Chapitre 29
— Mais... mais ils peuvent pas faire ça!!!! s'écria Alleb. Tu es le fils de Cade! Leur prince!
— Mais j'ai un gros point faible qui est juste sous leur nez.
— Alors on fout quoi?!
— On attend qu'ils te guérissent. Dans l'état que tu es, tu ne survivrais pas à la journée.
— Bon... Mais dans ce cas, qu'ils se bougent le cul pour me soigner!
— Calme, ma belle. Garde ton énergie.
Elle me rit au nez pendant que je la levais à nouveau en mode princesse.
Je l'apportai au connard de tantôt qui m'envoya voir un autre gars moins musclé, qui se révéla être aussi un connard.
— Déshabille-la, m'ordonna-t-il.
— T'as juste besoin de soulever son chandail, crétin et si je te vois tenter d'en profiter, je t'éclate.
Pour toute réponse, il m'envoya un sourire qui sonnait comme une insulte et s'affaira à soigner ma belle.
— Zack? me dit-elle lorsque ce fut terminé et que l'homme fut partit.
— Hum?
— C'est quoi ton plan?
— J'en ai pas.
Elle me regarda, les yeux écarquillés.
— T'es fou?!
— Ok... on attend d'être rendu à la vente d'esclave et on se fond dans la foule pour dégager. Ça te va comme plan?
Elle soupira bruyamment.
— On va dire que oui...
•••
Le voyage dura encore beaucoup de temps. Tellement que je ne su plus combien.
S'était-il écoulé trois jours? Trois semaines? Je n'en savais rien.
Lorsque nous arrivâmes enfin à destination, nos "kidnappeurs" nous fournir tout ce dont nous avions besoin pour faire une vrai routine.
— Il faut que vous soyez le plus en bon état possible pour que l'on puisse vous vendre. Alors faites les choses comme il faut! nous avait hurlé un homme petit et grassouillet.
J'avais pris un bain, puis, m'était regardé dans la glace.
Je ne me ressemblais plus. Je portais une barbe négligée et mes cheveux de jais m'arrêtaient aux épaules. Mes yeux brillaient d'un éclat nouveau. J'avais aussi l'air plus vieux.
Combien de temps s'était-il passé depuis que mon père avait enfermé Alleb au château?
Un an? Plus? Moins?
Je n'en savais plus rien, mais pour moi, c'était une éternité.
•••
Point de vue d'Alyson
— Joyeux anniversaire, Alyson... murmurai-je.
J'avais dix-huit ans aujourd'hui... ça faisait deux ans que je m'étais embarqué dans tout ça en rencontrant Alleb et Carter.
Ça faisait un an et demi que nous nous étions fais capturé.
Un an que nous étions libéré.
Six mois qu'Alleb et Zack nous avaient dit que leur plan avait fonctionné et qu'ils quittaient le palais...
Un peu moins de six mois que nous étions de retour à la capital.
Cinq mois que l'on attendais patiemment.
Quatre mois que l'on trouvaient leur absence étrange.
Trois mois que l'espoir s'amenuisait.
Deux mois que plus personne ne croyait vraiment en leur retour.
Un mois que je pleurais ma sœur de cœur. Un mois que je faisait mon deuil.
Et ça fait cinq minutes que j'ai dix-huit ans.
— Oui, c'est ça, joyeux anniversaire Alyson.
•••
Point de vue de Thomas-Jared
Tout le monde dit que Zack est mort.
Je n'y crois pas.
Ma vie est noir depuis ce soir-là où j'ai ordonné à Zain de sortir de ma tente.
Tous les jours sont semblables à des soirs gris de novembre. Déprimants.
On a rompu une fois de retour à la capital.
Et le pire, Kriss continu à me persécuter.
J'ai perdu mon frère et Zain, mais je garde Kriss.
— Merci vie de merde!!!!! Qu'est-ce que je t'ai fais, bordel??!!!!!! hurlai-je.
Le vent fouettait mon visage tendis que j'étais assis sur le haut de cette immense tour, surplombant la grande ville.
J'avais d'abord pensé sauté en bas, mais j'avais l'intime certitude que Zack était vivant...
Donc je réfléchissais. Simplement.
Lorsque je descendis de la tour pour rejoindre le palais, je tombai sur l'unique personne que je ne voulais pas voir.
— Alors, Thomas? Tu pleurais ton grand-frère? "Oh, non! Mon idiot de frérot est mort! Wouin wouin!"
— Ta gueule, Kriss. Dégage.
Je crois que c'était la première fois que je parlais à quelqu'un de la sorte.
— Oh, le p'tit con sort les griffes! J'ai peur!
Je me contentai de lui présenter mon majeur et continuai à marcher.
— Thomas-Jared Hayle! Reviens ici espèce d'ordure!
— T'as envie de te défouler?! Tu veux me taper dessus?! dis-je sans me retourner.
— Ton frère n'est qu'un trou-du-cul! Il ne s'est pas contenté de mourrir, s'aurait été trop beau! Il a attiré l'élue dans sa tombe!
Je me retournai, écumant de rage.
— Qu'est-ce que ça peut te foutre! Tu la connaissais même pas et selon la putain de prophétie elle devait mourrir tout en restant de notre côté!
— Ouais, mais elle était avec ton frère, il l'a sûrement corrompu.
— Mon frère est de notre côté, bordel!!!!
—Ton frère niquait ta mère.
À ce niveau, je n'étais plus responsable de rien.
— T'as pas le droit de parler de mon frère comme ça, putain!!!! Et encore moins de ma mère!!! Tu l'as jamais connue!!!!!! hurlai-je.
— Normale, elle aussi elle est morte. Il ne te reste plus que ton gentil papa. Vas tu aller rejoindre ton paternel?
Ma main se leva d'elle même. Le jeune homme fut projeté au loin et fini sa course dans un mur.
— Vas te faire foutre! m'exclamai-je en m'éloignant.
Zack n'était pas mort... mais, moi, si... de l'intérieur.
•••
Point de vue d'Alleb
Le sang et la crasse parties, je n'arrivais toujours pas à me reconnaître.
Il n'y avait plus rien en moi de la jeune fille qui vivait à Hèra.
Mes cheveux avaient de nouveau poussés, ils m'arrivaient aux hanches, et j'avais beaucoup maigrit. J'avais la peau sur les os. Mes yeux qui autre fois brillaient d'une joie innocente n'était maintenant éclairé que par l'amour que je portais à Zack et l'espoir de retrouver un jour mes amis.
Je coupai mes cheveux, comme le jour où j'étais allé voir June et mon père... ce jour où Zack m'avait dépucelé. Sauf que je les coupai au menton.
Je sortis enfin et allai retrouver Zack.
Il s'était rasé et avait coupé ses cheveux, il ressemblait de nouveau au jeune homme que je connaissais... mais en plus vieux. Oui... il ne semblait plus avoir dix-huit ans. Je lui en donnerais plus autour de vingt-deux, si je ne le connaissais pas.
— Tu les a coupé court, cette fois, dit-il.
— Et toi aussi tu en a enlevé beaucoup.
— Moi, je suis revenu à la normale.
Je l'embrassai doucement.
— Hey! Vous deux, là! Vous montez sur l'estrade! nous hurla le petit homme grassouillet qui était notre "propriétaire".
Nous obéîmes. Il y avait énormément de gens qui nous regardaient, là, comme si nous étions des bêtes de cirque.
Une femme nous examina sous toutes les coutures, puis, repartit se mettre dans la foule.
Ensuite un homme grand et massif s'approcha de moi et Zack.
— Elle est à combien la fille? demanda-t-il.
Mon cœur manqua un battement.
— Douze mille.
— Vous êtes débile?!
Ça me soulagea. Il n'était pas prêt à mettre le prix.
Je plantai mon regard dans celui de Zack.
— Je ne les laisserai jamais t'éloigner de moi, ma belle, me murmura-t-il.
Je me retournai vers les deux hommes qui parlaient de mon sors.
— Écoutez, dit le petit grassouillet. Douze mille et je vous donne le garçon gratuitement.
— Je ne veux pas du garçon.
— Et pourquoi donc?
— Mais vous savez qui il est?! C'est le fils de Cade! Si vous n'êtes pas tous morts c'est qu'il en a décidé ainsi.
— Ou alors que l'on a son point faible en main.
— La fille...
Non mais, ils pourraient arrêtés de parler de moi comme si je n'étais pas là?!
— Exactement, mon cher. Alors, douze mille pour les deux. C'est un marché?
— Conclu.
Merde.
Soudain, le petit homme grassouillet s'effondra.
Je me tournai vers Zack, son regard haineux était braqué sur le corps sans-vie.
— Zack! Fais toi un bouclier! m'exclamai-je.
Le jeune homme, d'abord surpris, obéis.
Je sentis un rassurant picotement m'envahir.
Je lâchai une onde de choc qui trancha l'homme qui voulait nous acheter et assomma une bonne partie de l'assemblée.
Je me précipitai vers Zack et attrapai son bras.
— Téléporte nous! criai-je.
Il me regarda et, soudain, tout devins noir.
_____
Hey!
Je voulais simplement vous dire que l'on approche à grands pas de la fin! Une dizaine de chapitres environ. Peut-être un peu plus.
Et merci énormément pour le 100 votes!!!! (Pour moi c'est énorme!) 😁😘
Bye les chèvres.
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