Chapitre 14 : Débarquement funeste

La flotte de Thès mit cap sur l'île Nabors, ils y accostèrent quelques heures plus tard, le campement ne tarda pas à être installer. Les guerriers de Thès étaient assez heureux et ne rechignez pas, heureux d'enfin toucher un bon bout de terre.

Adessa était resté au chevet du ténébreux capitaine, elle n'était pas inquiète pour lui mais pour elle oui. Elle ne savait plus quoi faire, plus quoi penser de ces agissements de sa raison. En regardant le ténébreux dormir paisiblement, la culpabilité la saisit. Elle était là, elle avait soigné son ennemi, alors qu'il avait mis fin aux jours des siens, tout comme elle l'avait fait. Que penserait sa tante de cela? Elle l'aurait giflé sa c'était certain!

Jamais elle ne se sentait aussi coupable qu'à cet instant précis. Qu'avait-elle fait? Pourquoi ne pas l'avoir laisser mourir? Pourquoi ne pas avoir utilisé le ténébreux si faible comme moyen de pression contre les autres?

Elle posa ces yeux de braise sur le ténébreux commandant, elle effleura du bout des doigts la joue du ténébreux.

*Qu'as- tu fais de moi? M'as-tu ensorcelé? *songea Adessa

Même endormit cette homme était dangereux pourquoi? Il était trop mignon, trop beau pour être un si grand guerrier et commandant. Il était beaucoup trop attrayant aux yeux de braise de la jeune femme.

Ces blessures cicatrisaient très vite, c'était stupéfiant que ce soit celle qu'il avait à la tempe, ou celle qu'il avait sur le torse. Elle eut une soudaine envie de l'étouffer avec un coussin, ou on sait quoi d'autres. Mais achevez un homme de cette manière était contre sa nature, contre ces principes et terriblement malsain et lâche.

Épuisée, Adessa de Théis sombra dans le royaume des rêves aux côtés du commandant de Thès.

Le prince Jessi James avait rassuré ces troupes, et la flotte avait accosté sur l'île de Nabors. Il avait fait installer un campement, ce que les soldats avaient accueilli comme une aubaine. Il envoya une équipe cherchée de quoi manger sur les terres, on leur priant de ne pas trop s'éloigner. Car il sentait comme une présence malfaisante sur cette terre, il préférait qu'ils restent le long de la plage.

— Comment va-t-il? Demanda Valerian

— Mieux que l'on puisse espérer, il cicatrise très vite. Il se réveillera peut-être dans la nuit, ou demain. Répondit Paris, soulagé

— Et elle? Demanda le prince Jessi James en jetant un coup d'œil vers le navire du commandant de Thès

— Elle ne le quitte pas d'une semelle, et elle change tous les quatre heures les bandages, et le cataplasme. Le cuisinier la réapprovisionne régulièrement en plus de lui apporter un repas et de quoi s'hydrater. Confia Paris

Le prince Jessi James acquiesça d'un hochement de la tête, pensif.

— Pourquoi a-t-elle fait cela? Finit par demander Valerian

Il eut un long moment de silence troublé par les bourrasques de vent, ou les cris des différents soldats un peu partout sur la plage.

— On peut dire ce que l'on veut d'Adessa de Théis, que c'est une commandante sans pitié, sans vergogne. Mais c'est les circonstances qui ont fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. Elle n'était pas ainsi par le passé. Raconta le prince Jessi James, avec une pointe de regret

— Que voulez-vous dire? Déclara Valerian, abasourdi

— Adessa de Théis était une jeune femme, éclatant de bonté, de gentillesse. Lorsque je l'ai rencontré, sa beauté si grande m'a frappé c'est vrai mais que...Elle avait une âme et un cœur pur, elle n'était pas une femme de facette. Non elle était une battante, avec un grand caractère qu'elle n'hésitait pas à affirmer envers quiconque se dressait contre elle. C'est notamment pour cela qu'elle est la seconde femme qui siège au Conseil de l'empire de Miris. Continua le prince Jessi James

Paris ne put retenir un soupire d'admiration, tout comme Valerian.

— Elle était si différente de ces cousines, les princesses de Théis qui ne pensait que bijoux, tissus, et commérages. Elle se préoccupait du peuple, des soldats, du confort de tous, et c'est pourquoi le peuple la chérissait, tout comme les soldats. J'ai nouais une solide amitié avec elle, elle m'a appris à l'époque qu'elle avait entamée et terminerait bientôt son apprentissage en médecine traditionnel avec la Reine Ilyana. Rajouta le prince Jessi James

— Donc c'est par instinct qu'elle a soigné Drhàn? Justifia Paris

— Je ne sais pas, cela dépend. Elle n'était pas obligée de le faire, elle pouvait le laisser mourir, elle pouvait s'en servir contre nous. Mais elle en a fait tout autre. Exposa le prince Jessi James

— Quand a-t-elle changé ? Quand est-elle devenu cette femme si froide et sans cœur alors? Voulut savoir Valerian

— Elle a assisté impuissante au crime qu'à commit le roi Ilan à l'encontre de la reine Ilyana, elle a tenté d'intervenir mais en vain. Le prince Ilos la retenait, la forçant à regarder sa tente être souiller par ce monstre. Raconta le prince Jessi James tremblant de rage, et de colère

Le prince Jessi James répugnait ce genre d'hommes qui utilisait de tels procédés envers les hommes, il trouvait cela monstrueux et absolument dégueulasse.

— C'est ce crime qui l'a transformée. Conclut Valerian d'un ton froid

Tout comme le prince Jessi James, il n'acceptait pas ce genre de crime, de besogne, d'actes, et c'était pareil venant de Drhàn et Paris. Les trois hommes se turent un moment, ils furent interrompus par un soldat.

— Votre majesté. Salua avec respect le soldat

— Qu'il y a-t-il Ombras? Demanda le prince Jessi James avec sérieux

— Vous devriez voir ce que nous avons trouvé. Déclara le dénommée Ombras

Le prince Jessi James fronça les sourcils, puis suivit le soldat, Paris et Valerian sur les talons. Ils furent conduits dans un endroit à l'écart du reste des soldats. Par terre reposait un corps dissimulé sous un immense tissu noir, entouré de deux autres soldats.

— Qu'est-ce ? Demanda le prince Jessi James

Le prince et les deux seconds se figèrent d'horreur et de surprise, lorsque le soldat enleva le tissu noir qui dissimulait le corps. Devant eux reposait le corps d'une femme, et pas n'importe laquelle, celui de Nyvis, le médecin de la flotte, sans vie et égorgé.

— Par les dieux. Souffla Paris, avec horreur

— Nous avons retrouvé son corps dans la cale d'un des navires alors que nous étions partit chercher des provisions. Expliqua Ombras

— Ou était le corps? Demanda le prince Jessi James en serrant les poings

— Dans une grande malle, le corps a été conservé de manière à ce que personne ne le trouve. Exposa gravement Ombras

— Comment par les dieux cela a pu arriver? Et à quel moment? S'exclama Valerian scandalisé

— Elle a été égorgée quand on ne peut pas le savoir. Elle a été surement attaquée de dos, et la coupure est net et précise. Il n'y a aucune trace de sang, enfin, avec la tempête que nous avons rencontrée il a dû être emporté. Expliqua Ombras en rabattant le tissu sur le corps de la femme

Le prince Jessi James serra les poings, quelqu'un avait assassinée Nyvis, pourquoi? Il ne saurait le dire, mais il allait tout faire pour la retrouver celui qui avait fait cela et lui faire payer.

— Ombras, il faut retrouver le coupable. Je veux que tu t'en charges personnellement. Demanda le prince Jessi James

— Ce sera fait, mon seigneur. Affirma Ombras, le poing contre son cœur, une lueur de détermination dans les yeux

Valerian n'en croyait pas ces yeux, Nyvis morte? Drhàn n'allait pas être content, surtout qu'il tenait beaucoup au médecin.

— Dressez un bûcher, et disposez là-dessus. Ordonna le prince Jessi James

Les soldats acquiescèrent longuement, sans piquer mot.

— N'enflammer pas le bûcher, je le ferais. Quand tout sera prêt, dites-le-moi. Déclara le prince Jessi James

— Vos désirs sont des ordres, mon seigneur. Affirma Ombras, en s'inclinant

Le corps de Nyvis fut transporté plus loin par les soldats. Le prince Jessi James serra les poings, tout en gardant les yeux fermés, ce n'était pas bon du tout.

— Aucun de vous deux ne doit l'annoncer à Drhàn. Ordonna le prince Jessi James avec un air sérieux

Les deux seconds acquiescèrent gravement, ne pouvant se résoudre à imaginer la réaction de leur commandant.

— Interdisait l'accès à quiconque tentant de voir Drhàn. Les seuls à pouvoir s'approcher de lui seront nous 3, Adessa. Et si quelqu'un s'oppose à cela, je vous donne l'autorisation de le recaler et si la force est nécessaire alors soit. Prévint le prince Jessi James

— Vous croyez que Drhàn est en danger? Déclara Valerian d'un ton grave

— Il est en danger, surtout qu'il est vulnérable avec sa blessure. Répondit le prince Jessi James le ton grave

— Ce n'est pas à écarter que le meurtre de Nyvis était prémédité, ça ne peut pas être une coïncidence. Affirma Paris en secouant la tête

— Il faut redoubler de vigilance. Devons-nous informer Adessa ? Tenta Valerian

— Vue ce qu'elle a fait pour Drhàn, on peut lui accorder un peu confiance et de plus, ainsi vue l'était de santé de notre commandant, elle serait la plus à même de le surveiller et de nous prévenir en cas de danger. Exposa Paris avec calme

Le prince Jessi James admit que Paris n'avait pas totalement tort, et que c'était tout à fait faisable. Mais il n'était incertain. Car mettre au courant la jeune femme revenait à lui confier la tâche de protéger Drhàn, et de plus, peut être lui fournir de quoi se défendre contre quiconque oserez faire du mal à son patient et elle.

— Pas pour le moment. Dissuada le prince Jessi James

Le prince Jessi James voulait d'abord tester la jeune femme, et il savait exactement comment faire.

Adessa se réveilla en sursaut, les sens aux aguets. Elle examina rapidement le ténébreux qui était toujours endormit, sa fièvre avait disparu. Et elle ne décela rien d'anormal sur son patient.

Elle soupira en se tenant la tête, comment avait-elle put s'endormir ?! C'était indigne d'un médecin, d'une guérisseuse!

*Bon après ce n'est pas comme ci, Drhàn pouvait s'enfuir*rassura la conscience de la commandant de Théis

Elle soupira une énième fois, puis déduisit qu'elle avait dormit au moins cinq bonne heures, et à en juger par ce qu'elle entendait ils étaient près de la terre, si ce n'est qu'ils avaient accosté. Elle se leva et jeta un coup d'œil dehors, effectivement ils étaient près de la terre. Elle fronça les sourcils, puis frissonna en reconnaissant l'île.

— L'île de Nabors, soit l'île des Malheurs. Souffla Adessa en grimaçant

Elle ne croyait spécialement à tous les superstitions, mais l'air ici était lourd, et c'était comme si des esprits ou on ne sait quoi de terrifiant restez tapis dans l'ombre attendant le bon moment pour dévorer ces victimes. Elle préférait de loin affronter milles hommes de chair et d'os qu'une entité dont sa lame pouvait passer au travers.

*On aurait pu accoster sur n'importe quel mais il a fallu que sa tombe sur la plus terrifiante*songea Adessa avec une grimace

Elle revint sur ces pas, et finit par manger une pomme, enfin elle dévora ladite pomme. Il faisait assez frais, et l'obscurité avait envahi les lieux. Elle se dépêcha d'allumée quelques chandelles, plongeant la suite dans une sorte d'atmosphère paisible.

— Paisible, exactement. Souffla Adessa avec ironie

De tout sa vie passée, jamais elle n'aurait pensé se retrouvait dans pareil situation, comme enchaîné. En quelques sortes, elle était comme mains et poings liées à Drhàn, enchaîné à lui, bien qu'elle était libre de ces mouvements. D'un autre côté, enfin elle n'avait pas vraiment à se plaindre, elle ne mourrait ni de faim, ni de soif. Et elle n'avait pas de véritables chaînes aux poignets, n'était ni torturée, ni menacée.

Finalement, elle s'approcha de la porte d'entrée et contre toute attente, en posant sa main sur la poigne, elle s'aperçut que celle-ci n'était pas verrouillée.

Elle saisit sa chance et sortit, mais referma derrière elle. Le vent venant caresser son visage et virevolter ces boucles brunes rebelles au gré du vent. Elle ferma les yeux appréciant ce vent si glacé mordre sa peau tout en s'appuyant contre le bastingage. Elle se sentait comme revivre en quelques sortes.

Mais elle ne baissait pas pour autant sa garde, bien que le navire semblait désert, elle se fiait à ces sens. Elle perçut un mouvement dans son dos, mais elle ne fit rien.

— Ne crois pas que je te laisserais l'approcher aussi facilement. Menaça Adessa en faisant volteface, ces yeux braise embrasé par la haine

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