20. Je veux rentrer
Une serviette autour de la poitrine. Je me regarde une dernière fois devant le petit miroir accrochée au mur de la chambre.
Mon visage est pâle et mes yeux ont gonflé. Malgré l'heure je me sens encore fatiguer de la soirée d'hier et le petit déjeuné de ce matin ne m'a pas épargné.
Regardée Dimitri s'en foutre de ce que les filles pouvaient penser de nous, de moi a été insupportable.
Il a fait exprès de bouger lassivement ses épaules, comme pour confirmer les dire sans pour autant le dire.
Une fois de plus, il m'humilie en me faisant passer pour ce que je ne suis pas.
Pourquoi n'a t'il pas juste éclairci la situation en expliquant ma venue tardive dans sa chambre?
En plus c'est de sa faute.
Il se moque pas mal, de la réputation qu'il est entrain de me créer.
Après être sorti de table, je me suis dirigée vers la porte de service qui m'a mené tout droit à la maison où je réside.
Après avoir rejoint ma chambre, je me suis effondré sur le lit et j'ai tout lâché.
J'ai pleuré car c'était pour moi comme une libération alors j'ai beaucoup pleuré.
J'en ai profité pour me libérer tout ce que je retenais au fond de cœur depuis que je suis à Moscou.
C'est dur de se dire qu'on est arrivé à rien depuis tout ce temps.
Toute ma vie j'ai toujours tout fait pour être irréprochable, pour que mes parents ne regrette jamais tout leurs efforts mis dans mon éducation, leur sacrifice. Je ne veux plus leurs voir pleurer, comme pour la mort de mon...mon frère. Je veux qu'il soit soit fier de moi.
Et voilà où je me retrouve.
À vingt quatre ans d'existence j'ai su préserver ma dignité. J'ai travaillé dur pour pouvoir avoir un bon boulot, je n'ai jamais voulu dépendre d'un homme et mon souhait le plus chère est d'offrir à mes parents une autre vie.
Et maintenant?
Je suis considérée comme la pire des catins, le roi des crétins me considère comme sa domestique privée et je suis dans une maison où les filles sont prêtes à sacrifier leur ventre et leur réputation pour quelque euros.
Bon des millions d'euros mais qu'à même.
Et moi qu'est ce que je fais là? Si par le plus grand des hasards, je suis prise, serais je prêt à me donner à un homme juste pour de l'argent? Abandonné mon bébé que j'aurais porté en mon sein pendant neuf mois? Que j'aurais vue naître et pousser son premier cri?
C'est donc quoi la différence avec une prostituée?
Elle au moins elle ne donne pas son enfant à son client.
Je veux rentrer chez moi.
Je préfère encore épouser Nikolaï, lui au moins il saura m'hononer.
J'ai passé toute ma journée enfermé dans ma chambre à ressasser sans cette ces mots.
J'ai ensuite entendu dans l'après midi, les cris des filles se baignant dans la piscine. C'est vrai qu'il faisait beau aujourd'hui, elles ont dû bien en profiter.
Dimitri lui a pu bien se rincer les yeux, je parie.
Pourquoi ça devrait m'intéresser ce qu'il fait? Je le connais depuis quoi?
Une semaine... et c'est assez juste.
Il dois être dix huit heures quand j'ouvre la porte pour allez prendre ma douche, quand je constate une silhouette devant celle ci.
Mon regard tombe tout droit sur un torse dur recouverte d'une chemise noir.
Je lève tout doucement les yeux et mon regard entre en contact avec celui de Dimitri.
Nous nous regardons pendant de longue seconde. Son regard est différent, sa main se lève avec une lenteur extrême et vient se poser sur mon visage.
Je ferme les yeux, savourant cette chaleur avant de me rappeler qui j'ai en fasse de moi et de faire un pas en arrière.
Ses mains toujours en l'air, il me détaille de la tête au pieds et son regard devient subitement plus dur.
- Qu'est-ce que vous...
- Nous devons parler. Dit il en entrant dans la chambre.
- Mais je suis en serviette. Dis je en me retournant pour lui faire face
Il me regarde une nouvelle fois.
- Je doute qu'il est quelque chose à cacher en dessous.
Je lève ma main et la gifle est partie. Ça a été tellement rapide.
Je suis consciente que je ne ressemble en rien aux bimbo qui se trouvent probablement au salon. Mais mon corps on le respecte.
Je vois sa mâchoire se serrer, mais contrairement à la dernière fois, je ne regrette pas.
Il me tire par le bras, dans son geste brusque, je lâche ma serviette et je me retrouve couler à lui complètement nu.
Ma serviette au sol.
J'ouvre grand les yeux. Pourtant son regard n'a pas quitté les miennes, il tient toujours fermement ma main.
- refait encore ça et ce n'est pas dans la maison de domestiques que tu dormiras mais dans une niche pour chien
- Je ne vous permets pas. Vous n'êtes qu'un sale psychopathe, égocentrique, qui croit que le monde tourne autour de sa seul personne
- Et tu n'imagine même pas à quelle point je peux être psychopathe. Dit il en se serrant un peu plus mon bras. Je suis venue récupérer ton contrat j'espère que tu l'as signé, tu es la dernière.
- Vous me faites mal. Je veux rentrer chez moi.
Son regard devient plus noir. Mais desserre mon bras.
- Biensur que tu peux rentrer, c'est ton droit. Mais penses tu que c'est la meilleure solution pour toi?
- Oui
- D'accord avant de partir dépose 9900 euros sur la table.
- Quoi? Vous êtes entrain de me dire que j'ai seulement travaillé 100 euros? Bref, je vous rembourserez une fois chez moi.
- Non je le veux maintenant.
- Mais vous le savez que je ne l'ai pas.
- Et c'est bien le pour cela que tu vas rester ici et continuer d'être la bonne ménagère et cuisinière que tu es en signant ce contrat.
- À une condition.
- Mademoiselle se permet d'avoir des exigences en plus ?
- Une seule
- Je t'écoute.
- Élimine moi le moment que tu voudras, mais je veux pas gagner cette compétition.
- Je ne comptais pas te laisser gagner de toute les façons.
- D'accord.
- D'accord.
- Bien
- Bien
- Sortez de ma chambre s'il vous plaît.
- Je fais ce que veux.
Il me lâche et ce décalage pour me contourner. J'en profite pour mettre mes mains sur ma poitrine et plier mes jambes.
- Inutile j'ai déjà tout vue. J'entends derrière moi.
Je ramasse ma serviette et me retourne croyant qu'il est parti alors qu'il est devant ma porte entrain de me détailler intensément.
Quand son regard rencontre le mien, il se tourne et s'en va. S'en rien dire.
J'enroule ma serviette autour de moi et sort de la chambre à mon tour.
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