31. dans lequel Daniel l'insulte enfin

-T’es sûre que tu veux pas manger un truc ? demande Daniel à Sienna en rentrant de la terrasse sur laquelle il a étendu leurs maillots de bain pour qu’ils sèchent au soleil. Sienna secoue la tête en posant son téléphone, l’air coupable.

-Désolée, je regardais si j’avais des nouvelles de Maxine.

-Quelle horrible personne tu fais, ironise-t-il en s’approchant d’elle, et elle éclate de rire.

-Très bien, je retire mes excuses et je n’en dirai plus jamais.

-C’est que tu es vraiment dans la mesure, là, Sienna.

-Toujours avec toi, non ? demande-t-elle en plongeant ses yeux dans les siens, et il hausse immédiatement les sourcils.

-Si tu fais référence au fait que tu m’as parlé de mon corps au bout de cinq minutes de discussion la première fois, la réponse est non.

-J’ai pas parlé de ton corps. J’ai dit que je pouvais pas en parler, justement. Mais la proposition tient toujours… on peut s’arranger.

Il sourit.

-La boucle est bouclée, hein… c’est avec ça que tu m’as eu la première fois et c’est aussi avec ça que tu m’auras aujourd’hui.

-Je te crois plus Ricciardo, des actes ou rien, sourit-elle d’un air de défi, et quelques secondes passent avant que leurs regards se croisent et que leurs lèvres s'entrechoquent. Il ne sait pas dire comment ils ont réussi à marcher jusqu'au lit, pourtant, c'est bien à cet endroit que son tee-shirt termine par terre, rapidement rejoint par celui de Sienna. Daniel prend quelques secondes pour observer les tatouages qu'il ne voit jamais avant de plonger à nouveau son regard dans celui de la jeune femme.

-Sienna.

-Mmh ? souffle-t-elle comme si elle avait peur de ce qu'il allait dire.

-On n'est pas obligés. Mais toi, t'es obligé de me dire si c'est non.

Elle secoue la tête.

-Non ! Enfin, non, c'est pas non. C'est oui, même. C'est mille fois oui avec toi. Tu me regardes toujours… avec tes yeux plein d'amour. On voit pas souvent mes tatouages mais je sais que ça te plaît et…

-Tu. Pas ça me plaît, tu me plais.

-Oui, mais je parlais des tatouages.

-Ils font partie de toi.

Elle sourit.

-T'as toute ma confiance, Ricciardo.

-C'est réciproque.

Daniel ouvre délicatement un œil, espérant que Sienna n'a pas remarqué. Elle joue avec ses cheveux depuis plusieurs minutes maintenant, et il n'a pas envie qu'elle arrête.

-Ricciardo.

-Ouais ?

Il ouvre les deux yeux, cette fois, et elle sourit.

-Je pense que je vais me faire un nouveau tatouage.

Il se redresse immédiatement à l'entente de cette phrase.

-Quand ? Bientôt ? Tu vas faire quoi ? Tu vas le faire où ? Toujours en noir ?

Elle le dévisage quelques instants avant de se pencher pour l'embrasser.

-Tu sais, j'avais besoin de personne et pourtant t'es la personne dont j'avais besoin.

Il sourit.

-Oh, Sienna. C'est très joli, ce que tu dis.

Elle hausse les épaules.

-Tu sais, l'autre fille…la maîtresse. Je l'ai découvert en voyant des photos dans son téléphone. Mon premier réflexe, c'était de lui demander pourquoi il me trompait. Et je sais que c’est stupide de demander pourquoi dans ce genre de cas, il n’y a pas de justification pour ce genre d’acte.

Elle fait une pause, et Daniel secoue la tête. Il ne sait pas ce qu’elle va dire, mais il sait que ça ne sera pas valable, de toute façon.

-Il m’a dit que c’était à cause de mes tatouages. Que plus j’en faisais, plus mon corps le dégoûtait. Alors comme il pouvait plus me toucher, il est allé voir ailleurs.

Elle souffle.

-Moi aussi, j’étais dégoûtée par mon corps pendant longtemps. Et ce sont tous ces tatouages qui ont fait que je ne l’étais plus. Je le trouve joli, comme ça. Il est tout embelli, tout décoré. Et lui, il a voulu me mettre l’inverse dans la tête.

Daniel se retourne pour se mettre sur le ventre. Il s’appuie sur ses coudes pour pouvoir voir son visage. Elle n’a pas l’air triste. Elle n’a pas l’air en colère. Il comprend que tout cela s’est passé il y a quelque temps.

-Quand j’ai apporté les papiers du divorce, il m’a souhaité bonne chance pour retrouver quelqu’un qui voudrait bien d’un corps comme ça même juste pour un soir.

-Quel connard, lâche Daniel, et Sienna sourit, plongeant ses yeux dans les siens.

-J’ai cru que tu l’insulterais jamais.

Daniel rit.

-C’est difficile d’insulter quelqu’un que tu as aimé devant toi. Quelqu’un que tu as aimé assez fort pour commettre l’engagement de te marier, puis d’avoir un enfant.

-Je sais. C’est sûrement aussi pour ça que j’ai douté avant de signer les papiers du divorce.

-Et lui ? Pourquoi il a mis du temps ?

-Parce qu’il savait que ça me bloquait. Pas forcément pour être avec quelqu’un d’autre, parce que c’était pas prévu, mais pour avancer.

Elle sourit.

-Tu sais, je surveillais pas ton corps quand j’ai remarqué ton nouveau tatouage. Je voulais vérifier que t’en avais aussi.

Il hoche la tête.

-Pour ne pas revivre ça.

-Pour ne pas revivre ça, confirme-t-elle. Jamais.

-Alors, ce sera quoi, le tatouage ?

Elle sourit, et il sait qu'elle va dire quelque chose de faux.

-Je pense à ce bras là… à écrire “DR3” ici, déclare-t-elle en pointant un espace vide, et il éclate de rire.

-Magnifique. Je soutiens ce projet à 100%.

-Je m'en doutais bien, je sais pas pourquoi.

Elle sourit, et il attrape son menton pour plonger des yeux dans les siens.

-Peu importe ce que tu fais et où. Tu seras toujours aussi belle.

Elle pose sa tête dans le creux entre l'épaule et la tête de Daniel. Il entend à peine le “merci” qu'elle lui souffle.

Il n'a pas besoin de l'entendre fort, il sait.

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elle est vivante !! (Je suis elle)
je n'ai JAMAIS autant galéré à écrire un chapitre. une partie était déjà écrite depuis très longtemps, mais ils se font des avances depuis si longtemps que j'avais l'impression que je devais mettre le paquet sur ce chapitre et finalement j'ai décidé que ça allait se passer simplement. parce que souvent on fait un drame de choses qui se passent simplement et naturellement dans nos vies.
ce n'est pas la fin et comme j'écris chapitre par chapitre je pourrais pas vous l'annoncer à l'avance mais elle approche fort 🤍

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