Chapitre 17 : Plan sombre

— Avez-vous vue Nyvis? S'enquit le Général Arkys, inquiet

— Non pourquoi? Demanda le Général Orion, intrigué

— Depuis un moment, nous la cherchons mais elle reste introuvable. Répliqua le Général Arkys, les sourcils froncés

— Tu la connais non? Elle aime restez dans la cale de son navire, pour s'occuper de ces remèdes et autres potions médicinales. Elle ne devra pas tarder à nous rejoindre. Rassura le Général Minok, d'un ton rassurant

— Ne t'en fait pas, elle ne va pas tarder à se montrer c'est certain! Affirma le Général Silos en donnant une tape amicale sur l'épaule de son frère d'arme

Le général Arkys finit par acquiescer faisant virevolter sa chevelure rousse feu.

— Comment va Drhàn? Questionna le Général Silos faussement inquiet

— Hm, je crois qu'il se remet de ces blessures. Je n'ai pas eu le temps d'aller le voir, mais je pense qu'il s'en sortira. Déclara le Général Ares

Le général Ares était assez jeune, jeune noble qui avait su s'imposer parmi ces pairs. Connus pour ne jamais se séparer de son bouclier et de son épée double lame qu'il avait nommait "Galhia", le nom de sa fille. Il était jeune, grand, avec une chevelure blonde bouclés, et des yeux verdoyant vif. Et il s'entendait très bien avec le commandant de Thès, tout d'eux ayant à peu près le même âge.

— C'est très bien alors. Affirma le Général Silos avec un petit sourire

— Tu connais Drhàn non? S'enquit le Général Arkys avec un sourire en coin

— C'est un dur à cuir. Affirma le Général Minok

— Et ce n'est pas cette égratignure qui le tuera. Ajouta le général Adrak

— Et de plus, si je puis me permettre, il est entre bonnes mains. Mais oui! Nyvis doit être à son chevet! Affirma le Général Ares

— C'est vrai, après tout, elle le considère comme son propre fils donc, je suppose qu'elle ne le quittera pas d'une semelle. Affirma le Général Adrak

L'ensemble des Généraux acquiescèrent longuement, puis retournèrent à leurs diverses occupations.

— Hm, qu'est-il advenu d'Adessa de Théis? Voulut savoir la Général Silos

— Elle n'est pas morte c'est certain. Affirma le Général Arkys

— Comment peux-tu en être si certain? Aucun de nous ne l'a vu. Répliqua le Général Adrak

— Toi, tu ne l'as pas vue mais moi si. Et Drhàn de Thès, notre cher frère d'armes se garde bien, de l'avoir pour lui seul. Affirma le Général Ares avec un sourire narquois

Les généraux finirent par partirent dans un grand éclat de rire, face aux propos de leur frère cadet d'armes.

— Toi, t'es vraiment un gamin quand tu veux. Assura le Général Arkys

— Il parait qu'il la garde prisonnière. Mais je ne sais pas si c'est dans sa cabine personnel ou on ne sait ou sur son navire. Exposa le Général Adrak intéresse

Le général Adrak était un grand blond, à la haute stature, assez âgée, mais toujours aussi robuste, les yeux aussi bleus que le ciel, et il ne séparait jamais de sa lance et de son gourdin, ces armes de prédilection.

Adrak sentit un métal glacé sous sa gorge, alors que tous les généraux se figeaient amusé, et surpris sauf le détenteur de ladite lame.

— Je te défends de t'approcher d'elle. Interdit le Général Minok

— Je n'en avais pas l'intention! Affirma le Général Adrak faussement scandalisé

— Tu as dit la même chose la dernière fois, concernant Dame Amylie, mais ça ne t'a pas empêché de l'enlever et d'en faire ton épouse, alors qu'elle était destinée à ton frère Orius. Répliqua le Général Minok d'un ton sans égal

Les généraux partirent dans un fou rire général tandis que le Général Minok abaissait sa lame.

— Pourquoi pas jouez un peu avec elle? Tenta le Général Silos avec une lueur d'intérêt dans les yeux

— Notre code interdit ce genre de choses. Enfin, à l'exception d'Adrak qui est un cas à part. Dissuada le Général Minok

— Je vous rappelle messieurs, que cette femme est intouchable car elle est sous la protection du prince Jessi James. Commença le Général Arkys

— Et que le prince Jessi James à les pleins pouvoirs. Continua le Général Ares

— Notre code d'honneur auquel nous a juré allégeance et que nous devons respecter stipule que "Une femme passe après les frères d'armes." et de plus que " Si une femme appartient déjà à l'un de nos frères d'armes, il est interdit de tenter de s'en approprier." Affirma une voix grave masculine

Tous les généraux firent volteface, devant eux se dressait le nouvel arrivant.

— Eh bien, Général Morrigàn, tu daignes enfin à nous faire honneur de ta présence. Attaqua avec mépris le Général Silos

Le Général Morrigàn, était un grand homme massif, à la haute stature, la chevelure grise, l'œil gauche balafré lui donnant un air féroce et des yeux gris perçant. Il portait une grande armure simple, et une cape à fourrure. Le Général Morrigàn donnait l'air d'un homme détaché, mais ce n'était qu'une façade. Car c'était le second homme le plus craint de tout la flotte de Thès, le Général Morrigàn de Thès, n'était autre que le maître, et mentor de Drhàn de Thès.

— Tu tombes à pique comme toujours, mon frère. Affirma le Général Arkys

— Tenez, buvez. Déclara le général Ares en tendant une coupe de vin à son aîné

— Merci. Déclara le Général Morrigàn en acceptant la coupe de vin

— Ça fait plaisir de te voir mon vieil ami. Affirma le Général Minok avec un petit sourire énigmatique sur les lèvres

— Enfin, vous savez tous que le Général Morrigàn est un vrai ours des cavernes quand il le souhaite! Attaqua le Général Orion

Les généraux partirent encore une fois dans un grand fou rire, puis, les sujets de conversations finirent par diverger, puis les généraux se dispersèrent chacun de leurs côtés.

— Messieurs veuillez donc m'excuser. S'excusa le Général Silos en s'éclipsant

Le général Minok, et le général Morrigàn échangèrent un regard entendu, en buvant leurs coupes, tout en trinquant pour ne pas éveiller les soupçons.

— Pas plus vil, je ne sais pas si sa existe. Affirma le général Minok en sirotant sa coupe

— Exactement, il faut se méfiait de lui, et le tenir à l'œil. Souffla le général Morrigàn en continuant de siroter sa coupe

— Il s'intéresse de près non seulement de Drhàn, mais aussi de la jeune femme qu'il garde prisonnière. Rapporte le général Minok

— Prisonnière est un bien grand mot. C'est elle qui l'a soignée. Et elle est à son chevet, et le veille depuis qu'il ne quitte pas sa cabine. Souffla le général Morrigàn avec un petit sourire aux lèvres

— Pour une fois que ton protégé, n'a pas que pour passe-temps, les armes, et l'alcool. Hm, ça change, et d'après ce que j'ai compris, Adessa de Théis ne se laisse pas faire. Souffla le Général Minok avec un petit rire

— Grand bien lui fasse. J'ai hâte de la voir à l'œuvre, elle a le sang chaud et sa promets. Affirma le Général Morrigàn

Les deux généraux se sourirent et trinquèrent ensemble, le sourire aux lèvres.

Un homme encapuchonné, et blessé se glissa dans une tente parmi tant d'autres sans que personne ne s'en aperçoive. Il posa son genou à terre, la tête inclinée, maintenant son autre main sur sa blessure.

— As-tu réussis? Déclara une voix masculine, une coupe à la main

Cette voix provenait d'un homme massif, roux avec des yeux verts sapins qui brillait d'indifférence face à la santé du soldat qui était devant lui. Il était richement vêtu, ayant changé son armure contre une grande tunique en peau d'ours des Hébris, une fourrure noir immaculé. Et son cou, tout comme ces bras, et ces mains étaient parée d'or et de pierres précieuses.

— Non j'ai échouais, et je m'en excuse. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle le défende. Déclara avec hargne l'homme

Face à cela, l'homme aux yeux sapins serra avec force sa coupe, et ayant une forte envie de frapper le soldat avec. Mais il n'en fit rien.

— Tu es train de me dire que c'est Adessa de Théis qui t'a fait cela? C'est elle qui la défendu? S'exclama le second homme

— Effectivement Général Silos. Affirma l'homme

— Donc tu t'es fait avoir comme un grand idiot Hazel. Persifla le Général Silos avec mépris

Hazel serra les poings, mais ne bougea pas, il ne pouvait pas se le permettre, il n'avait aucune envie que sa tête se détache du reste de son corps.

Le général Silos regarda au loin le navire du commandant de Thès avec une haine et un mépris évident brillant dans ces yeux vert sapins.

— Si tu tiens à la vie, la prochaine fois n'échoue pas. Affirma le général Silos

— Je n'échouerais pas une seconde fois, j'en suis certain. Affirma Hazel, le poing sur le cœur

— Inutile de te rappeler que quoi qu'il se passe, il ne faut pas qu'ils sachent que je complote avec toi, car sinon, tu le regretteras. Affirma le Général Silos d'un ton sombre

— Ne vous inquiéter pas pour cela, j'ai fait en sorte qu'ils croient que j'agis seul. Affirma Hazel sérieux

— Soit, dégage de là, je ne veux plus voir ta carcasse. Ordonna le général Silos

Hazel ne perdit pas de temps, et se retira s'enfonçant dans la pénombre, les poings serrés, se promettant un jour de tuer le général Silos qui le traitait en tant que tel.

Le Général Silos sirota sa coupe, qui avait pris un goût très amer, alors qu'avant qu'apparaisse Hazel celui-ci était si juteux et sucré.

*Bon sang! *Songea le Général Silos en abattant violemment sa coupe sur sa table

Il se passa une main dans sa chevelure rousse, contrarie et énervé. Encore une fois il avait échoué à supprimer ce petit morveux de Drhàn. Oh oui son adoration et son dévouement envers Drhàn de Thès, n'était qu'une façade, alors qu'il le répugnait dans l'ombre.

Il se remémora sa précédente discussion et altercation avec Hazel. C'était peu après, que la tempête était passée.

— Il faut agir dès maintenant mon seigneur! Avait assuré Hazel

— Et pourquoi cela? Avait répliqué le général Silos mécontent

— Nous venons tout juste de combattre une tempête, nous avons sûrement perdu des hommes. Nous devrions en profiter, vue l'état de faiblesse de tous, pour s'attaquer à Drhàn. Son heure est venue! Avait affirmé Hazel

— Tu crois? Avait émit le général Silos

— Oui! Nous ferons passé cela pour un accident, une vague l'aurait fait basculé par-dessus bord, sa corde n'étant pas assez solide s'est rompu, et il a sombrait dans la mer. Avait planifier Hazel avec un sourire mauvais

Alors que les deux hommes allaient continuer de nouveau leur discussion, quelque chose se brisa, ils n'étaient pas seuls.

Le général Silos avait ordonné à Hazel de ramener le malotru qui avait osé les écouter. Mais contre toute attente, Hazel était revenu avec Nyvis, la seconde femme de toute la flotte de Thès, leur médecin. Celle-ci était blême, et tremblait.

— Eh bien, il me semble que votre curiosité vous a fait défaut. Avait assuré le Général Silos d'un ton narquois

Mais Nyvis lui crasha au visage, l'insultant en Thésien d'abruti et de chien galeux. Hazel avait tout de suite voulut là tuée mais le Général l'avait dissuadé.

— Jamais vous n'arriverez à faire du mal à Drhàn de Thès, tout comme avoir sa place! Avait affirmé Nyvis avec force

— C'est ce que l'on verra. Avait affirmé le général Silos

— Je crois que la flotte de Thès va devoir se passer de son médecin. Avait glissé Hazel d'une voix cruelle

— Que les dieux vous maudissent. Avait scandé Nyvis

La seconde après, Hazel l'avait égorgé sans vergogne, sans faire éclabousser le sang.

— Débarrasse-toi d'elle. Avait ordonné le Général Silos

Oui, il était l'auteur de la disparition du médecin, et avait hâte de voir la réaction du cher Drhàn de Thès. Car il savait que le jeune commandant avait un grand attachement envers la guérisseuse.

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