Chapitre 11 : Approche désastreuse

Adessa mourrait de faim, et de soif, et visiblement dans les affaires de son geôlier il n'y avait rien.

La commandante de Théis jeta un regard par la fenêtre. Puis s'approcha de la carte de navigation qui se trouvait sur la table.

Elle observa attentivement la carte, faisant marcher son cerveau. Ces yeux braises parcourant rapidement et analysant avec minutie chaque détail de la carte.

Lors de la tempête, ils n'avaient heureusement pas bougé malgré les conditions de navigation très puérile. Elle analysait le vent, hum il devait bien faire 15 N soit 15 km/h, et le vent venait du Nord. Elle jeta un coup d'œil par-delà la fenêtre, si ces calculs étaient bons par rapport à la force du vent, et le courant, ils ne devaient pas être loin des îles.

Soit c'était Dienta, soit Meryata ou pire Nabors. Des îles aussi sinistres que les sombres rumeurs qui courraient sur elles. Elle frissonna.

Adessa finit par se laissait tombé sur la chaise la plus proche, ce que c'était ennuyant.

Elle se demanda si ces hommes allaient bien, elle espérait que sa tente la reine Ilyana ne l'apprenne pas. Car sinon, elle ne s'en remettrait pas elle le savait.

Elle avait foi en ces hommes, ils continueraient de se battre pour elle. Ils la vengeront croyant qu'elle était morte dévorer par on ne sait quoi. Seule à broyer du noir, elle se rappela les propos du commandant de Thès, vis-à-vis de son rang, de son grade. Un flash lui revint, lorsqu'il avait si près d'elle, sentant sa respiration contre sa peau, contre son cou.

*Par les dieux, qu'il soit maudit*songea Adessa en frissonnant

Elle n'aurait pas pu décrire ce qu'elle avait ressenti à ce moment-là, et pire lorsqu'ils s'étaient retrouvés comme entrelace par terre à cause de la tempête. Elle se rappela qu'il avait intentionnellement protégé pour ne pas qu'elle soit blessée, lorsque le navire avait tangué dangereusement. Elle n'avait pas pu s'empêcher d'être surprise de son initiative, et pire même ébranlé.

Adessa se passa une main dans sa chevelure bouclée brune, en grimaçant. Elle n'arrivait pas à s'expliquer ce soudain élan d'inquiétude qui l'avait saisi lorsqu'elle avait remarqué qu'il était blessé à la tête.

*Non mais depuis quand je m'inquiète de sa santé ?! Et puis quoi encore! *batailla mentalement Adessa

Elle l'avait troublé, elle l'avait perçu dans ces yeux gris lorsqu'elle avait tenté de soigner, ou on ne sait quoi d'autres lorsqu'elle s'était penché sur sa blessure.

*Nom de dieu ! Qu'est-ce qui t'a pris bon sang! * songea Adessa

Elle se prit la tête entre les mains, elle devenait folle oui! Elle se souvint de l'éclat des yeux gris du commandant de Thès, elle se mit à sourire bêtement.

*Cela devrait être prohibé d'avoir de si beaux yeux, si hypnotisant, si dangereux*songea Adessa en soupirant

Adessa secoua la tête, se donna une gifle tentant de reprendre ces esprits.

*TU ES FOLLE! Comment peux-tu fantasmer de la sorte sur ton ennemi! *alerta la conscience de la commandante

— Maudit soit les Thésiens, maudit soit cette foutu guerre! Souffla Adessa avec colère

Trois coups furent frappés à la porte d'entrée, interrompant les pensées si obscures de la princesse de Théis, puis celle-ci s'ouvra enfin. Et c'est là qu'un homme fit son apparition, il lui semblait familier. C'était l'un des seconds du commandant de Thès. Il avait en main un plateau avec de quoi manger.

Un plateau beaucoup trop garnit, et qui donnait l'eau à la bouche. De la viande agrémentée de pomme de terre, des fruits, de l'eau.

— Bonjour. Tenez c'est pour vous. Déclara Paris

— Oh merci! Déclara Adessa

La commandante de Théis allait saisir les couverts mais observa avec méfiance finalement ce plateau beaucoup trop garnit.

*Peut-être qu'il est empoisonné? *Alerta la conscience de Adessa

Comme s'il avait lu dans les pensées de la jeune femme, Paris coupa un petit morceau de viande qu'il mangea. Adessa le regarda suspicieusement, s'attendant à ce qu'il tombe par terre, et qu'il convulse à cause d'un quelconque poison mais rien.

— Vous voyez ce repas n'est pas empoisonné. Affirma Paris

Adessa grimaça, mais sa faim finit par l'emporter sur sa raison, elle n'attendit pas un instant de plus, et commença à manger ce qu'il y avait sur le plateau.

— Merci pour ce que vous avez fait pour nous vraiment. Remercia Paris sincère

— Je ne l'ai pas fait pour vous. Répliqua Adessa

Paris sourit, il savait qu'elle avait bon fond, mais qu'elle ne voulait pas perdre la face, devant lui.

Adessa masqua la reconnaissance qu'elle avait envers le soldat, oui elle lui était reconnaissante de la remercier. Mais jamais elle ne l'admettrait à voix haute, non elle ne pouvait pas, dans une autre situation elle aurait réagi autrement mais ce n'était pas le cas aujourd'hui.

— Je ne me suis pas présenté, je me nomme Paris, et si vous avez besoin de quelque chose n'hésitait pas à m'en faire part. Affirma le soldat

Adessa fut surprise des propos du soldat, mais masqua son sourire narquois, peut être trouverait-elle un allié en ce dénommée Paris.

*Impossible, il est bien trop loyal envers Drhàn. *Alerta la conscience de la jeune femme

Pourtant, elle savait qu'en manipulant habilement les mots, et les gestes, tout femme pouvait arrivée à ces fins. Et quitte à se jouer de lui pour gagner sa liberté alors elle le ferait.

Visiblement, le dénommée soldat n'était pas sur le point de partir, peut-être pourrait-elle lui soutirer des informations qui sais?

— Est-ce que vous avez des nouvelles de la bataille sur les terres? Avez-vous des nouvelles du front qui oppose les bataillons de Klénors et de Thèmirs à ceux de Thès? Demanda Adessa, avec espoir

Oui la situation sur les terres était plus préoccupante que la sienne pour le moment. Au moment où Paris allait parler, une autre voix intervint.

— Ce ne sont pas des affaires qui concernent une femme. Intervint une voix masculine

Adessa suspendit son geste, elle serra les mâchoires, cette homme avait le don d'apparaître au mauvais moment de l'énerver rapidement. Ça ne concerne pas une femme? Il se foutait d'elle? A peine moins de 24 h, il l'a traité comme une égale, et là, monsieur la mettait à l'écart ?!

*Non mais il se prend pour qui cet abruti? *Songea la commandante de Théis en reposant violemment ces couverts sur sa table.

Paris choisit ce moment pour s'éclipser au plus vite, il n'avait pas envie d'assister à on ne sait quoi entre ces deux-là.

Drhàn savait que la jeune femme n'allait pas se laissait faire, loin de là. Elle se releva prestement, tentant de calmer sa colère qui grondait en elle sûrement.

— Comment ça ne concerne pas une femme? Tu fais exprès? Il se trouve que ladite femme vous a sauver la vie à tous. Répliqua Adessa, les poings serrés

— Tu ne l'as fait juste parce que tu ne voulais pas mourir voilà tout, n'est-ce pas? Répliqua Drhàn avec un sourire narquois aux lèvres

Adessa se mordit violemment la lèvre inférieure, maudissant le commandant de Thès qu'elle serait sûr que même les dieux seraient effrayés par tous les malédictions qu'elle lui souhaitait. Quel culot, elle allait faire de lui de la chair a requins, oui !

— J'aurais donc dût rien faire, et nous laisser tous couler. Répliqua Adessa avec hargne

Dhràn aimait la voir ainsi, elle était à sa merci, mais aussi parce qu'elle n'hésiterait pas à lui dire les choses en face.

— Tu aurais dû, mais c'est trop tard non? Hasarda Drhàn avec un ton moqueur

Ne réfléchissant pas, Adessa balança sa fourchette avec rage dans la direction du commandant, celle-ci se ficha in-extremis derrière la tête du commandant dans le mur. Un millimètre de plus, et elle s'était enfoncé dans la joue de celui-ci. Bien qu'il se fût attendu à une réaction de sa part, il ne s'attendait pas à ça.

— Tu as raté ta cible visiblement. Déclara Drhàn amusé

Adessa saisit la carafe d'eau qui était sur sa table, et s'apprêtait à la balancer sur le commandant de Thès, mais une poigne de fer l'arrêta. Dhràn s'était décidé d'intervenir, loin de lui l'idée de se prendre une carafe en pleine tête. Elle tenta de se défaire de la poigne de son geôlier, mais en vain, elle se maudit pour être une femme et de ne pas pouvoir donnez à son ennemi un coup de poing en pleine figure a celui-ci.

— Tu es bien trop tendue Adessa. Affirma Drhàn

Avant que la jeune femme puisse faire quelque chose, le commandant de Thès vida le contenu de la carafe sur celle-ci. Un instant plus tard, Adessa était trompé jusqu'aux os.

— Te voilà détendu. Lâcha Drhàn avec un petit rire en déposant la carafe d'eau sur la table

— Espèce de ...Insulta Adessa

Mais elle fut une fois de plus interrompue, Drhàn avait plaqué sa main contre la bouche de celle-ci, et l'avait coincé contre le mur derrière eux.

— Ne souille pas tes lèvres en utilisant de tels propos, ce serait du gaspillage. Affirma Drhàn espiègle

Adessa vit rouge, comment osez-t-il? Avant que le commandant de Thès ne puisse faire quelque chose, elle lui mordit violemment la main. Drhàn lâcha un cri de douleur, et tout en se reculant, les traits tordus par la douleur.

Il porta ces yeux gris orageux à sa main, qui saignait, elle ne l'avait pas raté. Adessa qui s'était délivré de la poigne de son geôlier s'éloigna un moment. Elle s'essuya la bouche, ou perlait le sang de son geôlier, mais un sourire méchant tordait ces lèvres.

— Oh, je vous aie blessée, j'en suis si navré! Lâcha Adessa avec une pointe d'ironie dans la voix

Elle avait osé? Oh cette femme, il allait lui faire milles et un malheur.

— Tu vas me le payer. Affirma Drhàn en venant à la rencontre de la jeune femme

Adessa recula cherchant une échappatoire. Drhàn s'avança à grand pas, mais tout à coup, sa tête lui tourna, sa vue se brouilla et il s'écroula. Adessa de Thès se prépara à affronter le commandant de Thès, mais celui-ci s'écroula soudainement.

Étant près d'elle, il lui tomba directement dans les bras, elle ne sut quoi faire, mais le poids du commandant manqua de la faire basculer sur les fesses. Tant bien que mal, Adessa hissa le ténébreux sur son lit, alarmé. Finalement, elle se pencha sur lui, inquiète.

— Qu'est-ce qui ne va pas chez toi cette fois nom d'un calamar? Souffla Adessa inquiète

Elle posa sa main sur la tête du ténébreux pour la retirée rapidement, il était si brûlant, qu'elle se demanda comment il avait supporté ça. Elle examina la blessure qu'il avait sur la tête, celle-ci était infecté, mais elle savait qu'il devait avoir quelque chose d'autre. Elle finit par ouvrir la chemise du ténébreux, et retint au hoquet de stupeur. Au niveau du torse du ténébreux, il y avait une grande plaie ouverte infecté, et sale.

*Par les dieux, comment a-t-il put se baladait ainsi avec une tel blessure ?!*songea avec une grimace Adessa

Elle ne savait quoi faire, elle avait envie de le laisser pourrir là, jusqu'à que la fièvre l'emporte et qu'il rend l'âme. Mais d'un autre côté, elle n'arrivait pas à empêcher son inquiétude prendre le dessus, et elle n'aimait pas le voir si faible, si vulnérable.

*Espèce de folle, laisse-le crever! *hurla la conscience d'Adessa

Mais son cœur lui murmura « Tu n'es pas si mauvaise aide-le. Il t'a bien protégé non ? ».

— PARIS! Appela Adessa

Adessa regretta la seconde suivante d'avoir appelé le soldat, mais ne fit rien. Paris s'empressa de rejoindre la suite de son commandant au pas de course. Il s'immobilisa, interdit en voyant son commandant inconscient sur son lit, et Adessa à son chevet.

— Qu'est-ce que? Déclara Paris horrifié

Paris avait les yeux écarquillait de terreur, face à la plaie béante présente sur le torse de son commandant qui était exposé à ces yeux.

— Je ne l'ai pas tué. Enfin pas encore, alors dépêche-toi d'aller chercher Nyvis ou de quoi le soigner. Ordonna Adessa

— Tout de suite! Déclara Paris

Paris déboula au pas de course sur le pont principal au navire, le voyant faire, il se fit arrêter par Valerian qui venait de débouler sur le pont.

— Qu'est-ce que tu fous? Ta vue un mort ou quoi? Déclara Valerian

— C'est Drhàn, il est gravement blessé! Déclara Paris

Paris se défit de la poigne de Valerian et rejoint à la hâte le navire voisin, Valerian entra en trompe dans la suite de son commandant, la peur tordant ces entrailles.

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