Chapitre 30

Voici le dernier chapitre de cette année ! Bien évidemment il y en aura d'autres mais pass avant le 31 décembre lol !
Sinon je vous souhaite une bonne fête de fin d'année et beaucoup de bonheur ! Prenez soin de vous ! ❤️

Plus tard, Elsie se pointe devant moi avec un sourire crispé et tout de suite, mes yeux se portent sur cette veste en cuir. Elle ne l'avait pas plus tôt et la température est assez élevée pour porter un truc pareil.

— Laisse-moi deviner, la méthode douce fût un échec et enragé, ce chien a osé à te frapper, dis-je dans un soupir avant de m'armer d'une pipette.

— Co...

— Je le savais, Elsie. Je sais comment fonctionnent les hommes comme lui. N'enlève surtout pas ta veste parce que je ne veux pas voir tes blessures mais surtout cette petite pièce est chargée d'acotine et cela risque infecter tes blessures et se propager en toi.

Effrayée, elle serre davantage sa veste contre sa poitrine.

— Tu ne t'énerves pas ? me demande-t-elle, curieuse de mon indifférence.

J'entreprends des gestes lents afin de toujours pouvoir contrôler ma colère. Si je m'emporte, je risque balancer des sales choses et la dernière fois quand je n'ai pas pu me canaliser, ça a tourné au vinaigre.  J'ai retenu la leçon et je ne veux pas refaire la même erreur.

— Je suis énervée, Elsie mais comme tu le vois, j'essaie de me calmer en me concentrant sur ma tâche.

— Mais est-ce que tu peux poser ta chose pendant quelques secondes ? Enfin, c'est tout de même grave ma situation !

Depuis que j'ai rencontré cette fille, elle a un défaut dont je ne supporte pas ! Elle a toujours ce besoin d'être le centre de l'attention, comme un bambin. Depuis des jours, elle me rebâcle le même sujet et j'ai essayé d'être compréhensive mais aujourd'hui, je veux juste qu'on me laisse tranquille.

Alors, rageusement, j'ôte ma paire de lunette de protection et le foudroie du regard.

— Elsie j'ai essayé d'être gentille mais je t'en supplie ! Épargne-moi tes problèmes. Oui je sais que tu es dans une situation délicate mais crois-moi, j'essaie de t'aider mais ça me bouffe l'esprit !

— Mais moi aussi ça me bouffe l'esprit ! réplique-t-elle d'une voix sèche. Je veux te parler de mes problèmes et toi, tu es là à patoger dans tes plantes de merde !

Je ris ironiquement.

— Si ça te bouffe l'esprit c'est uniquement de ta faute. C'est de ta faute si tu es dans cette situation. Depuis le début, je t'ai convaincu à mettre fin à cette relation avant que ton frère le découvre mais t'en fais qu'à ta tête !

Je reprends mon souffle en fermant brièvement les yeux puis reprends calmement mais d'une voix impérieuse :

— Maintenant, tu dois assumer tes responsabilités.

Je préfère rester muette de mes manigances. Elsie ne sait pas tenir sa langue et le répétera à son frère tellement elle est loyale envers lui. Si mes recherches sont fructueuses, alors j'annoncerai à Espen mais si mes doutes s'avèrent fausses, on oubliera tout ce qu'il s'est passé.

D'après les jumeaux, je cours un grand risque en procédant des recherches sur Angelo Vargas.

Plus tard, je me prépare un bol de nouilles, les écouteurs enfoncés dans mes oreilles. Je suis restée tellement longtemps dans mon pseudo laboratoire que je n'ai pas vu l'heure passée. Il est presque une heure du matin et tout le monde est au lit.

Même le diable. Il est le premier à s'endormir dans un sommeil profond.

Affamée, je prends mon bol et m'assois sur le canapé. J'ôte mes écouteurs et zappe la télé avant de tomber sur un novelas à la con qui attire ma curiosité. Cependant, je m'étrangle avec mes nouilles quand la protagoniste énonce qu'elle est victime d'un mariage forcé et qu'elle s'apprête à quitter le pays.

En moins de deux secondes, la télé est éteinte.

— Et moi qui voulais changer d'idée, je chuchote avec un goût amer.

Soudainement, des frissons me parcourent dans l'échine et je lève la tête à l'affut avant d'apercevoir une ombre qui émerge de la piscine. Je croise ce regard aiguisé et vivement, je me lève prête à me réfugier dans ma chambre mais sa voix me tétanise sur place :

— Arrête de me fuir, ça m'agace. C'est pas comme si je vais te tuer.

Je fronce mes sourcils et fais demi-tour.

— Parce que ce n'était le cas ? Depuis le début tu avais l'envie de me tuer

Mes yeux se posent sur son torse en béton armé luisant. C'est avec difficulté que je fais abstraction et remarque que le diable n'a pas manqué une miette de la scène.

La honte.

— Plus maintenant.

— Et je peux savoir pourquoi ce changement soudain ?je questionne vivement.

Il s'enroule dans son peignoir et s'approche davantage de moi. Je sens mon coeur s'emballer quand le diable se poste si proche de moi que je sens son souffle échouer sur mon front. Pourquoi il est si proche de moi ? Il doit avoir trente centimètres qui nous sépare.

— Rejoins-moi dans les rangs. Ta connaissance est bénéfique pour moi, annonce-t-il sérieusement.

Une fois de plus, je m'étouffe avec ma salive et le mire comme s'il venait d'une autre planète.

— Je t'ai dit non pourtant. Je ne veux pas travailler pour toi.

— Tu sais que les femmes issus des quatre familles seront dans l'obligation d'arrêter tous qu'elles font. Qu'elles fassent des études ou qu'elle aient un emploi, elles seront obliger d'abandonner leurs rêves au détriment de leur futur époux, m'explique-t-il calmement. Les femmes n'ont surtout pas le droit de s'incruster dans les affaires, elle sont juste des accompagnatrices.

— Et donc ?

— Et donc, ce n'est pas une vie. Une fois mariée, elle seront vouées à occuper les enfants et être une bonne mère au foyer. C'est que Elsie risque si elle se marie avec l'autre bâtard mais c'est que tu vas risquer très prochainement.

Mon sang se glace dans mes veines et un sourire espiègle se glisse sur ses lèvres.

Mon mariage ?

— Qu... qu'est-ce que tu racontes ? je bredouille, confuse. Tu sais qui sera mon prétendant ?

Lentement il hoche la tête et mon visage se décompose de plus en plus.

— Qui ?

— Si je le dis, tu devras travailler pour moi.

— C'est du chantage, Espen ! Même si je travaille pour toi, ça ne va pas annuler mon mariage ! je m'emporte, irritée.

— Si tu travailles pour moi, ça retardera ce mariage car tu seras sous ma protection, explique-t-il platement. J'ai peut-être trouvé une solution pour ma soeur mais aussi pour toi.

Déstabilisée, je m'assois à nouveau sur le canapé, posant délicatement le bol de nouilles sur la table basse. Léna avait prévu son coup depuis le début. Son but était de m'approcher suffisamment pour m'imposer à ce mariage.

Et moi, j'ai baissé ma garde trop rapidement tellement j'étais aveuglée par la perte de mon père. Elle a su comment attirer mon attention.


Espen le sait. Il sait avec qui je finirai ma vie mais il prétend trouver une solution afin de m'éviter cette fin. Pourquoi m'aide-t-il ?

Dois-je accepter son offre ?

Je le dois.

— Tu as un énorme potentiel avec tes connaissances en toxicologie. Tu voudrais sacrifier ce potentiel ? Est-ce que tu voudrais sacrifier tes études pour un homme dont tu n'aimeras jamais ?  me demande-t-il avec un ton presque peiné.

Enfin, je lui adresse un regard.

— D'accord, j'accepte ton offre.

**
*

Je n'ai pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. La discussion de hier soir repassait en boucle dans ma tête encore et encore jusqu'à me filer une migraine. J'avale un cachet avant de m'allonger à nouveau sur mon lit, regrettant peut-être ma décision.

Qu'est-ce qui m'a pris à accepter son offre sur un coup de tête ? Et si c'était un piège qu'il me tendait ? Le diable est très rusé, croyez-moi et il voulait tout simplement me mettre dans sa poche.

Si je travaille pour lui alors j'entre dans le monde criminelle. Je deviendrai une criminelle, comme mon frère, comme le diable.

D'un geste désespérée, je cris dans un oreiller avant me lever, mon téléphone émettant un son de l'autre côté de la pièce.

Trainant des pieds, je l'attrape et lis le message venant d'un numéro jamais enregistré.

— Viens dans mon bureau, je lis avec les sourcils froncés.

Mais comment il a eu mon numéro ? C'est sûr que c'est le diable, qui d'autre ça pourrait être ?

Hésitante, je quitte ma chambre avant de rejoindre son office. J'hésite à toquer mais je décide finalement d'entrer sans annoncer ma présence et je regrette ma décision. La nouvelle pute d'Espen qui est à moitié nue sur le sofa, pleure à chaude larme, son mascara coule sur les joues lui donnant un air effrayant.

Je m'apprête à faire demi-tour mais la voix impérieuse du diable me stoppe :

— Reste, elle va partir.

Cependant, la prostituée ne veut pas coorpérer. Rageusement, le diable l'attrape par son bras et le traîne tel un déchet hors du bureau. J'entends les pleurs de la jeune femme s'intensifier et rapidement, je me poste à une fenêtre qui donne vue sur l'entrée de la maison. J'ouvre grande ma bouche quand le diable la balance vulgairement par terre avant de faire demi-tour.

La pauvre, ça craint. Pourtant on lui a prévenu qu'elle ne restera pas longtemps dans les draps du diable. Il change de pute comme ses caleçons.

— Elle va s'en remettre.

Je fais volte face et arrime mon regard au sien.

— Tu pouvais faire les choses dans le calme aussi.

Il m'ignore et allume une clope. Espen se vautre sur son siège, m'incitant à m'assoir en face de lui. Une fois en face de lui, il me glisse deux dossiers et je ne sais pas lequel prendre.

— Le dossier à ta droite est la réponse de ta question. L'autre c'est le contrat de travail.

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