7. parano
C'est les mains tremblantes que je dépose le journal sur la place vide à coté de moi, mon coeur bat à un rythme effréné et j'essaie malgré moi de reprendre une respiration à peu près normal car je viens de me rendre compte que j'avais arrêté de respirer.
Les sens en alertes et les interrogations qui se bousculent dans ma tête, j'ai l'impression de me retrouver dans un mauvais film de mafia où l'héroïne s'attaque sans le savoir à l'homme qui ne fallait pas.
Je me lève d'un bond, me sentant subitement observer, je sais que je délire mais je n'arrive plus à réfléchir convenablement et toutes mes pensées ne sont focalisés que sur une chose.
Non une personne.
Dimitri Petrov, le puissant milliardaire.
Le bus arrive et les mouvements autour de moi se convergent et se pressent pour pénètrer dans l'habitacle grand ouvert.
Je reviens à moi quand le chauffeur klaxonne et me demande de sa voix forte si je ne veux pas monter.
Alors d'un geste de la tête mal assuré, je repond non et il referme son véhicule et demarre dans un vrombissement assourdissant.
Je ne peux plus y monter pour retourner à l'hôtel.
Pourquoi faire?
LE BARON l'appartient et mon instinct m'avais hurlé hier de m'éloigner le plus loin possible de lui.
J'avais décelé dans son comportement et sa posture imposante quelque chose de terrifiant, de dominant, il inspire la peur, malgré son regard captivant.
Mais hier j'étais beaucoup trop énervé pour me rendre compte de ce que je faisais et disais réellement. Je suis une fille calme de nature mais cette réceptionniste...
Il me ferai presque penser à un personnage de roman que j'aimais dévorer quand j'étais plus jeune sur les loups garous.
Et si j'étais dans un de ces romans j'aurais dit que cet homme est un alpha suprême dans toute sa grandeur ou pire un parrain.
Debout la même position après le départ du bus, j'entreprends une petite marche pour me changer les idées et trente kilomètres plus tard je me retrouve devant le centre commercial le plus proche.
Pas si petite la marche finalement.
Durant tout le chemin, l'impression de me sentir suivie ne m'a pas quitté et malgré mon manque de finesse à me retourner à tout bout de champs pour vérifier mes soupçons, je n'ai rien vue d'étrange.
Me dire que j'ai rencontré Le grand Dimitri Petrov que tout le monde en parle et que je l'ai giflé m'a finalement affecté plus que je le pensais. La peur qu'il décide de me retrouver et de se venger où un truc du genre me rend tellement parano.
Je devrais m'en foudre, c'est pas le premier homme que je gifle et sûrement pas le dernier mais là on ne parle pas d'un simple homme et je prie de ne plus jamais le revoir.
Je regarde une dernière fois derrière moi et toujours rien.
- Bon Léna, tu dois sérieusement arrêter de lire tout tes romans de bad boys, tu deviens folle ma pauvre. Me dis je à moi même dans un souffle.
Mais qu'à même j'ai giflé l'un des hommes les plus puissants de Russie, mes mains valent peut être de l'argent qui sait? C'est bon j'arrête.
Je décide de me concentrer sur ma terrible mission qui est de trouver un boulot. J'erre dans le centre commercial et dépose mes dossiers partout où on me le permet et comme d'habitude la majorité refuse, prétextant que je ne suis pas recommandé par quelqu’un, je perd espoir et m'accroche de toute mes forces aux quelques rare 《on t'appellera》.
Pourtant je sais qu'ils ne m'appelleront peut être jamais.
Même les restaurants les plus miteux semblent déborder à croire qu'on ne me veux pas dans cette ville ou que sur mon visage soit affiché la pancarte interdiction de l'embaucher.
Il est maintenant quinze heures quand je me rend dans un snack pour me ravitailler en burger et coca cola pour le reste de la journée.
Un repas c'est tout ce que je peux me permettre, pour l'instant.
Je passe ma commande et remarque une place de vide et décide de prendre place.
Quelques minutes plus part ma commande arrive et je mange tranquillement concentrer dans mes pensées quand je sens deux présences s'assoir en face de moi.
Je relève la tête et tombe sur deux jeunes hommes et un des deux me souris chaleureusement, ils ont clair d'avoir mon âge ou peut être plus. Un est brun avec les yeux marron et l'autre blond avec les yeux bleu. Ils sont très mignon qu'à même.
- Salut! On peut s'assoir avec toi? Demande le brun
Je me contente juste de hocher les épaules. Cet endroit ne m'appartiens pas à ce que je sache. Je ne suis pas le genre de fille qui attire le regard des passagers quand elle marche. Je sais que je ne suis pas spécialement belle comme les filles dans les magazines où les filles de l'entretien. Je suis une fille banal dans un corps banal.
Et je m'aime comme je suis.
Alors je sais que ce n'est pas pour ma beauté extraordinaire qu'ils sont là.
Je me concentre sur mon assiette près vide quand j'entends
- Tu es très jolie.
Je relève la tête et je constate que c'est le brun qui vient encore de parler en s'adressant à moi, comme si il avait lu dans mes pensées. J'ouvre grand les yeux.
- Ne me regarde pas comme ça, je ne dis que la vérité. Dit il en souriant de toute ses dents
Il est vraiment mignon. Son ami lui tapote le bras et chuchote
- J'arrive. Avant de se lever et de se diriger vers les toilettes. J'avale ma bouché et lui réponds.
- Merci. D'une petite voix.
- Moi c'est Mark. Je te regarde depuis que tu es entrée, j'aime vraiment les traits de ton visage, ils sont parfait et je parie que je ne suis pas le seul à te le dire (tu es le seul j'ai envie de répondre, ma mère me le dis souvent mais bon c'est ma mère ça ne compte pas) à vrai dire c'est moi qui ai convaincu mon ami de venir s'assoir avec toi ça ne te dérange pas j'espère?
Je souris légèrement et secoue la tête pour dire non.
Il me regarde intensément avec son sourire coquin.
- Tu ne m'as pas dit comment tu t'appelle?
- Je m'a...
Son ami revient le pas pressé vers nous et je le vois lui chuchoter quelques choses à son oreille. Mark me regarde et ouvre grandement les yeux plus-que moi tout à l'heure et son sourire coquin disparaît.
Mes sourcils se plissent comprenant qu'il parle de moi, pourtant personne ne me connaîs ici.
- Il y'a... je commence.
- Désolé de t'avoir déranger. Me dis mon vis à vis. Mais nous devons nous en aller maintenant.
À peine dit, qu'ils avaient déjà foutu le camps comme si j'avais de la peste. Moi qui pensais pouvoir me faire des amis aujourd'hui. D'habitude personne ne vient me parler.
J'ai vraiment de la poisse.
Je décide de rentrer en bus après avoir payé ma note. J'ai besoin de me reposer.
.
.
.
Ce matin, j'ai decidé de passer ma journée à faire la lessive.
Je me prépare à mon départ éminent, il faut se rendre à l'évidence, l'argent ne pousse pas sur les arbres à moins qu'un miracle ne se produit et que mon bailleur monsieur Sergey, un homme de la quarantaine, pas très grand, yeux marron et les cheveux châtain coupé court avec un léger ventre ressortissant. Accepte de me donner un peu plus de temps.
Je vais devoir rentrer vivre chez mes parents.
Nikolaï.
Je n'aurais vraiment plus le choix.
J'ouvre la porte de ma chambre, mon panier de linge propre à main quand j'entends la sonnerie du téléphone s'arrêter. Je suis surprise de recevoir un appel de ma mère un lundi.
C'est généralement le Week-end que nous parlons ensemble.
Quand la sonnerie reprend, je me précipite pour décrocher et dépose mon panier au sol.
- Allô
- Léna ma fille...
Sa voix est différente, je ressens directement que quelque chose ne va pas.
- Maman qu'est ce qu'il y'a?
- C'est... c'est ton père.
- Ne me dit pas que...
- Je t'ai demandé de ne pas l'inquiéter avec. J'entends gronder mon père.
- C'est notre seul enfant, je te signale, elle a le droit de connaître ce qui se passe ici.
- Maman, tu me fais peur. S'il te plait parle moi.
- Ma chérie, ton père vient...vient d'être licencier, il a perdu son travail.
Le choc. Je suis sous le choc. Je n'arrive pas à le croire. Je prend place sur le lit.
- Co...comment c'est possible? Il partaît pourtant en retraite d'ici la fin de l'année, il lui restait à peine six mois.
- Je sais mon cœur, nous même nous ne comprenons rien. Le pire c'est qu'il est maintenant trop vieux pour trouver un autre bon boulot maintenant, et mon maigre salaire ne pourra pas nous suffire longtemps. Nous qui comptons sur l'indemnisation que l'entreprise allait lui verser pour s'est loyaux et bon service durant plus de trente cinq ans.
Je l'écoute mais ne me sais pas quoi dire. Je ne sais plus quoi faire. Comment allons nous nous ensortir.
- Allô ma chérie tu m'écoute?
- Oui maman, je... je te rappelle tout à l'heure.
Je raccroche et enfonce mes mains dans mes cheveux.
Comment, comment je vais pouvoir arranger ça maintenant, comment ?
Plus je réfléchis et plus ma tête me fais mal, j'ai limite envie de pleurer.
Le téléphone se remet à sonner et je l'ignore. J'ai dit à maman que je la rappelais plus tard bon sang.
Je dois d'abord me remettre de mes émotions. Moi qui voulais rentrer demain si ça tournait mal ici.
La sonnerie s'arrête mais recommence directement, je souffle un bon coup avant de répondre le plus calmement que je peux.
- Allô
- Bonsoir mademoiselle Ivanova, Vladimir Koscov à l'appareil.
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