Chapitre 33 : Enlèvement
Vlad avait fini par accoster au port Nord de Thès. Il s'était présenter comme un marchand de poissons les contrôles lui avait été favorable. Et c'est ainsi qu'il avait pu vagabonder entre les étals du marché. Peut-être les dieux lui étaient favorable mais au détour d'une étale, il repéra sa cible. Revyh de Thès se tenait non loin de lui, en train de choisir un tissu, mais finalement elle montra son désintérêt apparent puis continua son chemin. Vlad dut reconnaître que sa cible était beaucoup plus belle que l'était son portrait.
Mais il y avait un détail qui interpella le tueur, sa cible avait entouré d'une importante garde quasiment royale. Il vint à se demandait si du sang royal ne coulait pas dans les veines de la jeune femme. Après tout même les nobles les plus riches n'avait pas une si grande garde pour se protégeaient. Enfin tout du moins à Théis.
Vlad devait élaborer une stratégie, pour séparer et attirer l'attention de la jeune femme brune.
*Soit méthodique et stratégique* recommanda la conscience du Théisien
Il devait faire très attention, car il était en terrain hostile et peut être que des hommes le suivait et l'espionnait en ce moment même. L'assassin Théisien finit par faire mine d'être en train d'examiner les étals. Mais il finit par trouver le bonheur, l'issue à son plan d'évasion. Un magnifique taureau était exposé, attaché d'une simple corde. Habilement avec discrétion, le Théisien relâcha la bête en dénouant l'emprise de la corde.
Mais la bête était domestique donc douce mais il allait changer cela et pria les dieux pour que son plan marche. Il donna un violent coup sur le postérieur de la bête qui sursauta en lâchant un puissant rugissement. Comme si la bête venait de devenir folle, elle se mit à charger les étales et les pauvres gens ce qui causa la panique et la peur partout.
Les gens criaient en courant dans tous les sens tentant de ne pas se faire faucher par la bête. Mais en vain, c'était cruel oui mais nécessaire. Il vit les capes
Finalement, dans la panique Revyh fut séparé de sa garde personnelle mais trouva un endroit sûr. Elle porta une main à son cœur qui battait la chamade tandis qu'elle tentait de reprendre son souffle après sa folle course.
— Dame Revyh! S'exclama une voix masculine
Revyh releva la tête, et reconnut Karhan, l'un de ces gardes personnels qui la rejoint accompagné des autres gardes, ils étaient quatre.
— Vous allez bien? Demanda immédiatement Karhan une lueur inquiète dans les yeux
— Oui, tout va bien. Rassura Revyh
Elle était soulagée qu'ils aient pu la retrouver, mais sa joie apparente fut de courte durée, quand un étrange personnage encapuchonné fit son apparition, à l'angle de la rue ou ils étaient. Et son instinct lui disait, lui criait que ce n'était pas un homme avec des intentions honnêtes et honorables. Immédiatement, les quatre gardes se positionnèrent en rempart devant la jeune femme, brandissant leurs lances et prêt à en faire usage.
— Qui va là? Demanda Karis
— Veuillez décliner votre identité! Ordonna Karhan
Mais l'homme encapuchonné ne fit rien au contraire, il dégaina une épée, à la fine lame semblable à celles des guerriers Syrhiens, mais différente.
— Si nous n'arrivons pas à le stopper, il vous faudra fuir mademoiselle. Déclara avec aplomb Karhan en dégainant son sabre à son tour
— Mais. Tenta Revyh, angoissée
— J'ai promis à votre frère de vous protéger et de vous veiller sur vous. Je tiendrais ma promesse même s'il me faut mourir pour cela. Trancha d'un ton sans appel Kahran
Revyh serait tenté de répliquer une quelconque chose, mais en vain, elle vit avec horreur les trois soldats de sa garde se faire décapiter devant ces pauvres yeux qui se figèrent d'horreur en masquant son cri. Kahran se posta comme ultime rempart contre cet inconnu, le tenant à distance en le défiant.
— N'oubliez pas ce que je vous ai dit. Et si je viens à mourir, alors sachez que cela a été un honneur de vous servir et de vous accompagner mademoiselle. Affirma Kahran , d'un ton clair
Avant que la demoiselle puisse faire quelque chose, la lame de Kahran rencontra avec fracas celle du ténébreux inconnu. Les deux guerriers échangeaient des coups rapides et précis, aucun n'avait le dessus mais Kahran eut une faille dans sa défense.
— Kahran! Cria Revyh
Sous les yeux de la jeune femme, la lame de l'inconnu transperça en plein cœur le garde qui s'écroula, étouffant et vaincu. Revyh de Thès ravala ses larmes et n'attendait pas un instant de plus, et tourna les talons fuyant son poursuivant.
Elle courait à perdre haleine, sans s'arrêter, alors qu'au détour d'une longue allée elle se retrouva acculé dans un cul de sac. Elle fit volteface, devant elle se tenait un homme encapuchonné. Et malheureusement, elle était seule et sans défense.
Devant elle se tenait l'homme qui avait délaissé sa garde personnelle dans une mare de sang, et d'horreur.
*Serait-ce la fin? * Songea la jeune femme avec angoisse
Ces pensées croyant être les dernières allèrent vers son frère Drhàn dont le seul regret était qu'elle ne le reverrait plus jamais. Livrée à elle-même, elle avait choisi le seul choix qui s'offrait à elle, c'est-à-dire la fuite. Mais maintenant, elle n'avait plus d'échappatoire. Elle porta immédiatement sa main à sa ceinture et maudit le fait de porter une robe, qui ne lui avait pas permis d'avoir son épée avec elle.
— Que veux-tu ? Qui t'envoie? Tu veux de l'or? Tenta Revyh
— Je n'ai pas besoin de ton or thésien. Affirma l'homme avec mépris
L'assassin finit par baisser sa capuche, laissant apparaître un homme ténébreux étranger, il n'avait pas les traits d'un Thèsien d'où qu'il soit. C'était un grand ténébreux aux yeux sombres, habillé d'une cape de voyage et, pour arme un arc en bandoulière et une épée. Cette même épée, dont la lame laissait encore entrevoir le sang des tiens, de sa garde, de ces hommes qui l'avaient protégé.
Revyh serra les dents, retenant ces tremblements, elle devait se montrer forte et ne pas montrer à cet homme qu'il avait le dessus sur elle. Mais un détail l'interpella, il avait dit ne pas vouloir de son or Thésien, ce qui signifiait que c'était un étranger.
— Tu es Théisien. Souffla Revyh avec horreur
— Tu es perspicace. Affirma l'homme
Vlad avait des ordres clairs, aucun mal ne devait lui être fait, quel qu'il soit, juste la ramener à Théis. Pas plus ni moins. Un long silence s'ensuivit, chacun se toisant. Il n'était pas menaçant, tout du moins il n'en laissait rien paraître mais Revyh de Thès ne se voilait pas la face non plus. S'il avait réussi à décimer son entière garde personnelle, ce n'était pas un amateur. Elle avala difficilement sa salive cherchant un quelconque échappatoire.
— Je ne veux pas te faire du mal. Tu n'auras qu'à me suivre sans alerter on ne sait qui. Commenta Vlad d'un ton sérieux
— Et si je refuse de coopérer? Tenta Revyh , malgré elle
— Alors je me verrais dans l'obligation d'user de la force et crois-moi tu ne vas pas apprécier. Affirma Vlad
Il devait reconnaître qu'elle était assez courageuse, elle se montrait forte à la différence de certaines qui aurait crié comme pas possible alertant tout la cité.
— Je n'ai pas peur de vous! Affirma Revyh , avec une soudaine poussé de courage
— Vraiment? Fit remarquer Vlad un sourcil levé
Sans laisser le temps à la jeune Thésienne de faire quelque chose, le Théisien réduisit rapidement la distance qui les séparait, et elle se mit à reculer. Jusqu'à qu'elle sente, les pierres glacées contre son dos, signifiant qu'elle était coincée et cela pour de bon.
— Si tu n'as pas peur alors pourquoi t'être reculer? Fit remarquer avec amusement Vlad
Muée par une colère sans précédent, malgré la peur Revyh leva sa main dans l'intention de donner une gifle au théisien mais il l'arrêta d'une poigne de fer, sans lui faire du mal.
— Ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter Revyh de Thès . Fit remarquer d'un ton sérieux Vlad
Revyh fut déconcertée, non pas par le fait que le jeune homme l'avait arrêté mais parce que cet homme semblait être très renseigné sur elle, ce qui ne lui plaît guère. Mais avant qu'elle ne puisse faire quelque chose, elle sentit une douleur à l'arrière de la tête la saisir et elle sombra dans les ténèbres.
Vlad retint au bon moment la jeune femme, pour ne pas qu'elle s'écroule par terre, il finit par passer un de ces bras sous ces jambes et l'autre autour des épaules de la Théisienne et la souleva. Il jeta un regard à la jeune femme s'assurant qu'il ne l'avait pas frappé trop fort et qu'elle était bien évanouit. Cette chose faite, il s'en alla, passant dans des endroits peu fréquentés et atteignant le port. Alors qu'il venait d'atteindre le port sans encombre, et qu'il allait franchir le seuil de son embarcation, une voix l'arrêta.
— Hey attend ! Interpella une voix masculine
Vlad resserra son emprise sur la jeune femme, et fit face au nouveau venu, c'était un homme plus ou moins âgés, habillé d'un grand tablier, avec pour arme un gourdin, assez massif et gros.
— Oui ? Demanda calmement Vlad
— T'es pas du coin toi, tu as un accent du sud. Tu es mirisien non ? Fit remarquer l'homme
— Oui, j'ai été démasqué. Fit faussement scandalisé Vlad
Bien sûr c'était une mise en scène, il était prêt à faire disparaître le gros lard, et fuir le plus vite possible. Mais bon, il devait terminer proprement son travail pour ne pas éveiller les soupçons.
— Qu'est-ce que t'es venu faire ici ? Demanda l'homme
— Je viens de terminer de vendre tout ma cargaison de poisson, j'en est tirée un sacré prix et là je repars chez moi. Improvisa Vlad
Le gros homme le regarda suspicieux et finit par porter son attention sur la jeune femme que portait Vlad. Heureusement Vlad avait pensé à couvrir sa protégée enfin cible pour ne pas éveiller les soupçons mais il ne payerait pas cher de sa peau si cet idiot de gros lard relevé le capuchon de la jeune femme.
*Foutu gros porc*insulta mentalement Vlad
— Qui s'est ? Fit remarquer l'homme suspicieux en désignant la jeune femme
— C'est ma femme, elle s'est assoupie, et en parfait homme je la porte. Fit remarquer Vlad avec un sourire galant
*Non mais depuis quand tu es galant toi ? * Alerta la conscience du Théisien
Mais le gros homme barbu ne fut pas persuadé de la réponse du Théisien, et vint à sa rencontre, tandis que chaque planche que lequel il posa un pied pliait et grinçait sous son poids monstrueux. Le Théisien pria les dieux intérieurement que l'une des planches se brisent et emporte l'homme. Car il savait qu'il ne pourrait rien faire, car il était désavantagé en portant la jeune femme. Mais alors que le gros homme allait soulever le capuchon, il se prit un objet métallique en pleine tête qui l'envoya valser plus loin avec un cri. Vlad sursauta et fut stupéfait de constater, qu'une femme venait d'apparaître et avait visiblement frapper le gros homme avec une casserole.
— Espèce d'abruti ! Comment oses-tu avoir de tels manières ! Hurla la femme
— Mais Ilsa ! Tenta l'homme en se frottant le front douloureux
— Comment peux-tu avoir de tels manières ! Cette femme est son épouse ! Espèce d'idiot, laisse-le donc s'occuper d'elle ! Hurla la dénommée Ilsa, en pointant la casserole avec lequel elle avait frappé l'homme avec
— Mais ma chérie ! Tenta l'homme
— Ferme là ! Oh mon beau monsieur veuillez excuser mon idiot de mari, j'ai si honte ! Plaida la femme
— Ce n'est rien, c'est un malentendu. Affirma faussement désolée Vlad
— Partez ! Allez-y, faites bon voyage et vous embrasserez votre femme de ma part ! Affirma la villageoise
Vlad acquiesça longuement et se dépêcha de quitté le port Nord de Thès avait empressement en ayant délicatement déposé sa prisonnière dans sa cabine au sous-sol. Il eut un petit rire en repensant comment la villageoise avait frapper son mari avec une casserole.
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