18. dans lequel Daniel a besoin de soutien
-On a fini, Danny, tu peux sortir de tes rêves.
Le pilote fronce les sourcils et regarde Max.
-J'étais pas dans mes rêves.
-Pourtant, je viens de t'annoncer que ce soir j'allais manger un crocodile et t'as pas relevé.
Daniel rit.
-Bah, ça m'étonne pas de toi, c'est tout.
Max secoue la tête et n'ajoute rien. Daniel sait qu'il ne l'a pas berné, ils se connaissent par cœur après toutes ces années. Et puis, le néerlandais n'a pas tort : Daniel est bel est bien perdu dans ses pensées depuis de longues minutes. Il sait que Maxine arrive aujourd'hui, et qu'il ne verra pas beaucoup Sienna ce week-end. Ce n'est pas grave, de toute façon, il a fait le plein de sa présence en dormant avec elle deux nuits plus tôt.
Quand il sort, il tombe immédiatement sur Théa, qui semble se diriger vers la sortie.
-Ocon, je commence à me demander si t'as pas un emploi fictif.
Elle sourit.
-Pas plus fictif que le tien.
Daniel pose sa main sur son cœur.
-Outch. Ça me fait mal. Toi et Lando ensemble, ça ne fait que des ravages.
-Tu m'as tendu la perche. Comment tu vas ?
-Ca va. Et toi ?
-Ca va.
Elle reprend sa marche, et Daniel lui emboîte le pas.
-C'est tout ? Pas de question, aujourd'hui ?
-Aucune question.
Il hoche la tête.
-T'as changé, Théa. Tu vas où ?
-Acheter du café. Je passe mieux inaperçu que George, et son amour va décéder sous peu s'il n'a pas sa dose.
-Et toi, t'as dit oui ?
Elle sourit.
-Il m'offre un cadeau en échange. Et toi ?
-J'ai pas encore décidé. J'ai envie de courir, aujourd'hui.
-C'est bien une phrase que je dis jamais, ça.
Il lève les yeux au ciel et ils sortent leurs pass tous les deux pour sortir. A l'extérieur, Daniel observe le calme qui règne : rien à voir avec le paddock. Les rues donnent l'impression qu'il ne se passe rien de particulier à quelques mètres, et le petit parc à côté est presque vide. Daniel se fige en remarquant Sienna devant celui-ci. Théa la remarque aussi, et elle s'arrête à côté de Daniel, sans parler. Ils ont remarqué tous les deux qu'à quelques pas d'elle se trouvent un homme et une petit fille.
-Maman ! s'exclame Maxine avant de venir lui faire un câlin, que Sienna lui rend immédiatement avant un sourire. Quand elle lève les yeux vers l'homme, son visage est devenu froid.
-Qu'est-ce que tu fais aussi proche du paddock ? C'est pas ici qu'on se donne rendez-vous, normalement.
-Maxine avait hâte de te voir.
Sienna ne répond rien. Elle regarde sa fille courir vers l'air de jeux qui se trouve à côté du paddock, puis son regard se reporte sur son futur ex-mari. Son visage est tellement inexpressif à chaque fois qu'elle pose ses yeux sur lui que Daniel a envie de la serrer dans ses bras et de l'emmener loin d'ici.
-J'ai envoyé les papiers au début de la semaine, déclare-t-elle, et il hausse les épaules.
-Super. C'est ce que tu voulais, nan ?
-Veux. Ce que je veux.
Il hausse à nouveau les épaules.
-Ouais. Bon, c'est quoi ces histoires, j'ai vu des photos de toi avec un mec ?
-Et ? demande-t-elle, et il rigole.
-T'es sérieuse, là ? Tu l'as présenté à Maxine, en plus ?
-J'ai présenté personne à personne.
-Ouais, c'est ça. Tu peux pas tirer ton coup quand elle est pas là ? Ce que sa mère fait de son corps la regarde pas. Enfin, si elle fait quelque chose.
-Ah, parce que quoi, tu veux que je t'applaudisse de ne jamais avoir présenté ta maîtresse à Maxine en six ans ? Mais bravo. C'est parce que t'en avais rien à foutre d'elle ou parce que t'assumais pas d'être marié et père ?
-Tu sais même pas de quoi tu parles, Sienna.
-Je sais très bien de quoi je parle. Tu crois que Nina et moi, on méritait ça ?
Il fronce les sourcils, surpris d'entendre ce prénom.
-C'est la dernière fois que je t'entends faire une seule remarque sur mon corps et ce que j'en fais. Tu nous as assez manqué de respect comme ça. Pose-toi les bonnes questions, si moi j'arrive à trouver quelqu'un et pas toi, c'est peut-être pour une raison.
Sur ces mots, elle s'éloigne vers l'aire de jeux et récupère Maxine. Daniel sourit en voyant à quel point le visage de Sienna s'adoucit en présence de l'enfant. C'est sûrement elle sa plus grande force. C'est sûrement elle qui lui a permis de surmonter tout ça.
-Danny... je crois vraiment pas que j'étais supposée voir tout ça, lance Théa, et Daniel soupire.
-Moi non plus, Thé.
Elle pose sa main sur son bras.
-Tu savais ?
Il sourit pour la rassurer : il voit bien sur son visage qu'elle est un peu perdue et inquiète.
-Oui. Mais je l'avais jamais vu. Je crois vraiment pas qu'elle voulait que je le vois.
Théa se mord la lèvre.
-Il y a de quoi. Au moins, elle a pas l'air de se laisser faire.
Daniel sourit.
-Non, ça, c'est vrai que c'est une bonne chose.
-Je lui dirai pas que j'ai vu ça, mais je pense pas que toi, tu devrais lui cacher.
Daniel hausse les épaules. Il est un peu d'accord, et en même temps, pas entièrement.
-Je sais pas encore. Je vais les laisser tranquille ce week-end, elles ont besoin de se retrouver toutes les deux. Je vais organiser le date, si ça t'inquiète encore.
-Ca m'a jamais inquiété, Daniel. Je suis mariée, moi.
-Grâce à moi.
-N'abusons rien. Tu viens avec moi acheter du café ? Et après, on ira en boire un avec les deux qui m'envoient en mission. Parce que là, si tu restes tout seul, tu vas te refaire la scène douze mille fois dans ta tête.
Il soupire avant de hocher la tête.
-Merci, Théa.
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petit chapitre pour se réconforter de la trêve qui arrive
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