Épilogue
Voici la fin de cette histoire les gars ! Après un an de publication, voici qu'une aventure se termine ! J'avoue que corriger cet épilogue m'a rendue émue et franchement, j'ai beaucoup aimé de vous avoir partagé cette histoire !🥰
Merci aux lecteurs fidèles, ceux qui ont été là depuis le début de l'histoire. Merci à ceux qui ont pris le temps de lire l'entièreté de l'histoire et merci à ceux qui sont restés malgré les irrégularités des publications des chapitres ❤️
Bien évidemment, je ne vous laisse pas démunis ! En ce moment même une nouvelle histoire vient tout juste d'être publiée sur mon profil : BODYGUARD. On sera toujours avec nos amis Almira et Espen mais l'histoire sera centrée sur notre petit Niguel et le fléau de ses pensées qui n'est d'autre que Ruby 😎
Je ne vous en dit pas plus et je vous laisse lire le premier chapitre ❤️❤️
N'hésitez pas à laisser un commentaire à la fin de l'épilogue. Bisou 💋💋
PDV Almira
Je suis à trois semaines avant le terme de ma grossesse et j'ai l'impression que ces gosses veulent ma mort ! Pourtant, ils sont encore dans mon ventre mais ils bouffent toute mon énergie.
Alitée, je zappe la télé avec ennui et je prends mon téléphone pour envoyer un message à ma sœur mais cette dernière ne me répond pas tout de suite. Mon ventre émet un son horrible et je pose une main dessus avec une grimace.
Depuis que j'ai appris ma grossesse tardive, j'ai tout le temps faim et c'est une souffrance non seulement pour moi mais aussi pour Espen. Le pauvre, je suis obligée de le réveiller à quatre heures du mat' parce que les bébés ont voulu des tacos au poisson.
J'ai toujours du mal à m'y faire avec cette grande nouvelle. Enfin, ces grandes nouvelles.
Uno, je ne m'attendais pas qu'on m'annonce que j'ai fait un déni de grossesse. On l'a découvert à mes cinq mois.
Dos, je voulais qu'un petit bébé, pas deux !
Parce que oui, je suis bien enceinte d'une paire de jumeaux en bonne santé d'après ce gynéco incapable !
Espen et moi étions tous les deux bouleversés par cette nouvelle. Deux bébés... j'ai peur pour le futur.
En fait, j'ai peur d'être maman. Depuis mon adolescence je n'ai jamais aimé les gosses et j'ai peur si un jour je serai une mauvaise mère. Selon ma psy, cette peur est due à mon enfance et c'est de la faute de papa. Ce dernier me répétait sans cesse que ma mère était morte et j'ai vu de mes propres yeux qu'il avait du mal à me gérer et me fournir une bonne éducation.
J'étais pas une fille docile avec mon père.
Ce dernier était rarement à la maison, j'étais tout le temps seule chez moi. Quand il revenait à la maison, il était soit ivre soit très amoché. À ce moment-là, j'ignorais qu'il s'était infiltré dans le clan Rodriguez.
Mais maintenant, ma plus grande peur vit dans mes entrailles et j'appréhende l'arrivée des petits.
Je les aime déjà mais j'ai si peur d'être un mauvais parent et ne pas offrir l'essentiel à ces gosses.
J'ai peur de foirer et de tout capoter.
— J'ai faim, bordel ! je hurle en me levant difficilement du lit.
Je n'ai pas le droit de trop me déplacer car selon le gynéco, ça peut être fatal pour moi mais vous savez, je n'écoute que moi ! Il est impossible pour moi de rester alitée toute une journée. J'ai besoin de bouger et les picotements dans mes pieds me font bien savoir qu'il temps qu'une petite promenade s'impose.
Je pose mes pieds enflés sur le parquet et marche tel un pingouin jusqu'à la porte. Lentement, j'emprunte les escaliers et me dirige jusqu'à la cuisine pour fouiller dans le frigo.
— Mira, je t'ai emmené quelque chose ! Dio, qu'est-ce que tu fous ici !
Vivement je me relève pour saluer mon frère qui se présente avec une boîte à pizza. Aussitôt mon sourire s'agrandit et je m'avance jusqu'à lui pour attraper la boîte.
— J'ai faim et il n'y a personne à la maison.
— Mais Alira ?
Je hausse les épaules et saisit une part de pizza que je savoure en fermant les yeux.
— Tu devrais retourner dans ta chambre. Espen n'est pas très loin...
— Qu'est-ce que tu fais là, gamine ? tonne une voix froide.
Le diable surgit derrière la porte et se dirige jusqu'à moi avec les sourcils extrêmement foncés. À un moment donné, je me demande s'il a pas mal à la tête. Ce type a toujours le visage serré et les sourcils froncés. Antonio arrive aussi et me salue discrètement.
— Ose poser une main sur moi et je te jure sur la tête de nos enfants que mon genou partira tout seul vers tes couilles, je le menace en voyant sa main en élévation.
Il souffle fortement et laisse tomber son bras.
— Tu devrais te reposer, muñeca. Tu as entendu ce que le docteur t'a dit au moins ?
Je roule des yeux et le contourne pour accoster mon frère.
— J'en ai marre de rester dans la chambre, Espen. Ça me fait grave chier, je réplique en saisissant une autre part. Je veux juste rester une heure dans le salon et promis je retourne dans la chambre.
Il reste silencieux, hésitant.
— Aller, Espen ! Ça ne lui fera pas de mal de rester un peu avec nous, intervient Antonio en posant son bras sur mes épaules.
— Ouais et tu devrais prendre ses menaces au sérieux, ajoute Matteo.
Le diable soupire longuement et approuve. Je lui souris de toutes mes dents, victorieuse.
— Regarde l'état de tes pieds ! On dirait un ogre, se moque mon frère.
— Critique-moi encore une fois et tu peux dire au revoir à ton poste de parrain, Matteo.
— Ne sois pas susceptible baleineau ! raille mon frère avant qu'Antonio éclate de rire.
Choquée, ma bouche s'ouvre en grand et lorsque je pose mon regard sur mon soit disant mari en espérant qu'il va me défendre, je le vois ricaner dans son coin. Non mais je rêve ! Ils ont décidé de se moquer de moi aujourd'hui !
Mon homme... celui en qui j'ai le plus confiance ose me tourner le dos ! Quelle trahison !
Quelques minutes plus tard, les gars partent jouer à la play tandis que je continue à me goinfrer de pizza à l'ananas. De base, je suis contre l'ananas sur la pizza, c'est une combinaison horrible mais avec la grossesse, je trouve que ce n'est pas si dégueulasse qu'on y croit tous. Au contraire, les bébés en réclament souvent !
Je me lève de mon tabouret et une douleur me fait grimacer. Par instinct, je touche mon ventre et prends un grand souffle en attendant impatiemment que la contraction disparaisse.
— Muñeca, est-ce que tu vas bien ? surgit mon homme à côté de moi.
Je croise son regard inquiet et je lui souris pour ne pas l'inquiéter encore plus.
—Oui c'est juste que les bébés veulent jouer au foot dans mon ventre.
— Je vais te porter jusqu'à la chambre. Tu dois te reposer, dit-il d'une voix sérieuse.
Vivement, je m'éloigne de lui. Je ne veux surtout pas retourner dans la chambre ! Tout sauf ça !
— Je veux pas ! je proteste d'un ton désinvolte.
— Fais pas ta gamine, Mira ! Je fais ça pour toi.
— Je ne suis pas une poupée, Espen ! Est-ce que tu sais à quel point ça me fait chier de rester sur un matelas toute une journée ?! J'aime bouger donc s'il-te-plaît ne gâche pas ma joie, je réplique d'un ton sec.
Il soupire longuement, le regard orageux. Merde, cette fois-ci c'est sûr, il ne va pas me laisser tranquille.
Je sais qu'il se retient d'exploser.
— Gamine.
— Sale vieux.
— Tu as dit quoi ? tonne-t-il en s'approchant dangereusement de moi.
— Sale vieux ! je crie à mon tour avant qu'une autre douleur saisit tout mon être.
Alors là, cette contraction est phénoménale !
— Euh Mira tu t'es pissée dessus ou quoi ? demande soudainement mon frère.
Mon souffle se coupe et plus aucun bruit ne retentit. Lentement, je baisse mon regard et le diable suit le mouvement. Oh merde... mon bas de pyjama est complètement mouillé. Je m'apprête à demander si c'est un autre symptôme de la grossesse mais lorsqu'une autre douleur me broie les entrailles, je comprends aussitôt que je suis en train d'accoucher !
— Espen... je vais accoucher.
Je jette un regard à ce dernier qui me fixe avec un air vide. Mais qu'est-ce qui lui prend ?!
— Putain elle va accoucher ! Ressaisis-toi ! intervient Antonio en lui assénant une claque sur la joue.
Enfin le diable réagit.
Mais pas de la manière que je voulais.
Il se met à crier des ordres mais personne ne l'écoute. Pendant ce temps, je l'observe en prenant des grandes goulées d'air et m'appuie sur mon frère qui aborde un air de dégoût.
Pourquoi il a l' air dégouté ce connard ?! Il est dégoûté de moi ?!
J'empoigne ses cheveux quand une autre douleur me traverse et mon frère et moi hurlons de douleur à l'unisson. Je crois que je vais m'évanouir. Une énième contraction me traverse et je tiens toujours férocement le cuir chevelu de mon frère entre mes doigts, en espérant que la douleur s'atténue un peu. Le pauvre Matteo couine de douleur.
— Quoi ?! Mais ils sont censés arrivés dans trois semaines ! s'affole le diable, les mains sur les joues.
— Mira, lâche-moi je t'en supplie ! hurle mon frère en essayant d'enlever ma main de ses cheveux.
— Je peux pas et...
Je crie de douleur je succombe sous mon poids. Mon frère me rattrape à temps et mes oreilles bourdonnent. J'entends vaguement Antonio gueuler et tout s'enchaîne.
Une fois à l'hôpital, le médecin me prend en charge et me voici sur ce putain de ballon de yoga. D'après la sage femme, je ne suis pas encore assez dilatée donc je dois prendre mon mal en patience. Je sens toute la souffrance de l'accouchement. Les mouvements brutaux des enfants, les os de mes hanches qui se craquent, mes intestins qui se tordent sur eux-mêmes. Je ressens tout ! Je vais crever d'une minute à l'autre !
— Aller, encore un peu, muñeca, m'incite Espen.
— Tu crois c'est cool d'être sur ce ballon de merde et de faire des mouvements circulaires ?! Je vais crever, Espen ! Je vais crever.
— Arrête de brailler, Almira !, hurle-t-il soudainement.
Je m'arrête tout mouvement et le fixe avec un air étonné.
— Je ne peux pas ressentir ta douleur mais je suis avec toi pour la rendre moins horrible, muñeca ! Je suis là, reprend-t-il d'un ton plus doux.
Il encercle mon visage avec ses deux mains tatouées et pose un baiser sur le bout de mon nez.
Parfois, il peut être très romantique.
Malgré la douleur qui nique mes entrailles, je l'enlace avec une moue et nous restons longtemps dans cette position jusqu'à ce que l'infirmière revienne pour m'ausculter. Cette fois-ci, c'est la bonne et le diable m'accompagne jusqu'à la salle d'accouchement.
La peur se mêle à la souffrance mais une fois que le personnel m'annonce que tout est prêt, je me mets à pousser de toutes mes forces.
Espen m'encourage en me caressant mes cheveux mais j'entends à moitié ce qu'il me dit. Toute ma concentration est sur la douleur. Cette douleur qui ouvre mes entrailles pour donner la vie. Cette douleur qui déchire tout à son passage.
Après des pleurs, des poussés et des hurlements similaires à une vache folle, des pleurs perçants fendent l'air et on me dépose un petit être humain sur ma poitrine. Pas le temps pour l'observer qu'une autre douleur me fait crier de toutes mes forces jusqu'à briser mes cordes vocales.. Quelques secondes après, je distingue les cris d'un bébé et on le dépose aussi sur ma poitrine.
— Tu as réussi ! me félicite Espen avec les yeux brillants. Regarde comment ils sont beaux, muñeca.
À ce moment-là, je pleure à chaudes larmes à cause des émotions contradictoires. Les infirmières les reprennent afin de faire des examens et une heure plus tard, après avoir évacué les placentas, je me retrouve dans ma chambre, le dos contre la tête du lit. L'infirmière pose délicatement mon fils contre ma poitrine nue et une sensation étrange m'envahit. Mes yeux se remplissent de larmes et d'une main hésitante, je caresse sa petite joue boursouflée.
Je lève ma tête et observe l'infirmière poser notre fille dans les bras de son papa qui reste stoïque. L'infirmière nous laisse et un silence plane dans l'air. Je les observe avec émotion et je me rends compte à quel point ce moment est unique.
Notre famille s'est agrandie.
— Elle est magnifique comme sa mère, chuchote mon homme en s'approchant de moi. Merci infiniment, Mira.
— Pourquoi tu me remercies ?
—De me rendre l'homme le plus chanceux du monde. Tu as mis au monde les fruits de notre passion. Tu as souffert pour nous.
Il embrasse le haut de mon front avec tendresse et un sentiment de fierté me traverse.
J'ai accouché d'une paire de jumeaux.
J'ai mis au monde les fruits de notre amour et même si au départ, j'étais réticente à cette idée, je n'ai aucun remord. Ces enfants sont la preuve de notre amour, qui, au départ, n'était pas doux.
Toutes mes craintes se sont effacées quand j'ai posé mes yeux sur eux. Je suis leur mère et je consacrerai chaque minute de ma vie pour eux et leur père fera de même. Leur père les protégera contre le mal.
Mes enfants ne manqueront jamais de tout ce dont j'ai manqué dans le passé...
La présence d'une mère, l'amour d'une mère...
Ils auront tout.
J'entends le diable chuchoter des mots incompréhensibles et lorsque je relève ma tête dans sa direction, je reste coi. Espen fixe nos enfants avec une tendresse jamais vue puis il ancre son regard dans le mien. Et puis je vois ça.
Elle est peut-être toute petite mais je remarque bien cette petite larme qui roule le long de sa joue rugueuse.
Il pleure pour la toute première fois.
— Je t'aime muñeca... je t'aime si fort...chuchote-t-il faiblement.
Mon cœur se met à accélérer et je lie nos mains ensemble.
C'est la première fois qu'il me prononce ces trois petits mots. C'est vrai au bout de deux ans de mariage, pour certains cela va être étrange mais avec Espen il faut s'attendre à tout. Je sais qu'il m'aime, je le vois dans ses gestes.
Mais il me l'a enfin dit.
Je crois que je peux mourir en paix.
— Si c'est la naissance des jumeaux qui te rend moelleux, alors je suis prête à en accoucher d'autres, dis-je avec sourire.
Il rit et m'embrasse si délicatement avant que notre fille se mette à pleurer et quelques secondes plus tard, c'est son frère qui en fait de même entre mes bras.
Et ça commence... que j'adore cette douce mélodie !
— Bienvenue dans la famille, Selena et Sunny, je déclare fièrement.
FIN
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