Chapitre 33
Point de vue d'Alleb
Ça faisait déjà plusieurs jours que l'on était de retour.
Ça faisait déjà plusieurs jours que Carter me faisait la gueule comme un enfant.
Et maintenant, je n'en pouvais plus.
Je frappai à sa porte, plusieurs fois, sans qu'il ne daigne répondre, alors je me mis à marteler sa porte.
— Carter Jones!!!! Tu vas ouvrir cette putain de porte, oui?!?!!! hurlai-je.
Il ouvrit rageusement et me fixa d'un air orageux.
— Qu'est-ce que tu veux, Alleb? demanda-t-il d'un ton froid.
— T'as fini de te comporté comme un enfant?! Sérieusement, tu exagères! Zack et moi on est en couple, et je sais que ça peut être étrange, mais je t'assure que tu peux parfaitement lui faire confiance!
— Tu es aveugle, Alleb... marmonna-t-il.
— Quoi?! Qu'est-ce que je ne vois pas?! Que Zack prépare un plan pour nous exterminé?! Je suis désolé, mais c'est toi qui délire!
Il me regardait comme si j'étais folle. Ok, je m'étais gourée.
— Ça fait douze ans, putain, Alleb! Douze ans! Et plus encore que je suis toujours là pour toi! Je t'ai protéger, écouté, j'ai toujours eu une épaule disponible pour que tu puisse t'y appuyer! Mais visiblement, c'était pas assez...
— Carter, je t'assure que je me suis rendue compte de tout ça. Tu es mon meilleur ami et je ne veux pas te perdre.
J'allais le prendre dans mes bras, mais il se dégagea et partit d'un rire jaune.
— C'est pour ça que je te dis que tu es aveugle, Alleb. Ça fait douze ans que je t'aime comme un fou, et toi, tu n'y as jamais porté attention!
— Oui, mais...
Je me bloquai quand mon cerveau enregistra les informations qu'il venait de me dire.
— Tu... Tu... À ce point?
Il passa une nains dans ses longs cheveux blonds et détourna la tête.
— Oui, putain! Je t'aime, Alleb! Pourquoi est-ce que tu crois que j'allais t'embrasser l'autre fois, lorsque l'on était prisonniers?!
Je le fixai, la lèvre inférieure tremblotante et les mains moites.
Je n'avais pas vraiment pris en compte ses sentiments ce jour là, et si j'étais franche, je dirais qu'en fait, je voulais provoquer Zack, le rendre jaloux peut-être. Lui montrer que je ne lui appartenais pas.
J'étais tellement conne! Je m'en voulais à mort!
J'avais constamment ignoré les sentiments de Carter envers moi, quelle merde j'étais!
— Carter... je... je suis désolé... je suis un monstre!
Il prit une grande inspiration.
— Alors permet moi de piquer une crise quand je te vois partager le lit d'un autre!
— Carter...
— Si seulement il n'était pas entré ce jour-là, si tu m'avais embrassé, tout aurais pu être différent.
— Les "si" sont une perte de temps. Ce qui est fait est fait et il faut avancer dans le présent.
Je n'avais pu retenir cette phrase. Mon père me l'a répétait souvent en me disant que l'on était toujours plus heureux lorsque l'on cessait de ruminer et de se demander ce qui se serait passé si...
Carter m'envoya un regard que j'eus du mal à supporter.
— Maintenant, vas-t'en s'il-te-plait.
J'obéis, ne voulant pas aggraver ma situation.
La tête basse, les larmes aux yeux, je me dirigeai vers la chambre d'Allie.
Une seule question me tournait en tête: venais-je de perdre Carter?
Point de vue de Thomas-Jared
Je ne me demande plus pourquoi, car cette question je me la suis posée trop souvent.
Je ne me demande plus pourquoi le monde est aussi cruel, car il n'y a pas de réponse.
Je ne ne me demande plus pourquoi Kriss me frappe, car il n'y a pas de vrai raison.
J'ai cessé de me demander pourquoi en même temps que j'ai cessé d'espérer. Certes, l'onde de choc qui nous a frappé il y a un peu moins d'un an m'avait redonné espoir, mais il est partit vite... bien trop vite.
Je ne suis plus humain, j'ai perdu mon âme, et il m'ait extrêmement dur de la retrouver. Je ne crains pas de ne jamais y parvenir, il me faut juste du temps.
Je m'assieds à mon bureau et m'armai d'une plume et d'un pot d'ancre.
Je commençai à écrire, me défoulant par les mots.
Je réduis ensuite la feuille à l'état de boule compacte et la lançai à travers ma chambre.
Sortant dans la rue, je croisai Kriss... je le croise chaque fois que je sors ou presque c'est pas possible!!!
Mais aujourd'hui, j'en avais plein mon casque de lui et de ses conneries.
— P'tit con! Viens ici! me héla-t-il.
Je me retournai vers lui, bouillant de rage.
— Là, tu ferme ta gueule, Kriss, et tu me fou la paix!!!
Il s'avança vers moi, pas du tout impressionné.
— Oh, le petit Thomas-Jared sort les griffes?
Je plantai un regard meurtrier dans le sien et il fut projeté à une dizaine de mètres.
— Beau vole plané, Kriss, dis-je.
Il m'avait suffit de le regarder et de me concentrer pour l'envoyer valser dans les airs.
Et putain que j'étais fier de moi sur ce coup.
Et soudain, une partie de mon âme me revint.
Point de vue d'Alyson
Alleb pleurait à chaude larmes, jamais je ne pense l'avoir vue dans un tel état.
— Hey, Al', ça va?
— Je crois que ça paraît que non, Allie.
— Qu'est-ce qu'il y a?
— C'est Carter, Allie... je crois que j'ai tout foiré!
— Comment ça?
— Je suis la pire amie du monde. Allie, il... il m'aimait et je m'en foutais totalement... je suis un monstre...!!! dit-elle entre ses sanglots.
Je la serrai dans mes bras.
— Raconte moi tout ça.
Elle me dit tout, sans oublier aucun détail.
— Oh, Alleb, ne sois pas si dure envers toi-même! Tu ne pouvais pas savoir!
— Mais, si, je le pouvais! Même Zack s'en rendait compte!!! Je ne vois pas plus haut que le bout de mon nez...
Je la giflai.
Les consolations à grand renfort de câlins, c'est pas mon truc, désolé.
— Écoutes-moi, Alleb Delevia! Tu ne peux pas te blâmer de ça! Tu ne vas tout de même pas ruiner ta relation avec Zack pour un crétin qui fait le bébe?! Alors reprends-toi, tout de suite!
Elle releva vers moi un regard remplit d'espoir. Alleb releva les épaules et prit une grande inspiration.
— D'accord.
_____
Hey les chèvres!
Vous en avez pensé quoi?
J'en profite pour vous dire: allez voir les livres de SmraldaDesbiensBlisl et de Leina08ce ne sont que des débuts, mais ça mérite un coup d'œil.
Sur ce, bye bye les chèvres!
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