44. mises aux points
Les réunions de ce genre, je les trouve tellement ennuyeuses mais bon je n'ai pas vraiment le choix.
Cela fait partie de mes obligations en tant que PDG du groupe Al'fa
La salle se vide enfin après avoir serrer la main d'une vingtaine de personnes. Vladimir et moi sortons à notre tour et prenons direction vers mon bureau nouvellement aménagé.
Une fois sur place, nous enlevons nos vestes et j'accroche le mien sur ma chaise avant de prendre place. La pièce est grande, moderne et pas trop chargée, tout a été disposé selon mes exigences. J'ai en bonus comme dans toutes mes autres entreprises, une vue imprenable sur la ville à travers les murs en vitre fumée.
Vladimir est assis en face de moi. Il prend un stylo accroché sur la petite décoration posé sur ma table et se mets à jouer en faisant un mouvement de gauche à droite.
- Tu veux que je le fasse suivre à sa sortie? Subtile la remarque en passant.
Je sais de qui il veut parler.
- Non, pas la peine je sais où il ira comme presque tout les soirs. J'espère juste qu'il a saisi le sens caché.
Vladimir me regarde attendant sûrement que je me justifie
- En venant j'ai aperçu sa secrétaire se refaire une beauté, et je peux te dire que Léna ne mettrait jamais ce genre de chose sur ses lèvres.
- Hum.
Je me lève, enfile mes mains dans les poches et me déplace doucement dans la pièce. J'attends que midi sonne pour enfin sortir d'ici.
J'ai d'autres rendez vous affaires à traiter , c'est le pourquoi j'ai besoin d'une équipe compétente et autonome pour gérer quand je ne suis pas là.
Je n'ai pas encore choisi qui sera mon futur directeur exécutif, pour l'instant je laisse les rênes à l'ancien directeur, il semble douer, je pense que c'est son ancien PDG qui n'a pas su utiliser tout son potentiel.
- Quand compte tu te rapprocher d'elle ? Me sors Vladimir de mes pensées. Je le fusil du regard mais constate que le stylo est maintenant coincé entre sa bouche et son nez, la tête légèrement incliné.
Il ne me regarde pas. Je souffle.
- Je ne sais pas.
Il laisse tomber le stylo dans ses mains et me regarde.
- Ça te sers donc à quoi d'espionner son mari durant tout ses années si tu ne sais pas quand tu devras la reprendre?
- Elle est mariée Vladimir.
- Et alors, toi et moi savons qu'une seule preuve de ce que tu détiens et leur mariage est fini. En plus tu n'as même pas besoin de ça.
- Léna a un caractère de merde et je suis sûr qu'elle m'a déjà oublié, elle a refait sa vie bon sang.
- Refait donc la tienne si tu es si sûr de toi et arrête d'espionner son mari.
- Je ne peux pas, je veux juste être sûr qu'elle est heureuse. La voir sera trop douloureux pour moi.
- Tu es encore amoureux d'elle ?
- Biensur que non.
En fait moi même je ne sais pas, il ne semble pas me croire, moi non plus.
- On aurait pu éviter ça depuis le debut, tu as beau le nier mais six ans après tu as toujours cette fille dans la peau. Je t'avais pourtant prévenu, tu aurais dû aller la voir même après avoir appris son mariage et tout lui raconter, même pour son père. On pouvait encore éviter que cet imbécile lui fasse un gosse.
Je fronce les sourcils.
- Et pourquoi ça ? Elle m'a menti, je pensais qu'elle était célibataire et à peine la sélection terminée j'apprends qu'elle s'est mariée!
- On ne sait pas ce qui s'est passée.
- C’est pourtant très clair, que voulais tu que je fasse d'autre quand j'apprends un an plus tard après mon retour des États-Unis qu'elle a accouché? Léna n'est pas le genre de femme qui fait des enfants comme ça, elle a toujours dit qu'un enfant se faisait dans l'amour des parents. Heureusement que j'avais ma Galina. Toutes les femmes sont pareilles.
- Tu ne le pense pas, sinon tu allais arrêter de suivre son mari quand tu as appris qu'il la trompait. Je sais que ça été dur pour toi, mais je continue à croire que vous êtes fait pour être ensemble. Tu as déjà vue son enfant?
- Pas vraiment. Je fais quoi avec?. Je l'ai vue une fois à distance, il était encore tout petit, elle le portait sur son épaule, en tout cas il a les mêmes cheveux que son père, sa doit être sa photocopie toute faite. Dis je avec dégoût.
- Je ne te comprends pas, tu refuse avoir toutes informations sur elle et sa vie mais tu fais suivre son mari et le promu cardre supérieur.
- J'aime à savoir que désormais elle se trouve ici dans mon territoire. Peut-être un jour je me déciderai à la récupérer si son mari continue ainsi.
- Tu es sûr que tu n'es pas toujours amoureux d'elle?
- Non, J'ai aimé la nuit que nous avons passé et pour dire vrai, je ne l'ai plus ressenti avec aucune autre femme. Il y'a un temps j'ai regretté avoir joué avec cette fille là, Irina je crois, car j'étais vraiment attiré par Léna mais amoureux je ne l'ai jamais été je pense. Je suis juste comme son bien faiteur maintenant qui essaie de racheter de mes fautes en passant par un mari infidèle mais qui semble beaucoup l'aimer.
- Moi j'appelle ça être fou amoureux, sinon tu serais passé à autre chose en six ans.
- J'ai des maîtresses.
- Tu vois ce que je veux dire. En passant toi qui n'aime pas qu'on parle d'elle et ce qu'elle est devenue. Une fois je l'ai aperçu au super marché.
- Arrête
Il sourit sournoise
- Elle est devenue vachement belle j'étais choqué, ce n'est plus la Léna que tu as connue à l'époque, je l'ai même film...
- Dégage de mon bureau avant que je m'énerve.
Il lève les mains en l'air en signe d'innocence et se lève
- Mais bon soyons un peu sérieux...
- Je suis toujours sérieux.
- Que compte tu faire de lui, je suis sûr qu'il sait qui tu es et ce qui s'est passée avec Léna. À l'époque ça avait fait la une de tout les journaux et tout le monde ne parlait que de ça.
- Rien, pour l'instant je continue de l'observer. Dans notre monde, l'information c'est la clé de tout.
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