Chapitre 1

Folle d'excitation, je passe la porte d'entrée de ma maison. Ma mère et mon beau-père sont encore au travail, seul mon frère aîné d'un an est toujours à la maison. Je gravis les escaliers en sautillant dans tous les sens et débarque dans sa chambre le sourire aux lèvres. Il est assis sur son lit, une manette de Playstation Xgénération sans doute à jouer à un autre de ses jeux de guerre. Il arrête sa partie tout en sursautant à cause de ma venue soudaine et lève les yeux dans ma direction.

- Salut Sandra. Quoi de neuf ?

J'élève mon paquet de chez Micromania contenant mon dernier achat. Il le prend et regarde à l'intérieur les yeux brillants. Il sourit autant que moi et sort la boîte du jeu qui est coincé contre la paquet du nouveau Holobrain. La boîte noir est décorée par une grande image colorée avec de nombreux personnages aux armes différentes. Épée à double tranchant, arc, dagues, hallebarde, hache, lance, et même de la magie de différents éléments les entourait. Et bien sûr en grosses lettres au sommet de la pochette est inscrit tantôt aux couleurs de l'arc-en-ciel, tantôt bleu ou même semblable à l'acier le titre de ce nouveau jeu sortit ce jour même.

- Enchanted Blade Online. murmure Zakari avec de la joie dans sa voix.

- Oui ! Je vais aller l'essayer tout de suite !

Il hausse les épaules et remet le jeu à sa place.

- Si tu veux, mais demain c'est moi qui le prends en otage.

Je hoche la tête et file à la quatrième vitesse dans ma chambre. Je lis rapidement la notice et allume mon ordinateur pour y connecter l'Holobrain. Je scrute mon étagère où se trouve différents modèles de ce même objet. Cela me rappel le temps que j'ai passé enfermé chez moi. Les choses ne s'améliorent pas, je suis toujours cloîtrée dans ma chambre à me défouler sur les jeux vidéos, mais au fond de moi, je sais que je ne suis pas encore assez courageuse pour retourner au lycée. Je les vois encore me critiquer lorsque j'ai le dos tourné. Avec leurs regards méprisant, leurs doigts me pointant, leur grain de voix écœuré. Elles sont jalouses, ils sont idiots. Tous ne savent pas ce qu'est de ressentir toutes ces paroles tortueuses sur leur dos. Je ne veux pas me plaindre, ni me vanter, mon apparence plaît trop, que ce soit aux jeunes ou aux plus âgés des hommes que je rencontre. Leurs pensées perverses me dégoutent. Mais ce qui me dégoute le plus, c'est l'images qu'ils ont de moi. "Une prostituée" ils disent. Une fois, on rigole, deux fois, on s'épuise, trois fois, on s'énerve, quatre fois, on s'enferme. J'ai dépassé depuis longtemps ces quatre fois. Mais depuis, le lycée, les "camarades" de classe, tout me fait peur.

Je secoue la tête pour me ressaisir et surveille le chargement et la mise à jour du nouvel Holobrain ainsi que du jeu. Ça arrive bientôt à sa fin. Combien de fois ai-je attendu que cet ordinateur fasse des milliers de mises à jours ? À combien de jeux différents ai-je joué pendant mon isolation ? Mon beau-frère, Zakari qui était aussi déprimé que moi à cette même période m'avait fait jouer avec lui à différents jeux. Depuis, je joue sans arrêt, ne sortant de ma chambre que pour manger, me doucher ou acheter de nouveaux jeux. Ma mère et mon beau-père me laisse faire, ils disent que ça va passer, même si je sais que ma situation les inquiète.

Je soupir soulagée quand la barre verte de la fenêtre arrive enfin à son terme. Je fais les dernières programmations du casque qui me recouvre presque l'intégralité de ma tête. Seul mon visage est libre, quoique une sorte de plastique formant une sorte de lunette de casque de moto assombrit mon champ de vision. Je calibre deux-trois trucs et fini part m'allonger sur mon lit lorsque tout est prêt. Je croise les doigts pour que la reconnaissance vocal m'évite de répéter vingt-mille fois la même chose et dit avec enthousiasme :

- Enchanted Blade Online, game start !

Comme si j'entrai dans un rêve, je perds conscience de tout ce qui m'entoure. Mon lit, mon bureau, l'ordinateur, les voitures qui passent, tout cela n'existe plus dans mon espace-temps. Je vois des choses, mais je n'ai pas les yeux ouverts, je sais parfaitement que mon cerveau est "relié" à ce jeu en ligne. Tout est blanc, je ne vois que du blanc, puis vient une fenêtre informatique en plein milieu de tout. Une voix virtuelle m'interpelle formellement.

- Bienvenue dans Enchanted Blade Online, veuillez choisir votre pseudo.

Ma voix ne sort pas, mais pourtant par un moyen psychique étrange, j'arrive à transmettre ce que je veux entrer dans cette fenêtre. La barre bleue qui clignote, se déplace vers la droite laissant apparaître les lettres qui forment mon nom de jeu — Sancadra.

- Veuillez valider votre choix. poursuit la même voix.

Deux boutons holographiques apparaissent à leur tour sous l'inscription dite à haute voix. Je choisis celui avec un rond et la voix reprend un dernière fois la parole:

- Merci de jouer à ce jeu, nous espérons que vous passerez un agréable moment.

Des particules aux multiples couleurs brouillent tout ce blanc formel et je me sens comme vivre. Ces hexagones s'élèvent de plus en plus haut, à une vitesse incalculable puis leur nombre s'atténue petit à petit laissant place à un paysage urbain d'un monde fantastique. Des murs en briques beiges, des portes en bois de chêne, des fenêtres tantôt nettes, tantôt un peu crasseuses. Les ruelles au au chemin de pierre, des petits stands déposés çà et là pour les marchands. Des vêtements assez moyenâgeux pour les PNG, et un peu plus modernes pour les joueurs. Et une très grande place avec une immense fontaine colorée par des fleurs décoratives, là où les nouveaux joueurs débutent leur partie tout comme moi. Je fais plusieurs tours sur moi-même pour observer cet environnement hors du temps. Le ciel semble aussi bleu que celui que je connais, avec un effet blanc assez légers pour nous faire penser à des nuages. Seul notre soleil originel est inimitable. Cela ressemble plus à un cercle magique donnant une intensité lumineuse suffisante pour nous faire croire que seul ce "soleil" illumine ce monde. Je baisse les yeux vers ma tenue qui n'est qu'une simple chemise bouffante et un petit short, avec une armure recouvrant mon buste. Une sorte de voile fait le tour de ma taille, cachant l'arrière de mes jambes. Et mes pieds sont chaussés dans de grandes bottes m'arrivant jusqu'au genoux.

Je suis époustouflée par ce monde virtuel qui donne cette impression de réel. Ce toucher, ces odeurs, cette vision, tout semble me dire que c'est réel. Je décide de regarder dans mon menu mes caractéristiques. D'un mouvement horizontal de gauche à droite je déploie une grande fenêtre holographique avec des nombreuses inscriptions telles que "équipement", "inventaire", "statistiques", "capacités", "sorts" et d'autres encore. En équipement, à part mes "armures" qui définie mes vêtements actuels, je n'ai qu'une simple épée avec aucun bonus, aucun atout ou quoique ce soit. Dans l'inventaire, rien, c'est vide. Je n'ai même pas un seul Ichas qui est la monnaie de ce monde. En statistique, comme attendu, tout est à zéro. Je ne préfère pas regarder mes sors sachant déjà ce qui m'attend et mes capacités ne me montrent que peu de points de vie et peu de point de magie. Les points d'attaque, de défense, d'attaque magique, de défense magique, d'agilité, de force, tout est basique, cinq points chacun. La base quoi. Je soupir me demandant où est-ce que je peux augmenter tout ça avant que les autres joueurs finissent pas me manger toute crue. Faire partie des plus faibles n'est pas ce que je veux.

Je commence par marcher, rien ne perturbe ma démarche. Ce sont les mêmes sensations que ce je connais déjà. J'accélère le rythme jusqu'à courir entre les ruelles, cherchant la sortie de la ville. Combattre des monstres dans une ville est quasiment improbable. Les villes sont des "self-zones" où les combats hors duels sont impossibles. La barre de vie est intouchable dans ces endroits. À l'opposé, il existe dans ce jeu aussi il me semble des "killing-zone". C'est une zone où au contraire, comme un effet empoisonné nos points de vies diminuent petit à petit, jusqu'à finir pas nous tuer. Mais ces zones sont assez rares et en conséquence, il serait difficile de tomber dans l'une d'elle.

Je trouve la porte d'entrés qui ressemble plus à une arche. Un indication s'affiche sur le haut de ma vision virtuelle. "Venestia", sans doute le nom de la ville. Je contemple de l'autre côté de cette arche en pierre beige. Des lands s'étendent à plusieurs kilomètres, des arbres et buissons décorent le tout et un chemin qui se multiplie et divise trace une limite entre différents secteurs sans aucune raison. L'herbe de cet endroit verdoyant ondule sous le souffle du vent qui se fait agréable. Et des monstres de niveaux relativement faibles se baladent dans cette plaine paradisiaque. Je m'avance hors de la ville et dégaine mon épée. Des "monstres" aux apparences familières broutent tranquillement les herbes. Des moutons aux cornes brunes, des vaches aux taches rouges, des sangliers aux défenses gigantesques, . . . Tout me semble si familier.

Je m'élance vers ces monstres et avant d'engager le combat j'observe autour de nous. D'autres joueurs aux tenues à peu près similaires se battent plus loin. En solo, en groupe, ils se débrouillent comme ils peuvent. Je pointe mon épée basique sur la Meuhta qui est le nom donné à cette sorte de vache qui à la base est inoffensive et m'élance vers elle en lui donnant un coup qui pour moi est puissant. Sachant que je ne suis que niveau 1, la frappe ne lui retire que deux ou trois points de vie sur sa quinzaine. L'animal se tourne vers moi et le système le met en mode offensif. Il fonce vers moi me montrant ses cornes ridiculement petites et m'effleure le flanc gauche. Pas de "sang", cependant une trace rouge signifiant une blessure apparaît. Aucune douleur de ne me parvient, ce jeu comme d'autres n'affecte pas la douleur virtuelle à la douleur réelle. Cependant nos capacités physiques peuvent se fatiguer comme si nous nous battons pour de vrai. Je m'élance une nouvelle fs vers ce monstre de bas niveau et lui assène plusieurs coups, traçant de nombreuses lignes rouge sur ce pelage ressemblant à du vrai. La synthétisation de ce monde est vraiment hallucinante. Me prenant un nouveau coup par manque de vigilance, je constate que la jauge de vie a encore diminué. Par chance, ce n'est de pas beaucoup et je reste dans le vert. J'évalue celle de mon adversaire et lui donne une dernière attaque qui le fait agoniser avant de partir en de nombreux éclats semblables à des hexagones et pentagones. Les couleurs émises sont fidèles à celles qu'étaient la bête, et virevolte dans les airs jusqu'à se désintégrer. Une fenêtre holographique s'affiche devant moi et je vois écrit en gros "Félicitation". Je suppose qu'il y a un traducteur intégré au jeu sachant qu'il est d'origine américaine et qu'il est commercialisé mondialement. En dessous est inscrit le nombre d'expérience acquis, le fait que je suis passé au niveau 2, et que j'ai gagné un artefact du nom de "Fourrure de Meuhta". Je souris et soupire bien heureuse.

- Quel monde merveilleux. dis-je alors que mes paroles s'envolent dans le vent autant que mes cheveux ondulent.

Décidée à grimpée de nombreux niveaux, je me remets au combat, cherchant au fur et à mesure des monstres de plus en plus fort, quitte à m'éloigner de plus en plus de la ville départ.

Après de nombreuses bonnes heures et de nombreux combats, je réussi à atteindre le niveau 11 ce qui semble être un bon niveau pour une fin de journée. Je pense que je vais continuer demain. Mais avant ça, je dois rentrer à Venestia. Je n'ai pas envie de me faire attaquer pendant ma déconnexion. Je me dirige vers celle-ci en scrutant scrupuleusement tous mes acquis de ces quelques heures. De nombreux artefacts assez communs, des Itchas en plus qui sont la monnaie de cet univers, une capacité d'épée du nom de "sword Zénith", et deux tours de passe-passe "eagle wind" et " calming breath". C'est sympa.

Soudain je reçois un message dans ma boîte vocale et non dans ma boîte écrite. Je hausse les sourcils et regarde autour de moi. Aucun joueur ne semble vouloir parler ici. Ils sont plus intéressés par les combats contre ces bestiaux. J'ouvre ma boîte et lis l'objet du message : Bienvenu dans Enchanted Blade Online. Je cherche le nom de l'expéditeur et n'aperçois qu'un simple "inconnu". Je trouve ça un peu louche. Peut être que c'est un fake ? Par curiosité je clique sur la partie vocal. Un message de confirmation me demande si je veux l'écouter et je clique sur le bouton à la forme circulaire ressemblant à un "check":

- Bienvenue dans Enchanted Blade Online, je suis Jackson Hartfill, le concepteur de ce jeu. Comme certains d'entre vous l'ont sans doute remarquer, ce jeu ne possède ne possède pas de bouton de déconnexion, autrement dit, quitter ce jeu est impossible. Il y a deux moyens de sortir de ce jeu, le premier mourir. La notion de vie et de mort dans ce jeu et la réalité est équivalente. Vous mourrez dans EBO, vous mourrez dans la vrai vie. Et aussi, l'Holobrain ne peut être retiré par quelqu'un de votre entourage, cela mettre votre vie en danger, et inévitablement vous tuer grâce aux neurotransmetteurs de ce casques qui émettent des ondes assez importantes. Donc il vous faudra rester sagement dans ce monde. Enfin, le deuxième moyen est de battre le 100ème boss de ce jeu. Les boss principaux apparaissent chacun leur tour dès la disparition du précédent dans des zones à chaque fois différentes allant de la forêt à la grotte ou de la mer à une île aérienne. Aussi, à la fin de ce message, vous aurez une petite surprise. Sur ce, je vous souhaite à tous un bon jeu et une bonne survie.

Le cercle indiquant la durée du message vocal se ferme et l'intérieur devient le triangle de play comme pour le remettre en route. Je me fige un instant choquée par les informations dites par ce message traumatisant. Pas de bouton de déconnexion, pas de moyen de sortir d'ici. La mort dans ce jeu affecte celle dans la vrai vie. Mais c'est n'importe quoi ! Comment on peut savoir ça ? Rien ne nous prouve que c'est vrai. Peut être que même si on nous retire l'holobrain on reste tout de même en vie ! C'est forcément un Fake. J'ai juste à espérer que Zakari ou ma mère aient eu l'idée de me sortir de ce casque.

Le bouton play se met a clignoter rapidement d'une leur bleutée et m'enveloppe entièrement. Je ne me sens pas attaquée, pourtant, quelque chose de semblable à une tempête me submerge, déformant mon corps dans tous les sens. À la fin de cette rafale inattendue, je me demande ce qui a changé. C'est juste un courant d'air sa petite surprise ? je hausse les épaule et m'avance vers la ville pour être en sécurité pour cette nuit. Sur le chemin, je croise un étang où des Croissc, qui sont des sortes de familiers à l'apparence de rainettes sautent d'un nénuphar à un autre. Je me penche pour en attraper une quand je manque de tomber à l'eau cause de mon reflet dans l'eau. Qu'est-ce que c'est que ça ? Je sors de l'eau et me regarde plus attentivement dans ce reflet onduleux. Mais c'est moi ! Le système qui à la base m'avait donné une apparence aléatoire d'un joueur lambda qui pouvait être modifié a changé se qu'il avait fait. Ce n'étais personne d'autre que moi-même en chair et en os, celle qui existe déjà dans le monde réel. Le choque est instantané et je me demande comment ils ont pu transférer cette modélisation de mon visage et de mon corps dans ce jeu. J'entends alors pas loin de moi des joueurs aussi stupéfiés que moi qui hurlent les même questions que moi. Mais eux ont les réponses. Ce serait donc les programmations et calibrations faits avant de jouer qui expliquerait que notre corpulence est fidèle à la réalité. Et pour ce qui est une visage, l'Holobrain aurait scanné notre visage. Ce sont des hypothèses tout à fait plausibles. Mais pour le moment, ce ne sont pas mes préoccupations prioritaires.

Seulement, en rentrant à la ville, la panique et le désespoir ont déjà possédé les lieux. Des simples enfants qui sont là pour le plaisir paniquent et pleure dans les bras de joueurs bienveillants mais tout de même inquiets. Des joueurs qui forment un groupe parlent bruyamment entre eux, tentant de comprendre la situation. Je continue de marcher et croise de nombreux joueurs paniqués, effrayés, courant dans tous les sens, essayant désespérément de trouver une sortie à ce jeu. D'autres ridiculement agitent les bras au dessus de leur tête comme pour retirer leur casque.

De l'autre côté de la ville, la mer s'étend à des milliers de kilomètres. Un front de mer la borde, longeant le bord de la ville qui mange la rive. La lumière du soleil annonçant son crépuscule illumine et fait scintiller l'océan d'une lueur orangée. L'effet féerique des lieux m'envoute jusqu'à ce que j'entende de nombreux cris. Penchée sur la rembarre de ce quai dans bateau, je me redresse soudainement et regarde autour de moi. Des joueurs se jettent dans l'eau et coulent sans même se débattre. Quelques bulles remontent à la surface, puis plus rien. Le personnage est mort, disparu dans les profondeurs. Un suicide ? Absurde, on ne peut pas mourir dans un jeu vidéo.

Cependant, je ne peux pas les laisser se tuer comment ça. Je me précipite vers l'un d'eux qui a la même idée en tête et le retient avant sa chute. Penchée à mon maximum sur la barrière, le retenant d'une main, je sens rapidement que je n'ai pas la force pour nous dépétrer tous les deux de ce dilemme. Mon cœur paniqué me supplie de ne pas tomber. Les capacité aquatiques de tous les personnages ne sont acquises qu'à partir du combat contre le premier boss d'après ce que j'ai pu lire sur le jeu. Donc si je tombe, je coule. Je ne peux pas finir comme ça. Mon bras me tire, ma voix affaiblie appel à l'aide. Certains joueurs essayent de me tirer en arrière pour me sauver. Mais celui qui pendait à mon bras s'agite.

- Lâche-moi ! Je n'ai pas besoin d'aide !

- Mais tu vas mourir !

- Je préfère mourir que de rester dans ce jeu pour l'éternité !

Maladroitement, sa main glisse de la mienne et il tombe. Je hurle un "Non" surprise et désolée, et on me remet sur pied. L'écume s'accumule à son point de chute et comme les précédents, on ne le voit pas revenir à la surface.

Rester dans ce jeu ne me dérange pas le moins du monde. Au contraire, cela m'arrange et me déconnecte du monde réel. Plus personne pour m'embêter, pour m'insulter, pour me harceler. Cependant, il y en a d'autres qui sont ici pour simplement jouer et non s'évader de la réalité. Ce début d'atrocité est moins traumatisant qu'une mort dans le monde que nous connaissons. Mais si non émettons l'hypothèse que c'est ainsi que l'on meurt définitivement dans ce jeu, alors la donne est différente. Je ne veux pas que d'autres choses dans ce genre se déroule. Nous sommes des millions de joueurs, et je sais que nous n'allons pas tous survivre. C'est inévitable. Les paroles du Gamemaster ne peuvent pas être prises à la légère. Ce n'est pas le moment de jouer les fous et de foncer tête baisser dans le tas. Je lève les yeux vers ce soleil factice et prends un air grave.

C'est à partir de ce moment-là que je compris que ce jeu devait se terminer au plus vite.

"Bonjour à tous et à toutes, nous sommes le 23 avril et aujourd'hui nous allons parler du phénomène problématique Enchanted Blade Online, aussi appelé EBO. À peine le jeu commencé, les joueurs se trouvent bloqués dedans. Nous avons appris il y a peu qu'environ deux milles personnes sont décédés dans ce jeu, et que milles autres sont décédés après qu'on ai tenté de leur ôté leur holobrain. Donc par précaution, veillez ne pas tenter de leur ôter leur casque. Nous vous donnerons plus d'informations lorsque nous en aurons plus nous-même."

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