23
ELYNA
— Les maquettes ont été retravaillées par notre équipe, et je peux vous assurer que celles-ci correspondront totalement à vos attentes.
La première chose qui parvient à mes oreilles, lorsque je pénètre dans le bureau d'Easton, est sa voix grave et professionnelle. Un de ses traits les plus attrayants. J'ai toujours su que cet homme motivé et extrêmement travailleur atteindrait le sommet. Pas parce qu'il était l'héritier de cet empire, mais parce qu'il s'est battu pour le mériter. Pour prouver qu'il était le plus méritant à succéder à son père, qui lui, n'a jamais envisagé de croire en lui.
Pas d'audience pour lui aujourd'hui, mais monsieur a beaucoup trop de travail pour passer sa journée avec moi. C'est bien qu'il reste impliqué dans sa vie professionnelle, ça lui permet de garder le contrôle sur quelque chose d'important à ses yeux, de se sentir utile et ainsi éviter qu'il se délaisse complètement.
Je reste quelques minutes immobile, appuyé au chambranle de la porte, me délectant de la sublime vision qui s'offre à moi : Easton en pantalon de costume et chemise blanche, retroussée sur les manches, mettant en avant ses avants bras fermes. Son col est légèrement ouvert, laissant clairement apparaître sa gorge et sa pomme d'Adam, qu'il me tarde de voir en mouvement lorsque je m'annoncerai. Son regard sérieux et impénétrable est rivé sur l'écran de son ordinateur, où se déroule la conférence avec ses clients.
Néanmoins, bien que j'adore le regarder travailler et exceller dans son domaine, ma visite a un tout autre but. Un petit quelque chose de plus électrique et excitant. Quelque chose qui lui retournera assez le cerveau, pour délaisser son travail le temps de quelques heures.
Alors je me dévoile enfin, ne tardant pas à capter le regard dur du grand brun. Nos prunelles s'accrochent, aucune émotion ne traverse nos visages respectifs, seuls nos yeux communiquent comme nous préférons toujours le faire. Les siens me demandent ce que je fais ici, alors que les miens l'aguichent sans retenue, et il ne tarde pas à le comprendre. Il tente de rester stoïque, faisant mine d'être concentré sur ses interlocuteurs, mais on sait très bien, tous les deux, qu'il a perdu le fil au moment où ses pupilles se sont posées sur ma silhouette.
— Nous avions mentionné, dans le paragraphe C, que nous souhaitions élargir l'infrastructure...
L'ordinateur continue son brouhaha et se fait plus fort au fur et à mesure que je m'approche. Une fois à la hauteur du bureau, je ne détache pas mon regard des prunelles azures face à moi. Je prends ensuite place sur la chaise à ma gauche, en me penchant suffisamment en avant pour lui donner une vue parfaite sur mon décolleté.
Moi, vicieuse ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
— Easton, avez-vous pris les modifications en compte ? Elles sont vraiment importantes.
Mais Easton n'est plus du tout avec lui. Son corps est tendu comme un arc, ses yeux ne me lâchent pas. Je m'en veux presque de lui faire subir cela, mais le jeu est trop bon pour arrêter ici.
Alors pour pimenter la chose, je soulève délicatement ma jambe droite afin de frotter mon pied contre son mollet. Ce soudain contact lui provoque un léger tressaillement. Il m'assassine du regard, tandis que mon sourire se fait plus large.
Ce n'est que le début, agápi mou.
Il tente de se reconcentrer sur l'écran en acquiesçant bêtement. Le comportement typique d'une personne qui n'écoute pas.
C'est donc le moment opportun pour poursuivre mon petit manège. Je remonte lentement mon pied, longeant délicatement sa jambe. Son corps frissonne, sa pomme d'Adam monte et descend au fur et à mesure que sa respiration devient irrégulière. Un rire silencieux m'échappe.
L'homme peut être si faible parfois.
Mon pied poursuit son chemin sur l'intérieur de sa cuisse, alors que je fais sauter un bouton de mon chemisier, d'un geste rapide et maîtrisé. Ses pupilles grossissent à la vue d'une demie partie de mes seins, accroissant ma satisfaction par la même occasion.
Son regard me supplie de ne pas aller plus loin, tandis que mes sourcils se haussent dans un air de défi.
Ne me sous-estime pas, East.
Alors je détache les derniers boutons et écarte les pans de mon chemisier, dévoilant mon soutien-gorge en dentelle noire. Le look a totalement été pensé à l'avance, pour ce moment. J'ai prévu de passer cette soirée à ses côtés, et d'en passer chaque seconde à le rendre fou.
Son attention n'est définitivement plus rivée sur son écran, ses yeux balaient mon corps du regard, me reluquant sans vergogne. Ses poings se serrent, son visage rougit de chaleur, sa respiration se coupe. Et lorsque mon pied rejoint enfin son entrejambe, la dureté de celle-ci ne laisse plus aucun doute quant à son désir à mon égard.
Parfait.
Je lèche méticuleusement ma lèvre inférieure, alors que mon regard alterne entre son œil droit, ses lèvres et son œil gauche : une technique infaillible pour lui faire perdre totalement pied.
— Easton, vous m'entendez, résonne la précédente voix.
Mais non, Easton ne l'entend plus. L'attention qu'il porte sur moi me fait clairement comprendre qu'il est prêt à assouvir ses pulsions les plus bestiales et mettre fin à ce foutu appel sur le champ. Mais bien que l'idée soit très tentante, mon but était de le torturer durant un long moment.
Alors je fais mine d'avancer mon buste dans sa direction, comme si je souhaitais l'atteindre. Mais à la place, je choisis de me relever, de lui adresser un clin d'œil et de tourner les talons en tortillant mon cul, afin de rejoindre la sortie.
Son grognement de frustration n'échappe pas à mes oreilles et c'est en esquissant un long sourire diabolique que je quitte le bureau.
— Easton, vous êtes là ?
— Oui, oui désolé, réplique-t-il d'une voix rauque, j'ai été distrait.
***
— C'est ici qu'on se cache, maintenant, murmure la voix d'Easton dans mon dos.
Un frisson me parcourt l'échine, tandis que son souffle chaud s'abat sur la peau nue de ma nuque.
Je sais pertinemment qu'il prévoit de se venger pour le mauvais tour que je lui ai joué, une heure plus tôt. Mais là était tout le but de mon initiative.
Maintenant les choses sérieuses vont pouvoir commencer.
J'ai profité de le savoir occupé pour laisser Lucía rentrer chez elle et préparer le dîner pour nous deux. Même si j'ai le fort pressentiment qu'on ne mangera pas de sitôt.
Le visage d'Easton s'engouffre dans mon cou, sans que ses mains ne me touchent. Son nez vient humer mon parfum et ce simple geste réussit à m'exciter au plus haut point.
Qui a dit que la femme ne pouvait pas être faible à son tour ?
— Vous savez, mademoiselle Lykaios, vos agissements de l'heure précédente n'étaient pas très appropriés, poursuit-il alors que le bout de sa langue longe l'épiderme de ma nuque.
Putain. J'aimerais que cette langue parcoure davantage de peau, des endroits plus sensibles, plus jouissifs. Mais j'ai rapidement compris que ça ne serait pas aussi facile.
Les mains que je crève de sentir sur mon corps, refusent toujours ne serait-ce que de me frôler. Et la frustration commence à s'intensifier.
— Tu sais, j'ai eu un mal fou à me reconcentrer sur mes obligations, après ton petit manège. Il faut dire que j'étais plutôt tendu, si tu vois ce que je veux dire.
Je mords ma lèvre pour retenir un rire moqueur. C'est vrai que la dureté de son érection était plutôt conséquente. Je n'imagine pas à quel point ça a dû être compliqué de l'apaiser, après mon passage.
— Qu'as-tu à dire pour ta défense ?
Je souris plus largement en parvenant enfin à me tourner, afin de lui faire face. Il est toujours vêtu de la même façon, mis à part deux boutons supplémentaires de sa chemise ouverts. Je salive déjà et me langui d'en voir plus.
Comme plus tôt dans la soirée, son regard perçant est rivé au mien, fouillant mon âme comme il en a le secret. Néanmoins, malgré la beauté de ses prunelles, ce qui requiert toute mon attention est évidemment la partie entre son nez et son menton. Ces lèvres pleines que je pourrais passer des heures à dévorer, sans en avoir assez.
Je tente alors une approche contre celles-ci, mais le mauvais perdant face à moi recule aussi vite.
Ça sera définitivement compliqué.
Parfait, j'adore ça.
— Crois-moi, mon soleil. Tu n'auras pas un centimètre de ma peau, avant que la même frustration que j'ai pu ressentir, envahit tous tes sens, me promet-il dans un sourire malicieux.
Je laisse échapper un petit grognement de mécontentement. Mais je suis fair-play, alors j'accepte.
Il veut s'amuser. Chacun son tour.
Il entreprend de défaire les boutons de sa chemise, sans que ses yeux ne se détournent une seule seconde des miens. Son torse se dévoile rapidement et une chaleur inconfortable se répand en moi, face à cette vision de pur bonheur.
Easton a beau être un homme d'affaires doux et gentil. Il n'en reste pas moins un homme beau et foutrement sexy. Putain, je n'ai jamais vu un corps aussi attirant de toute ma vie. Et croyez-moi, les Grecs sont très bien foutus.
Je tente alors d'approcher ma main de celui-ci, mais comme précédemment, Easton la rejette.
J'aurais essayé.
— Tstst, tu me toucheras quand je te l'aurais autorisée.
Habituellement, je n'aime pas l'autorité. Ayant l'habitude d'être quasiment ma propre patronne, je ne prends d'ordres de personne. Pas même du big boss qu'est mon père. Mais au lit, j'aime autant être dominante que dominée. Surtout quand il s'agit d'un brun aux yeux azur envoûtant.
Alors je hausse les épaules d'un air innocent en lui offrant un rapide clin d'œil.
Il veut avoir son quart d'heure de gloire, je le lui accorde. Mais qu'il ne pousse pas le bouchon trop loin. Ma clémence a ses limites.
Je place mes mains sur les deux bords de l'îlot central de la cuisine, le laissant être maître de ses prochains mouvements.
D'un geste brusque, il fait sauter les pauvres petits boutons qui retenaient mon chemisier, dévoilant mon soutien-gorge.
Tiens, sentiment de déjà vu, non ?
— Tu me les as arrachés bien trop vite. Ce n'était pas correct, m'informe-t-il dans une moue faussement attristée.
Je laisse tomber mon chemisier et cambre mon dos dans le sens inverse, afin de placer ma poitrine sous ses yeux.
— Alors sers-toi.
Un demi-sourire étire le coin de sa lèvre, tandis que son regard alterne entre mes yeux et ma poitrine.
Touche-la, je sais que tu n'attends que ça.
Au même moment, il s'avance d'un pas, tout en laissant le bout de son index caresser le dessus de mes seins. Lorsqu'il atteint mon téton par-dessus mon soutien-gorge, Easton sourit davantage avant de l'attraper entre son pouce et son index, m'arrachant un gémissement de plaisir.
Putain, encore.
Pensant qu'il réserverait le même sort à celui de gauche, je me suis autorisée à fermer les yeux. Mais contre toute attente, il retire sa main et un lourd sentiment de vide m'envahît.
— T'es sérieux ? grogné-je alors que la satisfaction de mon début de frustration semble envahir tous ses pores.
Connard.
Il recule pour atteindre le réfrigérateur. Je l'observe attentivement, essayant de comprendre ce qu'il prépare.
— Tu as soif, mon soleil ? me questionne-t-il comme si nous étions en plein dîner.
J'ai soif, oui, mais sûrement pas de ce qui se trouve dans ce putain de frigo.
Mon manque de réponse ne le dérange pas. À la place, il sort un pichet de citronnade, qu'on aime tant, et vient le poser sur l'îlot.
Son attention est à nouveau sur moi, ou sur ma poitrine. Il attrape l'élastique à mon poignet et m'attache les cheveux en une rapide queue de cheval. Il vient ensuite poser ses deux paumes sur mes épaules, afin de me pousser délicatement en arrière et m'allonger contre la surface dure derrière moi.
Je ne dis rien, mais ça ne m'empêche pas d'être intriguée pour autant.
— Moi, j'ai soif, m'annonce-t-il sans quitter son sourire goguenard.
Je hausse les sourcils, le questionnant du regard sur ses intentions.
— Je ne vois pas de verre, répliqué-je d'un ton provocateur.
— T'en fais pas, je n'en aurai pas besoin.
Il dégrafe enfin mon soutien-gorge, libérant mes seins de ce poids inutile. Ses pupilles se dilatent, signe qu'il crève d'envie d'y goûter.
Moi, je n'attends que ça.
Mais contre toute attente, il attrape le pichet et verse quelques gouttes entre mes seins, laissant le liquide se reprendre sur toute la surface du haut de mon corps. La fraîcheur de la boisson fait instantanément frissonner celui-ci. Mais cette sensation s'intensifie lorsque Easton approche sa bouche du haut de ma poitrine, afin de laisser sa langue parcourir chaque parcelle de ma peau. Mon corps s'embrase au fur et à mesure que les assauts de langue s'infiltrent dans des endroits plus sensibles. Il aspire le liquide, se délecte de la saveur qu'il apporte à mon corps. Quant à moi, je suis en feu, jamais le désir n'avait réussi à me consumer aussi vite. Lorsque ses lèvres se referment sur un de mes tétons, je perds le nord et ferme les yeux, sans retenir mes cris de plaisir.
Putain, plus jamais je ne verrai cette citronnade de la même façon.
Une fois terminé, sa langue vient répandre un peu de la liqueur sur mes lèvres. C'est définitivement comme ça que je la préfère.
— Tu me rends dingue, Elyna. Ton comportement de peste m'exaspère autant qu'il m'excite. Si tu savais à quel point mon esprit ne pense, ne rêve et ne fantasme que sur toi, ton corps, tes yeux, tes lèvres charnues. Je suis fou de toi, je le serai toujours, putain.
Sa main déboutonne ma jupe avec dextérité, la laissant glisser sur mes jambes. Ses doigts viennent caresser ma culotte trempée, par toute cette excitation qu'il m'a procurée, quelques minutes plus tôt.
— East...
Un sourire coquin vient orner son visage, alors que ses doigts atteignent enfin mon intimité.
Putain plus...
— C'est ça que tu veux, susurre-t-il en titillant mon clitoris.
Bordel de merde !!!
— Dis-le, mon soleil. Dis que tu veux que mes doigts te baisent comme tu n'as jamais été baisée auparavant.
Son langage cru est définitivement ce qui m'excite le plus. Easton est doué dans beaucoup de domaines, mais quand il s'agit de sexe, c'est un pro.
— Je t'en prie, baise-moi, East.
Il se lèche la lèvre inférieure, tout en enfonçant un premier doigt en moi, alors que son pouce appuie sans ménagement sur ma petite boule sensible.
— Oui, putain encore.
Ses yeux s'embrasent et il ne se fait pas prier pour qu'un deuxième et troisième doigt rejoignent le premier. Il accélère la cadence, tandis que l'orgasme se rapproche de plus en plus. Le mouvement de ses va-et-vient fait monter le feu en moi et il lui suffit d'une dernière pression sur mon clitoris, pour que j'explose littéralement. Mes yeux se ferment, alors que d'intenses soubresauts s'emparent de mon corps.
Mon Dieu, c'est putain d'exquis.
Easton m'attrape par la taille et me ramène contre lui. Nos fronts se rencontrent, tandis que je tente de reprendre mon souffle. Et alors qu'il s'apprête à capturer mes lèvres, je m'écarte et tombe à ses genoux.
À moi de lui faire tourner la tête.
Je lui ôte sa ceinture et laisse tomber son pantalon sur ses chevilles afin de libérer son érection.
Sa queue se dresse fièrement face à moi : longue, épaisse, chaude et toute à moi. J'en salive déjà.
Je la prends en main et la caresse sur toute sa longueur.
— Elyna... geint Easton, alors que la pression de mes va-et-vient s'intensifie.
Oh mon chéri, tu ne vas pas t'en sortir aussi facilement.
Je lui lance un regard lourd de sens, avant de remplacer ma main par ma bouche.
Ma langue vient d'abord titiller son gland, c'est ce qu'il préfère. Puis ma bouche commence à le prendre doucement. Je le lèche sur toute sa longueur, puis le prends plus profondément. Ses gémissements me poussent à continuer. J'ai besoin qu'il prenne son pied, qu'il ressente au moins la moitié de ce qu'il me fait ressentir chaque jour. Et je le sens s'abandonner complètement, lorsque se main vient agripper mes cheveux afin de s'enfoncer plus profondément dans ma bouche.
Oui, c'est exactement ça.
— Elyna, remonte, je t'en prie remonte. Je veux jouir en toi.
Alors après un dernier coup de langue, je m'exécute et rejoins son visage. Il m'attrape par la taille et me hisse contre le comptoir. Il vient d'abord m'embrasser le cou puis lécher mon lobe d'oreille.
— Ce soir, tu es à moi. Et crois-moi, tu vas le sentir.
Sa promesse étire un sourire sur mes lèvres et la seconde d'après, Easton est en moi. Il s'introduit sans ménagement, tout en m'attirant contre lui. En fourrant sa tête entre ma poitrine, il débute ses va-et-vient, alors que j'agrippe ses fesses bien fermes.
Putain, jamais je ne me lasserai de ce corps si parfait pour moi.
Je me déhanche contre lui, tandis qu'il accélère la cadence. J'aime cet homme, putain, je l'aime comme je n'ai jamais aimé auparavant. Plus jamais je ne pourrai me passer de lui. Plus jamais.
— J'y suis presque, agápi mou.
Alors son pouce rejoint mon point sensible, sans se retirer et c'est ainsi que nous jouissons en même temps.
Maintenant j'en suis sûre. Nos corps étaient faits l'un pour l'autre.
⚖️⚖️⚖️
Ramenez les extincteurs 🥵🥵
Ce qui est sûr, c'est que ces deux là savent réchauffer une pièce 😏😏
Un petit chapitre de pur plaisir entre deux procès ! Faut bien penser à autre chose parfois et Elyna a toujours la solution.
Le prochain chapitre sera plus sérieux avec un témoignage assez poignant 🥺
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