Chapitre 91
Hello !! J'espère que vous allez tous biens les amis ! Je m'excuse pour le retard des publications mais ne vous inquiétez pas, j'essaie toujours de publier un chapitre tous les trois-quatre jours ! Puis mon objectif est de finir la publication des derniers chapitres car oui ! Il reste encore peut-être huit ou neuf chapitres avant la fin de cette longue histoire ! 🌟
D'ailleurs pour celles qui veulent connaître la prochaine qui va sortir très prochainement, on sera toujours dans le cercle d'ami d'Espen et d'Almira ! J'en vous dis pas plus mais je pense que vous allez kiffez les personnages ! 😏
Sinon merci pour les 17k de lectures, c'est trop sympa ! ❤️
Elsie revient et nous voici toutes dans sa voiture. Heureusement, elle a eu l'excellente idée de laisser le bébé avec le père car je crois que je vais péter un câble s'il venait aux essayages.
J'aurai commis l'irréparable et l'impardonnable.
Une fois sur place, les vendeuses nous accueillent avec sourire aux lèvres et me présentent une dizaine de robes. J'essaie de me focaliser sur les robes mais je ne peux pas m'empêcher de vérifier l'écran de mon Iphone.
Aucun message.
Rien. Comme si rien ne s'était passé.
— Vous avez une préférence pour une coupe señora ?
Je redescends sur Terre lorsque la vendeuse m'adresse la parole. Elle me montre plusieurs images.
— J'aime bien la coupe princesse mais je ne veux pas que ça soit trop euh... comment dire ça...
— Volumineux ? proprose la vendeuse.
— Exactamenté.
— Je crois avoir quelques modèles qui pourront vous plaire. Je vous en prie, suivez-moi,
Alors qu'Alira et Elsie sont en train d'essayer leur tenue pour le mariage, je m'éloigne d'elles en suivant la vendeuse. Cette dernière me montre quelques robes qui me plaisent enfin. J'en essaie quelques unes avec l'aide de la vendeuse et le choix a été fait.
J'ai enfin ma robe de mariée.
Nous réglons encore quelques détails puis nous retournons au bercail. Le soleil étant déjà couché, mon stress s'accroît davantage. Il n'est toujours pas revenu.
Comme aujourd'hui nous sommes vendredi, tous les gars sont présents à la villa. Le vendredi soir est consacré à une soirée PS5 et normalement Espen devrait s'y trouver ici. Il ne rate jamais une soirée PS5.
Non, il est le premier à rappeler aux autres que la soirée se maintient toujours.
Une despe dans la main, j'observe les mecs gueuler devant la télé. Visiblement, Antonio a gagné et se pavane devant Niguel qui est le perdant de la manche. Niguel lui propose une nouvelle manche et le grand sage accepte.
— J'AI GAGNÉ ! hurle Niguel, attirant le regard noir de son jumeau. Suce-moi Antonio !
Il s'apprête à ôter son jean mais son frère l'arrête à temps en lui assénant une gifle en pleine gueule.
Ils sont cons.
Tellement cons.
Ils s'en fichent royalement que le pote soit porté disparu. C'est hallucinant.
— Mira avec une bière ! C'est rare ça.
— Ferme là Matteo.
Je jette un regard blasé à mon frangin qui s'installe à côté de moi avant de piquer ma despe. Je le laisse faire, flemme de le réprimander et puis la despe n'est pas vraiment fameuse...
— Tu sais que tu gâches la soirée avec ta tête machiavélique ? raille-t-il.
— Excuse-moi d'être inquiète pour la disparition de mon mari, je lâche avec sarcasme.
— Mira , il va bien et il reviendra. Espen a toujours fonctionné comme ça.
— J'ai simplement peur que...
— Qu'il fasse une connerie ? Il ne réfléchit pas avec ses couilles, frangine. Laisse-lui un peu de temps. Il sait où se trouve le chemin de la maison.
Je souris crispé et acquiesce afin que Matteo me lâche la semelle.
Je le sais mais je ne peux pas m'empêcher de penser à lui. Le diable a appris que sa mère veut le détruire et je comprends parfaitement que ça le tracasse. C'est dans ce genre de moment que l' on commet le pire.
— Aller, viens jouer une partie de fifa avec nous, me propose mon frère.
— D'accord mais crois-moi, tu vas perdre, j'accepte avec un regard compétiteur.
***
Le lendemain, c'est sans surprise que je retrouve l'autre côté du lit vide et froid.
J'ai espéré qu'il reviendrait pendant la nuit et c'est pour cela que je suis partie vérifier les caméras de surveillance. Mais rien. Aucun signe du diable.
C'était plus fort de moi donc j'ai essayé de le joindre sur son téléphone mais je m'y attendais qu'il n'allait pas répondre.
Et mes messages restent toujours non lus.
— Bon sang, où es-tu...
J'attache mes cheveux dans une queue de cheval et enfile ma veste.
Si le diable s'est égaré en chemin alors je dois prendre les rennes.
Maintenant, nous savons pourquoi la vie de papa est en danger et enfin, nous avons peut-être une longueur d'avance sur les Rodriguez.
Nous savons que la salope de Marisa veut détruire la vie de son propre fils mais il y a des taupes dans le cartel. Nous devons à tout prix savoir leur identité.
Nous devons détruire les Rodriguez.
Sérieusement, ils commencent à me saouler ces gens-là.
Je quitte la villa et monte dans ma voiture, ayant l'objectif de connaître l'identité des taupes. Je conduis jusqu'à l'entrepôt et une fois arrivée, les hommes me laissent entrer.
Ce que je m'apprête à faire fera de moi une prédatrice mais j'ai vraiment hâte de mettre fin à tous nos problèmes. Je suis épuisée par toutes ces emmerdes et si aucun des gars ne veut franchir le pas, alors je vais le faire.
— C'est quoi l'outil pour arracher les ongles ? je demande à l'homme à mes côtés.
Je sens son regard confus sur ma personne et il pointe une pince. Je l'attrape avec la chair de poule et me dirige jusqu'à la salle de torture où se trouve le larbin des Rodriguez.
Je peux encore changer d'avis...
Non ! Je ne peux pas me dégonfler ! Je dois le faire...
Pourtant cette petite voix me crie d'arrêter et je reste stoïque devant cette porte en métal. La main tremblante, je la pose sur la poignée.
Putain, je vais vraiment torturer une personne. Est-ce vraiment nécessaire d'en arriver là ? Il n'y a pas d'autres alternatives ?
Est-ce que ça fera de moi un monstre ?
Ou bien suis-je déjà un monstre ?
Je me pince les lèvres et d'un geste sec, j'ouvre la porte et pousse. Je relève les yeux et sens mon visage perdre ses couleurs face à ce massacre.
Donc pendant tout ce temps, il était là, à passer sa colère sur le larbin.
Mon coeur cesse de battre quand mes yeux tombent sur des ongles et de chicots arrachés. Plus loin, je distingue une seau d'eau ainsi qu'une ponceuse et une odeur répugnante envahit mes narines. Un mélange entre la pisse, la merde et la chair brûlée.
Putain, ça craint.
Derrière le larbin qui commence à perdre connaissance, le diable est armé d'une pince à épiler et arrache un cheveu par un cheveu sur le crâne du larbin. Le crâne est à moitié lisse et saignant.
Je n'ose même pas imaginer la douleur.
Et je n'ai jamais osé le voir avec cette facette.
Celle-ci est beaucoup plus sombre. Espen... ressemble à un monstre sanguinaire.
— Oh, tu m'as trouvé ! s'exclame-t-il avec sarcasme.
Même pas un regard. Rien.
Je décide de rester à l'entrée de la salle, peur de m'aventurer près de lui. Oui, cette fois-ci, il me terrifie.
Je préfère prendre un peu de distance.
— Tu ne penses pas que cet homme a assez souffert ? Il est presque inconscient.
— Dit-elle alors qu'elle s'apprêtait à faire la même chose que moi, raille-t-il avec un sourire amer.
Je cache la pince derrière mon dos et continue à le fixer arracher chaque cheveu d'une lenteur torturante.
— Il est frêle mais il a de la côte. Il a réussi à passer l'étape numéro trois
— C'est quoi l'étape numéro trois ? je lui demande, incertaine.
Il m'ignore et garde le silence. Je reste encore sur place, le fixant avec un désespoir profond.
— Il m'a enfin avoué où se trouve ma mère et l'autre gros de Rodriguez. Tu sais où ils se trouvent ? J'aurai dû y penser plus tôt.
— Au Mexique ?
Il tique et m'adresse enfin un regard. Mais un regard dépourvu de vie.
— Falso. Ma mère n'est pas mexicaine mais elle a des origines péruviennes. Elle a une planque dans son bled et elle croit vraiment cacher longtemps. Quelle conne.
Il rit légèrement et son état m'effraie. Cependant, je m'avance jusqu'à lui. Le bruit de mes talons l'intrigue et me voici face à lui. Je me courbe le dos pour afin que nos visages soient proches et lentement, j'attrape la pince à épiler entre ses doigts pour la déposer sur la petite table à roulette.
— On a suffisamment d'informations pour les détruire, Espen.
— Je ne veux pas que tu sois dans ces problèmes.
— C'est trop tard. Ils ont fait du mal à mon père, on m'a tiré dessus et j'apprends que ma belle-mère veut anéantir son propre fils. Je veux être à tes côtés Espen. Pour le meilleur comme pour le pire. Avec toi, je veux les anéantir et tu peux compter sur moi, je déclare sérieusement.
Il souffle longuement et pivote sa tête dans ma direction.
Malgré mon effroi, je veux qu'il comprenne que je serai toujours à ses côtés. Je serai toujours là pour le soutenir. Je serai toujours là pour le défendre et je serai toujours là pour le rattraper s'il risque de tomber dans les ténèbres. Peu importe s'il a tort ou raison, je serai toujours là, prête à me sacrifier pour son âme meurtri.
Enfin, je ne veux plus qu'il s'éloigne de moi parce que tout va mal.
— Le mariage ne se résume pas uniquement au bisou et aux actes charnel, Espen. Le mariage est un pacte entre deux personnes qui se promettent de se soutenir dans le bon et le mauvais moment.
— Si tu veux t'inclure dans cette vendetta, tu risques de mourir muñeca, chuchote-il douloureusement.
Je hausse les épaules dans un geste de désinvolture.
— Mais tu seras là pour me protéger et je serai là pour te protéger. Rien ne pourra nous atteindre tant qu'on est ensemble.
Espen soupire une énième fois, le regard sombre et froid. Lentement, je serre une de ses mains souillée de sang dans la mienne et lui adresse un sourire.
— D'accord, accepte-il avec un petit sourire. Tu vas m'aider, muñeca.
Je lui caresse la joue avec tendresse avant de l'enlacer en lâchant mon souffle.
À deux, on se vengera.
À deux, on triomphera.
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