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EASTON

— Tu te fous de ma gueule ?! s'écrie Brendon, me brisant deux ou trois tympans au passage.

Je soupire, agacé par sa réaction qui n'aide pas du tout. Lorsque j'ai quitté Elyna et son « fiancé », je me suis immédiatement réfugié chez moi. J'ai cogité toute la nuit, puis toute la matinée et je me suis enfin décidé à partager mes tourments. J'ai appelé mon meilleur ami, espérant qu'il soit de bons conseils. Mais j'avais oublié qui était ce fameux mec, que j'avais choisi comme bras droit.

J'ai passé tout mon trajet à regretter de ne pas être resté pour refaire le portrait de cet enfoiré et son air supérieur. Ce n'est pas parce que son nom est important en Grèce, qu'il vaut quelque chose ici.

— C'est tout ce que t'as en stock ? J'aurais peut-être dû consulter Siri. Il aurait été de meilleurs conseils, râlé-je en avalant cul sec ma gorgée de whisky.

— Désolé, connard, mais même Siri aurait été d'accord avec moi. Je t'ai connu sous toutes tes formes, mais jamais comme un lâche. Enfin, si, le jour où tu as laissé partir Elyna. On va dire que ce comportement n'est relié qu'à elle, finalement.

Je lève les yeux au ciel, en retenant le flot d'insultes qui me brûlent la langue.

Je ne suis pas un lâche, putain. Je me suis simplement protégé. Je suis poursuivi pour coups et blessures. Je ne suis pas de nature violente, mais quand ça concerne Elyna, je pourrais tuer. Et si ce connard était resté quelques minutes de plus, près de moi, avec son sourire et son air suffisant, Lopez se serait fait un malin plaisir de me rendre visite en taule.

— Et risquer ma liberté ? Putain si tu l'avais vu lui et son sourire Colgate. Quelqu'un lui a dit que les meilleurs castings se faisaient à Los Angeles ? Quel ringard.

Mon meilleur ami éclate de rire face à mes plaintes en continu.

— T'es grave jaloux en fait, ricane-t-il.

— Non, je ne suis pas jaloux. J'ai assez confiance en ma relation avec Elyna pour ne pas l'être. Je n'aime juste pas qu'il croit péter plus haut que son cul.

Brendon continue de se marrer, tandis que je fais les cents pas dans mon salon.

Ai-je eu tort de partir ? De la laisser avec lui ? Ai-je vraiment confiance en notre relation ? Est-elle capable de retourner auprès de lui ? Après tout, je risque la taule. Quel avenir a-t-elle avec moi ?

— Pitié Easton, je t'entends réfléchir d'ici et ça me donne un mal de crâne horrible.

Toujours plus.

— Arrête de te poser des questions et retourne la voir. Putain, tu ne vas pas laisser cet emmerdeur te faire perdre ta super confiance. On sait tous qu'Elyna n'est folle que de toi. Prouve-lui qu'elle a raison.

Énième soupir. Il a raison. Il a toujours raison. Et je suis un idiot.

Putain, pourquoi l'ai-je laissé avec lui ? Pourquoi suis-je un connard impulsif, quand il s'agit d'elle ? Je repense à son regard suppliant, sa détresse. Et qu'ai je fait ? J'ai fui. Un putain de lâche. On va dire que ce n'est pas nouveau.

Mais quand il s'agit de cette femme, je ne réfléchis plus clairement. Elle est ma kryptonite. Ma seule et unique faiblesse.

— Je l'aime comme un fou, Brend. Je l'aime à tel point que je pourrais tout perdre pour elle. Je pourrais vivre de rien et être tout de même heureux, parce que j'aurais la satisfaction de l'avoir à mes côtés, avoué-je d'une voix tremblante.

Un silence s'installe. Je vérifie que l'appel est toujours en cours, mais le long soupir de mon ami répond à ma question.

— Alors va la chercher et dit à ce fils de pute d'aller se faire foutre. Et si tu as besoin de quelqu'un pour lui refaire le portrait, je m'en ferais une joie.

C'est à mon tour de rire. Ce mec est con, mais putain ce que je l'aime.

— Et pour être purement objectif : t'es bien plus canon que lui. Personne ne me fait bander plus que toi, ajoute-t-il. Enfin, mis à part ma perfection de mec.

Bordel, il recommence. La bucket list de Brendon est composée, en partie, de me sortir une phrase de drague à chaque fois qu'il le peut. Il a tenté de m'attirer dans ses filets pendant des mois et quand il a compris que ça ne fonctionnerait pas, il a instauré ce jeu entre nous.

— Merci, bébé, je savais que tu me resterais fidèle, raillé-je à mon tour.

Nous rions aux éclats en même temps, et juste comme ça, mon cœur s'apaise un peu plus. Lorsque Brendon m'a dit qu'il venait vivre à Chicago, je n'ai jamais été aussi heureux. Parce que je n'aurais pas survécu ces dix dernières années, sans l'avoir à mes côtés.

L'amitié est rare. Surtout dans mon monde. Alors il ne faut jamais la négliger, quand elle nous ouvre ses portes.

La sonnerie de ma maison retentit soudainement. Je demande à Brendon d'attendre quelques secondes. Mais la surprise s'intensifie, lorsque la silhouette de ma brunette préférée se matérialise devant moi.

— Salut, on peut discuter, me lance sa voix hésitante.

Honnêtement, en la voyant si fragile et vulnérable, tout ce que je veux, c'est m'excuser d'être le plus gros des abrutis et la serrer fort contre moi.

— Brendon, on se rappelle, dis-je avant de raccrocher rapidement.

J'invite Elyna à entrer, d'un signe de tête et nous installe dans le salon.

— Alors qu'est...

— Je t'aime, Easton. Je t'aime et je ne veux plus jamais que tu en doutes, me coupe-t-elle brusquement.

Je ne réponds rien, sonné par cet aveu si brutal. Alors je la laisse poursuivre, en silence.

— Kallias t'as menti. On s'est séparés, j'avais été on ne peut plus clair avec lui. Mais il a fallu qu'il complote avec mon enfoiré de paternel et qu'il vienne bousiller notre équilibre.

Évidemment que Midas est derrière tout ça. Lui et moi, ça n'a jamais collé. Il faut croire qu'il ne fricote qu'avec les abrutis dans son genre.

— Alors j'ai remis les points sur les I avec lui et je lui ai dit la vérité. Et la vérité, c'est que tu es ma destinée Easton Hathaway. Tu es ma première pensée au réveil, ma dernière avant de m'endormir. Tu es l'air qui permet à mes poumons de respirer. Et je ne veux pas vivre sans toi. Je ne veux plus jamais vivre sans toi. Je...

Je ne la laisse pas terminer et écrase violemment mes lèvres sur les siennes. Elle n'a pas besoin d'en dire plus. Elle m'a eu au premier « Je t'aime ». Putain, non, elle m'a eu dès que j'ai ouvert cette foutue porte.

J'agrippe fermement sa taille en la plaquant contre le mur le plus proche. Rapidement, mes lèvres retrouvent les siennes, nos langues se rejoignent, s'unissant dans une danse passionnée.

Je passe les mains sous son pull, partant à la recherche de la moindre parcelle de peau. J'ai besoin de la sentir, sans aucune barrière. Très vite, nos vêtements tombent, nous laissant dans notre plus simple appareil. Celui que je préfère.

J'approche ma bouche de son oreille, attrape son lobe entre mes dents avant de murmurer :

— Est-ce que Kallias connaît toutes ces zones qui te rendent folle ?

Ma main droite agrippe un de ses tétons alors que la gauche longe son épine dorsale, rejoignant l'arrondi parfait de son fessier. J'en profite pour donner de petits coups de langue sur son lobe, tout en laissant le contact de mes mains l'exciter au plus haut point.

— Est-ce qu'il sait à quel point tu aimes être pénétrée par cet endroit ? susurré-je en enfonçant lentement un doigt à l'intérieur de son postérieur.

Elle pousse un long gémissement, lorsque la pénétration s'intensifie.

— Sait-il que ça te rend encore plus folle, lorsqu'un autre doigt vient rejoindre cet autre orifice ?

Ma main droite quitte sa poitrine pour rejoindre son intimité. Un doigt effleure, en premier lieu, ses lèvres extérieures, passant par son clitoris pour faire monter le plaisir et enfin finir par s'enfoncer profondément en elle. Ses yeux se ferment, lorsque la pénétration simultanée, de ses deux orifices génitaux, se produit. J'avale son prochain gémissement en enfonçant ma langue dans sa bouche, tandis que mes va-et-vient s'accélèrent.

— Putain, East...

— C'est ça, mon soleil, montre-moi à quel point il ne te connaîtra jamais mieux que moi.

Sa respiration erratique me pousse à accélérer. Elyna agrippe fermement ma nuque en se déhanchant pour intensifier son plaisir. Quant à ma propre excitation, plus j'entends ses cris, plus je bande.

Alors quand son premier orgasme apparaît, je m'empresse de retirer ma main pour la placer contre le mur, afin de laisser ma queue reprendre le travail. Je récupère une bouteille de lubrifiant dans un de mes tiroirs, afin de l'étaler généreusement sur mon sexe, ainsi que la partie intérieure de son fessier. Puis après confirmation de sa part, je m'enfonce en elle avec délicatesse. Je la laisse s'habituer à ma présence, tout en malaxant sa poitrine de mes mains.

Putain ce que c'est bon.

Mes coups de reins débutent d'abord lentement, avant de monter en intensité à chaque poussée. Ma main droite se faufile à nouveau près de son intimité, à la recherche de sa petite boule sensible et ainsi doubler le plaisir.

— Bordel, Easton, oui plus fort.

J'accède à sa requête et accélère la cadence, ne laissant que le bruit de mes cuisses, claquant contre ses fesses, résonner.

Je ne me lasserai jamais du sexe avec Elyna. On a toujours été sur la même longueur d'onde. Rendant un moment agréable en un feu d'artifice de couleurs.

L'orgasme de ma douce ne tarde pas à faire son apparition. Elle se contracte autour de ma queue, prise par d'intenses soubresauts et enfin, la délivrance.

Alors je la retourne et la hisse contre moi. Ses jambes entourent ma taille, tandis que je m'enfonce à nouveau en elle. Ma propre jouissance rejoint rapidement la sienne et je me déverse en elle, dans un lourd grognement.

Je m'effondre contre sa poitrine, tandis que nous tentons de reprendre progressivement notre respiration.

Putain oui, je ne me lasserai jamais de cette femme.

⚖️⚖️⚖️

Ah ils savent comment se réconcilier 🙈🙈

Un petit moment de douceur avant la grosse crise !

Je ne vous en dit pas plus et vous laisse découvrir les deux chapitres de demain 😬😬

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