Chapitre 39 : Sombre nouvelle
— Comment se porte-t-il? S'enquit Vyk , les traits tirés par l'inquiétude
Il était sur le front lorsque lui avait appris la condition du prince Thomas de Malydian, leur allié. Le prince Leiv qui était sur les premières lignes, avait ordonner le retrait des troupes tout comme l'avait fait l'alliance ennemi.
— Je crains qu'il n'y est plus rien à faire. La lame a touché l'un des points vitaux, et il a perdu de son sang. Je suis vraiment désolée. Expliqua gravement le médecin royal
Vyk serra les poings, le cœur en peine, il savait ce que la guerre réservait mais cela faisait toujours mal, et d'autant plus lorsqu'il s'agissait des êtres chers à leur cœur.
— Alors? Demanda Hyun en déboulant à la hâte
Mais le prince de Théis n'eut pas le temps d'échanger des mots avec le prince de Khoro, qui se figea, horrifié. Sans attendre, le prince de Khoro entra en trompe dans la tente ou reposait le princes Thomas de Malydian, entre la vie et la mort.
— Non, Thomas ...Tu ne peux pas, tu n'as pas le droit! S'indigna Hyun, au chevet du prince de Malydian
Le roi Thom se trouvait au chevet de son fils, avec un faible sourire mais une douleur sans nom dans ces pupilles. Le prince Vyk se sentit comme transporter en arrière lorsque l'on l'avait mené au chevet de Ryk, son frère, qui était mort sur le champ de bataille quelques années plutôt. Alors que le vieil homme allait surement s'exprimer, les princes Théodàn, Aris et Leiv firent leur entrée avec fracas dans la tente, sous le regard un peu amusé du roi de Malydian.
— Dites-moi que cet abruti de médecin, s'est tromper dans son diagnostic! Commença Théodàn, enflammé
— S'il s'est trompé. Je vais de ce pas l'égorger. Ajouta Aris, plus enflammé que jamais
— Dites-moi, qu'il s'est trompé. Demanda Leiv, les traits tirés par l'inquiétude
Mais un silence mortuaire s'installa, aucun ne voulant parler ou accepter le destin funeste de leur frère et ami. Le prince Thomas qui reposait sur sa couche, malgré la douleur, fut émue et ébranler par l'affection que lui témoignait tous les hommes présents. Ils avaient été ennemis dans le passé, aujourd'hui frères d'armes et alliées. Il n'aurait pas pu avoir meilleur compagnon pour combattre, bien que cela fut bref.
— Ne vous en faites pas...Ce n'est pas comme si, on ne se rejoindra pas de l'autre côtés non? Fit remarquer faiblement Thomas
— Hé! Ne parle pas comme cela! Contra Théodàn
— Vous savez...pertinemment que je ne passerais pas la nuit...Continua Thomas, toujours aussi faible
Le roi Thom avait le cœur qui se déchirait en plusieurs morceaux, d'un côté il était fière de ce que son fils Thomas avait accompli et d'un autre, il ne voulait pas la nouvelle que celui-ci avait péri anéantissait son cœur. Mais la guerre était ainsi, aussi cruelle et sans pitié soit-elle.
— N'y a-t-il pas un moyen? Tenta Leiv, ne pouvant se résignait à perdre son frère d'armes
— Seul un miracle le pourrait. Souffla Vyk , la tête baissé
Le roi Thom se racla la gorge, attirant de ce fait l'attention de tous. Il était content et reconnaissant que tous ces jeunes princes soient ici pour apporter leur soutien et accompagner son fils dans son dernier et ultime voyage.
— N'ayez crainte. Thomas a toujours voulu périr sur le champ de bataille, et il ne pouvait pas avoir meilleur départ, en vous ayant tous à ces côtés. Et en cela, je vous remercie. Décréta le roi Thom en s'inclinant respectueusement
Les princes de Miris bien que abasourdit, s'inclinèrent en retour envers le monarque qui leur sourit, et qui revint vers son fils. Père et fils, échangèrent une chaleureuse étreinte ultime, alors que les princes s'étaient éclipser pour laisser de l'intimité entre eux. Leurs visages abattus, et grave, noyait un à un déjà dans la peine qu'ils cachaient en restant digne et fort.
— Que ton voyage soit beau et agréable mon fils. Et sache que je suis fière de toi, fière de ce que tu as accompli. Je n'aurais plus rêver meilleur pour toi. Plaida le Roi Thom, les larmes perlant à ces joues
— Et moi je te remercie père pour tout ce que tu as fait pour moi. Et tout ce que j'ai accomplis c'est grâce à toi et mère. Tu leur diras n'est-ce pas? Tu diras à maman, que je l'aime tout comme à mes sœurs. Et tu diras à mes frères que je serais toujours là, que je vivrais à travers leurs lames. Susurra Thomas
Le monarque de Malydian serra avec force l'avant-bras de son fils, les larmes dévalant ces joues, le cœur en morceaux, mais terriblement fière.
— Hé les gars. Vous en faites pas pour moi. Bien des frères d'armes ont pris ce chemin, je suis leurs pas non? Fit Thomas pour détendre l'atmosphère
— Thomas. Tenta Aris en grimaçant
Le prince du désert était peiné qu'à cause de cette foutu guerre, ils allaient perdre leur ami, un frère d'arme chère à leur cœur. Le prince de Malydian se hissa tant bien que mal en position assise sous le regard ahuri de ces comparses qui le regardèrent choqué.
— Mais qu'est-ce que tu? Commença Vyk, scandalisé
— Faisons la fête! Demanda Thomas enjoué
— Non mais tu te fous de nous? S'enquit Leiv mécontent
— Point du tout. C'est mon dernier jour, enfin mes dernières heures, il faut que j'en profite! Affirma Thomas un sourire jusqu'aux oreilles
— Non mais ça ne va pas la tête? Répliqua Théodàn, scandalisé
Le prince de Khoro ne put s'empêcher de laisser un sourire naquirent sur ces lèvres, le prince Thomas avait toujours eu la joie de vivre, la vitalité, et un humour assez original ce qui l'avait toujours fait rire. Et bien que celui-ci se trouvait sur son lit de mort, cela ne faisait pas exception.
— Très bien, si tel est ton souhait. Accorda Hyun, d'un ton sage
— Qu'il en soit ainsi. Trancha Vyk, en hochant la tête
Les autres princes de Miris adressèrent aux princes de Théis et de Khoro un regard choqué, puis finirent par capituler. Quelques heures plus tard, les princes de Miris étaient ivres mort, avec des jarres remplie d'alcool divers, du Perrot du Nord, du vin de Siel, du Rhum de Taos et bien plus encore. Mais les rires, et la joie emplissait la tente du prince Thomas qui ne pouvait rêver mieux.
— Il y a une chose que je pourrais faire pour toi? S'enquit Vyk , avec espoir
— Oui, donne-lui ceci. Déclara Thomas en tendant un collier dont le pendentif était une griffe noire
— Qu'est-ce ? Questionna Vyk , en acceptant le présent
— J'ai affrontais par le passé un lion des neiges, notre combat a été rude, j'en ai toujours des cicatrices, mais j'ai pu le vaincre. Et cette griffe est le symbole de ma victoire. Confia affectueusement Thomas
Le prince de Théis eut un sourire faible envers son ami, dont il voyait la vie s'éteindre devant lui sans qu'il puisse faire quelque chose. Le prince Thomas finit par s'allongeait confortablement.
— Vyk...Je n'en étais pas sur mais...Ce n'est pas Drhàn de Thès qui à tuais ton frère...Souffla dans un dernier souffle Thomas
Vyk se figea sous les propos du prince de Malydian, mais c'était déjà trop tard, son ami s'en était aller pour le royaume de l'outre-tombe. Quand l'annonce du décès du prince de Malydian fut sonnée, l'ensemble des troupes mirisiennes, posèrent un pied à terre, et honorèrent humblement l'un de leurs commandant, la main sur le cœur. Honorant avec ferveur et fierté, le sacrifice du prince de Malydian.
— Le prince Thomas de Malydian s'est éteint. Souffla le prince Galadrien
Le prince de Vahren se détourna du front et descendit rejoindre ces pairs, devant ces yeux s'étalait à perte de vue, des tentes et des flambeaux qui était plongés dans un silence quasi mortuaire.
— Donc? S'enquit Rohan, en perdant patience
— Ces heures sont comptées, je suis navré. Commenta le médecin
— Va au diable! Hurla Rohan
Perdant son sang-froid, le prince de Radors planta au pauvre médecin royal, un coup de poing bien placé qui envoya valser le pauvre homme par terre, le nez en sang. Personne n'osa intervenir de peur de se prendre un coup, et de mourir de suite sous la lame du prince de Radors. Non, le prince de Radors ne pouvait accepter une tel chose! Non, impossible! Mais le diagnostic était formel, la lame du prince de Malydian avait atteint le foie du prince de Kraven, et sa fin était donc proche. Beaucoup trop proche pour l'accepter. Le prince Youssef d'Azkhan réajusta son châle sur ces épaules et son visage, les traits graves, ces lames cimeterres luisait à la lueur des flambeaux. Il savait que Oryan ne passerait pas la nuit pourquoi? La blessure du prince de Kraven était grave et ce serait un miracle que Oryan y survive.
— Maudit soit cette guerre. Souffla Youssef, en grimaçant
Les yeux rougeoyants du prince Sahir de Mirth, allait et venait entre les infirmiers et le prince de Kraven qui était sur son lit de mort. Il devait se montrait fort mais ce n'était pas facile, lorsque l'on assistait impuissant au départ de l'un de ces frères et ami sans que l'on puisse faire quelque chose.
— Combien lui reste-t-il d'heures? Questionna Sahir
— Trop peu j'en ai bien peur, mon seigneur. Confia le médecin, les traits grave
Le prince de Mirth acquiesça et congédia l'ensemble du corps des soins, la tente devint étrangement silencieuse seul la respiration régulière du prince de Kraven trahissait qu'il était en vie. Alors que l'atmosphère était lourde et mortuaire. Le prince Sahir avait entendu les cors du camp ennemi, signifiant de ce fait la mort du prince de Malydian.
— Bon sang! Lâcha Sahir en envoyant valser tout ce qu'il y avait sur la table par terre, dans un geste rageur
Le prince Rohan finit par entrée dans la tente de son ami, qui dormait enfin sommeillait profondément, les traits grave.
— On va vraiment le perdre lui aussi? S'enquit avec désespoir Rohan
— J'en ai bien peur. Les médecins sont formels, et la blessure est au niveau de l'un de ces organes vitaux, même en faisant appel à la magie se serait compliquer de le soigner et de ce fait garantir le succès de l'opération. Exposa gravement Sahir
— Nous devrions essayer! Tenta Rohan
— Aucun de nous n'est qualifié pour ce genre d'opération. Qui plus est, le maître magicien le plus proche, et à des lieux de nous. Et le temps qu'il arrive, Oryan serait déjà dans l'autre monde, j'en ai bien peur. Confia Sahir, en fermant douloureusement les yeux
— Maudit soit cette guerre. Ragea Rohan
Le prince Galadrien fit son apparition, dont ces traits d'habitudes harmonieux étaient tirés par la gravité de la situation, mais surtout par l'état de leur ami qui était entre la vie et la mort.
— N'y a-t-il aucune chance? Fit remarquer Galadrien, avec de l'espoir
— Hélas, il est trop tard. J'en ai bien peur. Plaida Sahir
Le prince Galadrien serra les poings, c'était un cauchemar! Un affreux cauchemar, mais les traits de ces amis, témoignaient que non ceci était bel et bien réel.
— Mes frères. Appela Oryan
— Oui? Demanda immédiatement Rohan, en se portant au chevet du prince de Kraven
Avec le peu de force qu'il lui restait le prince de Kraven saisit son épée et la tendit au prince de Vahren qui le regarda sans comprendre.
— Je préfère que ce soit vous. Demanda Oryan, avec un petit sourire
Le prince de Vahren sentit son cœur ratait un battement, non son ami ne pouvait pas lui demander cela! Enfin! Mais il savait au fond de lui, que c'était l'une des coutumes propres à Kraven. Les princes de Thès qui était au chevet du prince de Vahren échangèrent un lourd regard, emplie de douleur et de peine.
— Si tel est ton souhait, soit. Que la paix soit ton alliée et que ta lame soit notre. Pria Youssef qui venait tout juste de faire son apparition
Les princes de Thès saisirent d'un commun accord tous la garde l'épée du prince de Kraven et la seconde plus tard, celle-ci se planta dans le cœur du prince Oryan, qui mourut le sourire aux lèvres.
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