20.
- T'as vraiment pas faim ? souffla Louis.
Je le regarde en secouant négativement la tête. C'est rare que je n'ai pas faim, je mange beaucoup en général. Mais là, je n'ai aucune envie de sortir de la chambre. Il hausse les épaules.
- Ok, bah on va rester là, dit-il.
- T'avais pas trop faim toi ? demanda Zayn.
- C'est une façon discrète de me dire de dégager de la chambre pour que vous baisiez tranquille ?
Je rougis. Quel abruti. Je lève les yeux au ciel et me laisse tomber sur le lit en fermant les yeux, allongée sur le dos, les bras écartés.
- Du tout. Mais j'ai pas particulièrement faim, je descendrais manger un truc plus tard, lâcha Zayn.
- Hm ouais je crève de faim, souffla Louis.
- À toute, dis-je.
- Je vous préviens, si vous êtes en train de baiser quand je reviens, je m'incruste.
Je ne peux m'empêcher de sourire tout en fixant le plafond. Il est bête. J'entends la porte se fermer et me redresse dans le lit alors que Zayn me sourit.
- Bon, si on commence maintenant on peut finir avant qu'il revienne, souffla-t-il.
- Tu veux t'amuser avec moi sans Louis ?
- Il a bien eu le droit lui.
- Vous êtes souvent en compétition comme ça ?
- Jamais en réalité, mais ça doit être le fait de dormir dans le même lit avec toi, dit Zayn en haussant les épaules.
- Oh, moi qui croyais que c'était pour mon corps de rêve.
Je me lève du lit et vois Zayn sourire en me regardant de haut en bas, ses dents venant rapidement capturer sa lèvre inférieure. Je souris et secoue la tête avant d'aller dans la salle de bain pour me mettre en pyjama, c'est-à-dire un t-shirt, de Louis ce soir. Zayn le remarque et arque les sourcils.
- Je vais être obligé de te l'enlever du coup, dit-il.
- Pourquoi pas.
- Bon, maintenant qu'on a réussi à éloigner Louis de la chambre, tu voulais me parler de quoi ?
Il est redevenu sérieux. C'est vrai qu'à la base, c'est moi qui lui ai demandé de faire en sorte que nous nous retrouvions seuls. Mais maintenant que c'est le cas, je ne suis plus très sûre de vouloir le faire. Zayn vient vers moi et agrippe mes cuisses pour me soulever, passant mes jambes autour de son bassin, et il va s'asseoir sur le lit, me posant à califourchon sur lui. Je souris en caressant sa nuque.
- Pas de ça en tout cas, soufflais-je.
- Vraiment dommage.
Il regarde mes lèvres en souriant et je me penche pour l'embrasser doucement. Depuis le temps qu'elles me tentent. Zayn répond à mon baiser en passant ses mains sur mes fesses, me collant contre lui. Je remonte mes mains dans les cheveux du métis et glisse ma langue contre ses lèvres, la sienne venant me rejoindre. Je sens son envie monter et mordille doucement sa lèvre, le faisant grogner. Je fais glisser ma bouche sur son cou et l'entends soupirer alors qu'il remonte sous mon haut, effleurant mon dos.
- Arrête ça, dit-il.
- Vraiment ?
Il se lève et me balance sur le lit avant de retirer son haut, me faisant mordiller ma lèvre. Il est si beau. Sa peau hâlée, son torse juste assez taillé, ses tatouages. Zayn sourit et vient s'allonger à côté de moi, et non pas sur moi. Je lève les yeux au ciel en soupirant.
- Tu voulais qu'on parle de quoi, trésor ?
Je pince mes lèvres et joue avec mes doigts. J'ai envie de lui parler, et en même temps.. je relève les yeux vers lui, me sentant plus vulnérable que jamais.
- De Manchester, soufflais-je.
- Pourquoi d'un coup ? dit-il, surpris.
- J'ai besoin d'en parler, avec quelqu'un d'autre que Layla.. quelqu'un qui n'est pas au courant..
- D'accord. Je t'écoute.
Il semble savoir que je ne parlerais pas en le regardant dans les yeux et passe donc ses bras autour de moi, ma tête dans son cou. Je me place totalement sur lui en fermant les yeux et soupire de bien-être.
- En fait, on est nées à Manchester, dis-je.
- Et quand est-ce que vous êtes arrivées à Chicago ?
- Layla avait huit ans et moi cinq. Après la mort de nos parents..
- Oh. Je vois, si tu veux pas en parler, Hope.. souffla Zayn.
- Ils ont été tués, le coupais-je.
- Tu sais par qui ?
- Sûrement par la personne qui veut nous voir revenir à Manchester. On rentrait du cinéma avec ma mère et Layla. Notre père était à la maison. Je sais pas trop dans quoi il travaillait mais c'était pas très clair. J'étais petite alors tout ce que je voyais c'était que j'aimais mon papa, dis-je en souriant.
- Je comprends. Je fais des choses pas très légales pour suivre les pas de mon père.
- Hm. Tu m'avais jamais parlé de ta famille.
- On parle de la tienne déjà, dit-il en souriant.
Je relève la tête vers lui et il pose un baiser sur mon front. J'ai jamais été si proche d'un mec. Vraiment conne cette fille. Je soupire.
- Ce soir là, on a mangé, normalement, puis on s'est posé un peu sur le canapé. À l'heure d'aller au lit, on a dit bonne nuit à notre père et notre mère nous a emmené vers les escaliers. On a entendu un gros bruit, alors elle nous a dit d'aller dans sa chambre, nous cacher, comme si c'était un jeu. On s'est mises sous le lit..
- Pourquoi je sens que ça va mal finir ? souffla Zayn.
- Sûrement parce que je t'ai dit que mes parents étaient morts.
- Hm.
- On était sous le lit et on entendait beaucoup de bruit. On comprenait rien, Layla me disait de ne pas faire de bruit, de ne pas bouger. Elle me serrait la main si fort.. et on a vu notre mère entrer dans la pièce, suivie par un homme. On voyait que leurs pieds. Il a dit que notre père était mort et que c'était de sa faute si ils étaient là. Et puis, un autre homme a remarqué qu'il y avait deux chambres d'enfants.. notre mère a piqué une crise, elle suppliait ces hommes de ne pas nous faire de mal, et je sais plus trop comment, elle s'est retrouvée allongée par terre. J'ai croisé son regard à peine une seconde et elle a juste eu le temps de dire qu'elle nous aimait..
Je sens Zayn me serrer plus fort, ça fait tellement de bien. Je ferme les yeux et caresse doucement son torse du bout des doigts.
- Donc vous..
- On a vu notre mère mourir, oui, dis-je en voyant qu'il n'ose pas le dire.
- Je suis désolé, Hope. Je m'attendais pas à ça.
- Je m'en doute. Bref, dis-je en me redressant, ces hommes se sont mis à nous chercher et dès qu'on en a eu l'occasion, on est sorties par la fenêtre et on a couru le plus loin possible. Et Stella nous a trouvées.. elle s'est occupé de nous comme une mère. Tu sais si elle va bien ?
- Y a pas de raison qu'elle aille mal. On lui a rien fait nous en tout cas, dit-il.
- Hm. Je la reverrais jamais..
- Hope..
- Quoi ?
Zayn se redresse d'un coup et vient plaquer ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son baiser brûlant et passe mes mains dans ses cheveux. C'est si réconfortant. Ça m'a fait un peu de bien de parler de ça. Je me sens mieux.
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Voilà le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaît ❤️
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