27. dans lequel Daniel rassure Sienna

-Il pleut, Daniel.

Le pilote fronce les sourcils et se tourne vers Lando, qui bien évidemment, a un Thermos à la main.

-Pourquoi cette affirmation ? C'est parce que tu sais pas conduire sous la pluie ? Tu veux me laisser la place ?

Lando lève les yeux au ciel.

-Il faudrait me passer dessus pour ça.

-Vois ça avec George.

-Moi, je voulais juste te demander pourquoi tu as l'air aussi joyeux alors que le ciel est gris et que de l'eau tombe du ciel, et je me fais persécuter.

Daniel éclate de rire.

-C'est ça, Calimero. Je suis juste heureux de vivre, moi.

-Bizarre, les gens comme ça. Ah, y'a ta copine qui t'attend devant chez toi.

Daniel n'a pas le temps de lui répondre : Lando a déjà disparu. Il sourit en voyant Sienna qui se tient devant chez Red Bull, comme d'habitude, comme si elle ne pouvait pas entrer.

-Tu passes déjà trop de temps avec Théa, lui lance-t-il quand il arrive à son niveau, et elle sourit.

-Je savais que tu n'étais pas encore arrivé, voilà tout.

Daniel hoche la tête.

-Qu'est-ce qui se passe ?

Elle secoue la tête, et Daniel remarque qu'elle semble un peu déçue.

-Bah, rien. Je venais juste te dire bonjour.

Il se mord la lèvre. C'est la première fois que ça arrive, et il prend conscience d'à quel point elle était sérieuse le week-end précédent.

Ils ne sont plus juste ensemble quand ils sont entre quatre murs, tous les deux. Ils sont ensemble partout. Un grand sourire apparaît sur le visage de Daniel, et Sienna semble se détendre.

-Bonjour. Est-ce que je peux t'embrasser ?

-Tu veux pas l'annoncer à des gens d'abord ?

Daniel rit.

-Des gens ? Quels gens ?

Sienna hausse les épaules.

-Je sais pas, tes amis, et tout ça...

-Ils ont déjà compris, t'inquiètes pas pour eux. Et toi ?

Elle fronce les sourcils.

-J'ai parlé de toi à toutes les personnes importantes.

-Et qu'est-ce que t'as dit ?

-Que tu faisais tout mieux que lui.

Et sans lui laisser le temps de répondre, les mains de Sienna entourent son visage, et leurs lèvres se rencontrent. Daniel a à peine le temps de lui rendre son baiser que la jeune femme s'éloigne, souriant.

-À plus, Ricciardo.

-Tout le monde parle de toi.

Daniel ne quitte même pas Christian–qui fait un discours depuis de très longues minutes–du regard en entendant cette phrase. Il hausse les épaules.

-Comme d'hab.

Max rit.

-Paraît que tu roules des pelles sur le paddock.

-Tout est toujours amplifié, ici.

-Daniel.

-Mmh ?

L'australien se tourne enfin vers son ami, qui a un air sérieux au visage. Ça ne surprend pas Daniel, il a toujours été le bon élève de l'écurie. Mais pour une fois, il ne boit pas les paroles de Christian : il parle d'autre chose avec lui.

-Je suis content pour toi. Que ça se passe comme ça.

Daniel fronce les sourcils.

-Comme quoi ?

-Comme ça. Simplement. Vous avez pris votre temps et vous allez à votre rythme. On vous voyait traîner sur le paddock ensemble depuis un moment, vous étiez pas obligés de vous afficher mais j'imagine que c'était ok pour vous deux alors vous vous prenez pas la tête.

Daniel sourit.

-Oui, c'est exactement comme ça.

Le pilote repense à la synthèse de Max toute la journée, et quand Sienna sort de chez AlphaTauri, il décide de mettre ça de côté pour l'accueillir.

-Me demande pas si je t'attends depuis longtemps.

Elle hausse les sourcils d'un air indiquant qu'il a deviné exactement ce qu'elle allait dire.

-Non, mais, déjà...

Il glisse sa main dans la sienne, et elle s'arrête de parler pour sourire.

-Tu dors avec moi ?

-T'as rangé ?

-J'ai surtout pas encore eu le temps de déranger.

-On peut faire ça ensemble si tu veux.

Il rit.

-Wow, Sienna, des avances sur un sujet aussi sérieux que l'ordre ?

Elle lui met un coup de coude.

-Tu trouves ça louche parce qu'on commence à se connaître, mais avant, tu aurais pris sans rien dire.

-C'est une bonne, ou une mauvaise chose ?

Sienna hausse les épaules.

-Une bonne, évidemment. Comme moi.

En arrivant au motorhome, elle ne trouve effectivement rien à redire.

-C'est pas toi qui fais le ménage, ici ? demande-t-elle en enlevant ses chaussures, et Daniel rit.

-Sienna, t'as déjà un job.

-Mais arrête, je demande par curiosité. Il y a plein de métiers dans le milieu auxquels on ne pense pas, un peu des métiers de l'ombre.

Le pilote hoche la tête avant d'attraper les deux mains de Sienna pour la tirer vers la cuisine, où il se sert un verre d'eau.

-Oui, mais c'est pas le tien, donc j'ai pas intérêt à te voir ranger quoi que ce soit.

-Bah, si tu m'occupes assez, j'aurai pas envie de le faire.

-On sort, ce soir, déclare-t-il en déposant son verre sur la table, et les yeux de Sienna se mettent à briller.

-On sort ? On va où ?

-Au restaurant.

Il remarque qu'elle contient sa joie quand elle lui répond qu'elle est "super contente" alors que, il le voit bien, ça représente beaucoup pour elle. Elle reste sur un petit nuage jusqu'à ce qu'elle entre dans la salle de bains pour se préparer avant leur départ. Quand elle ressort, Daniel est perplexe : elle semble complètement éteinte. Il la voit mettre ses chaussures mécaniquement, et quand il lui demande si elle est prête, elle hoche simplement la tête.

-Qu'est-ce qui se passe ? lâche-t-il dès qu'ils sortent du motorhome, et Sienna secoue la tête.

-Rien, pourquoi ?

-Tu veux plus y aller ? T'étais super joyeuse et là...

Elle baisse la tête.

-Je veux pas que tu crois que c'est tout ce qui m'intéresse.

Daniel fronce les sourcils.

-Quoi ?

-D'aller au resto. Je veux pas que tu crois que c'est tout ce qui m'intéresse. Ni sortir, de manière générale. Et j'étais trop enjouée alors...

-Mais, Sienna, qu'est-ce que tu racontes ? Je sais très bien tout ça, ça fait des mois que tu me prouves que c'est pas ce qui t'intéresse !

-Non, ça fait des mois que tu me prouves que t'es un homme incroyable, et je te rends pas la pareille ! Tu m'as pas lâché alors que je te soufflais le chaud et le froid, tu m'as accueilli chez toi parce que j'étais triste de divorcer d'un connard et t'es même venu avec moi voir sa maîtresse ! Tu fais que me prouver, Daniel, et moi je fais rien !

Daniel ne sait pas à quel moment du discours elle se met à pleurer, mais il attend qu'elle ait tout déballé pour la prendre dans ses bras.

-C'est pas comme ça que ça marche, Sienna. Une relation, c'est pas 50/50. Les chiffres bougent parce qu'on n'a pas toujours besoin de l'autre au même pourcentage. Et c'est pas parce que dans ta relation d'avant, c'était toi qui épongeait tout que ça va être le cas ici aussi. Je sais que tu tiens à moi et que t'es là. Je sais que tu t'en fiches qu'on se voit dans des hôtels ou dans des restos. Mais ce soir, on va dans un resto, et je sais que ça te rend heureuse, t'as pas à le cacher. D'accord ?

Elle hoche la tête, et il lui tend un mouchoir.

-Pas de coton-tige, aujourd'hui ?

-Non. Je t'ai dit, c'est pour une activité manuelle.

-Avec qui tu vas faire une activité manuelle, Ricciardo ?

-Avec ta fille. Je réponds à aucune autre question, inutile de les poser. On y va ? demande-t-il en lui tendant sa main, et elle l'attrape avant de la serrer fort.


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(je mets ça entre parenthèses pour ça passe mieux mais c'est bientôt la fin)(sans + de détails car j'écris les chapitres au fur à mesure)(mais la suite des opérations : Réputation avec Gasly, fiction calendrier de l'Avent avec Esteban dans un autre univers)

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