88. ça va aller

J'entends du mouvement autour de moi, le rire des enfants. J'ouvre doucement les yeux.

Alek et Galina sont entrain de courir dans la pièce, Victoria et maman sont assises sur le canapé entrain de parler tout doucement.

Je me redresse et c'est Alek qui est le premier à me voir.

- Maman

Sans le vouloir, j'ai un mouvement de recule quand mon regard croise le sien. Je ressens une boule en moi enfoncé dans mon ventre et le mot " plus jamais " s'enfonce dans ma mémoire et je me mets à pleurer. Il se rapproche de moi et grimpe sur le lit comme à son habitude.

- Maman pourquoi tu pleure.?

- Faites le descendre, s'il vous plaît,  faites le descendre.  Dis je en pleurant. Il me rappelle trop ma perte, ma déception.

- Alek s'il te plaît, descend ta maman ne se sent pas bien. Dit Victoria.

- Maman j'ai fait quelque chose de mal? Demande t'il.

Mon cœur se serre.

- Je ne veux voir personne, s'il vous plaît laissez moi, je veux être seule.

Je pleure en posant mes mains sur mon ventre et en me tournant de façon à ce que personne ne puisse me voir

Voir Alekseï, n'a fait que me rappeller mon impossibilité de ne plus d'enfanter.

J'étais enceinte, il y'a à peine quelques semaines et maintenant mon ventre n'était qu'un cimetière, une tombe.

J'entends la porte s'ouvrir et se fermer et je comprends qu'ils sont partis.

Oui laissez moi seule.

Personne ne peut me comprendre.

Personne ne peut comprendre la douleur de mon cœur.

Comment je vais faire pour regarder à nouveau Alek en face en sachant que j'ai perdu sa sœur.

Je passe les quelques jours qui me reste dans l'hôpital en refusant la visite de tout le monde, même si chaque nuit, je ressens une présence auprès de moi.

.
.
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Nous sommes rentrés à la maison il y'a de cela une semaine.  Je n'ai toujours pas parlé à une personne jusqu'à présent et m'enferme dans la chambre et pleure mon chagrin.

J'ai même réussi à chasser Dimitri de la chambre qui a accepté sans broncher.

J'ai du mal à manger, je mange à peine et quand je me force, je fini par vomi tout mon estomac au toilette.

Il doit être seize et je suis dans le lit comme d'habitude quand la porte de  la chambre s'ouvre en grand et je vois Dimitri entrer le regard glacial avant de la refermer.

Il a repris le travail il y'a deux jours, d'après ce qu'il a essayé de me dire quand je jouais la sourde oreille.

- Léna. Dit il dans un soupir mais je me tourne en remettant correctement la couverture sur mon corps et l'ignore. Maintenant ça suffit.  Tone t'il.

J'entends ses pas se rapprocher du lit et il tire la couverture qui recouvrait mon corps amaigri et le jette à terre.

- Sors de cette chambre,  je ne veux pas te voir. Je cri en me retournant pour le faire face.

- Maintenant tu la ferme et tu vas m'écouter, Il est temps que nous ayons une petite discussion, je pense t'avoir laisser assez de temps comme ça.

- Laisse moi tranquille

- Qu'est-ce que tu crois? Que ça ne me touche pas? C'est aussi ma fille qui est morte bon sang et tu es ma femme.

Je le foudroie du regard.

- Tout ça c'est de ta faute. Tu l'as laissé mourir, tu n'avais pas le droit de le faire, comment t'as pu faire ça. Je te déteste.

- Et qu'est-ce que j'aurais due faire selon toi? Te laisser mourir?

- Oui! Je dis la voix en roué. J'aurais dû mourir, moi j'ai déjà vécu ma vie mais elle, elle était si innocente, elle méritait qu'ont se battent pour elle

- Et c'est ce qu'on a fait Léna.  Dit il la voix plus calme en prenant place sur le lit. Tu ne te rappelle pas? L'opération, le traitement, on s'est battu pour qu'elle vive mais on avait pas prévu cette accident de merde bon sang et je devais faire un choix et je t'ai choisi toi. Pas seulement parce que tu es ma femme et que je t'aime mais aussi parce que nos enfants ont besoin de toi Léna, réveil toi.

J'avais baissé mes yeux durant tout son speech et je les relève et le regarde.

- Je t'ai gardé en vie parce que tu devais aussi te battre pour tes enfants.  Alek, Galina, as tu seulement pensé ce qu'ils allaient ressentir si tu n'étais plus là?  Sais tu seulement le mal que tu leurs fais en les fuyant de la sorte, ce sont des enfants Léna.

Je me mets à pleurer.

- Mais c'est trop dur, quand je le vois, il me rappelle sans cesse ce que je suis devenue.

- Pourtant tu devrais arrêter de voir les choses sous cette angle.

- Je ne comprends pas.

- Tu devrais plutôt être heureuse d'avoir pu mettre au monde notre fils Alek et que Galina t'accepte comme sa mère.  Tu leurs repousse pourtant ils ont besoin de toi. Tu leurs puni pour quelque chose qu'ils n'ont rien fait. Ça ce n'est pas la Léna que j'ai connu

- La Léna que tu as connue est morte avec notre fille.

Je mets mes mains sur mon visage et pleure, mais je me rend compte de ma terrible erreur.

- Tu peux continuer à me détester si tu veux mon amour, parce que je sais que tu es toujours là, mais s'il te plaît reprend nos enfants, tu n'es pas seul et ils ont besoin de toi. Ne les laisse pas penser que tu ne les aimes pas.

Je continue de pleurer et je le sens se lever et se diriger vers la porte qu'il ouvre.

- Maman? C'est Alek

Je relève la tête et vois leurs deux têtes devant la porte et je regarde Dimitri.

- On peut entrée ? Me demande t'il.
Je hoche la tête et affiche un faible sourire en écartant les bras.

Il court et vient monter sur mon lit et tombe sur moi.

- Alek doucement ta mère est encore faible. Dit Dimitri en  observant la scène.

- Maman tu n'es plus fâché ?. Crie Galina en se rapprochant.

- Non mon coeur, je n'étais pas fâché tu sais, juste triste.

- Ne soit plus triste alors. Tu m'as trop manqué.  Me Chuchote Alek à l'oreille.

- Promis mon amour, je suis désolé de t'avoir fait du mal.
Je le regarde et mes larmes coulent, Galina vient se joindre à notre câlin.

- Ma princesse, je suis tellement désolé de vous avoir fait de la peine.  Dis je.

- Papa nous a dit que c'est parce que ma petite sœur est monté au ciel à cause de l'accident que tu es triste. C'est le pour cela  tu pleure? Me demande t'elle

- Non c'est Pa...parce que je suis heureuse de vous voir. Je leur fais plein de bisous. Vous m'avez tellement manqué.

Alek dépose ses petites mains sur mes joues et essuis mes larmes.

- Moi j'aime pas te voir pleurer maman. Dit il et je souris faiblement

Dimitri nous regarde et ne dit rien.

- Papa, tu as vue maman sourit de nouveau. Dit Galina

- Oui ma princesse.

- Allez descender vous la fatiguer. Dit il

- Non non. C'est bon ils peuvent rester, ça ne me dérange pas. Je regarde les enfants et sourit. Racontez moi tout, qu'est-ce que vous avez fait pendant mon absence? Je demande. Qu'est ce que j'ai raté?

- Alors nous sommes partis au manège avec...

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