17. dans lequel Daniel fait une soirée pyjama
-On peut rentrer ? demande-t-elle d'un air épuisé, et Daniel hoche la tête.
-Bien sûr. Attends, je dois te demander un truc, avant.
Elle plonge enfin ses yeux dans les siens, et le pilote réalise qu'elle a les larmes aux yeux.
-Je voulais juste savoir si tu veux que je lâche ta main dans la rue.
Elle le dévisage, et il se sent obligé d'ajouter :
-Parce que des gens peuvent me reconnaître, et t'associer à moi, et...
-Non, Ricciardo, je veux pas que tu lâches ma main.
Il sourit.
-Cool.
Ils commencent à marcher, et Daniel décide de la laisser dans ses pensées. Ils n'échangent pas un mot jusqu'à ce qu'elle demande :
-On va où ?
-A l'hôtel.
-Ricciardo, est-ce que je peux dormir avec toi, de manière platonique, s'il te plaît, ce soir.
Daniel hoche la tête.
-Oui. Bien sûr.
Elle le remercie d'un murmure, et elle repart dans ses pensées. Quand ils arrivent à l'hôtel, il ne lâche sa main qu'une fois arrivé devant le lit, sur lequel elle s'assoit pour enlever ses chaussures.
-Tu vas me prêter un pyjos ? Comment chez toi à l'hôtel Ricciardo ?
Il rit.
-Tu veux bien porter des vêtements Red Bull ?
-Oui.
Il lui jette un tee-shirt et un short, qu'elle observe attentivement.
-Il n'y a même pas le numéro 3. Tu l'as volé ?
-Evidemment, mon activité favorite quand tout le monde a le dos tourné chez Red Bull.
Elle sourit d'un air indiquant qu'elle ne le croit pas du tout avant de se lever et de disparaître dans la salle de bains. Quand elle ressort, Daniel trouve qu'elle a repris des couleurs. Il est allongé, les bras sous la tête, en pyjama, et il est surpris qu'elle n'ait aucun problème avec le fait de débarquer dans son lit.
-Tu dors avec un seul oreiller ? demande-t-elle, et il hoche la tête. Bizarre, les gens comme ça.
Elle soupire avant de s'allonger sur deux oreillers.
-Je me sens vide, Ricciardo.
Il fait la moue.
-Tu as eu les réponses que tu voulais ?
-Oui et non. Je crois que je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il m'ait trompé huit ans avec quelqu'un pour se ficher autant de se faire quitter par cette personne. Ça devrait peut-être me faire plaisir, mais c'est l'inverse. Il s'est juste foutu de nous deux. C'était pas de la tromperie en aimant l'autre personne ou quoi.
Elle soupire.
-Qu'est-ce que tu veux manger ? Je vais appeler le room service. On va se faire un festin au lit.
Sienna sourit.
-Je suis désolée que tu sois resté pour ça.
-Tu es désolée que je sois resté pour te soutenir ?
Elle hausse les épaules.
-Non. Mais c'est pas très drôle, quoi, comme situation.
-Je sais que je suis le clown du paddock mais je peux survivre. Et puis, je vais bientôt organiser notre date, donc j'organiserai un truc drôle.
Le visage de l'australienne s'illumine.
-T'as discuté avec Théa ? demande Daniel en haussant un sourcil, et Sienna hausse les épaules.
-On se croise souvent en ce moment. On discute vite fait à chaque fois. Je sais pas comment elle fait, avec son boulot, et j'ai l'impression qu'elle est toujours en train de parler avec quelqu'un, elle connaît tout le monde !
Daniel rit.
-Elle travaille beaucoup avec George cette saison, je pense que c'est avec lui que tu la croises la plupart du temps. Ou Lando, ou moi. Ou Esteban. Ou Lewis... ok, t'as raison, elle connaît beaucoup de monde.
-Ricciardo... le date, tu peux pas le faire au prochain Grand Prix. J'aurai Maxine.
Il hoche la tête.
-Noté. Elle reste longtemps avec toi ? Comment ça se passe quand tu es sur le paddock ?
-Ma sœur vient aussi. Pas celle qui vit en Australie. C'est elle qui reste avec elle toute la journée. C'est pas l'idéal mais...
-Si chaque parent faisait l'idéal, ça se saurait, Sienna. T'es une maman qui travaille, rien de mal à ça.
Elle hoche la tête avant de soupirer.
-T'es toujours un green flag.
-Merci pour l'update.
Il lui redemande ce qu'elle veut manger, et finalement, ils réussissent à se mettre d'accord. Une fois la commande passée, Daniel demande :
-Comment tu as choisi le prénom Maxine ?
Il baisse les yeux pour regarder Sienna, qui est allongée à côté de lui. Il n'a qu'à tendre le bras pour toucher ses cheveux, et c'est ce qu'il fait.
-Ma mère voulait m'appeler comme ça. Finalement, ils ont choisi Sienna avec mon père. Elle est décédée deux mois avant la naissance de Maxine, et je trouvais pas ça très positif de donner à Maxine le nom de ma mère décédée... donc j'ai choisi Maxine.
Daniel hoche la tête, même si Sienna ne le voit pas. Il ne peut pas s'empêcher d'imaginer une Sienna quelques années plus tôt, avec un mari infidèle et une petite fille, sans sa maman pour l'accompagner et la conseiller.
-C'est joli. C'est drôle... j'ai un Max important dans ma vie, et toi aussi.
Sienna rit.
-La rumeur dit que t'es amoureux de lui.
–C'est lui qui est amoureux de moi, qui peut me résister ?
-Pas moi, regarde, je divorce pour toi.
Il lève les yeux au ciel, pouffant de rire.
-Tu modifies l'histoire, là. Sienna ?
-Ricc ?
-T'as le droit de t'endormir, tu sais.
Elle ne répond pas tout de suite.
-Tu vas rester quand même avec moi ?
-Si tu dors ? Tu veux que j'aille où ?
-Je sais pas.
-Je vais rester avec toi. Je serai toujours au même endroit quand tu te réveilleras, ok ?
-Mmh.
Daniel n'a pas longtemps à attendre avant que la respiration régulière de Sienna se fasse entendre. Il continue de jouer avec ses cheveux pendant quelques minutes avant de se lever pour réceptionner la nourriture commandée. Finalement, il attrape un livre de pâtisserie qu'il a emmené avec lui et le feuillette jusqu'à ce qu'il entende :
-Daniel Ricciardo qui lit.
Il éclate de rire et la regarde.
-Tu vas quand même pas mettre "lecture" dans mes talents ?
Elle sourit.
-Non. La liste va être trop longue, sinon.
-La mienne avance aussi.
Sienna se redresse, l'air intéressé.
-Ah bon ?
-Oui. J'ai appris que tu es une très bonne maman, une femme très forte et pleine d'empathie.
-C'est pas des talents, ça, Ricciardo.
-C'est pas toi qui décide de ça. Moi, je trouve que c'est des talents. Disons que toi, t'es talentueuse plutôt intellectuellement, et moi je suis doué avec mes mains.
-Encore des avances, ça.
-Pas volontairement mais trop tard, j'imagine.
Sienna rit.
-Merci, Ricciardo.
-J'ai rien fait. Faut qu'on réchauffe notre nourriture, le festin tient toujours. Tiens, attrape la fourchette.
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