2. Léna


Une serviette accrochée autour de ma poitrine , j'ouvre la porte de la douche et me précipite les pieds nus et mouillés vers le téléphone qui n'arrête pas de sonner.

- Allez ne raccroche pas, ne raccroche pas. Je dis comme si la personne à l'autre bout du file pouvait m'entendre et attrape le combiné posé sur ma table de nuit.

Je dégage mes longs cheveux noir mouillés de mon visage et porte l'appareil à mon oreille.

- Allô maman. Je dis

Je sais parfaitement que c'est elle qui se trouve à l'autre bout du file, c'est la seule personne qui m'appelle toute les semaines pour avoir de mes nouvelles.

- Léna ma chérie comment tu vas?

- Bien maman et toi, comment va papa?

- Nous allons bien, ne t'inquiète pas pour nous mon trésor, tu as pu trouver un travail depuis la semaine dernière?

Je souffle doucement et prend place sur le lit. Une semaine de plus sans aucun résultat concluant, je vais finir par croire que j'ai de la poisse.

- Non maman, toujours rien. Moscou est une grande ville, je sais que je vais finir par trouver un bon travail, d'ailleurs j'ai un rendez-vous tout à l'heure avec le responsable d'un grand hôtel au centre ville.

- C'est bien ma fille, je te souhaite bonne chance.

- Merci maman, j'en aurai vraiment besoin. Bientôt je n'aurai plus assez d'économie pour subvenir à mes besoins et le loyer est...

- Je t'ai déjà dit que si ça ne va pas là-bas, tu peux toujours rentrer à la maison, je serai ravie de t'avoir avec nous.

- Ça fait à peine trois mois que j'ai quitté la maison maman, je n'ai pas le droit d'abandonner maintenant. Et puis ce n'est pas comme si nous coulons sur l'or.

- Notre petite vie nous suffit à ton père et moi.

- Je sais maman, pardon je n'ai pas voulu dire ça. C'est juste que bientôt papa sera à la retraite, comment allez vous faire? Je me dois de prendre soin de vous.

- Ce n'est pas ton rôle de...

- Mais c'est mon devoir. Nous n'avons peut-être pas assez de moyen mais vous vous êtes battus pour que je puisse avoir une bonne éducation.

- Ma chérie...

- Bon maman, je vais être en retard, je te rappelle le soir, si tu veux bien.

- D'accord, biensur mon coeur, une dernière chose Léna, Nikolaï est encore venue hier soir.

Mon cœur se mets à battre très fort et je ne dis rien. J'attends qu'elle raccroche et dépose à mon tour le combiné.

Je n'ai pas de téléphone portable, je sais que pour une fille du vingt et unième siecles c'est étrange mais je viens d'une petite ville où tout le monde se connaît, si j'avais besoin d'un truc je n'avais qu'à me rendre chez la personne. Un temps j'ai utilisé un petit téléphone manuel et quand il s'est gâté, je n'ai pas eu la force d'en demandé un autre à mes parents. Heureusement que les secrétariats bureautiques existent, pour les recherches internet et les saisies.

Depuis que je suis ici, il n'y a que ma mère qui m'appelle et je parle aussi à mon père quand il est à la maison.

Je regarde une nouvelle fois la pièce dans laquelle je me trouve et je dois reconnaître quelle est encore plus petite que la chambre que j'occupais à la maison, elle est composée d'un petit lit une place, une table d'étude en bois, une petite armoire deux battants et des toilettes où seul une personne peut entrer à la fois. Voilà à quoi se résume mon budget.

Et dans quelques jours, je n'aurais même plus les moyens de me l'offrir.

Je dois à tout prix être prise comme serveuse dans le restaurant chic de cet hôtel. Je suis titulaire d'une licence en psychologie dans l'étude du comportement humain- y compris la mémoire, les relations sociales et le développement de l'enfant. Mais sans expérience c'est difficile d'être prise quelques part surtout quand tu viens d'une petite ville comme Glazov et que personne ne connaît ton université. Je préfère commencer tout doucement.

Serveuse c'est bien noor?

Je me dépêche de m'habiller, je ne veux pas être à la bourre. Je porte un pantalon jeans avec ma meilleure chemise blanche, mes baskets et je suis prête.

Je lâche mes longs cheveux en espérant qu'elle sèche rapidement pendant le trajet.

Une fois en bas de mon immeuble, je peux constater les restes de pluie de la veille. Depuis une semaine, il pleut chaque jour dans la ville et il fait particulièrement froid.

En même temps, il fait toujours froid à Moscou. Je m'étonne qu'il n'y ait pas plus d'enfants.

Nous sommes samedi et c'est le seul jour où j'ai réussi à avoir un peu de temps après plusieurs tentatives pour un rendez-vous, dans l'emploi ultra chargé du responsable de l'hôtel Le BARON du célèbre milliardaire Dimitri Petrov.

Célèbre, oui de nom car je dois dire que je ne sais pas à quoi il ressemble, mais tout le monde semble le connaître ici. Je sais seulement de lui qu'il est un homme assez froid et beaucoup craint.

Normale c'est un MILLIARDAIRE. Même moi j'aurais peur si je l'avais en face de moi.

J'arrive devant le grand hôtel avec beaucoup de retard à cause de embouteillage devant l'hôtel. Il y'a des paparazzi un peu partout et plusieurs voitures haut de gammes qui attendent un peu plus loin.

Sûrement, due à la présence d'une célébrité dans l'hôtel, puis je me décide d'entrer sans me faire remarquer.

En même temps, habillé comme je suis, je doute que quelqu'un puisse me remarquer.
Deux réceptionnistes sont présentes à l'accueil.

Je m'avance vers l'une d'elle et elle lève la tête déjà blazer de ma présence. Qu'est-ce que j'ai fait?

- Bonjour, je viens pour...

- La grande porte à votre droite quand vous prenez ce couloir. M'indique t'elle.

- Hmm merci.

Je me retourne et entend.

- Encore une d'elle. Dit une

- En tout cas, elle n'a aucune chance quand je la regarde. Dit l'autre

De quoi je me mêle? Et puis comment elle sait pourquoi je suis là?

Je suit ses indications et j'entre dans une grande salle remplie de femmes de tout âge.

Elles doivent être une bonne centaine, plus belle les unes que les autres, bien habillé et le visage parfait.

C'est comme ça les rendez-vous d'emplois dans les grandes villes et les grands hôtels?

Je me place dans un coin un peu à l'égard quand une fille me regarde et s'approche de moi vêtu d'une petite robe moulante et des talons vertigineux. Elle me toise de la tête au pieds.

- Salut moi c'est Irina

- Moi c'est Léna Enchanté

- Hmm hmm ma chérie tu n'auras aucune chance habillé comme ça, tu ferais mieux de rentrer chez toi.

Mais de quoi elle parle? C'est plutôt elle qui n'aura aucune chance, comment compte t'elle servir si elle vient habiller ainsi?

D'ailleurs

Je regarde mieux les filles dispersés de partout et toutes semblent avoir porter leurs dernières valises.

- Excusez moi mais pourquoi êtes vous là déjà?. Je demande par pure curiosité, peut être je me suis trompée de salle sans le savoir, on ne sait jamais.

Quand elle s'apprête à ouvrir la bouche pour me répondre la porte s'ouvre et un homme apparaît.

- Bonjour mesdemoiselles, merci d'avoir répondu autant présente à l'annonce, je suis Vladimir et c'est moi qui sera chargé de faire la sélection de celle qui seront prises pour la suite. Prenez un numéro et mettez vous en rang on va commencer.

Les filles se précipitent vers une table remplie de numéro et se disputent pour avoir les premiers numéros et quand je me dirige pour prendre le mien, je me rends compte que je suis la dernière à piocher, le numéro qui s'affiche est le 306.

Ça promet et puis de quelle annonce il parle?

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