Après 12 fois, plus rien.

Que le silence.

Le silence qui m'était avant si familier. Le silence qui me tenait comme par la main et me berçait dans ses bras.

Le silence ne me dérangeait pas, bien que je m'en lassais de fois de temps en temps. Par chance, à part le sommeil qui servait à me tenir compagnie, j'allais cogner à une porte.

Une grande porte, pourtant peu accueillante, de physique.
Une grande porte servant de barrière entre moi et une autre vie.
Une barrière entre moi et d'autres sentiments.
L'inquiétude.
La douceur.
L'humour.

Tous ces sentiments, étaient sentis même à 6 pieds sous terre, juste en écoutant une voix.
Heh.

Mais qu'est-ce que je raconte ?

Nous sommes déjà, 6 pieds sous terre.

Si ce n'est pas plus.

Bref, sa voix n'était pas qu'une voix.
C'était une accompagnatrice.
Elle rompait le silence.
Ça me réjouissait, lorsque le silence faisait office d'ennui.

Mais maintenant.

Maintenant.

Je n'ai pas le choix.
Je n'ai plus le choix.

Je dois accueillir le silence.
Je dois faire de lui, mon meilleur ami.
Et nous ne pouvons pas nous permettre de se disputer, si ce n'est qu'avec ma propre voix.

La voix de la mort.

Mais je suis patient.
J'attendrai, le moment où le silence pourra être rompu de nouveau.

Ce moment...

Où le silence, ne sera qu'un lointain passé.