Chapitre 9

Je me réveillai sur le canapé de la chambre de mon frère, ou plutôt, la suite. En tout cas. J'étais allé le voir pour lui parler et il m'avait répondu: «Je te l'avais bien dit. Père ne te créera que des ennemis.»

N'avait-il donc pas comprit que c'était pour lui que je faisait ça?!

J'en peux plus de ma vie. Depuis que j'ai dix ans, quand ma mère est morte, il n'y a plus aucun rempart empêchant mon père de me faire du mal et de tenter de me transformer en monstre.

Je donnai un coup rageur dans le mur.

— Eh!!! Calme, Zack! Tu vas briser mes murs!

Je souris. Une chance qu'il me restait mon frère.

•••

Point de vue d'Alleb

Putain, qu'est-ce que j'ai hâte que Zachary vienne ouvrir cette fichue porte.

Je m'assieds en tailleur sur mon lit et fermai les yeux. Mon père m'avait appris à faire ça quand j'étais petite. Je pensai à Carter, puis:

— Ça va? Allie et toi allez bien? Et Zain?

Réussi!!! J'avais réussi à lui parler par télépathie.

— On est correcte, Al'. Et toi?

— Je survis, Carter... je survis. Mon père est ici, je pourrai peut-être allez le voir.

— Ils vont te laissez allez voir ton père?

— Zack a dit: «On verra».

— C'est pas gagné, tu sais?

— Je suis au courant, mollusque gluant!!! Mais quelque chose me dit que Zachary a plus de cœur qu'il ne le laisse penser.

— Zachary, c'est Hayle?

— Ouais...

— Bon, désolé, je dois te laisser. On se recontacte, si possible.

On aurait dit une conversation sur une place publique alors qu'un des deux est pressé... sauf que nous étions enfermé chez notre ennemis juré et nous parlions par la pensée.

J'entendis un bruit de clé dans la serrure et je me recouchai sur le dos, je fixai résolument le plafond.

— Bonjour, ma belle.

— Ta gueule, Hayle. Vas mourir.

Il soupira.

— Je... hum... viens avec moi.

Je me levai et le suivis. J'observai son dos musclé et aperçu une légère tension entre ses épaules. Il était donc tendu? Ses cheveux noirs brillaient. Ils n'étaient pas bruns très foncés, ils étaient noirs, complètement noirs.

Il frappa à une porte.

— Ça fait plus d'une fois que je vous le dis, je suis prisonnier, pas besoin de vous gêner pour entrer!

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

Zack ouvrit la porte.

— Je vous apporte un cadeau, Jian... ou du moins, c'est un cadeau pour toi, ma belle. Ne faites pas trop de bruits, j'avais pas le droit de faire ça.

Et il me fit un clin d'œil. Pourquoi était-il si gentil, d'un coup?

J'entrai dans la pièce et vis mon père. Il lui manquait son bras gauche et les larmes mon montèrent aux yeux.

— Papa...

— Ma chérie, mon Alleb adorée... que fais-tu ici? Tu devais fuir!

— J'ai fuis, j'ai fuis jusqu'à la capital, mais ils étaient si déterminés... et moi si lasse...

Mon père me serrai dans ses... ou plutôt son bras.

— Je t'aime, ma fille.

— Je t'aime aussi.

Je dévisageai son bras manquant, les larmes aux yeux.

— C'est un monstre! sifflai-je.

— Non, au contraire, Zachary est quelqu'un de bien.

Il baissa le son pour être sûr que seule moi l'entende.

— Tu dois le ramener sur le droit chemin, il ne doit pas devenir comme son père. Je ne sais pas pourquoi, mais mon instinct me le dis.

Et son instinct ne se trompait jamais, je le sais bien.

— Mais je le hais!!!

— Non... Tu ne dois pas l'haïr... pas avant de le connaître réellement.

— Et tu oublis si rapidement ce qu'il t'a fait?!

— Il s'est saoulé à en perdre la raison, n'a pas dormit de la nuit et a même penser à se donner la mort, suite à cela.

— Comment le sais-tu?!?!

— J'ai lut ses souvenir, avoua-t-il. 

Je soupirai.

— Il te tuerais s'il savait.

— Je le fais remonter dans ton estime, il me pardonnera.

Là, je ne comprenais plus rien!!!

— Hein? Qu'est-ce que tu insinue?

— Quoi? Moi? Mais rien?!?! dit-il avec une moue espiègle.

On entendit des coups à la porte. Zack entra sa tête dans l'entrebâillement.

— Hey... hum... Alleb, on doit y aller.

Il semblait désolé de devoir me séparer de mon père.

— N'oublie pas, tu ne dois pas l'haïr, Alleb, me murmura mon père à l'oreille.

— Je vais faire de mon mieux, ronchonnai-je.

Je suivis Zachary jusqu'à ma chambre.

— Bon... Tu n'as sûrement pas envie de rester ici toute seule.

— C'est mieux qu'avec toi.

Et merde! Désolé, papa, je fais de mon mieux.

Zack paru vraiment vexé.

— C'est fou... je fais des choses qui peuvent me mettre vraiment dans la merde, je fais de mon mieux pour être gentil et toi, tu te fout complètement de moi!

— Mais qu'est-ce que tu veux?! Que je t'embrasse à pleine bouche en te disant: «tu es mon héro!»?! Bon sang! Tu m'as capturer, merde!!!

— Moi, je ne dirai pas non.

Je le gifflai. Désolé papa, c'était plus fort que moi.

— Après ce que tu as fais à mon père, c'est tout ce que tu peux espérer de moi! hurlai-je.

Son visage se décomposa totalement.

— Mais t'es qui pour juger?! C'est pas avec ta petite vie de sainte qui a jamais eu de réels problèmes que tu peux comprendre!! Pourquoi je l'ai fais?! Je n'avais pas le choix!! Est-ce que je suis resté indifférent?!

Il tremblait de colère.

— Pas du tout!!!! hurla-t-il.

Il me claqua la porte de ma chambre au nez.

Bon, monsieur est susceptible. Mais au fond, il a peut-être raison. Mon père m'a dit de ne pas le juger sans le connaître.
Bravo!!! Tu fais des progrès! Mais que vas-tu faire de ta haine?
Merci, chère conscience. Toujours aussi utile.
Arrête avec tes sarcasmes!
Et toi, ferme ta gueule.

Je me jetai sur le lit, l'ennui se fit très vite ressentir.

J'ai plus qu'une chose à tenter.

Point de vue de Zack

J'y suis peut-être allez fort...

Mais elle avait besoin de se faire remettre à sa place.

Je m'effondrai sur mon lit et fixai le plafond.

Pourquoi tu n'irais pas te baigner?

Pour une fois, ma conscience émettait une idée qui me plaisait.

J'allai me baigner dans la source chauffé de mon salon. Soudain, j'entendis une voix résonner dans mon esprit.

— Hayle? ...viens me chercher... je m'ennuie toute seule dans ma chambre!

Alleb avait parlé d'un ton mielleux, presque aguicheur. Elle était vraiment déterminé à sortir de là.

— Tu le mérites pas, rétorquai-je par la pensée.

— Et que puis-je faire pour le mériter?

Toujours ce ton doux, même si je ressentais une infime touche d'agacement et de dégoût. Elle n'avait pas changé, au fond.

— Hum... on pourrait...

Je laissai ma phrase en suspens. Dès qu'elle comprit, elle me hurla:

T'es malade?!?!!! Je me m'abaisserai pas à ce point!!!! Hurla-t-elle dans ma tête.

J'éclatai de rire. Ma provocation avait marchée.

— Je plaisantais.

— T'es mieux!

Il y eu un moment de silence.

— Et qu'est-ce que je peux faire, pour de vrai, pour que tu vienne ouvrir cette foutue porte? demanda-t-elle d'une voix un peu plus douce.

Je réfléchis sérieusement cette fois. Une telle chance ne se présenterait pas deux fois.

— Hum... tu passes le reste de la journée avec moi.

Il y eu un autre silence. Plus long encore que le premier. Elle réfléchissait visiblement, pesant le pour et le contre.

— Et on va faire quoi? demanda-t-elle finalement, hésitante.

— Rien que tu n'approuveras pas.

Et j'étais sincère. Père voulait que je gagne sa confiance... et j'ai fini par vouloir la gagner sans autres prétextes.

— D'accord. Viens ouvrir cette foutue porte avant que je ne meurs.

Je souris. Elle avait accepté.

Point de vue d'Alleb

Quelqu'un peut me dire POURQUOI j'ai accepté?!?!

Parce qu'au fond, l'idée ne te déplaît pas. Pas du tout même.
Toi, conscience, on t'a pas sonné!!!

Mais, au fond, elle avait raison. J'appréciais bien plus Zachary que je ne le devrais. Mais je ne l'avouerais jamais! Même pas sous la torture!

J'entendis le "click" de la porte se déverrouillant et je me tournai vers celle-ci.

Zack se tenait là, un sac en toile à la main.

— Tu viens?

— Ouais... dis-je tentant de masquer une pointe d'enthousiasme qui montait en moi.

Je le suivis dans les couloirs du palais pendant plusieurs minutes.

— Où est-ce que tu m'amène?

Il n'y avait pas de méchanceté dans ma voix, seulement de la curiosité.

— Un endroit que j'aime beaucoup et où on va pouvoir être tranquille tous les deux.

Le doute m'étreignit un instant...

Jusqu'à ce que je vois cet endroit magnifique qui s'étendait devant nous.

_____

Heyy!!!!!

J'ai du Wi-fi à l'appart, mais mes journées sont tellement remplies que je n'ai que très peu le temps d'écrire. En tout cas, Rome, c'est malade.

Je suis sur le décalage horaire. 😴

J'espère que vous aimez!

☝🏻c'est le Castel st-angelo et le pont st-ange (st-angelo aussi... bref)

Ciao, de Rome!

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