Chapitre 17
J'ai utilisé la clé que Valdo m'avait donnée le matin pour ouvrir la porte de l'appartement. Quand elle a cliqué, je me suis retourné et j'ai poussé la porte. Mes yeux s'écarquillent à la vue de ce qui se trouve devant moi et je me racle la gorge. J'ai toujours su que Valdo était beau, mais c'était la première fois que je voyais vraiment à quel point il était sexy. Surtout avec un tablier.
Il s'est tourné vers moi et a souri : "Tu es de retour plus tôt que prévu."
Je lève les yeux vers ses yeux bleus et hoche lentement la tête : "On n'avait plus de nourriture à la soupe populaire. Donc c'était fini en deux heures."
Il a souri, "Le taux de participation a dû être incroyable."
J'ai hoché la tête, en approuvant, "ça l'était". J'ai même vu d'autres sans-abri que je connaissais. La plupart d'entre eux étaient choqués de me voir derrière le comptoir en train de les servir, mais ils n'ont pas posé de questions. Je me suis dirigé vers le canapé et j'ai pris un siège. Valdo a posé le torchon et m'a rejoint.
"As-tu apprécié ton séjour au DFSM ?"
J'ai hoché la tête et souri, "Oui, j'ai aimé. Les femmes sont formidables. Elles ont toutes des histoires et des parcours différents, mais elles finissent toutes célibataires avec un enfant ou enceintes d'une manière ou d'une autre. Certaines histoires m'ont fait monter les larmes aux yeux." J'ai soupiré : " Je pensais que ma vie était horrible, mais quand j'ai entendu les autres histoires, j'ai repensé à ma situation. Je me sens stupide en leur présence. Il y a une fille, sa famille l'a littéralement mise à la porte, alors que ma mère m'a simplement dit de partir, et je l'ai fait. Je n'ai pas attendu de voir si elle regrettait ses paroles, je suis simplement partie. Donc toutes les épreuves que j'ai dû affronter pendant ces six mois sont vraiment de ma faute parce que j'aurais probablement dû attendre que ma mère se calme."
Valdo m'a regardé intensément puis a pris la parole : "Tu aurais dû attendre que maman se calme, mais cela n'aurait probablement rien changé. Je crois que tout arrive pour une raison, tu ne connais peut-être pas la raison pour laquelle toutes ces mauvaises choses te sont arrivées, mais tu le sauras dans le futur. Ma mère est un exemple vivant. Elle a utilisé son passé pour aider les autres à construire leur avenir. Elle a aidé tant de mères célibataires. Tu es destinée à la grandeur."
J'ai souri à ses mots gentils. "Merci." J'ai regardé son tablier et j'ai levé les sourcils, "Qu'est-ce que tu cuisines ?"
Il a souri, "Gardons le secret jusqu'à ce que j'aie fini."
J'ai rigolé, "Ok, très bien. Mais nous devons utiliser le gâteau que j'ai fait aujourd'hui pour le dessert."
Il a souri : "Marché conclu."
Je me suis levée du canapé, "Je vais prendre une douche et faire une sieste. Tu pourras frapper quand tu auras fini." Je lui ai tendu le moule qui contenait le premier gâteau que j'ai fait.
"C'est quel genre de gâteau ?"
J'ai souri, "C'est un secret jusqu'à l'heure du dîner." Il a ri tandis que je me dirigeais vers ma chambre.
......
J'ai souri à Valdo, excité par le repas qu'il allait préparer. Il a souri : "Vas-y, soulève le couvercle." Je lui ai jeté un dernier regard puis j'ai ramené mes yeux sur la couverture. J'ai utilisé ma main gauche pour soulever lentement le couvercle de la nourriture. L'anticipation me tuait, mais j'étais curieuse de connaître ses compétences culinaires, après tout, cet homme ne peut pas être riche, généreux, avoir une grande personnalité et cuisiner. Il serait trop parfait.
J'ai commencé à remarquer une couleur moutarde qui a aiguisé ma curiosité, j'ai donc soulevé le couvercle pour voir que c'était du poulet au curry, du riz nature et une salade de pommes de terre. J'ai posé le couvercle sur le côté puis lui ai souri. "Ça a l'air bon. Indien ?"
Il a secoué la tête, puis a soulevé le couvercle de son plat. "Pas de Caraïbes."
J'ai levé les sourcils, surpris. "Vous êtes déjà allé aux Caraïbes ? ou vous avez cherché la recette sur Google ?"
Il a souri : "Les deux. Je suis allé en Jamaïque il y a deux ans. J'ai commandé du poulet au curry et du riz nature quand je suis allé au restaurant. C'était incroyable, j'ai dû apprendre à le faire moi-même, alors quand je suis rentré à New York, je suis allé sur Youtube et j'ai appris à le faire. Depuis, je cuisine des plats jamaïcains."
"Donc je ne vais pas être empoisonné ?"
Il a ri et a secoué la tête puis m'a regardé dans les yeux, "Tu dois juste me faire confiance."
J'ai souri, "Je le fais."
Il a souri, "Alors mangeons."
J'ai pris ma fourchette puis l'ai insérée dans le morceau de poulet tendre. "Tu goûtes le poulet en premier ?" J'acquiesce puis continue, "C'est comme manger le dessert en dessous du repas. Commence par le riz, mélange-le avec la sauce." Il a pris sa fourchette et a commencé à mélanger la sauce et le riz ensemble, et le riz est devenu jaune comme le poulet. Je l'ai regardé avec incertitude, et il a souri, "C'est comme ça que les Jamaïcains le mangent, du moins la plupart d'entre eux. Crois-moi, ça va être délicieux".
J'ai souri puis j'ai mélangé le riz et la sauce comme il l'a fait, puis j'en ai pris un peu avec la fourchette. J'ai ouvert la bouche et j'y ai mis la fourchette. Surpris par le goût, j'ai levé les yeux vers ses yeux bleus pendant que je mâchais. C'était la première fois que je mangeais quoi que ce soit qui vienne des Caraïbes et ça avait un goût incroyable, et ce n'était même pas cuisiné par l'un d'entre eux.
Après avoir avalé le contenu de ma bouche, j'ai rapidement pris la boule suivante. Valdo m'a regardé, heureux que j'apprécie la nourriture qu'il a cuisinée. Au lieu de repartir, je l'ai regardé et j'ai souri : "C'est vraiment bon. Il faut que tu me montres cette page Youtube".
"Je serais heureux de t'apprendre moi-même." Il a dit avant de prendre sa première cuillère. Je l'ai regardé fixement pendant quelques secondes en admirant les mouvements des mains qui se plient à chaque fois pour prendre une cuillère différente. Qui aurait cru que regarder un homme manger pouvait être aussi sexy ?
Probablement parce qu'il est sexy.
Pour l'amour de Dieu, Jakoby. Tu es enceinte de l'enfant d'un autre homme !
Sois raisonnable !
Je me suis raclé la gorge puis j'ai baissé les yeux sur ma nourriture, mais mes yeux ne sont pas restés trop longtemps baissés avant que Valdo ne reprenne la parole. "J'ai pensé que nous pourrions regarder un film après avoir terminé, après tout, il est encore un peu tôt." Il a fait une pause pendant une seconde, "Bien sûr, si tu es fatigué, je..."
"J'adorerais." Je l'ai interrompu. J'ai eu du mal à regarder la télé pendant la journée d'hier, mais je pourrais ne pas être le même aujourd'hui à cause d'une grande différence. Valdo était là.
J'ai froncé les sourcils quand j'ai réalisé qu'il manquait quelqu'un. "Où est King ?"
"Il est avec mon ami, Eric." Je lui ai donné un regard interrogateur, alors il a continué, "Il l'utilise pour attraper les filles." J'ai fait une grimace, et il a essayé d'expliquer, "Les femmes aiment les hommes avec des chiens."
J'ai souri, "C'est vrai. Je sortirais avec un gars qui a un chien n'importe quand, mais s'il a un chat, je reste à l'écart."
Valdo a rigolé, "Qu'est-ce qui ne va pas avec les hommes qui ont des chats ?"
J'ai souri à son attitude défensive, "Tu avais un chat, n'est-ce pas ?"
Il a levé la tête en signe de confiance, "En fait, j'en ai eu quatre. J'ai grandi avec trois d'entre eux puis le dernier quand j'ai commencé à travailler pour Kevin."
Je hoche la tête, "Ça explique tout."
Il sourit, "Explique quoi ?"
Je hausse les épaules, "Oh, rien, juste le fait que tu as pleuré devant ton patron."
Il fronce les sourcils, "Je ne vois pas la comparaison."
"Les hommes avec des chats sont soit bizarres, soit timides, soit mous et dans ce cas, tu es le mou, ou tu étais le mou. Tu es devenu un homme le jour où tu as ramené King à la maison." Il y avait 50% de chance que tous les mots qui sortaient de ma bouche étaient des ordures, mais je devais être confiant avec mes ordures.
Il a commencé à rire si fort qu'il a dû reprendre son verre d'eau. Quand il a fini de boire, il m'a regardé. "Oui, j'étais un peu mou mais..." il fit une pause, "Mais ça ne veut pas dire que c'est parce que j'ai eu un chat, j'ai grandi sans père. Ma mère était très douce avec moi, elle me traitait comme un prince, même si nous ne pouvions pas nous le permettre."
Je hausse les épaules, "Je pense que c'est le chat."
Il a souri, "Explique-toi."
"Les chats adorent l'attention, ils veulent se frotter sur nous tout le temps et donc, en tant que bons humains, nous ne pouvons pas les ignorer alors qu'ils tournent autour de nos pieds, alors nous les prenons dans nos mains et les frictionnons ". "J'ai eu un chat pendant trois semaines. Ma mère l'avait trouvé derrière le restaurant où elle travaillait, et elle ne voulait pas le laisser dehors dans le froid, alors elle l'a ramené à la maison, mais il n'a pas tenu longtemps parce qu'il a été tué par une voiture. Même si je ne le connaissais que depuis quelques semaines, je m'y étais attachée et quand il est mort, j'ai été très déprimée. J'ai fait un petit cercueil et je l'ai enterré dans la cour de l'appartement, et bien sûr, deux jours plus tard, le chien de mon propriétaire l'a déterré. Lil Loly a eu la vie dure.
"Je comprends votre point de vue. Ils ont peut-être ou peut-être pas contribué à me rendre mou." J'ai souri à sa confession. "Nous devrions finir de manger avant que la nourriture ne refroidisse. Il faut aussi que tu saches que les Antillais n'aiment pas la nourriture froide."
Je me suis mis à rire et j'ai repris la fourchette.
Valdo m'a regardé dans les yeux et a souri : "Cette soirée était amusante." J'acquiesce. "Je vais te tenir au courant de l'offre que tu m'as faite."
"Quelle offre ?"
"Celle où je t'apprends à cuisiner de la nourriture jamaïcaine."
Je souris : "Oh oui, ce serait super. Le dîner était incroyable. Tu es un excellent cuisinier."
Il a gloussé : "C'est parce que tu es un invité formidable."
Meh !
Il était humble, une des nombreuses qualités que j'admirais chez lui. J'ai souri dans ses beaux yeux, "Eh bien, bonne nuit", il a souri et s'est penché pour m'embrasser sur la joue, alors qu'il retirait lentement ses lèvres de mon visage, j'ai tourné la tête et mes lèvres sont entrées en collision avec les siennes. Et juste comme ça, la tentation d'embrasser pour de vrai m'est venue à l'esprit.
Comment serais-je si je l'embrassais ?
Mais je n'ai pas pu essayer parce qu'il a essayé en premier.
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