en banque, répliqué-je avec dédain.
— Je ne vois pas le mal. J'aimais la façon dont il prenait soin de moi, nos rendez-vous romantiques. En contrepartie, je savais le satisfaire à ma façon.
Vision d'horreur. J'aurais préféré éviter d'imaginer ces deux-là dans un lit. Je suis sûre que cette pimbêche est aussi bruyante qu'une actrice porno.
— Sexe, argent, une drôle de relation. On voit bien où tout cela vous a mené.
— Oh Elyna, ne jouez pas à la femme parfaite. Vous êtes aussi menteuse et manipulatrice que moi. Vous êtes juste meilleure pour le cacher. Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas moi qui lui ai fait un enfant dans le dos.
Oh la garce, elle a osé. Je serre les poings et la mâchoire, afin de ne pas laisser la rage me dominer. Autant ne pas lui donner ce qu'elle cherche.
— Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas. Maintenant, dites-moi pourquoi je suis ici, au lieu de me faire perdre mon temps, grogné-je en la fusillant du regard.
Un sourire malicieux vient étirer ses lèvres de chipie, alors que son air supérieur refait surface. Je vais vraiment finir par l'étrangler.
— J'aimerais que vous vous ralliez à ma cause. Arrêtez de défendre un criminel et choisissez le bon côté. Il est encore temps.
C'est à mon tour d'éclater de rire. Je suis tellement hilare que j'en ai mal au ventre. Mais lorsque je remarque tout le sérieux dont elle fait preuve, je me calme pour la dévisager.
— Vous ne parlez pas sérieusement, j'espère ?
— Bien sûr que si. Easton tombera, il paiera pour ses actes, ce n'est plus qu'une question de temps. Ne le laissez pas vous entraîner dans sa chute. Vous êtes plus maligne que ça. Sauvez-vous ou je vous assure qu'on sera sans pitié, me menace-t-elle.
J'écarquille les yeux, abasourdie par autant de toupet. Si elle m'avait prévenu du sujet de notre conversation, plus tôt, je me serais épargnée le déplacement. Je n'arrive pas à croire que cette femme soit capable de faire preuve d'autant de stupidité. Me rallier à sa cause ? Je préfère encore plonger mon corps dans de l'acide.
— Le jour où je trahirai Easton n'est pas arrivé. Oui, je l'ai déçu. Oui, j'ai menti et je vais subir les conséquences de mes actes. Mais même s'il venait à me détester pour le restant de sa vie, jamais je ne lui causerai du tort.
Je me lève d'un bond en la regardant de haut.
— Vous êtes pathétique. Rétractez-vous tant qu'il est encore temps, parce que je peux vous assurer qu'on va le gagner ce procès. Même si je dois me perdre à cause de ça, craché-je avant de quitter le café avec précipitation.
Shelby Harper est définitivement la femme la plus culottée qu'il m'ait été donnée de rencontrer.
***
— Bonjour, j'aimerais parler avec Sean McCartney, annoncé-je à la réceptionniste dans un sourire amical.
— Vous aviez rendez-vous ? me demande-t-elle sans un regard.
Bon, ça commence bien.
— Euh, non pas vraiment.
— Écoutez mademoiselle...
Lorsque son visage se relève dans ma direction, prêt à m'incendier, je la surprends à me regarder les yeux écarquillés, tandis que le reste de sa phrase s'évapore à jamais.
— Vous... vous êtes Elyna Lykaios ? bredouille-t-elle en se redressant.
J'esquisse un petit sourire amusé. Je suis habituée à me faire reconnaître en Grèce. Mon entreprise est une des plus célèbres du pays et le visage de ma famille est souvent affiché dans les rues des villes. Je n'ai cependant pas l'habitude de me faire accoster aux États-Unis. Enfin, ça m'est arrivée quelques fois, mais je peux aisément les compter sur les doigts d'une main.
Enfin bon, si cette dame m'apprécie, je vais peut-être user de ma notoriété pour m'accorder quelques passe-droits. Je dois parler avec Sean McCartney et je ne reculerai devant rien pour le faire.
J'ai eu des nouvelles de mon détective, après mon rendez-vous avec la garce en chef. Il a continué ses recherches sur le cas de Shelby et a trouvé un élément qui pourrait nous être capital : Sean McCartney.
Sean est le directeur financier d'une entreprise de parfum plutôt réputée aux États-Unis. Il a donc beaucoup d'argent et qui dit argent dit croqueuse de diamant, qui est aussi le deuxième prénom de cette chère Shelby. D'après Daniel, Sean et elle entretenaient une relation secrète, depuis quelques années. Ils se voyaient lorsque la nuit tombait, dans l'appartement qu'occupe ce dernier en ville. Ce que je ne comprends pas, c'est que Sean n'a été mentionné nulle part. Il n'a pas témoigné, il ne faisait pas partie de la liste des nombreux amants de Shelby qu'elle a évoqués.
Le tenir à l'écart était un choix. Mais quelle en était la raison ?
Voilà pourquoi j'ai décidé de me rendre à son bureau et de l'interroger. Je suis quasiment sûre qu'il ne dira rien, voulant certainement protéger celle qu'il aime. Mais je dois tout de même essayer.
— C'est bien moi, réponds-je d'un ton jovial.
Autant copiner, si je veux parvenir à mes fins.
— Je suis une grande fan de vos créations. Si j'avais les moyens d'acheter tout ce que vous proposez, je le ferais sans hésiter. Honnêtement, vous êtes tellement talentueuse.
Je souris davantage, sincèrement cette fois-ci. J'ai l'habitude de lire les critiques et les avis sur internet. Ils sont positifs, la plupart du temps. Mais rien ne vaut le fait de se retrouver face à une personne, les yeux brillants d'admiration. C'est ma petite faiblesse.
— Vous êtes adorable, euh... Ashlyn, parviens-je à lire sur son badge.
Ashlyn est une petite dame plutôt fine de taille et ne doit pas dépasser la cinquantaine. Elle est réellement toute mignonne et si j'avais plus de temps, je discuterais bien avec elle. Mais il est déjà assez tard et j'ai besoin de mes informations le plus tôt possible.
— Vous savez quoi, prenez ceci, il y a un code à rentrer sur notre site internet et vous aurez accès à nos créations gratuitement pendant un an.
La surprise s'intensifie sur son visage, alors que ses yeux louchent sur la petite carte entre mes doigts.
C'est un privilège que seul ma famille et moi possédons. On s'en sert souvent pour faire des cadeaux de dernière minute. Mais si Ashlyn peut m'aider à atteindre ma cible, je suis prête à lui en offrir des centaines.
— Oh, c'est trop, je ne peux pas...
— Ça me fait plaisir, Ashlyn. C'est rare de voir autant d'engouement pour ma marque. Considérez ça comme un cadeau d'anniversaire en avance.
Elle rougit puis saisit la carte avec hésitation, marmonnant des remerciements à répétition.
— En ce qui concerne Sean...
Elle attrape ma main en m'adressant un sourire éclatant.
— Pas besoin de rendez-vous. Pas pour vous, m'assure-t-elle dans un clin d'œil complice.
Mon sourire malicieux la remercie, puis je rejoins l'ascenseur après qu'elle m'ait indiqué l'étage où se trouve Sean. Évidemment, un poste tel que le sien n'est pas situé n'importe où : le dernier étage.
La vue est plutôt impressionnante, lorsque j'atteins les baies vitrées du grand couloir.
Elle les choisit vraiment tous pour la même chose, ne puis-je m'empêcher de penser. Une arriviste, croqueuse de diamants à l'état pur. Ça me débecte et me fascine à la fois. Quoi qu'elle fasse, elle arrive à ses fins. Elle les mène par le bout du nez et les contrôle à sa guise. C'est malheureux de le dire, mais Easton n'était pas l'exception.
Je trouve rapidement la porte où le nom de Sean orne fièrement la devanture. Alors je ne perds pas plus de temps et toque à la porte.
— Entrez, entends-je au loin.
J'hésite un instant. Marque une pause pour inspirer et expirer, puis remet enfin le masque de la femme téméraire que je suis devenue, au fil des années.
— Monsieur McCartney, m'exclamé-je d'un ton un peu trop enthousiaste pour sonner vrai.
Il relève les yeux dans ma direction et ses derniers se figent, lorsqu'il me reconnait. Je n'en attendais pas moins de lui. Il sait que j'ai témoigné en faveur d'Easton. Je suis même persuadée qu'il a assisté incognito à certaines audiences. Chouette, ça nous évitera des formalités qu'aucun de nous ne désire.
— Que faites-vous ici ? Qui vous a autorisée à entrer ? bafouille-t-il en se levant avec urgence.
Alors quoi, je l'effraie ? Je me pince les lèvres pour retenir un rire, puis croise mes bras sur ma poitrine en haussant un sourcil amusé.
— Allons McCartney, moi qui vous prenais pour un homme d'affaires robuste. Je suis déçue de vous voir cafouiller de la sorte.
Je m'approche de lui lentement, mais toujours d'un pas assuré.
— Je sais pourquoi vous êtes là. Nous n'avons rien à nous dire, crache-t-il en me dévisageant sans retenue.
Mais sa haine et sa rage ne me réjouissent que davantage, car elle souligne avec clarté son inconfort.
— Et pourquoi suis-je là, monsieur McCartney ? continué-je de le provoquer.
Il déglutit péniblement en reculant au fur et à mesure que j'avance.
— Vous rendrais-je nerveux ? Ce n'est pas de la sorte que Shelby Hathaway vous a passé la corde au cou.
Ses sourcils se froncent à l'entente du nom de sa maîtresse.
Oh ne fait pas l'étonné, mon chou. On sait tous les deux quel est notre lien ici.
— Que vous a-t-elle promis en échange de votre loyauté ? chantonné-je en caressant son torse avec douceur et sensualité. De la baise à volonté ? C'est quoi votre truc, McCartney ? La domination ? La soumission ? L'effet poupée de porcelaine : sa longue chevelure blonde, son corps ferme et lisse, ses yeux bleus métalliques ? Je suis sûre que vous adoriez la prendre contre cette baie vitrée, la tenir fermement par la gorge pendant que vous la pilonniez à votre guise ? Ça vous rendait fou, n'est-ce pas ?
J'approche ma bouche de son oreille en me pressant contre lui. Son corps n'a toujours pas bougé. Il se contient, mais je sais que son esprit ne rêve que de s'évader, en repensant à ces courts instants de plaisir.
— Je ne...
— Finis de jouer, le coupé-je soudainement en l'attrapant par la cravate et en le plaquant contre le mur le plus proche.
Il pousse un grognement de frustration, tandis que nos prunelles s'affrontent dans un duel acharné.
— Je sais que vous n'êtes pas si innocent dans l'histoire. Je sais que Shelby et vous baisiez à répétition, avant ce fameux soir. Et bizarrement, vous êtes le seul qu'elle n'a pas mentionné, lors de son premier témoignage.
Je raffermis ma prise en passant mon bras sous sa gorge, afin de l'empêcher de bouger ne serait-ce que le petit doigt.
— Et pourtant, les clichés que j'ai obtenus vous illustraient comme le jeune couple marié fou amoureux. De votre côté, pour être plus précise. On sait tous les deux que cette garce manipulatrice n'aime que son propre reflet, souligné-je.
— Vous ne savez rien d'elle, de notre...
— Couple ? me moqué-je. Allons, Sean, vous ne pensiez tout de même pas qu'elle vous aimait ? Un homme si intelligent que vous ? Il faut croire qu'elle a bien su utiliser sa bouche.
Il me fusille à nouveau du regard, en parvenant enfin à se libérer de ma poigne. Mais il ne recule pas pour autant. Au contraire, il tente de reprendre les rênes en me dominant de toute sa hauteur.
— C'est Easton Hathaway le responsable. Il l'a frappée et il mérite d'aller en prison. Alors lâchez l'affaire, car vous n'obtiendrez rien de moi, tonne-t-il tandis que ses mains tremblent toujours.
Mais est-ce de la colère ou autre chose ? Tente-t-il de croire à ses mots en prenant soin de me les dire à voix haute ? Parce qu'il ne l'avouera jamais, mais son regard ne trompe pas : il sait exactement ce qu'il s'est passé ce soir-là et il choisit délibérément de ne rien dire.
Mais qui essaye-t-il de réellement protéger ? Pourquoi ?
Alors sans réfléchir, je le gifle. Une fois, deux fois, trois fois.
— Putain, mais c'est quoi votre problème ? grommelle-t-il en attrapant mon poignet afin d'arrêter le prochain coup.
Mais je le repousse et le plaque à nouveau contre le mur, en enfonçant mon poing dans son estomac.
— Alors quoi vous allez frapper une femme ? le défié-je. Ah non, vous ne pouvez pas. Parce que les hommes et les femmes ne sont égaux que lorsque ça vous arrange. C'est ce qu'a sorti Shelby à Easton ce soir-là ? Elle l'a poussé à bout, mais il ne pouvait pas répliquer, parce que c'était une femme. Alors c'est elle qui s'en est prise à lui, qui a abusé de la place de victime de la femme ? C'est ce qui s'est passé, non ?
La rage bout en moi, alors que j'imagine Easton à la place de Sean : faible et impuissant. Parce qu'un homme qui frappe une femme, c'est de l'abus, mais l'inverse est tolérable ? C'est ce que cette foutue société a voulu nous faire croire, depuis tant d'années. On condamne plus facilement l'abus d'un homme envers une femme, mais on oublie facilement que l'inverse existe.
— Putain, Sean, pensez à cet innocent qui va passer les dix prochaines années de sa vie derrière des barreaux, pour un acte qu'il n'a pas commis. Pensez à cette femme vicieuse qui va s'en sortir sans une égratignure. C'est la vie d'un homme dont il est question, bordel ! Avez-vous vraiment envie de regarder dans le miroir tous les matins et de voir celui qui aurait pu éviter tout ça ?
Mon ton désespéré et suppliant l'atteint. La lueur de regret dans son regard me le confirme. Et je me surprends à espérer, l'espace d'un instant, qu'il fera le bon choix.
Mais le regret s'intensifie, lorsqu'il me repousse en secouant la tête. Nos regards s'accrochent, puis une larme solitaire s'échappe d'un de mes yeux, lorsque je comprends son choix.
— Je suis désolé, Elyna... Je ne peux pas.
***
— « Je ne peux pas » ? s'écrie Alicia lorsque je termine mon récit. C'est ça, sa putain d'explication ?
Je hoche la tête d'un air amer, en avalant mon verre de whisky d'un trait.
Après mon entrevue avec Sean, qui fût un échec, je me suis réfugiée dans le bureau d'Alicia, afin de relâcher la pression. J'étais certaine que l'avocate n'avait toujours pas plié bagage. Je me demande même si elle ne dort pas au bureau, depuis quelques jours.
Le procès approche de la fin et Shelby a plus de chance de l'emporter. Malgré tous nos efforts, nous n'avons pas trouvé la preuve ultime qui innocenterait l'homme que j'aime. On pourra décrédibiliser Shelby comme on le veut, elle est en position de force depuis le début. La seule chose qui sauvera Easton est la preuve, noir sur blanc, qu'il n'a pas levé la main sur elle.
— La seule et unique, soupiré-je. Et pourtant, j'avais cru être convaincante.
Elle s'esclaffe en me lançant un regard amusé.
— C'est sûre que j'aurais payé cher pour être témoin de la façon dont tu l'as aguiché. Très excitant.
Je lève les yeux au ciel en riant à mon tour.
— C'est vrai que j'ai été plutôt badass, souris-je fièrement.
— Sans aucun doute. Que dois-je faire pour obtenir le même traitement ?
Je lève un sourcil, en penchant ma tête sur le côté.
— La partie où je lui broie la gorge ou celle où je le gifle à répétition ?
— Tout dépend du contexte dans lequel tu l'utilises ? réplique-t-elle sur un ton coquin.
On échange un regard complice, avant d'éclater à nouveau de rire. Au fil des semaines, Alicia est devenue une véritable amie. J'ai fini par m'habituer à ses nombreux numéros de drague et ça m'amuse plus qu'autre chose. Alicia est une femme loyale, confiante et profondément gentille, autour des gens qu'elle aime. Je suis fière d'en faire partie, à ce jour. Easton n'aurait pas pu être mieux représenté.
— On est juste foutus, maintenant, me lamenté-je une fois de plus.
Je nous serre deux autres verres qui se vident aussitôt.
— On pourrait le forcer à témoigner ? Sous serment, il ne pourra pas mentir, proposé-je.
— On pourrait, oui. Mais qui nous dit qu'il ne mentirait pas ?
— Non, il est trop nerveux pour être un bon menteur. Je...
Les mots se meurent dans ma bouche, lorsque la sonnerie de mon téléphone retentit, m'annonçant l'arrivée d'un nouveau message.
Je m'excuse auprès d'Alicia et l'allume rapidement pour en prendre connaissance. Ce que j'y vois me laisse sans voix :
Fouillez la boîte à souvenirs que garde Easton de vous. Il y aura tout ce que vous cherchez.
S. McCartney
⚖️⚖️⚖️
Oups🙈🙈
Il se pourrait que le croustillant arrive !!
Un chapitre assez mouvementée avec un élément très très important: Sean l'amant de Shelby. Et croyez moi, il en sait plus que vous ne le pensez.
Alors vos avis ? Vos théories?
Que contient cette fameuse boîte ?
Preparez-vous pour la première partie du procès final dans le prochain chapitre 🤭🤭
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