58. Patience
Depuis la venue de mes parents, ma mère et moi sommes restés à la cuisine pour surveiller la cuisson que j'avais mis sur le feu et bavarder un peu. Nous parlons de tout et de rien tandis que mon père se repose dans leurs chambre que j'ai préparé pour eux.
- Dis moi ma chérie ça va dans ton couple.
- Pourquoi tu me demande ça? Dis je en ouvrant le frigo et en prenant une bouteille d'eau.
- Ça ne sert à rien de fuir, je te connais par cœur, ton père n'a peut-être rien remarqué mais moi j'ai l'œil, je sais que tu as pleuré.
- Oh ça? J'ai juste eu une mauvaise nouvelle au travail.
- Ah bon? Laquelle? Et comment se fait il que tu ne saches pas où se trouve ton mari?
- Bernarda faut laisser Léna tranquille. On entend la voix forte de mon père en haut des marches, s'il elle avait un problème grave avec son mari elle nous l'aurait dit. Dit il en descendant les escaliers.
- Thibault ne commence même pas avec moi.
Je souris légèrement quand je vois mon père apparaître et que je sais qu'une mini dispute se prépare.
J'entends la porte s'ouvrir et se refermer et je sais que c'est Nikolaï qui vient de rentrer. Il est dix neuf heures et il est quitté depuis quinze heures.
- Chérie
- À la cuisine
- Je suis vraiment désolé mais je n'ai pas vue tes parents. Dit il en s'avançant.
Il voit enfin mes parents et reste quelques secondes perturber.
- Ah ne t'inquiète pas, heureusement qu'il avait l'adresse. Dis je naturellement.
- Thibault et Sophie vous êtes là.
- Bonsoir Nikolaï. Dit ma mère
Il regarde sa montre.
- Vous êtes en avance.
- Oui on était censé...
- Bernarda tu parles trop, allons mon gendre comment va les affaires?. Dit mon père en venant vers lui
- Plutôt bien. Il me regarde intensément.
- Alors au salon et laissons les femmes à la cuisine.
- C'est ça dégagez. Dit ma mère puis elle me regarde. Tu es sûr que tout va bien?.
- Maman laisse tomber. Dis en éteignant le feu sur ma marmite.
Nous passons à table et papa fait la conversation avec Nikolaï durant tout le repas et après mes parents décide de montrer enfin dormir.
Moi je rince tranquillement les plats quand je sens la présence de Nikolaï derrière moi et me serrer contre lui, au moment où il veut envoyer sa tête dans mon cou, je me dégage de lui.
- Arrêt de me touche surtout pas.
- Quoi encore mon amour ?
Je me retourne
- Attends tu te moque de moi, tu pense que j'ai oublié ce que tu m'as fait?
- Tu veux que je te rappelle aussi que tu es allée vivre avec un autre homme et je ne sais même pas ce qui s'est passée entre vous pourtant je t'ai pardonné?
- La bonne blague c'est moi la coupable maintenant?. Nikolaï tu sors d'où?
- Je ne vois pas où tu veux en venir.? Léna tes parents sont là évitons de nous chamailler.
- Tu étais où? J'insiste.
- Je t'ai dit que ton père m'a appelé de venir leur chercher mais quand je suis arrivée, il était déjà parti alors j'en ai profité pour faire un petit tour. Dit il si naturellement
Je regarde mon mari dans les yeux et je me dis 《 ah ouais Léna regarde comment tu as été berné durant tant d'années, imagine tout les soirs où il rentrait et te sortais un de ses baratins et toi tu acceptais sans poser les questions, ses voyages improvisées, le gala, les dossiers tard le soir, les sorties le Week-end. Ça ne l'a pas suffit, monsieur a même enceinté sa maîtrise, combien elles sont? 》
- D'accord. Je te crois. Aussi naturellement que lui
- Ça veut dire quoi ça, je te crois ? Tu pense sincèrement que je peux te mentir ?
- Non, pas du tout.
《Mon mari est sûrement un Mythomane, soit un manipulateur》je pense 《peut être les deux, en tout cas il est fort, très très fort, je le croirais sûrement si je n'avais pas découvert la vérité》
- Bref je suis fatigué, je m'en vais me couché.
- D'accord. Moi je fini ma vaisselle.
Il s'éloigne de moi et s'arrête
- Hum une dernière chose, quand tu as parlé avec Alice qu'est-ce qu'elle t'a dit au juste?
- Ça t'intéresse?
- Pas vraiment, juste que je la trouvais parfois... bizarre
- Hum juste qu'elle était un peu fatiguée à cause de sa grossesse. C'est tout.
- ok.
Il part, quand je suis sûre que je suis enfin seule je fond en larmes.
Je n'aurai jamais imaginé que ça me ferais si mal. Cinq longues années. Six ans de ma vie.
Tout mon mariage n'a été qu'une vaste comédie.
Je pleure autant que je peux et fini mon nettoyage puis me dirige vers notre chambre, mes parents sont là je n'ai pas le choix, la quatrième chambre accueillera les parents de Nikolaï.
Je me dirige vers la douche et me déshabille.
Après la douche je porte un pantalon de pyjama et un long haut et me couche.
Quelques minutes après je sens son corps venir se serrer contre le mien et je suis tellement dégoûtée.
J'ai tellement envie de le chasser loin de moi. Je ne veux plus aucun contact avec lui.
Mais je dois patienter.
Je me réveille pas très en forme ce matin, Nikolaï dors encore comme le reste de la maison. Je fais ma toilette, porte un ensemble jogging et sors de la maison en prenant mes clés.
Je roule pendant plusieurs minutes et j'arrive enfin. Le gardien m'ouvre le portail quand il me remarque et j'entre. Je gare ma voiture devant la maison et la porte principale s'ouvre sur lui.
Je sors de ma voiture et me précipite vers lui, je cours et tombe dans ses bras et il me serre fort.
Je peux enfin respirer sa douce odeur
C'est la seule personne avec qui j'ai envie d'être à ce moment précis.
J'ai rêvé de ses bras toute la nuit.
Les seuls bras que je veux sentir sur moi.
Dimitri relève mon visage et dépose sur mes lèvres un chaste baisers.
- Je suis là maintenant.
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