Chapitre 49 : Isolement du serpent

Adessa fut soulager de comprendre que sa magie n'avait pas été altéré et qu'elle n'avait pas de séquelles. Car la magie ancestrale dont elle avait appris a utilisé, ne devait servir qu'à soigner. Et lorsque celle-ci l'avait envahi du haut de ce sanctuaire, peu après elle avait craint à ce qu'elle ne puisse s'en servir. Mais il semblerait que tout allait pour le mieux, ce qui lui enlevait un poids sur les épaules.

Depuis l'épisode de l'empoisonnement, force était de constater qu'elle n'était pas rassurée, elle savait Paris imprévisible.

Adessa avait vu juste, l'avait compris. Elle avait su que la coupe empoisonnée venait du second du commandant de Thès.

Elle n'en était pas certaine, mais elle avait fini par user d'un sortilège indéfectible. C'était un sortilège toile d'araignée, dès que quelqu'un de mal intentionné entrée dans la cabine du commandant de Thès.

Un halo noir se manifestait autour de lui, dont seul les magiciens, nécromants même apprentie ou tout autre représentant et détenteur de magie pouvait percevoir distinctement.

Et depuis quelques temps, elle avait vu l'aura qui entourait Paris devenir plus sombre les jours venant, ce qui l'effraya.

Mais c'était désormais le grand jour, car elle finit par trouver le second dans la cabine du commandant alors que celui-ci n'était pas là.

- Tu cherches quelque chose ? Demanda Adessa d'une voix faussement amical

Le second sursauta, en s'attendant pas à ce que la jeune femme soit là, mais il se reprit bien vite.

- Euh, j'examinais les plans de navigation, je pensais suggérer à Drhàn un meilleur itinéraire. Plaida Paris, avec un petit sourire poli

Un sourire qui sonnait faux, tout comme le halo meurtrier qui émanait en ce moment même du second.

Visiblement, elle avait contrecarré ces plans, et il ne se montrait pas sous son vrai jour, il bouillonnait littéralement de rage.

*Cette maudite femme, toujours dans les pattes* songea avec rage intérieurement Paris

- Hm, je vois .Tu peux rester ici, et l'attendre. Proposa Adessa

- Je ne voudrais pas vous dérangez. Affirma Drhàn

- Oh, tu ne le fais pas je te rassure. Affirma Adessa , d'un ton innocent

Il était désormais dans ces filets, et elle n'allait pas le laissez s'en sortir.

Comme pour marquer son détachement, Adessa fit mine de lui tourner le dos, et s'approcher de la fenêtre.

- Drhàn est peut être un grand commandant mais on ne pas dire autant de ces capacités physiques. Plaida Adessa, sur un ton confident

Bien sûr c'était pure mensonge, mais il fallait attirer encore plus le second, et elle savait qu'il avait un faible pour elle. Et elle allait jouer le dessus.

- Comment ? Oh, je vois. Lança Paris, qui ne pouvait cacher son intérêt

Mais la commandante de Théis , vit l'intérêt du second touché même s'il le montrait peu.

- Mais dit moi une chose Paris, à quel moment ton allégeance envers ton commandant à changer ? Fit remarquer soudainement Adessa

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce que c'est que ces inepties ? S'exclama Paris, de marbre

- Ne joue pas de cela avec moi, ça ne marchera pas. Je sais beaucoup de choses sur toi désormais, tu n'es pas assez malin. Enfin, assez malin pour passer outre l'œil aiguisé de ton commandant mais pas le mien. Exposa Adessa, d'une voix ironique

- Tu dis des conneries. Affirma Paris en se détournant de la commandante de Théis

- Tu as empoisonné la coupe de Drhàn, ce n'est pas Hazel qui l'a fait. Tu t'es associé au Général Silos ? Non ? Il t'a promis d'avoir quelque chose de plus que les autres. Qu'est-ce ? Du pouvoir ? Des femmes ? De l'argent? Déduisit Adessa, avec un ton ironique

- Tu dis n'importe quoi, je crois que le soleil a été bien trop fort pour vous ma dame. Affirma Paris d'un ton sec

Elle avait tapée dans le mile, manquait plus qu'à passer au niveau supérieur et le faire sortir de ces gongs.

- Peut-être mais toi qu'est ce qui t'es passé par la tête ? S'enquit Adessa

- Arrête. Dissuada Paris, en serrant les poings

- Qu'est ce qui t'a poussait à le trahir ? Le fait qu'il ne t'a pas promu en tant que Général ? Que Valerian soit meilleure que toi ? Que quoi ? Dit moi, j'essaye de comprendre. Tu veux prendre sa place en tant que commandant non ? Continua Adessa, avec un sourire désabusé sur les lèvres

- Tu ne comprendrais jamais. Affirma Paris soudainement

- Et pourquoi pas ? Parce que je suis sa prisonnière ? Soit sa lame tuera, soit ce sera celle de quelqu'un d'autre, ou il me relâchera, ou fera de moi une monnaie d'échange non ? Fit Adessa en haussant les épaules avec amertume

- Oh je vois...Hm ? Crois-tu qu'en le tuant sa arrangera quelque chose ? Crois-tu que tu seras vraiment promut comme commandant ? Crois-tu que tu en seras digne ? Certains croient que le poste de commandant est simple mais ils sont vraiment cons. Être commandant assure certes une position, un statut, un pouvoir conséquent, une main mise sur bon nombres de choses. Mais tes épaules seront-elle assez fortes ? Assez solides ? On aura tu assez dans le pantalon pour affronter les veuves, les orphelins ? Tous ceux et celles que chacun de ces hommes qui sont venus combattre on laissait derrière eux ? Seras tu assez courageux pour affronter des millions de soldats et d'armées parfois bien plus supérieur à la tienne ? Seras tu capables d'affronter, même tes propres amis, ou encore hommes pour assurer ton autorité et ton entière compétence ? Énuméra Adessa, en faisant mine de compter sur ces doigts avec une voix détaché mais dur

- Qu'est-ce que t'en sait toi ? Fit remarquer avec hargne Paris

La commandante de Théis partit dans un grand fou rire, qui énerva davantage la Thésien.

- Tu as oublié mon grade non ? Je suis et je serais même après ma mort la commandante suprême des Armées de Théis , et de Miris. Car je suis une femme, j'ai dus faire bien plus que Drhàn pour avoir une tel place. J'ai affrontais mes cousins uns à uns à la loyal pour ce poste, et bien faillit leur hôte la vie à chacun. Mais à aucun moment, je n'ai reculé, j'ai avançais, je me suis imposée, non pas que par la force, mais par mon acharnement, mon dévouement et mon fort caractère. J'ai vus des veuves me lançais milles malédictions pour leur avoir ramenez le corps de leurs maris ou leur fils mort. Des malédictions, des cris à n'en plus finir, bien pire que milles épées dans le corps. Des horreurs qui m'ont tenu parfois éveillé pendant des jours et des nuits sans que je ne puisse trouver le sommeil. J'ai vus les miens mourir, certains d'entre eux, sont morts dans mes bras, et j'ai leur sang sur les mains. Compta Adessa avec une pointe de nostalgie

Paris était devenu blanc comme un linge, face à la gravité des mots de la jeune femme.

- Sera tu capables de supporter tout cela ? Seras tu capables de vivre avec un tel fardeau ? Alors dis-moi ? Seras tu capables de faire face aux fantômes de tous ces personnes défuntes qui reviendront te hantait les nuits ? Termina Adessa, avec dureté

Oh ces propos n'était pas faite pour le vent, et elles étaient bien réelles et véridiques, le grade de commandant était certes un honneur mais accompagné cela d'un lourd fardeau, dont même la mort ne pourrait l'en délivrait.

- Ça ne te regarde pas. Affirma Paris, pour change de sujet

- Peut-être mais t'en prendre à Drhàn, revient à t'en prendre à moi. Et sache que je ne te laisserai pas faire. Et tu n'es qu'un lâche qui se cache dans l'ombre, tu fais honte à voir, vraiment, tu n'es plu l'homme si vaillant et si courageux que j'ai rencontrais, désormais tu n'es qu'un soldat de pacotille, fourbe, et un vrai abruti. Affirma Adessa avec mépris

Oui, cette homme était méprisable et pas qu'un peu .Elle détestait ce genre de personne qui changeait si vite de carapace, de cape.

- Tu n'es qu'une sale chienne, tu devrais mourir. Non, on devrait te faire pendre, ou bien pire. Te la fermer, et je pense que le roi Ilan a su le faire avec la Reine Ilyana non ? Vue comme il l'a souillé, et en plus de cela, il a avoué qu'elle était sacrément bonne ? Tu devrais l'être tout autant non ? Attaqua avec une lueur maléfique Paris

La commandante de Théis ne s'attendait pas à un tel retournement de situation, elle serra les poings, la haine s'écoulant dans son corps tout comme le faisait son sang, qui bouillonnait dès à présent.

*Garde ton calme* lança la raison de Adessa

- Me taire ? Tu n'en es pas capables et de plus, tu ne peux pas me faire de mal tu n'en es pas capable. Tu n'as rien dans le pantalon. Affirma Adessa d'un ton cinglant

Paris perdu son sourire, et finit par dégainer son sabre, prêt à découper la jeune femme.

- Tu vas me le payer sale garce ! Insulta Paris

La commandante de Théis courra à perdre haleine, mais il la rattrapa, elle n'avait pas d'arme, mais elle saisit tout ce qui lui passait par la main.

- Tu ne m'échapperas pas ! Affirma Paris enragé

Dans sa folle course, la princesse de Théis trébucha se cognant la tête avec violence, sonnait elle tenta de se reprendre mais en vain. Mais tout à coup, elle se sentit tirait en arrière, par une poigne de fer.

Elle ne put retenir ces cris, tout en se débattant furieusement pour se défaire de la poigne de son geôlier. Alors que Paris la ramenait violemment à lui, elle lui mordit violemment la lèvre alors qu'il l'embrassait. Paris étouffa un cri de douleur et frappa violemment la jeune femme à la tête.

Pris d'une rage sans précédent, Paris saisit la jeune femme par le cou, l'étranglant avec rage. La plaquant contre le mat principal du navire avec violence.

- Allez avoue! Hurla Adessa à travers le sang et les larmes

- Oui! C'est moi qui a empoissonnait la coupe de Drhàn , car je voulais qu'il meurt! Car c'est toi que je veux! Car pour t'avoir il faut que je l'élimine ! Avoua Paris, emporté dans sa folie

Pourtant Paris ne perdu pas de sa force, maintenant la princesse de Théis par la force de sa poigne, plaquée contre le mat principal du navire.

- Tu ne me m'auras jamais! Crasha littéralement Adessa, avec rage

- Garce! Tu vas me le payer! Hurla Paris

Dans un geste rageur, Paris déchira un morceau de la toge Thésienne de la princesse de Théis qui se débattit furieusement, mais en vain.

- Débat toi autant que tu veux. Affirma avec un sourire mauvais Paris

Alors que Paris allait réduire en lambeaux la toge thésienne de la princesse de Théis, tout à coup, il fut empalé de plein fouet par une lame.

La princesse de Théis écarquilla les yeux, tandis que la poigne de son geôlier se relâcha et qu'elle retomba mollement par terre.

Paris suffoqua, tandis qu'il recula en chancelant une lame en plein cœur, le sang s'écoula de sa blessure et de sa bouche.

Finalement, le commandant de Thès sortit de l'ombre, les yeux enflammés par la haine et la colère. Il fit tournoyer sa lame entre ces mains, serrant la garde de son épée à un tel point que le sang s'en écoula.

Drhàn revenait d'un navire voisin quand il avait vu la commandante de Théis se faire pourchasser par Paris, et lorsqu'il avait franchi le seuil de son navire. C'est là qu'il avait entendu les sombres révélations de son second. La rage avait pris place sur la déception et le regret, et alors que celui-ci tentait de souiller la jeune femme, il l'avait violemment empalé sur sa lame.

- Qu'est-ce que...Déclara Paris en suffoquant

Valerian bondit au chevet de la princesse de Théis, et lui passa sur le dos sa cape grise, inquiet.

- Est-ce que ça va? Demanda Valerian, alarmé

La princesse de Théis acquiesça longuement tout en se massant le cou, et reprenant une respiration régulière. Pourtant, ces yeux de braise ne quittèrent jamais la silhouette de son agresseur et du ténébreux commandant.

- Comment as-tu osais? Comment as-tu pus me faire ça? Après tout ce que nous avons vécu? Demanda Drhàn avec rage

- Tout ça...C'est à cause de toi...Tu as toujours eut tout ce que... tu désirais...Et quand j'ai vus ....Adessa...C'était trop...Tu ne la mérites pas... Affirma avec hargne Paris, malgré la souffrance

- Tu n'es personne pour jugeait de cela Paris...Et je peine à voir ce que tu es devenu...Affirma Drhàn, enragé

Paris partit dans un grand éclat de rire démoniaque, et finit par s'étouffait avec son propre sang. Ne supportant plus cela, Drhàn réduisit la distance entre lui et son second.

_Va en enfers! Jura Drhàn, enflammé par la colère

D'un coup d'épée sec, la tête de Paris roula par terre, alors que son sang éclaboussait partout. Le corps du soldat Thésien finit par s'affaisser dans une mare de sang, alors que son sang encore présent sur la lame du commandant ténébreux s'écoulait par terre.

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